Bernard quitte des alizés soutenus, mais pas très régulier, pour entrer dans la zone des Bermudes, avec une dernière dorsale à négocier. « Le vent devrait faiblir et je vais devoir descendre plus dans le vent, explique Bernard. Je vais envoyer le grand spi, cela va aller un peu moins vite, mais cela va tout de même continuer à avancer. »
En route directe vers les Etats-Unis depuis le passage de l’Equateur, CHEMINEES POUJOULAT, quitte les Tropiques. Stamm va maintenant devoir enchaîner les empannages pour rejoindre Norfolk, sans vraiment s’éloigner de la route directe. Une trajectoire qui devrait occuper Bernard. D’autant que le skipper de CHEMINEES POUJOULAT passe de longues heures à la barre pour économiser un gasoil qui commence à se faire rare à bord. Ce qui n’empêche pas Stamm de déjà penser à son arrivée, après sept semaines de mer. « Je pense arriver le trois mars tard, ou le quatre tôt. Je n’ai aucune idée du jour que nous sommes. Mais je crois que ce sera le week-end. Il faut vraiment que l’arrivée soit quelque chose de plus concret. Cela fait un moment que j’économise mon gasoil mais là (ndlr, indispensable pour recharger les batteries du bord, lourdement sollicitées par l’électronique et les pilotes automatiques), je n’en ai vraiment plus beaucoup. Je pense que je tomberai en panne, un peu comme d’habitude, quand je passerai la ligne ! »
Kojiro Shiraishi poursuit sa remontée le long des côtes brésiliennes. Enfin sorti de l’occlusion qui le bloquait au large de Rio de Janeiro, SPIRIT OF YUKOH a touché une jolie brise de Sud-Est qui lui permet de progresser à 10 nœuds de moyenne vers le Nord. A 200 milles au large de Salvador de Bahia, Kojiro cherche maintenant à gagner au maximum dans l’Est pour négocier au mieux la pointe Nord-Est du Brésil. Un passage qui devrait nettement améliorer ses conditions de vie, pour le moment « humides ». « L’intérieur du bateau est trempé en permanence. Dès que j’aurai passé l’épaule du Brésil, je toucherai de l’alizé, ce qui devrait assécher rapidement le bateau, et rendre la vie à bord plus vivable. » Unai Basurko, PAKEA, poursuit sa remontée vers l’Equateur au large du Brésil. A 900 milles de la côte et à 1 200 milles de Koji. Au large de Buenos Aires, Sir Robin Knox-Johnston, SAGA INSURANCE, et Graham Dalton sur son 50 pieds A SOUTHERN MAN – AGD, sont au coude à coude. Seulement séparés par 15 petits milles. Le Kiwi cravache sec pour recoller au doyen de la course, qui avoue n’avoir dormit que sept petites heures en quatre jours…
Source Velux 5 Oceans