Sodeb’O remis à l’eau

Sodebo remis à l`eau 2010
DR

Une année qui s’annonce chargée pour le Maxi Trimaran et son skipper autour de deux exercices de style très différents dont un sprint. Si pour Thomas Coville, c’est une chose d’être l’homme le plus rapide en solitaire sur l’Atlantique nord, rien ne sert d’après lui de se présenter sur la ligne de départ de la Route du Rhum ou de se lancer dans une nouvelle tentative de tour du monde sans nouvelles armes. Les armes en question, c’est du gain de poids bien sûr, mais aussi et surtout des foils qui devraient permettre à l’engin de 32 mètres et trois coques de gagner 5 à 7% de vitesse sur l’eau « si bien sûr les valeurs théoriques se réalisent, cette nouvelle configuration nous permettrait de passer sous la barre des 57 jours sur un tour du monde en solitaire ! » expliquait Thomas Coville, ce matin, quelques heures après la mise à l’eau.

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« Les foils vont nous permettre d’être moins archimédien, plus aérien. On devait avoir la culture du bateau pour « maturer » cette évolution avec laquelle le bateau va passer dans une autre ère. Grâce au mât basculant et aux foils, le Sodeb’O devrait être terriblement boosté. Il va voler ! Reste à fiabiliser au maximum les pilotes qui vont être particulièrement sollicités. Nous avons intégré pour cela un compas gyroscopique utilisé par l’armée. Réactivité des vérins, du bras, tout a été développé en interne. »

En parallèle du travail réalisé sur l’aérodynamique et sur l’hydrodynamique, l’équipe technique a traqué le moindre gramme jusque dans les filets en détournant une machine qui leur a permis de réaliser des filets tressés sans nœuds. Au final : 80 kgs en moins. Idem sur tout le gréement courant.

Question look, l’entreprise qui a travaillé de son côté sur la plate forme de la marque, s’est dotée d’un nouveau logo et de nouvelles couleurs. Du coup, le bateau a changé de robe. Rouge/orangée et grise, la nouvelle décoration qui a été réalisée souligne efficacement les lignes tendues et élégantes du dessin de Nigel Irens et Benoît Cabaret. S’inspirant de graffs photographiés ici et là sur des murs et des rames de métros, la déco reprend sur les coques des dessins d’enfants qui ont eu le champ libre pour s’exprimer sur le thème des navigations de Thomas.