SNEF-Cliptol Sport attendu dans la matinée

SNEF CLIPTOL SPORT
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Ils y ont cru et n’ont rien lâché. Ils n’ont pas non plus cédé sous la pression de tous les prétendants à la victoire. Notamment à celle de Solarinox mené par le duo Guérin-Poupon. Ce tandem, fort d’une option inspirée et d’un décalage en latitude, a pourtant menacé de jouer les trouble-fête et semé le trouble dans les pronostics. D’un côté comme de l’autre des deux monotypes, les esprits s’étaient même préparés à une régate au contact au fil des îlots et îlets qui jalonnent les derniers milles du parcours.

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Confortable avance
Ce duel au sommet entre ces deux premiers bateaux attendus à Saint Barth n’aura sans doute pas lieu. Selon les dernières estimations de la Direction de Course, SNEF-Cliptol Sport avait creusé l’écart nécessaire pour espérer l’emporter avec plusieurs heures d’avance. De toute évidence, Laurent Pellecuer et le pétillant Jean-Paul Mouren s’apprêtaient à faire une entrée en fanfare dans la baie de Gustavia.

D’avis de tous, cette victoire annoncée constituerait une belle récompense pour le Marseillais, inconditionnel du circuit Figaro, dont il reste un des plus grands animateurs. Du haut de ses 55 ans, le plus poète des skippers a de nouveau joué la complémentarité avec son jeune et fougueux co-skipper. Laurent Pellecuer, 34 ans, est réputé pour ne jamais lâcher le morceau sur l’eau. Le duo a fonctionné, il pourrait faire des étincelles. Il n’a surtout jamais manqué de conviction en suivant une option Sud pour aller chercher le flux d’alizé. Notons que les deux complices de SNEF-Cliptol Sport avaient déjà fait cause commune sur la Transat AG2R. C’était il y a dix ans et ils avaient terminé 3èmes. En 2002, Jean-Paul Mouren, associé à Alexandre Toulorge, s’était classé 2ème.

La suite du podium ?
Pour compléter le podium – ou le chambouler – la bataille fait encore rage dans la nuit tropicale entre Solarinox et Concarneau-Saint Barth (Péron-Danet). Rien n’est joué et tout reste encore à faire entre ces deux autres Figaro également revenus en force dans les classements à la faveur d’une option extrême Sud prise dès le passage de Madère. Les dernières ETA envisageaient l’arrivée de Solarinox vers 16h30 (heure Paris). Mais c’était bien sûr sans compter avec la navigation originale de ses deux skippers qui tracent leur sillon avec conviction au détour des petites Antilles. A 5 heures, ils sont repérés entre les îles de Barbuda et d’Antigua et n’ont pas fini de tenter leur chance jusqu’au bout. Quant aux deux compères de Concarneau-Saint Barth, Eric Peron et Miguel Danet, attendus de pied ferme en terre antillaise, ils restent bien lancés pour inscrire leurs noms au palmarès de la course. Mais gare à la paire Morvan-Le Cam de Cercle Vert. Au petit matin, au début de la nuit sous les tropiques, elle progresse en 4ème position à 13 milles derrière. Et elle n’a certainement pas dit son dernier mot…