Sérieuse avarie à bord de Idec

IDEC
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C’est d’abord la rupture de la drisse de grand voile qui a contraint cette nuit le skipper d’IDEC à une périlleuse ascension dans le mât. Et c’est en tête du mât que Francis a découvert un problème beaucoup plus sérieux au niveau de l’ancrage du hauban tribord. Ce lourd et épais câble qui retient le mât en latéral est fixé sur l’espar par un axe. Et c’est précisément cet axe qui a commencé à se dévisser et à sortir de son puit. Francis s’est donc imposé une nouvelle escalade en tête de mât, pour tenter de sécuriser le hauban et de revisser cet axe vital. Il a entre temps considérablement réduit l’allure du trimaran, ne naviguant désormais plus que sous trinquette et trois ris. Le risque est bien évidemment le démâtage du bateau.

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Francis blessé à la cheville
Après la délicate ascension de son mât dans des conditions extrêmes et dangereuses lui occasionnant de nombreux chocs corporels, Francis constatait également une blessure à la cheville et décidait dans un premier temps de se reposer et d’attendre que le vent régulier de Nord Est calme quelque peu la mer : "Je me suis blessé à la cheville lors de ma seconde escalade tant le bateau bougeait" poursuit il. "Je prends le temps de récupérer et de réfléchir à une solution." Sous trois ris et trinquette, c’est à petite vitesse qu’IDEC s’éloignait en milieu de journée du pot au Noir.
"J’essaie de progresser le mieux possible sur la route pour le moment" explique Francis Joyon visiblement fatigué. "Je suis toujours au près dans 18 noeuds de vent mais je ne peux aller vite compte tenu de la configuration de voiles destinée à préserver le mât."

Difficile réparation
Evoluant sur une mer très croisée et privé des outils adéquats, Francis n’a réussi qu’à glisser la drisse de gennaker en secours du hauban si celui-ci venait à se désolidariser du mât, afin de retenir (ralentir) l’éventuelle chute de l’espar en carbone du trimaran. Les conditions de mer l’empêchant d’aller plus loin dans sa réparation.
Le skipper de IDEC est en communication avec son équipe à terre ainsi qu’avec les concepteurs du mât afin d’envisager les possibilités de stopper le dévissage de cet axe et de cerner au mieux les risques encourus.