Rien n’est simple…

Hugo Boss Alex Thomson
DR

Alex Thomson, 4e de la Velux 5 Oceans,  vient lui aussi de s’extirper du Pot au Noir. À 11 nœuds de moyenne, Hugo Boss met le cap sur l’Equateur, distant de 150 milles. « Cela va beaucoup mieux depuis hier, confiait Thomson. Les deux jours précédents étaient affreux, démoralisants. Durant huit heures, je suis resté collé. Je n’allais nulle part et je ne pouvais rien faire. Frustrant ! Les deux dernières nuits ont été aussi mouvementées que la journée avait été calme. Je me suis fait chahuter dans de violents grains, avec des rafales mesurées à 40 nœuds. De quoi se faire quelques frayeurs avec des affalages de spi en catastrophe et des envois de voile d’avant mouvementés. » Alex Thomson espère entrer dans l’Atlantique Sud au plus tard dans la soirée.
Loin devant, la bagarre fait toujours rage et le skipper d’Hugo Boss reste admiratif devant la pugnacité dont fait part Kojiro Shiraishi. « Ce qu’est en train de faire Koji est fantastique ! J’aimerais vraiment qu’il conserve sa seconde place encore un petit moment. »
Mike Golding, Ecover, a son étrave quasi dans le sillage de Spirit of Yukoh depuis ce week-end. Mais, même si à chaque pointage Golding grignote les milles, le skipper Japonais n’est pas décidé à se laisser croquer. « Koji va de nouveau très vite. Il était plutôt lent lorsque nous étions dans le Pot au Noir, mais depuis que nous en sommes sortis, il n’a pas été long à faire à nouveau marcher son bateau. »  Même s’il semble maintenant inéluctable qu’Ecover prenne très vite la seconde place de cette Velux 5 Oceans, cela ne se fera pas facilement.

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Pour le moment, le mieux loti de la flotte est bien Bernard Stamm. Cheminées Poujoulat, avec un système météo d’avance, continue de creuser l’écart. Le plan Rolland navigue à 14 nœuds de moyenne, à 355 milles dans le Sud de ses poursuivants.
« La météo est vraiment étrange en ce moment, explique Mike Golding. Les hautes pressions (ndlr l’anticyclone de Sainte-Hélène) qui sont habituellement situées au milieu de l’Atlantique, sont en ce moment très très loin dans le Sud. Il y a bien  une zone de haute pression juste sous l’Afrique du Sud et quelques hautes pressions devant l’Amérique du sud, mais cela n’a rien à voir avec les schémas habituels et cela change tous les schémas tactiques que nous avions mis en place… »
Tout là-haut, loin au Nord, Graham Dalton, A Southern Man – AGD, est lui aussi confronté à des problèmes météo. « Hier c’était extrêmement frustrant. Le vent basculait tout le temps, avec des changements de voiles continuels. Un coup spinnaker en tête, un coup spinnaker sur le pont ! Je voulais passer l’archipel de Madère par l’Ouest, mais cela devient trop compliqué. Je crois que je vais être obligé de couper à travers, entre Porto Santo et l’île de Madère, en espérant que le relief de l’île ne me gène pas trop. »