Après plusieurs mois de préparation, le maxi-trimaran et son skipper sont désormais prêts à s’élancer à tout moment autour du monde, à la poursuite du temps. « Le maxi-trimaran Sodebo n’a jamais été aussi abouti, et je ne me suis jamais impliqué de la sorte sur un tour du monde. C’est une satisfaction pour moi et pour toute l’équipe d’être à Brest en temps et en heure pour lancer officiellement ce stand-by.
Après neuf tours du monde, le marin a l’envie profonde d’y retourner, comme au premier jour… « Un hiver sans aller de l’autre côté de la planète, c’est un peu un hiver perdu pour moi, l’année dernière, ça m’a manqué d’autant que les coureurs du Vendée Globe ont eu de belles conditions. Sur 55 jours de course, il peut tout arriver ! C’est magique et en cela, c’est une vraie aventure même si mon job aujourd’hui est de tenter de réduire un maximum l’aventure. La difficulté est plus liée aux personnes que nous laissons derrière nous. Moi, j’ai l’ultime privilège de choisir et d’avoir la liberté d’y aller… » sourit Thomas qui avoue être d’autant plus enthousiaste qu’un autre joli projet l’attend à son retour. « Le fait d’avoir l’ex Geronimo et futur Sodebo Ultime en chantier à Vannes chez Multiplast, me permet de me projeter sur la suite. Dans un an, nous serons sur la Route du Rhum ! J’ai décidemment beaucoup de chance. »
Dès aujourd’hui, le maxi-trimaran Sodebo est en configuration course, prêt à partir dès qu’une fenêtre météo favorable se présentera. « La période d’attente n’est pas simple à gérer car il faut s’économiser tout en gardant de l’énergie et de la motivation. Il faut essayer de ne pas trop cogiter. Mes routeurs analysent les fichiers météo et m’alerteront dès qu’une fenêtre se dessine. Finalement, la liberté peut être contraignante, on a beau savoir que la fenêtre parfaite n’existe pas, on y croit ! Nous ajusterons nos exigences au fur et à mesure que le temps passe sachant que la fenêtre idéale se situe entre le 1er novembre et le 15 décembre.» Thomas et son équipe se sont fixés la date limite du 15 janvier 2014 pour s’élancer sur ce nouveau tour du monde en solitaire, le quatrième pour le skipper de Sodebo.
En veille depuis une semaine, la cellule de routage n’envisage pas à date un départ la semaine prochaine. Le Team Sodebo est confronté au même problème que les concurrents de la Mini Transat, coincés à Douarnenez. « La dépression qui génèrent des vents de Sud-Ouest, les empêchent de traverser et nous d’aller vite ! L’idéal est d’être au portant au départ de Brest et de rencontrer ensuite un alizé puissant. Cela signifie qu’il faut avoir un gros anticyclone des Açores qui à l’heure actuelle est quasiment inexistant, » conclut Jean-Luc Nélias.