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Figaro. Charlotte Yven marque l’Histoire ! Vainqueur du Championnat de France Elite de Course au Large 2025

Photo Solitaire du Figaro Paprec - Vincent Olivaud

C’est une saison définitivement historique qu’a bouclée Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) cette année sur le circuit Figaro. À 29 ans, la Bretonne vient de remporter le Championnat de France Élite de Course au Large devant Jules Ducelier (Région Normandie) et Alexis Loison (Groupe Réel), au terme des quatre épreuves du calendrier 2025. Victorieuse en double avec Hugo Dhallenne de la Transat Paprec, 2ᵉ de la Solitaire du Figaro Paprec, elle devient la première femme à remporter ce titre créé par la Fédération Française de Voile il y a 34 ans !

Après une 54ᵉ édition d’une Solitaire du Figaro mémorable, remportée pour la première fois par Alexis Loison lors de sa 19ᵉ participation, le classement du Championnat de France Élite de Course au Large 2025 a été entériné, consacrant Charlotte Yven au terme d’une saison exceptionnelle. « Je suis extrêmement fière d’être sacrée Championne de France de Course au Large et d’inscrire mon nom, pour la première fois, en tant que femme, au palmarès de ce trophée. C’est une belle récompense pour une saison intense, où la régularité a été décisive. J’avais ciblé deux grands objectifs avec la Transat Paprec et la Solitaire du Figaro Paprec, et je suis heureuse d’avoir su répondre présente au bon moment. »

Solide également sur les deux autres épreuves du calendrier du CFECL, la Solo Guy Cotten et le Tour de Bretagne à la Voile, Charlotte l’emporte finalement avec une belle avance devant Jules Ducelier et Alexis Loison.
Formée dans la baie de Morlaix, issue des filières Jeunes de la Fédération (Optimist, Laser, 420, 470 et Match Racing), passée par les bancs de l’INSA Rennes avant de s’engager pleinement dans la voile professionnelle, Charlotte incarne cette nouvelle génération de marins talentueux et déterminés. « Ce titre, c’est aussi le fruit de trois années de travail au sein de la filière Skipper Macif et du Pôle Finistère Course au Large. J’ai eu la chance de m’entraîner dans un cadre exceptionnel, avec des coachs et un groupe qui m’ont beaucoup apporté. Et bien sûr, un immense merci à Hugo Dhallenne, Skipper Macif lui aussi, avec qui j’ai partagé cette saison et cette précieuse victoire en double sur la Transat Paprec. »

Première femme à monter sur le podium final de la Solitaire du Figaro Paprec, Charlotte devient également la première à décrocher le titre de Championne de France Élite de Course au Large, créé en 1991. « Quand je regarde maintenant les noms qui figurent au palmarès, c’est à la fois impressionnant et très motivant de me retrouver dans cette lignée. Ce sont de grandes figures de notre sport, et c’est un honneur d’en faire désormais partie. Je pense aussi à celles qui m’ont inspirée à mes débuts : Jeanne Grégoire bien sûr, avec qui j’ai partagé jusqu’à l’année dernière la meilleure performance féminine sur la Solitaire du Figaro, mais aussi Sam Davies, Justine Mettraux, Élodie Bonafous, Violette Dorange… Des navigatrices qui ont repoussé les limites et montré qu’on avait notre place. »

Et la relève est déjà là ! Lola Billy (Région Bretagne CMB Océane), pour sa première saison complète sur le circuit Figaro, a pris la 2ᵉ place du classement « Bizuth », après notamment une superbe 2ᵉ place en double avec Thomas André au Tour de Bretagne à la Voile. La navigatrice de l’Aber-Wrac’h, passée par les mêmes filières de détection Jeunes que Charlotte Yven, n’a finalement été devancée au classement « Bizuth » du Championnat de France Élite de Course au Large que par Hugo Cardon (Hugo Sarth’Atlantique), grande révélation de la Solitaire du Figaro Paprec et de cette saison 2025.

Le jeune marin de 23 ans, originaire du Mans et issu du circuit Mini 6.50, a impressionné tous les observateurs pour sa première saison en Figaro, pourtant disputée avec un budget très serré. L’an passé, Hugo avait mis un premier pied sur le circuit en disputant les courses en double avec Anaëlle Pattusch (Nemo) et en étant son préparateur sur la Solitaire du Figaro Paprec 2024.
Cette année, dès sa première course en solitaire, la Solo Guy Cotten, il a pris une belle 11ᵉ place et a surtout été l’un des grands acteurs de la Solitaire 2025. Le Sarthois a tout simplement décroché la victoire sur la 2ᵉ étape, disputée entre la baie de Morlaix et Vigo en Espagne, avec la manière, devant tous les ténors du circuit. « Tout le monde ne me parle que de ça depuis la fin de la Solitaire. Je crois que je ne réalise toujours pas ce que j’ai fait. Mais je suis surtout super fier de ma course sur la 3ᵉ étape, car je me suis battu de bout en bout pour aller chercher la 8ᵉ place et la victoire au classement bizuth. Je voulais montrer que ma victoire d’étape ne sortait pas de nulle part et que je pouvais jouer avec les meilleurs à chaque fois. »

6ᵉ du classement général final de la Solitaire du Figaro Paprec, 1er « Bizuth », Hugo a pris rendez-vous pour le futur : « Franchement, je ne pouvais pas rêver de faire une meilleure saison. C’est sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais c’est une immense fierté de remporter le classement bizuth du Championnat de France. Ça récompense ma régularité sur toute l’année et ça ouvre de belles perspectives pour la saison prochaine. C’est une belle carte de visite pour revenir avec un projet plus ambitieux en 2026 ! »
Hugo, comme Charlotte, Lola et beaucoup d’autres jeunes talents qui brillent sur le circuit Figaro, incarnent la relève et prouvent que la Course au Large française n’a pas fini de nourrir son vivier de champions.

Source CP

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Figaro. Yoann Richomme de retour sur la Solitaire du Figaro Paprec en 2026 !

Credit Yvan Zedda

Yoann Richomme revient en Figaro pour tenter de remporter une troisième Solitaire en 2026, alors que son nouvel IMOCA Paprec est en construction et que son ancien bateau sera transmis à Corentin Horeau pour MACSF. Avec un sponsor engagé à la fois sur le Vendée Globe et partenaire de l’épreuve reine en Figaro, son retour a du sens.

En 2026, pendant la construction du nouvel IMOCA Paprec, le skipper prendra part à la saison Figaro sous les couleurs Paprec. Objectif : se confronter à la jeune génération et continuer d’écrire sa belle histoire avec la Solitaire du Figaro qu’il a remportée à deux reprises, en 2016 et en 2019.

À l’heure de se fixer de nouveaux objectifs, Yoann Richomme a toujours l’enthousiasme des jeunes premiers. La saison prochaine en sera une nouvelle illustration : après trois ans de compétitions IMOCA, Yoann retrouvera donc le circuit Figaro Bénéteau. « Ce choix s’est presque imposé à nous, explique le skipper avec le sourire. C’est passionnant de se fixer ce challenge en parallèle de la construction de notre nouveau monocoque ». De grandes phases du chantier se dérouleront en effet l’an prochain pour le futur IMOCA Paprec, avec le démoulage prévu en avril et le pontage à l’été.

Yoann renoue ainsi avec la tradition des grands marins (Alain Gauthier, Yann Eliès…) qui entre deux tours du monde viennent refaire leurs gammes sur le circuit Figaro, en course, à armes égales contre la génération montante de la voile. « Le retour de Yoann en Figaro, c’est une très bonne nouvelle » (Yann Eliès)

En parallèle du suivi de chantier, Yoann Richomme naviguera donc en Figaro et participera à son épreuve reine, la Solitaire du Figaro Paprec. « J’ai un lien très fort avec cette série et cette course, confie Yoann. J’apprécie son niveau sportif, son exigence et sa capacité à faire émerger en permanence de nouveaux talents ». Même s’il n’a plus évolué au sein de la Classe Figaro Beneteau depuis 2019, le skipper y a de très bons souvenirs, lui qui, en l’espace de huit saisons, a remporté la Solitaire du Figaro à deux reprises (2016 et 2019).

Le marin de Paprec Arkéa sait qu’il peut intégrer, en cas de nouvelle victoire, le club très fermé des triples vainqueurs de la Solitaire du Figaro. Ils ne sont que six dans ce cas : Philippe Poupon, Jean Le Cam, Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou, Armel Le Cléac’h et Yann Eliès. Ce dernier, co-skipper de Yoann durant les deux premières années du projet IMOCA Paprec Arkéa et équipier lors de The Ocean Race Europe, se réjouit du retour de « Yoyo » en Figaro : « je trouve que c’est une très bonne nouvelle. Le Figaro, c’est l’école de l’abnégation. Revenir sur le circuit quand on construit un nouveau bateau, ça permet de garder la main et de rester au niveau ».

Yoann sait que la mission s’annonce particulièrement délicate. « Je vais me confronter à des jeunes qui sont en maîtrise totale du support… Mais leur niveau donne envie de se frotter à eux ! » C’est donc avec beaucoup d’humilité que le skipper aborde ce challenge. « Il faut être humble et respectueux de ceux qui performent au sein de la Classe depuis plusieurs années ». Un sacré challenge en perspective qui correspond aux aspirations profondes de Yoann. « Ça ne m’intéresse pas vraiment de faire une course gagnée d’avance, précise-t-il. Disputer à nouveau la Solitaire, c’est une chance. Si je parviens à performer, je sais que je pourrai être aux avant-postes. Et puis la prise de risque, ça fait partie du jeu ! »

Ce nouveau défi est également un clin d’œil à l’engagement de Paprec : depuis 2022, le groupe est présent aux côtés de Yoann, et est aussi partenaire-titre de la Solitaire du Figaro. « Je trouve ça passionnant le lien que tisse Paprec avec cette course. Je me retrouve beaucoup dans les valeurs de la Solitaire qui sont identiques à celles défendues au quotidien par tous les collaborateurs du groupe Paprec et de ses filiales ». À noter que si le calendrier reste encore à finaliser, Yoann devrait prendre part à des courses préparatoires en amont de la Solitaire du Figaro Paprec, notamment la Solo Guy Cotten Concarneau et le Trophée Laura-Vergne.

Sébastien Petithuguenin, Directeur général du groupe Paprec :

« Nous sommes extrêmement heureux que Yoann Richomme prenne le départ de La Solitaire du Figaro Paprec 2026, sous les couleurs Paprec. Avec deux victoires emblématiques en 2016 et 2019, il connaît intimement cette course exigeante, véritable école de l’excellence en solitaire. La solitaire est une épreuve extrême qui condense dans un sprint de trois ou quatre étapes toutes les difficultés de la course au large et pousse les capacités et les organismes des marins à leur limite (manque de sommeil, exposition aux éléments …). Son choix d’y revenir témoigne de son attachement profond à cette épreuve, mais aussi d’une volonté de rester dans le rythme de la compétition pendant que son nouvel IMOCA Paprec est en cours de construction en vue du Vendée Globe 2028.
En tant que partenaire titre de La Solitaire du Figaro, Paprec est fier de soutenir une course qui incarne les valeurs que nous portons au quotidien : engagement, performance, audace et esprit d’équipe. Accueillir Yoann, sur cette édition 2026, dans un format plus court mais toujours aussi intense, est une opportunité unique de continuer à faire rayonner notre engagement dans la voile de haut niveau, aux côtés d’un skipper d’exception. »

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Voiles de Saint-Tropez. Souvenirs et confidences de Loick Peyron

Photo : Gilles Martin Raget

Les conditions printanières à Saint-Tropez régalent les équipages qui enchaînent les courses, tout comme le public, qui assiste chaque jour à un spectacle grandiose. Le soleil et la brise étaient au diapason ce mercredi, dans le golfe de Saint-Tropez. Profitant d’un thermique qui n’a eu de cesse de prendre du coffre tout en restant amical, l’ensemble des flottes des Modernes et des Traditions s’en sont donné à cœur joie sur leurs parcours côtiers respectifs. A l’extérieur du golfe, le vent plus imprévisible et les transitions supposaient encore une fois d’être agile et éclairé dans ses choix.

Modernes et Traditions en rangs serrés
Les départs sont un joli moment mais le spectacle de certaines arrivées méritent le détour. Cet après-midi les premiers Modernes emmenés par Vesper et Nanoq Final Final cavalaient sous code zéro vers la ligne avec en toile de fond un ciel plombé et les premiers Traditions serrant le vent depuis Saint-Raphaël pour passer la ligne à la bordée. On reconnaissait facilement les 50 mètres de spruce du mât de Cambria, lancé à la poursuite d’Elena of London, premier Tradition du Trophée Rolex à boucler son parcours, avec Marilee, le New York 40 nouveau venu aux Voiles qui s’invitait à la fête. En arrière plan, la goélette Atlantic tout dessus rattrapait les P class, un joli tableau assurément.
Pride, le légendaire Swan 44 américain de la famille Graves arrivait à son tour, impeccablement réglé. Il empochait sa troisième victoire consécutive dans sa classe, brillant en réel et intouchable en compensé avec son allégeance d’âge, lui qui est à l’origine de la Nioulargue suite au défi qu’il lançait au 12 m JI Ikra en 1981.

Réparer n’est pas jouer
C’est un dicton qui fait sourire le jury des Voiles de Saint-Tropez : « Si tu veux garder une règle secrète, inscrit-là dans les instructions de course ! » Cette année aux Voiles de Saint-Tropez, les bateaux qui volent le départ sont automatiquement rétrogradés de 5 places au classement de leur manche. Une règle initiée aux Régates Royales de Cannes, écrite pour éviter les retours vers la ligne avec tous les risques que celà comporte, notamment avec une flotte hétéroclite brassant des bateaux de toutes tailles, dont certains ont une valeur patrimoniale inestimable.
Chez les Modernes, plusieurs bateaux en ont fait les frais à l’image de Nanoq Final Final, théorique vainqueur de la manche en compensé et rétrogradé à la sixième place. D’autres ne découvraient que ce soir le texte, à l’image d’Albator qui est venu réparer au comité après son départ volé. Double peine donc puisqu’aux 5 points supplémentaires automatiques, s’ajoutait un départ en second rideau pour celui qui pointait hier à la quatrième place du classement provisoire.
Toujours sur le plan règlementaire, il faudra quatre manches courues chez les Modernes pour que chacun puisse retirer son plus mauvais résultat.

Un Day off profitable à tous
Après deux manches courues en baie de Pampelonne, le traditionnel day-off des Maxis le mercredi tombe à point nommé. Analyse des données pour les uns, changement de voiles à l’approche d’une deuxième partie de la semaine plus ventée pour les autres, cette césure a aussi été mise à profit pour réparer Galateia, parti hier à La Ciotat suite à sa collision de lundi qui l’a privé de régate mardi. Bonne nouvelle, le Wally Cento de David M Leuschen sera de retour jeudi dans la compétition.
Les propriétaires de Maxi s’étaient aussi donné le mot pour se rejoindre au Club 55 à midi afin de témoigner leur amitié à Patrice de Colmont, l’initiateur de la Nioulargue, lorsqu’en 1981, il recevait dans son restaurant les équipages de Pride et Ikra à l’issue de leur régate. Le célèbre restaurant sera à nouveau le théâtre de belles rencontres demain jeudi, jour des Défis des voiles de Saint-Tropez.

Magic Carpet e : Un squale dont il faut déchiffrer le langage
Avec son tableau arrière XXL, sa robe bleu luisante et sa ligne de pont qui plonge vers un museau bien rempli, Magic Carpet e recueille tous les soirs les suffrages du public massé sur le quai. Experts ou néophytes peu importe, tout le monde comprend qu’il y a chez cet animal marin une volonté de casser les codes. « Lindsay (Owen Jones) cherche toujours des innovations. Depuis trois ans, il voulait faire un nouveau bateau mais n’a pas vraiment trouvé l’élément déclencheur, jusqu’à ce que Guillaume Verdier présente ce plan magnifique » confirme le boat captain Danny Gallichan. Le Britannique qui suit l’armateur depuis 30 ans, boat captain de tous ses Magic Carpet, mettra un terme à sa vie professionnelle l’an prochain mais continuera à naviguer à bord de ce bateau dont il a suivi toute la genèse : « Nous avions commencé à travailler en parallèle avec Edouard Bell sur la possibilité de faire un bateau électrique pour atteindre l’autonomie sur une journée, à équivalence de masse, ce qui n’est pas simple ! » Convoyage vers la zone de départ, alimentation de toute l’hydraulique du bord, et retour au quai, Magic Carpet e est le seul Maxi de cette taille (30,50 mètres) capable de régater une journée complète sans démarrer son moteur thermique de secours, nécessaire uniquement pour les longs convoyages.

Innovant sur le volet énergie, Magic Carpet e qui concourt pour le Trophée Edmond de Rothschild, l’est aussi dans l’ensemble de son architecture. La quille de 7 mètres bascule latéralement et pivote également en faisant penduler son bulbe pour ramener le tirant d’eau à moins de 5 mètres, indispensable pour rentrer dans son port d’attache de Saint-Tropez. Le bateau pèse 37 tonnes, 10 de moins qu’un Wally Cento avec une carène très tendue qui s’apparente plus à celle d’un IMOCA qu’à un Maxi traditionnel. Pour compenser la perte de plan antidérive, le plan Verdier est équipé d’un long canard à l’axe du bateau plutôt que de deux dérives, trop encombrantes dans les aménagements. Un canard qui pivote latéralement et s’angule en incidence pour maximiser le bilan portance/trainée. Ajoutez à celà deux safrans relevables et voilà une combinaison presqu’infinie de réglages auxquels s’ajoutent ceux des voiles, à la configuration inédite : le mât de 46 mètres est très reculé, générant un gigantesque triangle avant.
Le pilotage de tous les paramètres se fait par une console presse boutons que tient en bandoulière Danny pendant les régates, échangeant avec le barreur et les régleurs pour trouver les meilleurs compromis. « Nous avons navigué 120 jours depuis le lancement, mais on a encore tout à apprendre dit le boat captain. Les marges de progression sont énormes. Je pense qu’il n’y a rien de fondamental à changer sur le bateau mais tout est à ré-apprendre. Bien sur l’architecte présente des shifts mais il faut ensuite vérifier ce qui se passe dans la réalité ». Ce day off des Maxis a donc été mis à profit pour une nouvelle analyse des datas, à laquelle se livre quotidiennement l’équipage composé de 21 marins. Retour à la compétition demain.

Loick Peyron : Je suis plus Herreshoff que Fife !
En visite aux Voiles de Saint-Tropez comme ambassadeur BMW, l’un des partenaires des Voiles, Loïck Peyron débarque en voisin puisqu’il régatait encore la semaine dernière à Porto Cervo sur le TP 52 Paprec. Souvenirs et confidences d’un passionné.

Ton premier souvenir de la Nioulargue ?
C’était en 1985, avec mon petit catamaran Lada Poch, nous venions de terminer le premier Tour de l’Europe qui arrivait à Porto Cervo. Ça fait exactement 40 ans ! On est arrivé dans le port à la voile comme des beatniks au milieu des Maxis. Je faisais déjà de la bagnole avec Lada et j’ai retrouvé ici Didier Pironi qui m’a tracté avec son offshore un jour sans vent avec les « girelles » en porte-jarretelles qui distribuaient du champagne à gogo. C’était les années 80 quoi ! En tous cas, j’ai tout de suite compris qu’il y avait une semaine dans l’année où Saint Tropez était très supportable !
Le lendemain, on a été invité à courir. Tout le monde prenait le départ en même temps. Je me suis retrouvé sur la ligne juste sous le vent du Maxi Kiaola de Jim Kiloy, la bave aux lèvres. Ce monde du yachting professionnel ne nous aimait pas vraiment. Il y avait un gap énorme entre les multicoques et les monocoques.

De l’eau a coulé sous les ponts et justement, chez les Maxis aujourd’hui, certains réclament une classe multicoque dans les grands événements. Qu’en penses-tu ?
Sincèrement, ça ne me parait pas indispensable. On voit bien avec les Gunboats qui sont construits comme des Formule 1 et en même temps très confortables et luxueux, donc pile dans la cible, qu’on a énormément de mal à les intégrer. Les clients sont en demande mais ils sont en croisière un peu partout dans le monde et lorsque les organisateurs, l’IMA, Porto Cervo ou Saint-Tropez ouvrent la porte, il n’y a pas vraiment de clients. Je crois que les multicoques peuvent jouer entre eux. Avant le Covid, il y a eu d’ailleurs de très beaux rassemblements aux BVI (British Virgin Island). Mais que les courses de Maxis restent l’affaire des monocoques, je trouve ça finalement très bien.

Quels bateaux t’émeuvent le plus aux Voiles de Saint-Tropez ?
J’ai un faible pour les classiques et surtout ceux qui avaient un peu d’avance sur leur temps. Je garde en mémoire un petit bateau suédois il ya quelques années construit comme un petit avion, riveté, avec une structure intérieure tubulaire. Une petite merveille ! Bref, je suis beaucoup plus Herreshoff que Fife !
Et puis ce qui m’émeut aussi, c’est la passion des propriétaires, avec une angoisse sur la transmission. Je remarque que les ayant-droit n’ont pas toujours la passion de leurs aïeux, même s’ils ont les moyens. Et dans les clubs, les mômes se passionnent plus par la wing foil que l’envoi ou l’affalage de spis de 300 m2 !…

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Un nouvel Ocean Fifty SODEBO skippé par Léonard Legrand pour la route du Rhum

Sodebo ouvre un nouveau chapitre de son histoire avec l’acquisition d’un Ocean Fifty. En 2026, l’entreprise vendéenne sera présente sur deux circuits : Ultim et Ocean Fifty. Pour la première fois, elle alignera deux bateaux au départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe : Sodebo Ultim 3, skippé par Thomas Coville, et Sodebo Fifty, dont la barre sera confiée à Léonard Legrand. Grâce à ce nouveau bateau, Sodebo entend servir son projet d’entreprise et ses ambitions sportives.

En 27 années, Sodebo, qui affiche le plus long partenariat entre un sponsor et un skipper dans l’histoire de la voile, n’a eu de cesse de renforcer son engagement dans ce sport : une saga de cinq bateaux et six éditions du Vendée Globe en tant que partenaire privé majeur. Créée en 1973, co-présidée aujourd’hui par Marie-Laurence Gouraud, Patricia Brochard et Bénédicte Mercier, les trois filles des fondateurs, Sodebo est reconnue comme l’un des sponsors majeurs de la course au large. Le sponsoring voile lui a permis de développer sa notoriété, de partager les valeurs de l’entreprise et de créer une vraie proximité avec ses consommateurs et le grand public.

Un projet sportif et humain
La voile a toujours été au service de la marque et du projet d’entreprise singulier de Sodebo. En étoffant sa présence dans la voile avec un Ocean Fifty, le projet prend une nouvelle dimension sportive avec plus de courses, plus de rencontres avec ses publics et des objectifs de performance sportive et humaine. Avec ce nouveau projet, l’entreprise s’implique également dans l’avenir de la discipline aux côtés de la nouvelle génération notamment avec Léonard Legrand, âgé de 31 ans.

« Quand Léonard nous a fait part de son rêve de participer à la prochaine Route du Rhum, nous avons saisi l’opportunité. Il est arrivé en alternance il y a dix ans, et depuis nous partageons avec lui une histoire commune. Son parcours incarne exactement ce que nous encourageons chez Sodebo : donner la chance à des jeunes, les aider à se développer en permanence et s’épanouir dans une vie professionnelle riche et évolutive. C’est un projet qui nous ressemble. » déclare Patricia Brochard, co-présidente de Sodebo.

Deux bateaux aux couleurs de Sodebo sur la Route du Rhum
Le nouveau programme sportif est construit autour de trois skippers : Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim 3 ; Léonard Legrand, skipper de Sodebo Fifty : et Benjamin Schwartz, co-skipper du trimaran et appelé à diriger la cellule routage des deux bateaux sur la Route du Rhum. « Le travail de Léo, sa motivation et son implication lui ont permis de se forger un beau parcours et de saisir des opportunités. C’est la même chose pour Benjamin, qui construit les projets avec nous », souligne Thomas Coville, qui accompagnera aussi Léonard sur le plan sportif jusqu’au départ de la Route du Rhum.

Pour Léonard Legrand, devenu responsable du pôle électronique de Sodebo Ultim 3, courir la Route du Rhum sous les couleurs de Sodebo est une véritable fierté. « Il y a énormément d’excitation à l’idée de construire un nouveau projet avec un nouveau bateau Sodebo. C’est une belle marque de confiance de la part de la direction de Sodebo, de Thomas et du Team », avance le skipper de 31 ans.

L’Ocean Fifty rejoindra bientôt Lorient pour un chantier de remise en état avant une mise à l’eau prévue en mars 2026. L’objectif : débuter la saison sportive avec le premier Grand Prix du Pro Sailing Tour et monter en puissance sur la préparation de la Route du Rhum.

Ils ont dit :
Patricia Brochard, co-présidente de Sodebo : « Nos différents bateaux et notre partenariat avec le Vendée Globe ont toujours nourri les mêmes objectifs : développer notre notoriété, nous dévoiler en multipliant les rencontres auprès du grand public et rendre ce sport plus accessible. Cela nous ressemble de faire vivre et partager les émotions. Aujourd’hui, nous sommes heureux de nous lancer en Ocean Fifty, qui sera très complémentaire à Sodebo Ultim 3. Ce bateau servira aussi de filière d’excellence. Il permettra à de jeunes marins d’acquérir de l’expérience, de servir sportivement notre Ultim en créant des ponts et de dévoiler de nouveaux talents. »

Stephan Ralaimongo, directeur de la communication de Sodebo : « Le sponsoring est un levier essentiel de notre stratégie de communication pour rencontrer nos publics et partager des émotions. C’est rare de permettre au grand public de visiter un Ultim et encore plus de naviguer. Depuis le début de l’aventure voile, plus de 5700 personnes ont navigué sur un bateau Sodebo, dont 285 l’été dernier. Nous avons vu des yeux briller, des rêves de gosses se réaliser, ça donne envie de continuer et l’Ocean Fifty va nous permettre d’aller plus loin ! »

Thomas Coville, skipper de Sodebo depuis 1999 : « Quel chemin parcouru depuis 27 ans avec Sodebo ! Nous avons vécu des moments incroyables, de bonheur ou difficiles, avec toujours la même obsession de progresser. Nous avons grandi et évolué ensemble. Ce nouveau projet a été coconstruit avec la direction de Sodebo, les équipes communication et le Team Sodebo à Lorient, comme nous le faisons depuis toujours. Nous donnons sa chance à Léo, qui a commencé en alternance à 19 ans dans l’équipe. Nous préparons aussi l’avenir avec Benjamin et derrière, il y a toute une équipe formidable, d’hommes et de femmes, d’ingénieurs, de techniciens et d’experts dans des domaines très pointus. Eux aussi vont contribuer à écrire ce nouveau chapitre. »

Léonard Legrand, skipper de Sodebo Fifty : « Je suis né à Saint-Malo et j’ai grandi à Saint-Cast, à côté du cap Fréhel. La Route du Rhum me fait rêver depuis l’enfance mais je ne pensais pas pouvoir la courir un jour. Le déclic est venu en 2020, je faisais le convoyage entre la Réunion et Lorient suite à l’abandon de la tentative de Trophée Jules Verne. Je me suis demandé comment je pouvais devenir légitime. Alors en parallèle de mon rôle dans le Team Sodebo, j’ai fait deux saisons complètes en Ocean Fifty sur le Pro Sailing Tour et une transat en équipage. J’avais l’opportunité de faire la Transat Jacques Vabre en 2023 mais ce n’était pas le bon timing par rapport à l’Arkéa Ultim Challenge Brest, qui était l’objectif majeur de Thomas. Il fallait se laisser plus de temps. L’hiver dernier, Thomas m’a intégré dans l’équipage du Trophée Jules Verne. Ça a été une vraie construction et je suis fier de ce nouveau projet avec Sodebo. »

Benjamin Schwartz, co-skipper de Sodebo Ultim 3 : « J’ai la chance de naviguer aux côtés d’un des plus grands marins de la course au large, soutenu par le même sponsor depuis plus de 25 ans. C’est un énorme privilège qui force l’humilité, honneur et fierté. J’ai découvert Thomas et l’écurie il y a près d’un an quand j’ai rejoint l’équipe pour tenter de battre le Trophée Jules Verne. Il m’a proposé ensuite d’être son co-skipper pour la Transat Café L’Or. Nous construisons l’avenir avec Thomas et Sodebo, je compte bien épauler Léo dans sa préparation en Ocean Fifty. Et puis, je piloterai la cellule routage des deux bateaux sur la Route du Rhum. C’est une très belle marque de confiance de la part de Sodebo. »

Les rendez-vous sportifs de la saison 2025 :
Rolex Fastnet Race – Cowes- Cherbourg-en-Cotentin : départ le 26 juillet (équipage)
24H ULTIM – Lorient : du 25 au 28 septembre (double)
TRANSAT CAFÉ L’OR – Normandie – Le Havre – Fort de France : départ le 26 octobre (double)

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Class30. Les Français Théa Khelif et Thomas Andre champion du monde de course au large double mixte 2025

Onze équipes internationales se disputaient le titre de champion du monde de course au large double mixte dans le Solent. Les Anglais, tenants du titre après leur victoire à Lorient, jouaient à domicile. Les Français, bien décidés à prendre leur revanche, n’ont pas laissé passer l’occasion : ils ont pris rapidement la tête de la course et se sont imposés à Cowes au terme d’1 jour et 37 minutes de navigation dans des vents particulièrement légers.

Les Anglais champions du monde 2024 décrochent la 2ᵉ place, devant l’Uruguay.

Suivez la flotte en direct : Fleet Tracker Link ou téléchargez l’application YB gratuite pour appareils intelligents

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TP52. American Magic Quantum Racing remporte le championnat du circuit 2025

L'équipe American Magic Quantum Racing célèbre sa victoire dans le circuit 52 Super Series à son retour au port. Crédit photo : 52 Super Series/Nico Martinez

Le championnat 52 Super Series 2025 a été remporté par l’équipe American Magic Quantum Racing de Doug DeVos, avec Terry Hutchinson comme tacticien. Il s’agit de la septième victoire de l’équipe américaine depuis la création des 52 Super Series en 2012. L’équipe de Doug DeVos ne pouvait rêver meilleure façon de faire ses adieux au circuit, puisque DeVos a décidé de se retirer de la compétition à ce niveau pour passer plus de temps avec sa famille. La deuxième place est revenue à Sled, vainqueur à Porto Cervo, et la troisième à l’équipe française Paprec de Jean-Luc Petithuguenin, avec Loick Peyron comme tacticien.

Terry Hutchinson, très ému, a déclaré : « Je ne suis pas sûr de trouver les mots justes. Je suis encore sous le coup de l’émotion et je repense à combien je suis impressionné par toute notre équipe. Nous formons vraiment une famille unique. Courir à Porto Cervo a toujours été un défi et nous avons passé beaucoup de temps ici. Il y a quelques semaines à peine, nous avons participé à la Rolex Maxi Worlds, une régate très spéciale où nous avons frôlé la victoire, à seulement douze secondes près. Au fil des ans, nous avons également participé ici à la Farr 40 Worlds, où nous avons connu des victoires et des défaites. Cet endroit, et ce club en particulier, ont une signification profonde pour nous. Nous nous estimons très chanceux de travailler avec Doug et Maria (DeVos), qui nous soutiennent depuis 18 ans. Avec le recul, nous apprécions profondément tout ce qu’ils ont fait et la famille que nous avons construite ensemble. »

La 52 Super Series – Porto Cervo – Range Rover Sailing Week, un événement organisé par le Yacht Club Costa Smeralda, s’est terminée par une victoire de 6 points pour le bateau américain Sled de Takashi Okura, avec l’Italien Checco Bruni comme tacticien, devant le Phoenix de Tina et Hasso Plattner, qui avait Tom Slingsby comme tacticien. La troisième place est revenue à l’Alegre d’Andy Soriano, qui a bénéficié des choix tactiques de Paul Goodison et Pietro Sibello en tant que stratège. « Gagner à Porto Cervo a toujours une saveur particulière », a déclaré Checco Bruni. « Nous avons toujours bénéficié d’excellentes conditions de vent, à l’exception d’aujourd’hui, et nous avons terminé la saison à la deuxième place derrière le vainqueur du championnat, nous sommes ravis ! »

L’équipe italienne Alkedo powered by Vitamina a terminé quatrième, manquant de peu le podium lors d’une première saison dont les résultats ont dépassé toutes les attentes. Le propriétaire Andrea Lacorte a reçu le trophée du meilleur propriétaire-pilote. « Nous n’aurions jamais pensé obtenir un tel résultat lors de notre première saison au plus haut niveau des courses Grand Prix », a-t-il déclaré.

La journée a commencé avec des vents légers et variables qui ont empêché le départ de la huitième course de la semaine. Lorsque la brise s’est levée, une série de cellules orageuses au-dessus du continent a bloqué le flux thermique et empêché le déroulement des courses prévues aujourd’hui. Cependant, avec sept courses disputées, la 52 Super Series – Porto Cervo Range Rover Sailing Week a souligné le haut niveau de compétition au sein de la flotte.

Le commodore du YCCS, Andrea Recordati, a déclaré : « La 52 Super Series est un circuit exceptionnel en termes de qualité des propriétaires, des équipages et du programme sportif des équipes. Félicitations à Takashi Okura pour sa victoire à Porto Cervo et à Doug DeVos pour avoir remporté le titre 2025. Merci aux treize équipes qui ont participé à cette dernière étape. Ce fut un honneur pour le YCCS de conclure sa saison sportive avec la 52 Super Series. Un merci tout particulier à notre partenaire Range Rover, sponsor principal de l’événement final à Porto Cervo ».

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Championnats du monde de voile en double au large 2025. Les finalistes sont connus !

2025 Offshore Double Handed World Championships © Paul Wyeth/RORC

Après deux courses de qualification, dix équipes issues de neuf nations avaient déjà décroché leur place en finale du Championnat du monde de voile en double offshore 2025. Il restait une dernière place à attribuer : celle du vainqueur de la course de repêchage, particulièrement éprouvante pour les nerfs. Après 89 milles de suspense incessant et une audience de protestation qui a brièvement semé le doute sur le résultat, les Néo-Zélandais Aaron Hume-Merry et Anna Merchant (NZL 1) ont remporté la victoire, décrochant ainsi le dernier ticket d’or pour la finale de lundi. Ce résultat a été brutal pour James Whelan et Stacey Jackson (AUS 1). L’équipe australienne a raté de peu sa qualification, ainsi que la course de repêchage, à une place près. L’équipage français Charles Henon et Clara Bayol (FRA 2) n’a pas réussi à se qualifier. Reste en lice, Théa Khelif et Thomas Andre.

À propos de leur joie d’avoir atteint la finale, Merchant et Hume-Merry ont déclaré : « Le chemin a été long pour en arriver là, alors savoir que nous serons sur la ligne de départ de la finale demain est tout simplement super excitant. Nous sommes ravis. L’arrivée a été épique, très serrée, et le fait de passer par le repêchage a rendu cela encore plus spécial. La pression était énorme, sachant qu’une seule équipe pouvait se qualifier, nous sommes donc ravis d’avoir réussi. »

La course a offert tout ce que les fans de course au large pouvaient espérer : des changements de leader incessants, des duels à couper le souffle et une arrivée palpitante avec un écart de seulement deux minutes. Avec leur survie dans le championnat en jeu, les équipages de Nouvelle-Zélande, d’Australie, de France, d’Italie et, dès le début, Jesse Fielding et Leandra Sweet (USA 1), se sont livrés bataille à travers le Solent et au-delà.

Du suspense en tête
La bataille en tête a été épique. James Whelan et Stacey Jackson (AUS 1) ont pris le large au large de The Needles, mais les Kiwis ont rattrapé leur retard à Bembridge. Charles Henon et Clara Bayol (FRA 2) ainsi que les Italiens Arianna Liconti et Francesco Farci (ITA 2) ont poussé fort, refusant de laisser le duel australien se transformer en une affaire à deux bateaux.
À Peveril Ledge, quatre équipes étaient toujours en lice, AUS 1 semblant rapide dans sa remontée vers l’est. Ils conservaient une avance d’un quart de mile à Bridge et avaient toujours l’avantage à St Catherine’s Point, mais Hume-Merry et Merchant n’ont jamais baissé les bras. FRA 2 et ITA 2 ont rejoint le groupe de tête, maintenant la pression à son comble alors que les derniers miles décisifs se déroulaient.

À l’est de l’île de Wight, les voiles tendues et la vitesse en hausse, AUS 1 et NZL 1 se sont livrés à un duel digne d’une finale de championnat du monde, tandis que FRA 2 longeait la côte, menaçant de voler la vedette. NZL 1 a pris la tête à Bembridge, mais AUS 1 l’a reprise quelques instants plus tard. Au niveau du fort No Man’s Land, la course semblait se transformer en un duel à trois, sans qu’aucun des trois bateaux ne semble prendre l’avantage.

Le sprint final dans le Solent a été très tendu : NZL 1 couvrait chaque mouvement des Australiens, AUS 1 leur opposait une résistance acharnée, FRA 2 avait perdu du terrain, mais ITA 2 a effectué une remontée spectaculaire près de la côte pour prendre brièvement la tête.

Les Kiwis confirment leur victoire
Après plus de douze heures de course, Hume-Merry et Merchant (NZL 1) ont franchi la ligne d’arrivée avec seulement 2 minutes et 33 secondes d’avance sur James Whelan et Stacey Jackson (AUS 1), Liconti et Farci (ITA 2) prenant la troisième place. Une réclamation déposée par AUS 1 a brièvement suspendu le résultat, mais une fois rejetée, la victoire de la Nouvelle-Zélande a été confirmée, ainsi que sa place en finale du championnat du monde.

L’histoire des Kiwis
Pour Hume-Merry, 36 ans, et Merchant, 25 ans, ce résultat marque une revanche. Le duo avait participé aux championnats du monde 2024, mais n’avait pas réussi à se qualifier pour la finale. Au cours des sept dernières années, ils ont parcouru des milliers de kilomètres en duo, renforçant leur confiance et leur résilience, qui ont brillé lors de cette confrontation à haut risque.
Hume-Merry a commencé à naviguer sur des Optimists à l’âge de sept ans, a représenté la Nouvelle-Zélande dans l’ILCA 7, puis s’est brièvement éloigné de l’eau pour tenter sa chance dans l’équipe olympique de cyclisme sur piste avant de revenir à la mer via le programme de performance du RNZYS. Merchant est diplômée du célèbre système de formation des jeunes du RNZYS et s’est fait un nom sur le World Match Racing Tour, notamment en montant sur le podium des Championnats du monde de match racing féminin 2024 en tant que membre de l’équipage de Megan Thomson.

À propos de la course elle-même et du format des repêchages, Merchant et Hume-Merry ont déclaré :
« Le départ a été excellent pour nous : nous avons bien pris le départ et sommes passés directement au Code Zéro. Mais nous avons eu un contretemps juste à la première marque lorsque le foc a éclaté, nous avons donc dû ralentir et rester calmes pour régler le problème. Plus tard, un problème d’enrouleur nous a fait reculer, et nous nous sommes soudainement retrouvés en troisième position. Nous avons dû changer de stratégie : nous avons maintenu le foc en hauteur tandis que tous les autres passaient en dessous, puis nous avons hissé l’A2 en premier et avons réussi à reprendre la tête.
La fin de la course a été incroyablement tendue. Les Australiens nous talonnaient, les Italiens remontaient vers la côte et le vent tombait. Honnêtement, n’importe qui aurait pu l’emporter jusqu’aux derniers instants.
Nous apprécions beaucoup l’ajout du repêchage cette année. Il permet de regrouper la flotte et garantit que les équipes les plus fortes se qualifient pour la finale. Il donne également une nouvelle chance de se battre pour une place aux grands navigateurs qui ont échoué lors des deux premières manches. Cela a donné lieu à une course épique et à une manière digne de décider du dernier ticket d’or. »
Pour le duo néo-zélandais, remporter le Repechage n’était pas seulement une question de survie, c’était une déclaration. Ils s’aligneront désormais dans la grande finale de lundi, arborant le Silver Fern pour la Nouvelle-Zélande.

La finale à venir
Les Championnats du monde de voile en double au large 2025 s’achèveront de manière spectaculaire avec la finale prévue le lundi 29 septembre. Une équipe sera couronnée championne du monde au RORC Cowes Clubhouse à Cowes, point d’orgue d’une semaine inoubliable organisée par le Royal Ocean Racing Club en collaboration avec Cap-Regatta et soutenue par LGL et Jeanneau.

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Voiles de St-Tropez. Une semaine de régates rythmées et animées !

Le Village des Voiles qui sera inauguré officiellement dimanche à 17 heures a ouvert ses portes au public dès ce matin à 9 heures. Alors qu’une partie des voiliers de Tradition ralliera dimanche Saint-Tropez à l’occasion de la 36ème Coupe d’Automne du Yacht Club de France, les grandes manœuvres continuent pour placer au cordeau les yachts dans l’écrin du port, sous un soleil radieux qui devrait accompagner les 245 voiliers invités toute la semaine. Aux côtés des permanents de la Société Nautique de Saint-Tropez, plus de 200 bénévoles s’affairent pour régler chaque détail et faire des Voiles, l’événement exceptionnel et convivial pour le public tropézien et les quelques 3000 équipiers qui vont fouler quais et pontons pendant près de 10 jours.

Entre terre et mer, le village des Voiles
Innovant en 2023 avec un village complètement redessiné, Les Voiles de Saint Tropez ont repris leurs quartiers sur le môle Jean Réveille où le public bénéficie d’une vision remarquable à la fois sur le port et sur le golfe de Saint-Tropez, d’où seront donnés tous les départs des régates des catégories Modernes et Traditions. « C’est un lieu exceptionnel où la fluidité de la circulation et la multiplication des espaces public et privatifs concourt à créer un événement à la fois chaleureux et haut de gamme » explique Pierre Roinson, président de la Société Nautique de Saint-Tropez. « Chaque année, nous essayons de la faire évoluer en cochant les cases de ce qui marche et en créant des améliorations là où c’est nécessaire »

C’est ainsi qu’en 2025, le stand d’accueil et la chaîne d’inscription ont été transformés suite à l’expérience menée lors de la Giraglia Loro piana et l’espace lounge a été remodelé. Le tout avec une préoccupation environnementale affirmée, comme l’explique Sylvain Bretagne, Vice-président Voile de la SNST : « D’une année sur l’autre, nous essayons de réutiliser le matériel. Planchers et structures métalliques sont stockées par notre prestataire et pour tout le cloisonnement, nous privilégions les textiles par rapport aux matériaux moins faciles à recycler » dit celui qui est aussi à titre privé exposant : « Notre société SKX est là depuis quatre ans avec un service de vente de cordages et d’épissures pour les coureurs. On constate autour de nous une professionnalisation des stands avec des thématiques liées plus au monde du nautisme et de la mer. Il faut dire que pour un exposant, le lieu en prise directe sur le port et le golfe est juste magique ! »
C’est ce que pourront constater les officiels, conviés à une déambulation sur le village avant son inauguration demain dimanche à 17 heures.

Une semaine de régates rythmées et animées
Dès ce soir à 18 h30, le village des Voiles se transformera en dance floor au son de la musique live de DJ Rich Taylor. Plusieurs groupes se succèderont sur la scène toute la semaine dont Pashang, Les Phacochères, Kaaz, Bleu Mon Jules Java Bleu et AMX. Des performances à apprécier depuis le Bar des Voiles, poumon de cette exceptionnelle semaine de régates, qui sera encore une fois un lieu d’échanges pour donner toute sa convivialité à l’événement. Un événement rythmé par plusieurs temps forts qui débutent par une grande sardinade organisée par la SNST mardi 30 septembre. Les Voiles ne seraient évidemment pas les Voiles sans le concours de boules organisé par la Boule tropézienne sur la place des Lices mercredi et le défilé des équipages jeudi 1er octobre. A noter enfin un feu d’artifice offert par la ville de Saint-Tropez le vendredi 2 octobre à 20 heures. Que la fête commence !

Programme des Voiles de Saint-Tropez 2025
Samedi 27 septembre : Confirmation des inscriptions
Dimanche 28 septembre : Confirmation des inscriptions. Arrivée de la coupe d’Automne du Yacht Club de France (Cannes Saint-Tropez)
Lundi 29 septembre : Régates pour les Maxis et les voiliers Modernes
Mardi 30 septembre Régates Maxis, Modernes et Classiques, dont le Trophée Rolex
Mercredi 1 octobre : Régates pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, dont le Trophée Rolex
Day Off pour les Maxis
Jeudi 2 octobre : Club 55 Cup, Match Race Wally Rocket 51, Régate du Trophée Gstaad YC des Centenaires (départs décalés), Journée des Défis et pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, Régates pour les Maxis
Vendredi 3 octobre : Régates Maxis, Modernes et Classiques, dont le Trophée Rolex
Samedi 4 octobre : Régates Maxis, Modernes et Classiques, dont le Trophée Rolex, Remise des Prix pour les Maxis
Dimanche 5 octobre : Remise des Prix pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, dont le Trophée Rolex

L’ensemble du programme des Voiles de Saint-Tropez est en ligne sur
https://www.lesvoilesdesaint-tropez.fr/fr/decouverte/le-programme-des-voiles-de-saint-tropez

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24h Ultim. Une 4e édition spectaculaire

© Alexis Courcoux/24H Ultim

La quatrième édition des 24H Ultim s’est déroulée ce week-end offrant aux 14 multicoques engagés un beau parcours dans des conditions météos parfaites pour se préparer à la Transat Café L’Or. Plus de 40 nœuds, des manœuvres à répétition entre phases de calmes imprévues et des choix tactiques cruciaux. Au final, la victoire revient à SVR-Lazartigue en Ultim® et à Edenred en Ocean Fifty.

Ce dimanche matin 28 septembre, Tom Laperche et Franck Cammas (SVR-Lazartigue) franchissaient la ligne en vainqueurs devant Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse (Banque Populaire XI).
« On a eu des super sensations au départ, c’est rare de faire des bords aussi longs à plus de 45 nœuds de vitesse, » confiait Tom Laperche à l’arrivée. « On a eu un arrêt complet en milieu de nuit, le temps de se faire des nœuds au cerveau. L’enchaînement des petits tronçons en ULTIM®, c’est physique et hyper dense. On est contents de la bataille avec Banque Populaire XI : de bon augure pour la Transat Café L’OR. »

« C’est une belle satisfaction. Nous avons pu exploiter le plein potentiel du Trimaran SVR-Lazartigue. On a été à bloc, l’enchaînement des petites sections de parcours en Ultim c’est hyper dense et c’est génial de le faire avec des super concurrents. On a eu de bonnes sensations, avec de longs bords à 45/50 noeuds de vitesse (près de 100km/h). Nous avons été plutôt efficaces, tant aux manœuvres qu’en stratégie mais notre fonctionnement à deux est dans une courbe d’apprentissage, on devrait encore progresser. Nous sommes ravis du résultat et de la bataille qu’on a pu mener. C’est de bon augure pour la Transat Café l’OR dans un mois. »  souligne Tom Laperche, le skipper du Trimaran SVR-Lazartigue

Pour Franck Cammas, il reste encore du travail pour le duo et une marge de progression « C’était une belle bagarre avec Banque Populaire jusqu’à ce matin dans le tout petit temps. On a eu beaucoup de manoeuvres dans des conditions bien différentes. C’était un bon exercice car on n’a pas beaucoup navigué ensemble. On a fait la Rolex Fastnet Race, quelques entrainements à deux, cette course nous a donc permis de bien travailler, et il nous reste encore du travail… Il n’y aura pas de routage sur la Transat café l’OR, c’est aussi une partie intéressante, qu’on doit assumer Tom et moi, cette course des 24h était très tactique, on a aussi bien joué là-dessus. » 

Armel Le Cléac’h résumait ce duel intense : « C’était compliqué parce qu’on ne savait pas de quelle manière passer le front. Nous avons choisi de rester dans le vent, à l’est du plan d’eau, et nous nous sommes échappés avec SVR-Lazartigue. Quand le vent a molli, ça s’est joué à rien. SVR a touché le vent avant nous et est parti devant. Ces 24H furent un excellent exercice : on s’est mis dans le rouge, on s’est dépensés physiquement, mais le bateau n’a eu aucun problème. »
Derrière, le couperet tombait : Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville – Benjamin Schwartz) et Actual Ultim 4 (Anthony Marchand – Julien Villion) ne franchissaient pas la ligne dans le temps autorisé. En effet, et conformément au temps limite dans les instructions de course (7 heures après l’arrivée du premier), la ligne a fermé à 15h32mn chez les ULTIM®. Les deux tandems ont néanmoins poursuivi leur régate jusqu’à Groix, prouvant que l’ADN de compétiteur reste intact.

Ocean Fifty : Edenred s’offre sa première
En Ocean Fifty, dont les 24H Ultim faisaient office de 4e Act sur leur championnat annuel, Manu Le Roch et Basile Bourgnon (Edenred) ont frappé fort pour leur première compétition sur leur bateau neuf. Victoire éclatante devant Koesio (Audrey Ogereau – Erwan Le Roux) et Lazare (Erwan Le Draoulec – Loïs Berrehar).
« On ne s’attendait pas forcément à la victoire, mais on a trouvé les clés rapidement » savourait Basile Bourgnon. « Cette nuit, il a fallu se faire mal, j’ai changé six fois de voiles en une demi-heure ! Le premier bord jusqu’à Ouessant était fou : le bateau va vite, en toute sécurité, jamais on ne s’est fait peur. »

Basile Bourgnon : « Nous avons joué nos cartes pendant cette course et rapidement trouvé les clés de ce nouveau bateau. Cette nuit a été compliquée, cela m’a rappelé le Figaro avec beaucoup de changements de voiles. Sur un quart de 30 minutes, j’ai changé six fois de voile ! Il fallait se faire mal pour grapiller quelques mètres et faire l’écart avec les autres concurrents. Heureusement que la course n’était pas beaucoup plus longue car ils sont bien revenus sur nous. Notre vitesse au près dans du petit temps va être un de nos futurs axes de travail en vue de la Transat Café L’Or. C’est notre première course et notre première victoire avec Manu, cela s’est super bien passé comme d’habitude. Nous avons bien travaillé, bien manœuvré, nous nous sommes fait confiance, et nous sommes récompensés ! »

Emmanuel Le Roch : «Le premier bord jusqu’à Ouessant était dingue : du reaching sur une coque, c’est tout ce qu’on aime ! Le bateau a une vitesse incroyable et il est très sécurisant même dans de la mer formée.  Nous n’avions jamais eu de confrontation avec d’autres Ocean Fifty avant ce début de semaine. Nous sommes partis d’une feuille blanche et c’est de bon augure pour la suite. L’histoire commence maintenant… Nous sommes très fiers de notre équipe et nous sommes très heureux d’offrir une première victoire à notre partenaire Edenred. »

Audrey Ogereau, deuxième sur Koesio, soulignait la densité de la flotte : « C’est génial d’avoir une flotte aussi dense avec plein de rebondissements. On savait que ça allait revenir par derrière. C’était engagé à plus de 30 nœuds le long de la Bretagne. On a vu ce qu’on voulait voir en vue de la Transat Café L’OR. Le niveau est incroyable avec les nouveaux arrivants. »
Même constat du côté de Lazare, troisième : « C’était intense, on a l’impression d’avoir fait trois jours de régate en 24 heures tant les conditions ont varié, » racontait Erwan Le Draoulec. « On découvre encore notre trimaran, il faut naviguer encore et encore. Le projet existe grâce à Tanguy (Le Turquais), blessé aux côtes. J’ai proposé à Loïs de me rejoindre à la dernière minute, et ça a marché ! »

Des conditions contrastées, un plateau relevé
Du plein régime à 45 nœuds jusqu’aux calmes piégeux du front, les marins auront tout eu : de 0 à 20 nœuds de vent, des phases de survitesse et des arrêts complets. Le bateau 100 % féminin Upwind by MerConcept (Anne-Claire Le Berre et Elodie-Jane Mettraux) a malheureusement dû abandonner sur avarie de safran samedi soir.
À Lorient La Base, marins et passionnés ont savouré un week-end de sport océanique de très haut niveau. À quelques semaines de la Transat Café L’OR, cette quatrième édition des 24H Ultim® a tenu son rôle d’échauffement grandeur nature et d’évènement désormais bien installé dans le calendrier des multicoques océaniques.

Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot, créateurs et organisateurs des 24H Ultim
« Nous avions cette idée en tête depuis plus de 18 mois ; faire la part belle à tous les multicoques océaniques tant ces machines sont époustouflantes. Qu’elles soient en équilibre entre l’eau et l’air pour les Ocean Fifty ou en mode vol pour les ULTIM®, le spectacle est toujours au rendez-vous. À bien écouter chacune des équipes, l’expérience semble assez concluante depuis la soirée officielle jeudi soir jusqu’à la remise des prix dimanche, en passant par le départ des 24h aux images ébouriffantes de ces multicoques océaniques. À nous désormais de parfaire encore le dispositif pour toujours faire grandir ces 24h et leur partage au public ».

LES ULTIM®

Actual Ultim 4 – Anthony Marchand et Julien Villion
Maxi Banque Populaire XI – Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse
Sodebo Ultim 3 – Thomas Coville et Benjamin Schwartz
Trimaran SVR – Lazartigue – Tom Laperche et Franck Cammas

LES OCEAN FIFTY
(Course inscrite au championnat Ocean Fifty Series – Coef.1)

Solidaires En Peloton – Thibaut Vauchel-Camus et Damien Seguin
Lazare – Erwan Le Draoulec et Loïs Berrehar
Inter Invest – Matthieu Perraut et Jean-Baptiste Gellée
Koesio – Erwan Le Roux et Audrey Ogereau
Edenred – Emmanuel Le Roch et Basile Bourgnon
Upwind by MerConcept – Anne-Claire Le Berre et Elodie-Jane Mettraux
Le Rire Médecin Lamotte – Luke Berry et Antoine Joubert
Mon bonnet rose – Laurent Bourgues et Jorg Riechers
Viabilis Océans – Baptiste Hulin et Thomas Rouxel
Wewise – Pierre Quiroga et Gaston Morvan

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Mini-Transat. Toute la flotte en sécurité

Photo : Sara Hildebrandt

Il aura fallu moins de 48 heures à l’ensemble de la flotte de La Boulangère Mini Transat pour se mettre à l’abri. Ce samedi matin, alors que la tempête Gabrielle approche des côtes portugaises, les 90 solitaires sont soit dans un port, soit suffisamment éloignés pour ne pas subir ce redoutable phénomène météo. Benoît Marie est arrivé également à La Palma.

Pour les marins, leurs proches ainsi que l’organisation de la course, le soulagement est immense. La Direction de Course est en effet restée mobilisée pendant ces deux jours afin que chacun trouve une place dans un abri portugais ou espagnol. Du sud au nord, les ministes se répartissent entre Lagos (2), Cascais (31), Peniche (31), Leixoes / Porto (11), Muros (1), Muxia (1), Baiona, La Corogne (1), et même Les Sables d’Olonne pour Thomas Biasse, qui avait démâté peu après le départ. Seuls trois concurrents sont encore en mer, mais hors de danger. Benoît Marie et Alexandre Demange ont choisi de ne pas faire escale puisqu’ils étaient suffisamment loin pour échapper à la tempête. Ils sont attendus à La Palma demain en fin de journée. Hajime Kokumaï se trouve, quant à lui, dans une situation particulière : contraint d’abandonner son bateau après une voie d’eau, le skipper japonais a été récupéré par un cargo (Joe) qui devrait le débarquer à Dakar, voire à Abidjan, d’ici une semaine environ. Son équipe technique tentera ensuite de récupérer son bateau après le passage de Gabrielle.

Les deux derniers jours ont été intenses pour les marins, leurs proches mais aussi pour l’organisation, qui tient à remercier tous ceux qui se sont mobilisés pour accueillir la flotte. « Nous remercions tous les Portugais et Espagnols qui nous ont aidés. Cela va d’un ministre que nous avons sollicité aux personnels portuaires qui ont trouvé de la place alors que d’autres bateaux avaient besoin de s’abriter. Les clubs de voile ont également sorti leurs zodiacs pour remorquer les Minis qui n’ont pas de moteur. C’est une belle histoire de solidarité », salue la Direction de Course.
À terre, les marins se préparent désormais à affronter la tempête et sécurisent leurs voiliers. Ils pourront récupérer leurs portables dans les prochaines heures grâce à l’organisation qui est en train de les acheminer au Portugal.
Ils devraient pouvoir reprendre la mer, en convoyage, dès le début de la semaine prochaine.

A bord du cargo Joe
• Kokumai, Hajime
En convoyage
• Demange, Alexandre
• Marie, Benoît
Baiona
• Ferey, Marin
• Hamparian, Thomas
• Hulet, Louis
• Le Huec, Awen
• Le Rolland, Pierre
• Quillasi, Thomas
• Talts, Anna-Liisa
Cascais
• Antoine, Calliste
• Bagci, Deniz
• Bouscasse, Louis
• Bourgnon, Mathis
• Brochard, Martin
• Canivet, Antoine
• Cousin, Paul
• David, Victor
• De Pfyffer, Alicia
• Evenou, Pierrick
• Gamenara, Nicolo
• Huuk, Thiemo
• Jouans, Thomas
• Kawka, Arnaud
• Lafleur, Paul
• Le Cam, Thaïs
• Le Calvic, Mateo
• Le Roy, Victor
• Lenz, Jan-Hendriik
• Marc, Cédric
• Mocudet, Quentin
• O’Connor, Mark
• Ollivier, William
• Ouvrard-Lanet, Antoine
• Pozzoli, Robinson
• Ribera Veramendi, Ramon
• Ribon, Blaise
• Rondon, Miguel
• Schopfer, Joshua
• Takahara, Naho
• Villain-Amirat, Timothée
La Corogne
• Delannoy, Sophie
Lagos
• Guerin, Amaury
• Oberle, Felix
Leixoes
• Chu, Yi
• Costigan, Grainne
• Dauvillier, Thibault
• De Malleray, Antoine
• De Rochefort, Jérémy
• Lavauzelle, Matéo
• Letissier, Julien
• Osmont D’Amilly, Augustin
• Paviot, Arthur
• Taillandier, Martin
• Welzig, Roland
Les Sables d’Olonne
• Biasse, Thomas
Muros
• Bouan, Gabriel
Muxia
• Matha, Julien
Peniche
• Alt, Benoit
• Barnaud, Elouan
• Bataillle, Juliette
• Bernard, Clothilde-Marie
• Boulbin, Pierre
• Cabié, Arthur
• Catalano, Noémie
• Chaussade, Marie
• Chapot, Antonin
• Coulot, Cyril
• Faivre, Matthieu
• Gautier, Basile
• Guyader, Loïc
• Hasson, Ambre
• Krasevac, Uros
• Lafon, Léo
• Le Clech, Emma
• Le Poittevin, Olivier
• Lebeau, Erwan
• Malard, Foucauld
• Marchandise, Adrien
• Minvielle, Jean-Baptiste
• Morinaux, Pierre-Adrien
• Nakayama, Hiroki
• Peugeot, Arthur
• Pignet, Yann
• Le Renard, Aymeric
• Sename, Victor
• Trenchs, Joan
• Zorzi, Cecilia

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