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L’UNCL et le RORC lance un concours d’architecte pour créer un 30 pieds

SAILING - ONE DESIGN - MUMM 30 - TOUR DE FRANCE A LA VOILE 2006 - DUNKERQUE (FRA) > DIEPPE (FRA) - 02/07/2006 - PHOTO : JEAN-MARIE LIOT / DPPI MATONDO CONGO ROUTE DE L'EQUATEUR / SKIPPER : PIERRE-LOIC BERTHET (FRA)

L’UNCL (Union Nationale pour la Course au Large ) associé avec le RORC (Royal Ocean Racing Club) annonce lancer un Concours avec Appel à Projets destiné à donner naissance à un nouveau bateau monotype de régate de 30 pieds.

Nom de code : Class 30 One Design™
Partager la passion de la mer, c’est partager un mode de vie respectueux de l’environnement au travers d’une école de courage individuel et collectif, dans un espace de liberté régit par les lois de la nature. Ce sont ces valeurs fortes, affichées par la course océanique, et soutenues par l’enthousiasme populaire manifesté pendant les grandes épreuves océaniques, que souhaitent encourager de concert les deux Clubs associés de longue date et acteurs majeurs de la course au large. C’est ainsi que s’est imposée l’idée du Class 30 One Design™
Le cahier des charges de l’Appel à Projets autour de la conception du Class 30 Design™, ouvert à tous les cabinets d’architecture, aux chantiers navals et aux groupements architecte/chantier sans restriction à travers le monde, est destiné à donner naissance à un bateau de régate entre 9m et 9,60m (30 et 32 pieds) fun et sécurisant, pouvant embarquer jusqu’à 6 équipiers à la journée et 4 à 5 pour une navigation de plusieurs jours, avec prise en compte des principes d’éco-conception dès l’origine du design.

Un bateau, trois versions
Afin de répondre aux attentes des Clubs de voile, Associations, Comité d’Entreprises et Propriétaires qui souhaitent naviguer sur un bateau performant, simple et économique, le concept du Class 30 0D se décline en 3 versions, susceptibles de régater ensemble sous la jauge IRC afin de compenser les différences d’équipements et de performances, mais aussi de leur ouvrir l’accès à toutes les plus grandes régates nationales et internationales qui utilisent la jauge IRC.
A noter que l’UNCL et le RORC ont lancé et gèrent la jauge CHS, renommée IRC depuis 1999, système de calcul de handicap dont le but est de permettre à des bateaux aux caractéristiques différentes de régater ensemble. A ce jour, ce sont plus de 44 000 bateaux à travers le monde qui ont régaté en IRC depuis son origine.
Class 30 Club : la version de base, simplifiée mais performante, pour la formation d’équipiers à la course au large et la régate monotype à un prix d’appel prêt-à-naviguer particulièrement compétitif pour la version « Club » permettant son acquisition par le plus grand nombre.
Class 30 One Design™ : à partir de la version Club à laquelle ont été ajoutés des modules d’équipements (électronique, modules navigation et cuisine, ballasts …) destinés à étendre le domaine d’utilisation et les performances pour la course au large. La version Class 30 One Design permet de régater en monotype, en duo ou en équipage, et d’être compétitif en IRC.
En Option : Class 30 Olympic : dans une version évoluée, le Class 30 OD pourrait concourir pour être retenu dans la perspective éventuelle d’une épreuve de course au large en duo mixte aux Jeux Olympiques notamment par la possibilité d’embarquer des équipements vidéo et de télétransmission en plus d’équipements spécifiques à définir suivant le cahier des charges de World Sailing.

Concevoir et partager
Constituer un réservoir de jeunes équipiers formés à la régate en équipage, promouvoir une pratique de la voile plus collective que consumériste ou encore permettre d’aborder les contraintes météo et les aspects de la navigation au large sont les bases de la démarche de ce nouveau bateau.
Afin de devenir à terme le support d’une activité de régate monotype, les règles de la Class 30 OD sont établies et gérées par l’UNCL avec pour objectif d’obtenir rapidement un statut de Classe Internationale auprès de World Sailing, la construction pouvant être confiée à différents chantiers licenciés, en France comme à l’étranger.
Dès le 2ème semestre 2022, un circuit de régates réservées au Class 30 OD et intégrées à des épreuves existantes sera proposé sur les 3 bassins (Manche, Atlantique et Méditerranée), avec des épreuves en rade mais également des courses au large. L’objectif est de mettre sur pieds dès 2023 un circuit complet animé et organisé par la Class 30 OD qui s’achèvera en fin de saison par une Finale regroupant les meilleurs équipages.
Un challenge spécial est prévu pour les jeunes équipages (moins de 30 ans) ouvrant la possibilité d’une participation au financement de la saison suivante du gagnant de la Finale.

Caractéristiques techniques (extrait), version « Club »

  • Longueur hors-tout comprise entre 30 et 32 pieds (entre 9 m et 9,60 m),
    -Hauteur sous barrots minimale de 1,75 m sur un mètre devant la descente,
    -Tirant d’eau limité à 2,20 m pour une quille fixe (ou 2,40 m pour une quille relevable), avec possibilité de réduire le tirant d’eau lors du stockage à terre,
    -Cockpit pouvant accueillir 5 à 6 adultes,
    -Gréement simple avec mât en alu posé sur le pont,
    -Jeu de voiles de base : une grand-voile équipée de 2 ris, un génois sur mousquetons, un tourmentin et un spi symétrique ou asymétrique sur bout dehors,
    -Pas d’électronique en configuration de base (utilisation d’une tablette étanche),
    -Emménagements : 4 bancs simples sur contre-moule,
  • Point de levage central par sangle.

Toutes les infos sur le Concours d’Appel à Projets
Renseignements, Cahier des charges, Présentation du Projet : sur demande par mail à class30@uncl.com
Tous les architectes et chantiers qui le souhaitent doivent faire acte de candidature par mail auprès de l’UNCL avant la date du 6 mai 2021.

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JO Paris-2024 : 6 semaines pour présenter au CIO une alternative à la course au large

JO course au large

World Sailing a jusqu’au 26 mai pour présenter au CIO une alternative à la course au large alors que l’enjeu pour la fédération internationale est désormais tout simplement de sauver sa 10e épreuve dans le programme des JO de Paris-2024.

« La course au large n’a pas été officiellement refusée par la CIO même s’il apparaît clairement qu’il sera difficile d’aller de l’avant » : le Polonais Tomasz Chamera, l’un des vice-présidents de World Sailing a été on ne peut plus clair vendredi après-midi, lors d’un point presse en visioconférence, à l’issue d’une réunion du Conseil de World Sailing.

Les fortes réserves posées par le CIO sur la course au large, dans un courrier adressé le 12 avril à la fédération internationale de voile, ne sont certes pas un rejet définitif de l’épreuve qui devait se tenir à Marseille lors des JO de 2024, mais en demandant à World Sailing de lui présenter une ou des solutions alternatives, l’instance basée à Lausanne lui fait poliment comprendre qu’il vaut mieux l’oublier.

Dans cette lettre, le CIO s’inquiète ainsi des risques pour « la sécurité de la course » et des équipages, « des coûts de production télévisée et de la complexité de la couverture » d’une course de trois jours au large et de l’absence de Championnat de monde qualificatif. Autant de prétextes régulièrement soulevés par les opposants à l’arrivée de cette nouvelle épreuve, pourtant validée par World Sailing. Parmi les opposants figure le Singapourien Ser Miang, adversaire de longue date de l’ex-président de World Sailing, le Danois Kim Andersen, battu par Quanhai Li, et lui aussi favorable à un statu quo dans le programme olympique. Très influent au sein du CIO, dont il est membre, notamment auprès du président allemand Thomas Bach, Ser Miang a porté la voix des pays asiatiques, d’Europe de l’Est et des pays émergents, qui avaient milité pour un maintien de la planche RS : X ou du Finn, rayés du programme des JO-2024, au profit notamment de la course au large.

Vendredi, le directeur général de World Sailing, David Graham, s’est dit « très déçu » rappelant que la course au large avait été « adoptée démocratiquement ». « Ce n’est pas une décision officielle du CIO, il s’agit plutôt d’une direction à suivre afin d’aider World Sailing a sécuriser la 10e médaille aux JO de Paris-2024, dans le cas où la course au large ne serait pas adoptée par la Commission exécutive (du CIO) début juin », a-t-il ajouté.

La course au large “ reste notre premier choix pour Paris 2024 »., a encore ajouté M. Graham. Pour autant, il va désormais falloir à la fédération internationale proposer une ou des solutions alternatives, qui seront discutées les 10 et 11 mai puis soumises au vote le 14 mai lors d’une réunion du Conseil. Ce qui permettra de soumettre les propositions au CIO avant la date butoir du 26 mai.

Pour le DG de World Sailing, il existe « une possibilité » réelle que la voile perde cette 10e épreuve lors des JO de Paris 2024, alors que les quotas de sportifs engagés ont déjà diminué.

Parmi les alternatives figure la possibilité de dédoubler les épreuves de kitersuf ou de 470 ou de maintenir le Finn, série historique de la voile olympique qui sera encore présente aux JO de Tokyo cet été mais a été supprimé du programme des JO de Paris-2024. Cette épreuve alternative doit répondre aux critères posés par le CIO, notamment la parité hommes/femmes, l’universalité ou encore l’innovation, autant de critères auxquels la course au large répondait pourtant parfaitement.

Le CIO se prononcera définitivement le 8 juin.

En France, ceux qui ont défendu l’introduction de la course au large en 2024 veulent encore s’accrocher à un dernier espoir. Après les garanties apportées au CIO en février par la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, ils appellent maintenant à une intervention directe du président Emmanuel Macron auprès du président du CIO Thomas Bach. Et veulent mobiliser les grands noms de la course au large.

Interrogé jeudi par Courseaularge, Paris 2024 de son côté n’a pas officiellement réagi et ne devrait pas le faire dans l’immédiat dans la mesure où la décision appartient au CIO et à World Sailing.

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Plastimo Lorient Mini 6.50 : Départ à huis clos

Photo Thomas Deregnieaux

En dépit des conditions particulières liées au contexte sanitaire, il flotte dans l’air sur les pontons au pied de l’imposant K3 de Lorient La Base une ambiance de rentrée des classes. Depuis le début de la semaine, l’activité bat son plein derrière les masques réglementaires pour s’acquitter des contrôles de sécurité, des tests de jauge et des inévitables petites bricoles de dernière minute. Et pour cause, demain, à 17 heures, sera donné dans les courreaux de Groix le départ de la 7è Plastimo Lorient Mini 6.50, la première épreuve de la saison sur la façade Atlantique du circuit 6.50, à valeur qualificative pour la prochaine Mini Transat. Organisée à huis clos par Lorient Grand Large, cette course en double fait de nouveau carton plein pour se jouer à guichet fermé avec 69 bateaux sur les rangs. 12 prototypes, 57 unités de série et 138 skippers venus de tous horizons parmi lesquels pointent quelques grandes figures du large, sont attendus sur un parcours de 290 milles dans des conditions météo annoncées très frisquettes mais néanmoins idéales pour que la régate l’emporte à tous les étages.

L’annulation forcée de la course l’année dernière n’est plus qu’un vieux souvenir. Ce ne sont certainement pas les tests PCR obligatoires qui viennent s’ajouter à la liste des formalités à remplir en ce début de saison qui vont freiner les ardeurs des « Ministes », pressés d’en découdre et de se mesurer sur l’eau. Bien épaulés par les bénévoles du CNL (Centre nautique de Lorient) en charge de mener de minutieux contrôles de sécurité, les duos de skippers ont pris d’assaut les pontons situés à proximité de la grue des mises à l’eau fonctionnant à plein régime depuis le début de la semaine. A 24 heures du départ, toutes les conditions sont réunies pour que cette épreuve de début de saison tienne ses promesses sur son format en double offrant une belle opportunité à quelques « guest stars » de jouer le jeu des associations pour venir gonfler les rangs du plateau réuni. C’est le cas de Benjamin Dutreux, l’un des concurrents du dernier Vendée Globe, de Paul Meilhat vainqueur de la dernière Route du Rhum en IMOCA, de Thibaut Vauchel-Camus, l’un des plus solides animateurs de la classe Ocean Fifty à la barre d’un trimaran de 50 pieds, de Fred Duthil qui cumule les podiums sur la Solitaire du Figaro ou encore de Sébastien Josse, l’un des grands spécialistes des maxi trimarans, tous ravis de sauter sur l’occasion pour en être ! Force est de constater que le démon du Mini frappe toujours, même ceux qui régatent au meilleur niveau de performance à bord de voiliers d’exception.

Départ au portant, des bons bords au reaching et du près pour l’arrivée
Côté coulisses, l’organisation mise en place par Lorient Grand Large s’active pour que cette course d’ouverture réponde à tous ses enjeux sportifs. Gildas Morvan, qui a longtemps écumé le circuit Figaro et qui officie aujourd’hui au poste de directeur de course, a concocté un parcours aux petits oignons qui permette à la flotte hétéroclite réunie pour l’occasion de se jeter dans le grand bain de la compétition dans les meilleures dispositions. A moins de six mois du grand départ de la prochaine Mini Transat, la Plastimo Lorient Mini 6.50 offre une opportunité privilégiée de reprendre l’entraînement dans le feu de l’action, tant au niveau des manœuvres sur le pont que dans l’art de choisir sa trajectoire sur l’eau. Pour certains, elle constitue aussi une occasion à ne pas rater pour engranger de précieux milles en course permettant de décrocher son ticket d’entrée pour cette épreuve océanique d’envergure toujours aussi convoitée.

Pour cette 7è Plastimo Lorient Mini 6.50, les 69 duos sur les rangs sont invités à s’élancer sur un parcours de 290 milles (537 km) aussi ludique que tactique, en forme de grande boucle via Penmarc’h et l’île d’Yeu. « Le départ sera donné à l’anglaise, quasiment sous spi. La flotte mettra le cap sur la cardinale de La Jument, avant de laisser les Glénan à tribord et de faire route au portant vers Cap Caval au niveau de Penmarc’h. Ensuite, place à un grand bord de reaching en direction de l’île d’Yeu, puis retour sur Belle-Ile, avec de nouveau un petit crochet par les Glénan et un dernier bord de près jusqu’à l’arrivée », détaille celui qui s’apprête à veiller comme le lait sur le feu sur cette flotte disparate avec des bateaux qui affichent des différentiels de vitesse énormes. En témoignent les 20 ans d’écart qui séparent le N°260 Bon Pied Bon Oeil, le doyen mené par un duo qui disputera sa toute première course, des numéros à quatre chiffres, dont le N° 1019 Big Bounce le proto le plus récent, sistership du célèbre Magnum double vainqueur de la Mini-Transat, et tous les autres séries dernier cri (Maxi 6.50 et autres Vector), reconnaissables à leur étrave à nez rond qui fait aujourd’hui des émules chez les Class40 et les IMOCA. Preuve s’il en est que le circuit 6.50 reste un formidable laboratoire où pointent les progrès et les avancées technologiques les plus avant-gardistes.

Froid devant !
Au chapitre de la météo, tous les indicateurs sont au vert. Un anticyclone bien calé sur les îles britanniques et la Scandinavie génère déjà un vent Nord-Est, très stable en direction de 15 à 20 nœuds avec quelques rafales à 25, pour donner le tempo tout du long, tout du moins jusqu’à samedi après-midi, sur une mer plutôt plate. Difficile de rêver mieux pour cette entrée en matière le long des côtes bretonnes et vendéennes. « Ces conditions très stables seront propices à une belle course de vitesse. Elles avantageront les bateaux récents sur lesquels les voiles et le matériel ont beaucoup progressé. Les meilleurs vont clairement aller plus vite. Le parcours a été imaginé en conséquence pour que les retardataires puissent terminer avant que le vent mollisse samedi dans l’après-midi, avec le risque de créer de plus gros écarts que ceux liés aux performances pures », détaille Christian Dumard, consultant météo. Mais gare aux températures très fraîches, flirtant par moment avec les deux degrés, pour rajouter un peu de piquant à cette course que les plus rapides devraient boucler dans la nuit de vendredi à samedi. Sébastien Josse ne s’y laisse pas tromper, puisque dans son sac il n’a pas oublié de prendre son bonnet, ses gants et quelques pièces spéciales « Grand Sud », qui seront bien utiles pour cette navigation forcément très humide à bord d’une petite bombe à voile lancée à pleine vitesse…

Les mots de ponton :

Colombine Blondet (Merci Multiplast, proto, N°759) : « Une chouette première petite nav’ en double pour se remettre dans le bain des courses. Le bateau a connu un grand chantier cet hiver, il vient d’être mâté, il reste du boulot. On va partir avec pas mal d’outils. J’ai besoin de me qualifier pour la Mini-Transat. Il me manque encore 900 milles et ce sera toujours 250 milles de pris ! »

Gaël Ledoux (Stinkfoot, série, N°886) : « On attend un bon petit medium de Nord-Est, entre 15 et 18 nœuds. Pour du Mini, c’est parfait ! On s’attend à une belle mise en jambe. Tant pour ceux qui seront dans la découverte, que ceux, comme moi, qui connaissent déjà bien leur bateau. J’ai hâte d’aller travailler les réglages et surtout de jauger la concurrence. Il ne me reste plus qu’à disputer une course cette année pour valider ma qualification pour la Mini-Transat. Ce sera donc chose faite à l’arrivée. »

Sébastien Josse (Mex, série, N°984) : « Je viens m’amuser et me faire plaisir. Cette course se joue à la maison et c’est une belle opportunité qui s’est présentée quand Gaby (Bucau), responsable du composites au sein de l’équipe IMOCA Corum m’a proposé d’embarquer. J’ai sauté sur l’occasion ! Depuis 1999 et ma participation à la Mini-Transat, j’avais refait du 6.50 avec Giancarlo Pedote. Mais c’était la seule fois en plus de vingt ans. J’avais trouvé ça génial ! Les bateaux progressent de tous les côtés. Le circuit reste un joli petit laboratoire. Au-delà de la technique, on voit aussi que le niveau monte. Pour moi, les meilleures sensations, on les trouve en Ultim ou en Mini !»

Fred Duthil (April Marine, série, N°1010) : « Avec Technique Voile, on est partenaire de la course depuis plusieurs éditions et c’est donc un plaisir de venir faire un petit coup de Mini et de s’assurer sur l’eau, sur la durée du parcours, que les voiles qu’on fabrique pour les Pogo 3 sont réussies. Je suis passé par le Mini au tout début, en 2003 ; il y a prescription, comme on dit ! Mais j’en garde de magnifiques souvenirs. A l’époque, on était tous sur des prototypes. Il n’y avait pas encore cet engouement pour les bateaux de série qui affichent aujourd’hui des super performances. La tendance s’est complètement inversée et on tend vers plus de monotypie, ce qui permet de mieux former les jeunes qui se mesurent plus à armes égales. Cela tire le niveau vers le haut. Et il y a toujours une ambiance unique avec un mélange entre les plus confirmés et ceux qui débutent. Les courses se jouent toujours à guichet fermé, la relève est là. Je suis vraiment content de cette cette piqûre de rappel, dans cet environnement sympa. »

Benjamin Dutreux (Team Vendée Formation, série, N°995) : « Cela fait longtemps que j’ai envie d’essayer donc je n’ai pas longtemps tergiversé quand Marion (Boutemy) m’a proposé d’embarquer à bord de son bateau avec son étrave arrondie. Ce sera aussi la première fois que je navigue sur ce type de carène. Ce n’est que du bonus, je suis vraiment très content de goûter au Mini sur un bateau aussi réactif. »

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Grand Prix de l’Ecole Navale décalé mi-juin et limité aux disciplines individuelles

Les wingfoils seront accueillis à l'Ecole navale les 12 et 13 juin. Photo : Stéphane Marc / Ecole navale

Pour la seconde année consécutive, le Grand Prix de l’École Navale est contraint de s’adapter en raison de la pandémie de COVID-19. Le GPEN 2021, qui devait se dérouler du 13 au 15 mai, est décalé mi-juin dans un format réduit, limité aux disciplines individuelles afin de respecter les contraintes sanitaires.

Malgré l’annulation des épreuves en équipage, le Grand Prix de l’Ecole Navale 2021 maintient les épreuves individuelles en les reportant aux 12 et 13 juin 2021. En effet, pour la première fois cette année, le Grand Prix était ouvert à deux nouvelles disciplines, la windsurfer et le wingfoil. Dans ces deux catégories, les inscrits étaient nombreux et l’organisateur a décidé de décaler les épreuves au mois de juin pour répondre à l’enthousiasme des engagés, avec l’espoir que la crise sanitaire le permette. La windsurfer est une planche à voile monotype, qui renoue avec les origines de la discipline, alors que le wing foil est un nouveau support sur foil pratiqué avec une aile tenue à bout de bras. Ces deux disciplines, individuelles, permettent en effet de maintenir la distanciation physique, malheureusement impossible à garantir en équipage.

« C’est bien sûr une déception de devoir annuler les épreuves en équipage de ce Grand Prix mais c’est une satisfaction de pouvoir offrir un événement aux amoureux de la glisse. Cela correspond parfaitement à l’ADN de l’épreuve que de rester ouverte aux nouvelles pratiques et de savoir s’adapter à l’environnement extérieur. Nous serons ravis d’accueillir les concurrents dans les respect des normes sanitaires les 12 et 13 juin prochains à Roscanvel et à l’Ecole navale. Nous vous donnons rendez-vous du 26 au 28 mai 2022 pour un Grand Prix proposant l’ensemble des épreuves qui font son succès depuis 20 ans » déclarent ensemble Philippe Coindreau, Président de l’AGPEN et l’amiral Benoit Baudonnière, commandant de l’École navale.

L’École navale, la Fédération Française de Voile, et les membres de l’Association de soutien au Grand Prix de l’École Navale remercient chaleureusement les collectivités territoriales, les municipalités et les clubs nautiques associés, les bénévoles, les partenaires ainsi que les classes pour l’engagement dont ils ont fait preuve pendant cette période difficile pour tous.

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St-Bart Cata Cup. Publication de l’Avis de course

UN VENT D’OPTIMISME POUR LA 13E ÉDITION DE LA ST.BARTH CATA-CUP!

Contraints d’annuler l’épreuve en 2020, les organisateurs de la St. Barth Cata-Cup font preuve d’optimisme et mettent tout en œuvre pour préparer une 13e édition riche en aventures et en festivités, du 17 au 21 Novembre prochain.

Ce jeudi 15 avril, ils publient officiellement l’avis de course de la compétition destinée aux Formule 18. Les membres de l’association St.Barth Multihulls, Emilie, Laurence, Thierry, et Vincent, sont ainsi pleinement mobilisés afin d’offrir aux coureurs – professionnels comme amateurs éclairés -, un évènement unique grâce aux nombreux atouts qui font sa réputation depuis sa création en 2010 : un plan d’eau d’exception, un esprit convivial unique, une rigueur organisationnelle, une logistique parfaitement maîtrisée et un excellent niveau de la compétition. « Le contexte international demeure compliqué mais les campagnes de vaccination qui s’accélèrent dans les différents pays de la planète font souffler un vent d’optimisme. Cela laisse voir un point blanc au bout du tunnel », commentent les organisateurs qui offrent ainsi une note d’espoir à tous les grands fidèles de la St.Barth Cata-Cup ainsi qu’à tous ceux qui souhaitent la découvrir et découvrir l’île.

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Normandie Channel Race. Un bateau média suivra toute l’épreuve

Départ de la Normandy Channel Race 2018, à Ouistreham le 27 mai 2018 Photo Jean-Marie LIOT / NCR

Pour cette 12ème édition qui compte déjà 25 inscrits le partenariat avec FRANCE 3 NORMANDIE connaît un nouveau développement avec une extension du programme quotidien à la région Hauts de France ; avec la Normandie au départ il y a 2 ans, rejoint par la Bretagne en 2020, c’est un nouvel ensemble sur le réseau France 3 allant de la frontière Belge à la Loire qui verra la diffusion quotidienne d’un programme court sur 12 jours ; du mercredi 26 mai au dimanche 6 juin avec un passage aux heures des journaux télévisés de 12H00 et 19H00, soit 24 sujets et un programme mis en place avec le soutien du CIC.

Pour la première fois un bateau média suivra toute l’épreuve
Un catamaran rapide TS5 Marsaudon de 16 m accompagnera l’ensemble de l’épreuve avec à son bord l’équipe de production vidéo de Image In France ; son skipper Brieuc de Maisonneuve connaît l’épreuve pour y avoir participé. Avec des moyens satellite renforcés ce dispositif permettra de produire les images, les monter et les diffuser de la mer au plus près de la course ; la proximité des équipes en mer offrira aussi l’opportunité de faire des sons sur le vif pour notre partenaire FRANCE BLEU NORMANDIE.

Jean-Marie Liot présent sur tout le parcours
Jean-Marie Liot, photographe officiel de l’épreuve depuis sa création, sera également embarqué sur le catamaran et sera en mesure de nous envoyer ses beaux produits pendant tout le parcours. Si l’épreuve a le niveau de compétition que l’on sait c’est aussi un grand voyage entre les côtes normandes, anglaises et irlandaises. Photographe de mer de premier plan Jean-Marie Liot a été lauréat du prix Mirabaud Yacht Racing Image en 2016, le graal des photographes de mer.

Un développement du live numérique de départ du 30 mai qui sera commenté avec Damien Seguin de retour du Vendée Globe
Avec l’appui des réseaux numériques de France 3 ( 1, 3 millions d’abonnés sur les pages FB des 3 régions concernées) le live de départ sera d’une heure environ et comprendra une nouvelle phase au départ de Caen ; avec les moyens nautiques de notre partenaire SNIP YACHTING ce départ sera commenté par Laurent Marvyle de France 3 et Damien Seguin ; tout juste revenu du Vendée Globe ou sa performance sportive et humaine a séduit toute la France, Damien se souviendra aussi qu’il fut coureur de Class40 et qu’il a participé à plusieurs reprises à la NORMANDY CHANNEL RACE qu’il apprécie particulièrement. Le direct de départ sera rediffusé le lundi sur l’antenne de FRANCE 3 NORMANDIE.

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Sardinha Cup. Le doublé et la victoire finale pour Xavier Macaire et Morgan Lagravière


Xavier Macaire et Morgan Lagravière ont remporté la seconde étape ce jeudi à 18h48 après 4 jours 1 heure et 36 minutes de mer. Ils réalisent un beau doublé près leur victoire sur la première étape. Le binôme expérimenté s’est révélé très complice et complémentaire remporte du même coup le classement général de l’épreuve.

Pour ce parcours long de 775 milles dont le coup d’envoi a été donné dimanche 11 avril à 17h12, les skippers du Figaro Groupe SNEF ont fait face à une météo tonique et un froid polaire. Pourtant il a fallu passer de longues heures sur le pont aux réglages et à la conduite du bateau pour faire la différence. Toujours placés, Xavier Macaire et Morgan Lagravière se sont emparés de la tête de flotte dans la nuit de mercredi à jeudi peu avant le passage de BXA à l’entrée de la Gironde ; tête de flotte qu’ils n’ont plus quitté jusqu’à l’arrivée à Saint Gilles Croix de Vie, malgré la pression incessante de leurs poursuivants.

Xavier, comment était cette seconde étape de la Sardinha Cup ?
« La première caractéristique de cette étape c’est qu’elle était glaciale ! On a eu très froid tout du long, le jour, la nuit, le matin, le soir… Malgré nos équipements on n’arrivait pas à dormir la nuit tellement il faisait froid. La deuxième caractéristique c’est sa longueur : un long parcours avec de très grands bords. Par exemple pour rejoindre BXA après la Chaussée de Sein le waypoint nous affiche 214 milles au près ! L’enfer.
Mais c’était une super étape très complète et intéressante. Et ce finish avec Bretagne CMB Océane… Ils nous ont donné beaucoup de fil à retordre ! C’est comme sur la première étape : ça ne s’est pas fini tranquillement, il a fallu aller la chercher le mors aux dents sans rien lâcher jusqu’au bout. »
L’association Macaire-Lagravière a bien fonctionné sur cette Sardinha Cup ! Quel était votre secret ? Comment avez-vous fait la différence ?
« Les qualités de chacun sont complémentaires et je pense qu’on a bien réussi à les amalgamer. Morgan est un top de la barre, du réglage et il a une capacité de concentration phénoménale ; de mon côté j’aime affiner les trajectoires, mener mon bateau, le garder toujours prêt à manœuvrer. On était bien dans cette complémentarité où chacun avait son rôle. Cela ne veut pas dire qu’on ne les a pas inversés de temps en temps, au contraire, mais c’était un rôle naturel. Et toutes nos discussions stratégiques étaient faciles et fluides, c’était vraiment super.
Je dirais que nos qualités respectives, notre complémentarité, notre bonne entente mais aussi le mal qu’on s’est donné nous ont permis de faire de si beaux résultats. A chaque instant on a tout donné. »
Deuxième de la grande course de la Solo Maître Coq, vainqueur des deux manches de la Sardinha… La saison démarre bien !
« C’est clair ! On gagne les deux étapes et le général, ça fait vraiment extrêmement plaisir. Et puis tu as le sentiment du travail bien fait quand tu vois la ligne d’arrivée et que tout s’est bien déroulé. Je vais être sur mon petit nuage pendant plusieurs jours, comme lorsque je réussis bien une Solitaire du Figaro ou que je gagne une étape. C’est une véritable satisfaction personnelle quand tu es récompensé de ton travail et du mal que tu te donnes pendant les manches. »

 Les deux skippers de Team SNEF devancent de 2 minutes Bretagne CMB Océane (Elodie Bonafous/Corentin Horeau) et de 12 minutes Gardons la Vue-Fondation Stargardt (Martin Le Pape/Yann Eliès), qui terminent dans le même ordre au classement général final.

« Ils étaient injouables. » Au moment de revenir sur la deuxième étape de la Sardinha Cup, Tanguy Le Turquais, quatrième de cette Saint Hilaire-Sardinha Cup et au classement final (avec Corentin Douguet sur Quéguiner-Innoveo), résumait bien l’impression générale laissée sur les deux étapes par le duo Xavier Macaire/Morgan Lagravière. Impressionnants de vitesse sur les 300 milles du Trophée Naomis, les deux skippers de Team SNEF ont encore fait parler leur science du Figaro Beneteau 3, de la vitesse et du placement, pour s’offrir le doublé sur le second parcours de 775 milles, bouclé en tête après un peu plus de 4 jours de mer.

« Xavier et Morgan ont été impériaux, ils vont vite, ils sont pertinents dans leurs choix, ils ont le bateau bien en main », ajoutait Martin Le Pape, troisième sur Gardons la Vue-Fondation Stargardt (de l’étape et au général), tandis qu’Alexis Loison, septième de l’étape et sixième au général ajoutait : « Ils ont été assez intraitables, ils ont pris l’option du large au début, comme nous, et ils ont réussi à revenir place après place. »

Effectivement, passés en troisième position aux Scilly derrière les deux duos ayant animé le début de course, Tanguy Le Turquais/Corentin Douguet et Pep Costa/Will Harris (Cybèle Vacances/Team Play to B), Xavier Macaire et Morgan Lagravière ont grappillé mille après mille dans le très long bord vers la bouée BXA, à l’embouchure de la Gironde. Juste avant la marque, ils ont pris les commandes pour ne plus les lâcher, résistant jusqu’au bout à la grosse pression mise derrière eux par Elodie Bonafous et Corentin Horeau (Bretagne CMB Océane).

Derrière, Elodie Bonafous et Corentin Horeau font de très beaux deuxièmes, la première (24 ans) disputant seulement sa deuxième saison sur le circuit, tandis que le second y revenait après plusieurs années d’absence. « Ce sont peut-être eux qui m’ont le plus impressionné, ils étaient avec nous aux Scilly, et à, partir de là, ils ont vraiment haussé leur rythme, je les ai vus doubler les bateaux un par un », a poursuivi Alexis Loison.

« Cette deuxième place fait trop plaisir, on a été au taquet tout l’après-midi, je suis trop contente de concrétiser tous les efforts et le travail fournis depuis un an, mais aussi de mon binôme avec Corentin, j’ai misé sur le bon cheval », s’est réjouie la skipper de Bretagne CMB Océane, heureuse de finir juste devant le tandem Martin Le Pape-Yann Eliès.

Le visage marqué et blanchi par le sel des deux skippers de Gardons la Vue-Fondation Stargardt en disait d’ailleurs long sur la difficulté de cette étape de 775 milles qui aura été stratégique dans sa première partie, physiquement éprouvante dans la seconde. « Il y a des moments où on trouvait que ça faisait vraiment mal, mais on se disait que c’était pareil pour tout le monde, donc on a cravaché et on s’est accrochés à notre troisième place, on a bien fait », a commenté Martin Le Pape, tandis que Yann Eliès ajoutait : « S’il y a un mot à retenir, c’est que c’était dur. On a eu froid, c’était difficile de se reposer et de s’alimenter, on a vraiment tapé dedans. » Et gagné le droit de passer une bonne nuit au chaud…

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JO Paris-2024 : la course au large de plus en plus menacée

Pamela Lee et Catherine Hunt sont les nouvelles détentrices du record du monde de vitesse en double autour de l’Irlande. Photo : Bryan Keane OLY

Le CIO, après avoir reporté à fin mai sa décision de valider ou non la course au large dans le programme des Jeux olympiques de Paris-2024, a cette fois demandé à World Sailing de lui présenter une solution alternative, ce qui semble mettre encore plus en danger la présence de cette épreuve qui répondait pourtant parfaitement aux nouvelles orientations du mouvement olympique.

« L’analyse préliminaire » des éléments déjà fournis au CIO par World Sailing mais aussi par les autorités maritimes françaises et le Comité d’organisation des JO de Paris (COJO) soulève un certain nombre de « défis », souligne le directeur des sports du CIO, Kit McConnel, dans une lettre en datedu 12 avril et adressée au nouveau président de World Sailing, le Chinois Quanhai Li, et que Courseaularge a pu consulter.
Le CIO s’inquiète ainsi des risques pour la sécurité de la course et des équipages, des coûts de production télévisée et de la complexité de la couverture d’une course de trois jours au large et de l’absence de Championnat de monde qualificatif.
Autant de prétextes régulièrement soulevés par les opposants à l’arrivée de cette nouvelle épreuve, pourtant validée par World Sailing. Parmi les opposants figurent le Singapourien Ser Miang, adversaire de longue date de l’ex-président de World Sailing, le Danois Kiom Andersen, battu par Quanhai Li, et lui aussi favorable à un statu quo dans le programme olympique. Très influent au sein du CIO, dont il est membre, notamment auprès du président allemand Thomas Bach, Ser Miang a porté la voix des pays asiatiques, d’Europe de l’Est et des pays émergents, qui avaient milité pour un maintien de la planche RS : X ou du Finn, rayés du programme des JO-2024, au profit notamment de la course au large.

Pourtant , sollicité notamment par la Fédération française de voile, le gouvernement français s’était mobilisé et la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, avait profité d’une rencontre avec le président du CIO Thomas Bach, mi-février, à Lausanne, au siège de l’institution, pour lui apporter des garanties. Apparemment insuffisantes.

Selon le courrier du CIO, World Sailing va vite devoir proposer « une ou plusieurs alternatives » à la course au large, pour permettre à la Commission exécutive du CIO de « finaliser le programme de la voile » lors d’une réunion prévue cette fois le 8 juin. A défaut, la voile qui a déjà perdu des quotas d’athlètes, risque de perdre cette 10e épreuve.

« Si World Sailing veut aller vite et éviter de perdre une médaille sur 10, il lui faut trouver une épreuve mixte simple de remplacement mais ça n’existe pas », analyse un bon connaisseur du dossier. « Il faudra probablement remanier tout le programme et le Finn, soutenu par Ser Miang, pourra faire son retour », ajoute-t-il.

Pour enfoncer le clou, le CIO précise que cette épreuve alternative doit répondre aux critères qui lui sont chers (égalité des sexes, universalité, etc…) mais surtout qu’elle « ne doit pas entraîner une hausse des coûts ou de la complexité » pour le COJO, les Comités nationaux olympiques et les Fédérations nationales, « en comparaison avec le programme de voile des JO de Tokyo 2020 », qui auront lieu cet été.
« Le CIO ne veut pas de la course au large et demande au plus vite une alternative classique », ajoute encore ce proche du dossier qui se dit désormais « très pessimiste pour la course au large ».
Interrogé par Courseaularge, Paris 2024 n’a pas officiellement réagi et ne devrait pas le faire dans l’immédiat dans la mesure où la décision appartient au CIO et à World Sailing.

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Mini. Marion Boutemy en Mini avec Benjamin Dutreux


A 28 ans, Marion Boutemy s’apprête à effectuer ses grands débuts en classe Mini 6.50 à l’occasion de la Plastimo Lorient Mini, course en double de 250 milles qui s’élance jeudi. La Lyonnaise d’origine, qui a auparavant travaillé dans la restauration avant de s’initier à la navigation en habitable au sein du Team Vendée Formation, dont elle porte les couleurs, a choisi pour l’accompagner un équipier de choc, Benjamin Dutreux, 9è du dernier Vendée Globe.

Ambiance studieuse vendredi dernier sur le terre-plein de Port la Vie, le port de Saint Gilles Croix de Vie, où le Mini de série n° 995 Team Vendée Formation est l’objet de toutes les attentions de sa skipper, Marion Boutemy, secondée par trois jeunes du Team, Thibault, Mathis et Ewen. Le lendemain, la jeune femme doit en effet prendre la mer pour rallier Lorient, où est donné jeudi à 17h le départ de la course inaugurale de la saison de Mini 6.50 sur le bassin Atlantique, la Plastimo Lorient Mini. Pour l’accompagner sur sa toute première épreuve sur le circuit, Marion n’a pas choisi n’importe qui, puisqu’elle a passé un coup de fil à Benjamin Dutreux, membre lui aussi de la structure vendéenne et récent 9e du Vendée Globe 2020. Marion et Benjamin
sur le Mini de série n°995

Proposition vite acceptée par ce dernier : « Je n’ai jamais fait de Mini et encore moins de bateau avez un nez rond (le Vector, signé Etienne Bertrand, a une étrave arrondie de type scow). Ça fait un bout de temps que j’en parle, donc c’est l’occasion de passer à l’acte, d’autant que je commençais à avoir envie de renaviguer. » Quelques entraînements à Saint Gilles et le convoyage vers Lorient lui ont permis de découvrir le bateau et visiblement, il a apprécié : « Je suis content de me retrouver scotché à la barre, j’adore ça, d’autant que je n’ai pas beaucoup barré pendant le Vendée Globe, c’est cool de retrouver les sensations d’un petit bateau. » Son objectif sur la Plastimo Lorient Mini ? « Surtout prendre du bon temps. Marion a pour idée que je lui apporte quelques trucs, mais elle connaît mieux le bateau que moi ! Elle est sympa, volontaire, bosseuse, c’est cool de l’accompagner, ça va être un beau moment de partage. »

Et donc une grande première pour la native de Lyon qui, il y a cinq ans, n’aurait jamais imaginé se retrouver à la barre d’un Mini aux côtés de son aîné vendéen. « Après mon bac, j’ai fait un DUT en chimie, puis j’ai changé de voie et j’ai passé un BTS d’hôtellerie/restauration. J’ai alors travaillé comme cuisinière pendant quelques années sur Lyon. » Pas vraiment de point commun avec la voile de compétition, en dehors du fait que lors de ses vacances en Vendée, d’où est originaire une partie de sa famille, Marion prend goût aux cours de voile, au point de devenir monitrice pendant les étés.

Le déclic vient en 2016 : « Le Vendée Globe 2016 m’a vraiment passionnée, j’ai alors eu envie de découvrir l’habitable et j’ai déménagé en Vendée, où j’ai découvert le Team Vendée Formation. J’ai commencé par de la préparation technique sur le Figaro puis sur le Mini, et l’année dernière, Estelle et Etienne [Graveleau et Saïz, respectivement directrice et responsable sportif, NDLR] m’ont proposé de lancer mon propre projet Mini. J’ai un peu hésité, parce qu’il fallait que je puisse le combiner avec mon activité professionnelle [elle a passé son BPJEPS qui lui permet d’encadrer dans les clubs et écoles de voile, NDLR], mais je l’ai vue comme une super opportunité. »

Une opportunité de poursuivre sa découverte de la course au large, mais aussi de bâtir son histoire : « Ce n’est pas un projet clés en main, en dehors du fait que le bateau est mis à disposition, donc j’ai un rôle de cheffe d’un projet que je monte de A à Z : ça passe par la gestion d’une petite équipe, de mes entraînements et de ma préparation, la recherche de partenaires, l’animation des réseaux sociaux… C’est très complet. »

L’objectif pour cette première saison est de découvrir le circuit, avec au programme, après la Plastimo Lorient Mini, une première course en solitaire, la Pornichet Select, la Mini en Mai et le Mini Fastnet en double, avec un autre membre du Team Vendée Formation, Amaury Guérin. Et après ? « Pour l’instant, ça me plaît, mais je n’ai pas fait plus de 48 heures en double et 24 en solo, à chaque fois dans des conditions idylliques, on verra ce que ça va donner quand il faudra se faire violence. Je ferai le bilan fin juin pour savoir si j’ai envie de continuer. »

Premier élément de réponse sur cette Plastimo Lorient Mini que cette navigatrice minutieuse a préparée avec soin : « J’ai anticipé en allant faire ma nav en double de 48 heures dans les coins par lesquels nous allons passer, comme les Birvideaux (plateau situé entre Belle-Ile et Groix), ou la Teignouse (phare en baie de Quiberon), comme j’ai une bonne mémoire visuelle, ça me permet de me projeter, de prendre des repères. »

En route vers le large, si vous souhaitez aider Marion à financer son projet, c’est par ICI https://www.cotizup.com/en-route-vers-le-large

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Ultim. Mise à l’eau de l’Actual Ultim 3

Yes Le Bléec devant l'ultim Photo Th.Martinez

Yves Le Blevec est un skipper heureux. Il a troqué son ancien trimaran contre un plus récent, le M100 celui de François Gabart. L’Ultim Actual 3 (ex M100) a été mis à l’eau ce mardi 13 avril à Lorient avec sa nouvelle décoration: « à chaque mise à l’eau, on dit que c’est le plus beau des bateaux qu’on ait jamais vu… mais là, c’est vraiment très réussi ! », commente Yves Le Blevec.

François Gabart, ex skipper du M100, Franck Cammas et Charles Caudrelier, co-skippers du Maxi Edmond de Rotschild, tous futurs concurrents sur le circuit Ultim, sont venus eux aussi vivre ce temps fort aux côtés d’Yves et son équipe.

Samuel Tual, Président d’Actuel Leader group : « C’est une nouvelle étape très importante qui symbolise, pour nous, une nouvelle ambition et les nouveaux défis que l’entreprise doit relever dans le contexte économique et social difficile que nous traversons. Je suis très fier pour Yves, pour le Team Actual mais aussi pour tous les collaborateurs du groupe que l’on puisse partager ce bel événement. Maintenant, le plus dur reste à faire : gagner des courses et faire rêver le plus grand nombre ! »

Après-demain, l’équipe prendra déjà le large pour rallier la Trinité-sur-mer, port d’attache de l’Actual Ultim 3 : « le bateau sera prêt à naviguer dès jeudi. Le planning de la semaine est calé de longue date. La première vraie navigation est programmée après-demain, pour rallier la Trinité-sur-mer, et la semaine prochaine nous prévoyons plusieurs jours de navigation. C’est l’avantage de travailler avec une équipe professionnelle, motivée et compétente : tout fonctionne, le planning est respecté et on avance de façon sereine et efficace », conclut Yves Le Blevec.

François Gabart, ex skipper du M100, Franck Cammas et Charles Caudrelier, co-skippers du Maxi Edmond de Rotschild, tous futurs concurrents sur le circuit Ultim, sont venus eux aussi vivre ce temps fort aux côtés d’Yves et son équipe. Photo Th. Martinez

François Gabart, ex skipper du M100
« C’est un plaisir de revoir ce bateau ! J’ai eu la chance de vivre, avec la Macif, des moments exceptionnels avec lui. Je l’ai toujours trouvé très beau sous les couleurs de la Macif, et je le trouve vraiment très beau aussi sous ses nouvelles couleurs ! Ces projets représentent de longues années de travail, d’énergie humaine, de galères aussi. Savoir qu’il va continuer de naviguer et qu’Yves va, je l’espère, lui aussi vivre de belles émotions à bord avec une super équipe autour de lui pour bien s’en occuper, est une grande satisfaction. J’ai beaucoup de respect pour Yves et son sens marin qui a peu d’égal dans notre milieu. J’ai confiance dans sa capacité à faire voler ce bateau loin et longtemps ! »

Patricia Brochard, co-présidente de Sodebo et présidente de la Classe Ultim 32/23 :
« Une mise à l’eau est un événement particulièrement important dans la vie d’une équipe voile de compétition. C’est un symbole fort qui représente l’aboutissement de mois de travail avec la perspective de retrouver les sensations de la navigation et de tester ses choix. Le prochain défi, qui verra la flotte des Ultims en compétition, est de taille avec la Transat Jacques Vabre à l’automne 2021. En tant que Présidente de la Classe Ultim 32/23, je me réjouis de cette nouvelle étape pour ce bateau qui a un palmarès spectaculaire sous les couleurs de la Macif. En restant dans le circuit avec Actual group il continuera de participer au développement de notre classe. Je suis particulièrement heureuse que Samuel Tual et son entreprise Actual Leader group, qui sont des piliers de la Classe Ultim 32/23, poursuivent et réaffirment avec force, leur engagement dans la voile. Dans cette période actuelle c’est une belle preuve de confiance dans l’avenir. »

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