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TourVoile. Première étape de ralliement remportée par Helvetia Blue by Normandy Elite Team

Tour Voile 2021, étape de ralliement entre le Havre et Saint-Vaast-la-Hougue, le 07 juillet 2021. Photo © Jean-Marie LIOT #TourVoile

Helvetia Blue by Normandy Elite Team tient bien son rang de favori. L’équipage normand a remporté le premier ralliement du Tour Voile 2021, entre Le Havre et Saint-Vaast-la-Hougue, juste devant Groupe Atlantic et Royan Atlantique. Ces trois bateaux ont terminé avec seulement une minute d’écart, après plus de sept heures de course ! D’une longueur de 57 milles, le parcours du jour a offert une superbe bataille stratégique entre les dix Diam24 OD.

Les marins engagés dans la 44e édition du Tour Voile ont vécu une journée à la fois inédite, enthousiasmante et passionnante. En effet, c’était la toute première fois que les Diam24 OD ralliaient deux villes-étapes par la mer. Comme prévu, le départ a été donné au large du Havre à 10h30, sous le soleil, cap sur Saint-Vaast-la-Hougue, dans le Cotentin. L’équipage de Royan Atlantique a passé la bouée de dégagement en tête, juste devant Helvetia Blue by Normandy Elite Team et Groupe Atlantic. C’était le début d’un match à trois extrêmement serré.

Louvoyage stratégique jusqu’à Arromanches

Une fois la bouée de dégagement franchie, les bateaux devaient se rendre vers une cardinale Ouest positionnée devant Arromanches (Calvados), un petit village qui doit sa renommée au vestige de son port artificiel, construit par les troupes alliées juste après le débarquement du 6 juin 1944. Les marins du Tour Voile ont mis un bon moment avant d’apercevoir ces formes mystérieuses. Pour rallier Arromanches, ils ont effet dû tirer des bords, au près, dans un vent de 8 à 10 nœuds, heureusement aidés dans leur progression par un courant favorable. C’est finalement à 15h17 que Groupe Atlantic a franchi la marque de parcours d’Arromanches, suivi de très près par Royan Atlantique et Helvetia Blue by Normandy Elite Team.

Une minute d’écart après sept heures de course !

La bataille entre ces trois équipages s’est poursuivie sur la suite du parcours qui s’est également faite au près, mais sur un bord, dans un vent forcissant. Le rythme s’est alors accéléré et l’enjeu était de garder une belle vitesse sur ce long « tout droit » bâbord amure. Le vent venant de la terre, la mer était plate et la navigation agréable. Bien occupés à faire marcher au mieux les bateaux, les équipages ont tout de même eu le temps d’observer le très joli paysage dans lequel ils évoluaient. Ils ont notamment longé les plages du débarquement, dont la fameuse Omaha Beach, puis sont passés entre les deux îles Saint-Marcouf. Les trois leaders se tenaient alors en moins de 30 secondes, après plus de 6 heures de course ! Le sprint final vers la ligne d’arrivée s’est engagé et c’est finalement Helvetia Blue by Normandy Elite Team qui s’est imposé au bout du suspense, juste devant Groupe Atlantic et Royan Atlantique

Leader depuis le premier jour, Helvetia Blue by Normandy Elite Team reste aux commandes

Vainqueur de la première journée à Dunkerque, Helvetia Blue by Normandy Elite Team a terminé deuxième des trois journées suivantes. En renouant aujourd’hui avec la victoire, les Normands restent tout en haut du classement général, mais avec seulement deux petits points d’avance sur Groupe Atlantic. Demain jeudi, après une bonne nuit bien méritée, les équipages se retrouveront pour les parcours construits de Saint-Vaast-la Hougue.

CLASSEMENT DU RALLIEMENT (AVANT JURY)

  1. Helvetia Blue by Normandy Elite Team – Clément Michel
  2. Groupe Atlantic – Clément Cron
  3. Royan Atlantique – Gaultier Tallieu
  4. Be Brussels – Kidibul powered by flying frogs – Arnaud Vasseur
  5. Team Jeune Sud – Oscar Pean
  6. Helvetia Purple by Normandy Elite Team – Pauline Courtois
  7. Imagine For Margo – Margot Venin
  8. Normandy Youth – Noe Ackermann
  9. Dunkerque Voile – Louis Lengagne

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Ultim. Le Tour du monde Ultim en solitaire confirmé en 2023 !

Le départ des Ultimes sur la Rolex Fastnet Race 2019 © Carlo Borlenghi/Rolex

Le Tour du monde Ultim en solitaire en 2023 a été officialisé par les équipes ce mercredi. C’est OC Sport filiale du Télégramme qui l’organisera finalement. Jean-Bernard Le Boucher, a été nommé Directeur Général de la Classe Ultim 32/23.

La Classe Ultim 32/23 donne l’impression de prendre un nouveau départ en se donnant un cap et des priorités. De l’eau a coulé sous les étraves depuis l’annonce le 4 décembre 2015 puis confirmé le 2 décembre 2017 d’un tour du monde en ultime en solitaire avant son report en décembre 2019 suite à une Route du Rhum dramatique. Exit l’idée d’organiser elle-même son évènement via la SAS Brest Ultim Sailing. Celui-ci est concédé à OC-Sport qui a été préféré à A.S.O. On ne parle plus de Brest Oceans, le choix de départ de la ville n’est pas encore arrêté même si la ville de Brest reste favorite pour le départ.
Côté concurrent, on retrouve les mêmes équipes mais pas les mêmes protagonistes.
Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) et Thomas Coville (SOdebo) ont changé de monture.
Franck Cammas et Charles Caudrelier ont remplacé Seb Josse et Thomas Rouxel sur Gitana.
Yves Le Blévec a troqué son ex-Sodebo contre l’ex-Macif.
Francois Gabart a changé de bateau et de partenaire. Macif s’est retiré remplacé par SVR-Lazartigue. Son nouveau bateau sera mis à l’eau dans les prochains jours. Il n’a pas encore formalisé son engagement.
Reste un dernier bateau qui cherche son skipper. L’ex-Actual-ex-Sodebo a été racheté par Brest Ultim Sailing la société d’Emmanuel Bachellerie.

« Nous sommes particulièrement heureux de voir se concrétiser ce projet. Ensemble, nous allons pouvoir sereinement préparer ce tour du monde et donner à cette magnifique course, à la fois très humaine et hautement technologique, le souffle qu’elle mérite. Jean-Bernard Le Boucher, nouvellement nommé Directeur Général de la Classe Ultim 32/23 aura entre autres missions, celle d’accompagner ce grand et beau challenge. » Patricia Brochard, Présidente de la Classe Ultim 32/23

« C’est avec une grande joie que nous avons le plaisir de vous annoncer la confirmation de ce beau projet qu’est l’organisation du Tour du Monde en Solitaire en multicoque. Tout est réuni après de longues années de réflexion et de travail commun pour faire de cet événement un succès sportif, médiatique et populaire », disent Edouard Coudurier, Président du Groupe Télégramme et Roland Tresca, Président de Pen Duick et Directeur Général Adjoint du Groupe Télégramme, propriétaire d’OC Sport Pen Duick.

« Plus de 40 ans après la première édition de la Route Du Rhum, la réalisation du Tour du monde Ultim en solitaire est symbolique du caractère de pionnier et de savoir-faire d’OC Sport Pen Duick. Nous nous réjouissons de pouvoir commencer dès maintenant à œuvrer avec les armateurs pour la mise en place de ce superbe projet qui sans nul doute fera date dans l’histoire de la Voile » précise Hervé Favre, Président d’OC Sport Pen Duick et organisateur de la Route du Rhum Destination Guadeloupe et de The Transat CIC.

Si le choix de la ville-hôte « départ et arrivée » n’est pas encore arrêté, des discussions sont en cours avec la Ville de Brest qui a montré depuis l’origine du projet un vif intérêt pour accueillir cet événement.

Une certitude : l’alliance des forces en présence promet un plateau qui s’annonce exceptionnel. Ont déjà formalisé leur engagement :
Actual (skipper, Yves Le Blevec)
Banque Populaire (skipper, Armel Le Cléac’h)
Brest Ultim Sailing (skipper TBC)
Maxi Edmond de Rothschild (skipper, Charles Caudrelier)
Sodebo (skipper, Thomas Coville)

SVR-Lazartigue, nouveau venu dans le monde des grands trimarans (skipper, François Gabart) soutient largement ce nouveau projet portant une forte ambition fédératrice.

Verbatims des Skippers/Armateurs :

Cyril Dardashti, Directeur Général Gitana France :
« Cette course s’inscrit dans les objectifs que nous nous sommes fixés dès 2017 en construisant puis en mettant à l’eau le Maxi Edmond de Rothschild, le pionnier de cette génération de géants volants. Il a fallu un peu de patience pour que la première édition voit le jour mais aujourd’hui le rendez-vous est pris ! L’arrivée des nouveaux maxi-trimarans s’est accompagnée d’une rupture technologique telle qu’il était important de s’accorder du temps pour que ce premier évènement soit à la hauteur de la magie de ces bateaux. Au-delà de la performance sportive incroyable que vont accomplir les marins de ce tour du monde inaugural ce sera un défi hors norme à relever. Nous sommes ravis de pouvoir nous appuyer sur le savoir-faire d’ OC Sport Pen Duick en tant qu’organisateur pour cette grande première. »

Charles Caudrelier, Skipper du Maxi Edmond de Rothschild pour ce tour du Monde :
« Ce tour du monde en solitaire en Ultime est un rêve que je n’osais même pas espérer dans ma carrière. J’ai toujours été très attiré par le Vendée Globe mais là, à la barre des bateaux les plus rapides de la planète et en mode volant, c’est tout simplement le challenge Ultime. Mener un tel bateau en solitaire sur un parcours planétaire si exigeant est une aventure hors norme que je suis vraiment fier de partager avec le Gitana Team et sur le Maxi Edmond de Rothschild. Ce tour du monde j’y pense depuis 2 ans, c’est cet objectif qui me motive et me fait avancer tous les jours. »

Thomas Coville, Skipper Sodebo Ultim 3 :
« C’est une fierté de faire partie de ce groupe de marins associés à des partenaires emblématiques. Avec Sodebo, nous pensons à cette course depuis 2007 quand nous avons lancé la construction du premier trimaran Sodebo Ultim.
Il y a eu beaucoup de rebondissements dans la programmation de cette course autour du monde, il a fallu être patient, que les projets arrivent à maturité, cela montre que nous sommes tous interdépendants. Le jour du départ nous serons tous heureux d’avoir porté cette idée.
Cette course justifie les 20 ans d’engagement et de navigation à haut niveau. Il fallait être dans ce timing sportif et technologique. C’est la course qui consacrera une vie d’athlète et de marin.
»

Armel Le Cléac’h, Skipper Banque Populaire :
« Je suis ravi de voir le programme des Ultims se structurer autour de grands rendez-vous sportivement très motivants et qui seront aussi de superbes moments de sport pour tous les passionnés. Nos bateaux sont magiques et je suis heureux que nous puissions les partager avec le public autour de grandes aventures. J’ai hâte que cela commence ! »

Emmanuel Bachellerie, Directeur général et armateur de Brest Ultim Sailing :
« Ces trimarans exceptionnels méritaient cette course en solitaire, depuis longtemps. Ils ont été pensés, dessinés, financés, construits et développés pour elle. Désormais définitivement enclenchée, elle rendra son verdict après 40 à 50 jours de mer. Ou plus, ou moins… ainsi va la magie du large et puisse-t-elle continuer à le demeurer ; c’est-à-dire une exceptionnelle aventure à rebours d’une quelconque prévision ».

Samuel Tual, Président Actual Leader Group :
« Cette course autour du monde est l’aboutissement de notre projet partagé avec la Classe Ultim. Ce sera par définition un événement exceptionnel ! Exceptionnel pour nos skippers qui vont devoir relever un défi sportif et technique sans égal à bord de bateaux aux performances de formule 1. Exceptionnel également pour tous les publics qui suivront cette course comme l’aventure hors norme de marins talentueux mais ordinaires capables de choses extraordinaires. Je me réjouis que nous ayons réussi à donner le jour à cet événement qui je l’espère marquera l’histoire de la course au large. »

Yves Le Blévec, Skipper Actual Ultim 3 :
« L’officialisation de ce tour du monde en solitaire en ultim est une très belle nouvelle que nous attendions tous avec beaucoup d’impatience. Au-delà du défi sportif et de la préparation que cela va exiger, je suis fier de pouvoir faire partie avec Actual Ultim 3 de ce plateau qui s’annonce très relevé. C’est une aventure hors norme que nous allons vivre avec des marins d’exceptions, sur des bateaux d’exceptions et des partenaires qui ont su démontrer la force de leurs engagements. »

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Choc avec un OFNI, retour en chantier pour le Maxi Edmond de Rothschild

@ Yann Riou

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a regagné son port d’attache lorientais ce lundi au petit matin pour réparer près un choc violent avec un Ofni.

Après un début de navigation rapide en direction du phare du Fastnet, le géant de 32 mètres a mis le cap au Sud dans le golfe de Gascogne. Et tandis qu’il naviguait dimanche matin à hautes vitesses, le maxi-trimaran a heurté un OFNI. Une rencontre qui a engendré des dégâts sur la coque centrale du Maxi ainsi que sur ses appendices, obligeant ainsi Franck Cammas, Charles Caudrelier et leur équipage à interrompre leur navigation et à rentrer vers Lorient. Un timing d’autant plus serré qu’un épisode dépressionnaire sérieux est attendu sur La Manche et la façade atlantique dès ce lundi soir.

Le choc avec un OFNI, le stress de toute sortie
« Nous étions à 30 nœuds, ce qui est élevé quand un choc survient mais ce qui reste notre « vitesse de croisière » avec le Maxi Edmond de Rothschild. Nous avons senti un choc tout d’abord sur la dérive puis un deuxième assez brutal au niveau du safran de coque centrale. Tout se passe très vite et c’est toujours compliqué d’identifier les choses mais l’impact a été sec et c’était une matière dure » expliquait Charles Caudrelier, l’un des deux skippers du Maxi Edmond de Rothschild à son retour à terre.

À ces vitesses, les rencontres avec des OFNI (objet flottant non identifié) sont malheureusement rarement sans dommage… Dans le choc, la mèche de safran de coque centrale, situé tout à l’arrière du Maxi Edmond de Rothschild, a été sectionnée. Une avarie qui a entraîné la perte de l’appendice ainsi que des dégâts structurels autour de ce dernier. Avant de pouvoir mettre le cap vers Lorient, l’équipage a en effet dû sécuriser le Maxi et gérer une petite voie d’eau.

Le départ du Fastnet pour objectif
Face à ces impondérables, et malgré la frustration qui se lisait ce matin sur les visages des deux skippers du Maxi Edmond de Rothschild et de l’ensemble des membres du Gitana Team, l’équipe aux cinq flèches sait que l’action est bien la meilleure réaction. Ainsi, dès l’arrivée du Maxi Edmond de Rothschild au ponton de la base de Kéroman, l’équipe n’a pas perdu de temps et s’est mise à pied d’œuvre. En premier lieu pour évaluer avec plus de précision l’étendue des dégâts, puis pour organiser les manutentions des prochains jours et les besoins du chantier à venir.

« Ce n’est jamais agréable ce type de mésaventure mais malheureusement nous savons que les chocs font partie de l’équation quand nous naviguons. Nous l’avons en tête à chaque sortie. Il y a des dégâts sur le bateau et notamment à l’arrière de la coque centrale à l’emplacement du safran. Nous allons devoir sortir le Maxi Edmond de Rothschild de l’eau dans les prochains jours. Nous avions prévu notre qualification pour la Jacques Vabre et pas mal de navigations… mais c’est comme ça ! Nous allons nous adapter au nouveau planning que nous impose cette avarie. Cela fait partie de la vie des projets de course au large et le point positif est que nous devrions être en capacité d’être de retour pour prendre le départ de la Rolex Fastnet Race début août » concluait Charles Caudrelier.

En effet, au sein du Gitana Team c’est une course contre la montre qui débute pour que l’équipage puisse rapidement retrouver le chemin des entraînements et que cet épisode ne soit plus qu’un mauvais souvenir.

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Podium 100% français aux Championnats d’Europe de Nacra 15

Photo : © Guillaume Fischer - Championnats d'Europe 2021 Nacra 15 Silvaplana

Après huit manches disputées ce weekend grâce à l’apparition du Maloja – ce fameux vent qui souffle du côté du lac de Silvaplana (Grisons, Suisse) -, ce sont les Français qui se sont adjugés les trois marches du podium de ces Championnats d’Europe de Nacra 15!

On les savait favoris, et ils n’ont pas déçu. Les Français se sont hissés sur les trois marches du classement général ! Dans des conditions typiques pour le lac de Silvaplana dans les Grisons (Suisse), la victoire revient à Clément Martineau et Thomas Proust, déjà médaillés de bronze aux Mondiaux en 2018. La régularité de l’équipe de La Rochelle leur permet de s’imposer non seulement au classement général mais aussi dans la catégorie U19. Jamais moins bien classés que 5es dans les courses disputées cette fin de semaine, ils devancent de trois points leurs compatriotes Camille Rigaud et Julien Moutarde. Les Bretons Manolo Geslin Grimaud et Marion Declef remportent quant à eux la médaille de bronze, et celle d’argent en U19.

Clément Martineau: “On est vraiment très heureux d’avoir remporté ces Championnats d’Europe à Silvaplana. C’était une très belle régate, avec un vent très changeant. La victoire n’a pas été facile, mais notre régularité a payé!”

En remportant une manche samedi, et les deux dernières aujourd’hui, le champion suisse Axel Grandjean, accompagné de Noémie Fehlmann, se parent de bronze dans la catégorie U19 et terminent à une belle 4e place au classement général.

Noémie Fehlmann: “C’était notre première course ensemble depuis longtemps, au premier départ on a pris la température et jugé un peu de notre niveau par rapport à nos adversaires. Après ça, on a bien pris nos marques et on a pu remporté trois des huit manches courues ce weekend, ce qui est vraiment génial. On est très contents.”

En U16, belle performance une nouvelle fois des Tricolores qui signent un doublé. Thipaine Rideau et Titouan Moreau montent sur la plus haute marche du podium. En argent, on retrouve Youan Champs et Gwilherm Cadic, et en bronze les Belges Mateo Leclercq et Leonard Martens.

Sans surprise, la Coupe des Nations est remportée par la France devant la Belgique et l’Italie. Ces Championnats d’Europe marquaient le début des compétitions internationales cet été, à savoir les Championnats Nacra à Gravedona (Italie) en août, puis les Mondiaux fin octobre à la Grande Motte (France), ainsi que les Championnats du Monde Juniors en décembre à Oman.

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Marathon méditerranéen pour Kito de Pavant

Photo ©Françoise Velland

Arrivés hier à Marseille, Kito de Pavant et Gwen Gbick ont l’agréable sensation du travail bien fait. Avec deux étapes remportées en temps réel et une 4e place en temps compensé (IRC) sur la Corsica Med, le duo termine son marathon de courses méditerranéennes sur une très bonne note. Après un mois de régates, les skippers valident les optimisations apportées au Class40 HBF – Reforest’Action et finalisent une bonne session d’entraînement en vue de la Transat Jacques Vabre.

Corsica Med : victoire sur la seconde étape !

Kito de Pavant et Gwen Gbick étaient les premiers à franchir la ligne d’arrivée de la seconde étape de la Corsica Med au petit matin : « la pétole nous a un peu servi parce qu’ils ont réduit le parcours au niveau de la porte de Porquerolles. On gagne en temps réel et en temps compensé, c’est rare en IRC avec ce bateau ! », explique Kito.

Déjà vainqueur en temps réel de la première étape, le duo de Pavant / Gbick se classe 4e au classement général en temps compensé (IRC duo) de la Corsica Med. « C’est plutôt bien ! » se réjouit le skipper. « En IRC, on sait que notre rating est difficile à compenser mais pas impossible, la preuve sur la seconde étape. On avait un super concurrent, le Ker 40 Chenapan, un bateau de 40 pieds comme le nôtre mais pas du tout fait pour les mêmes raisons. Nous avons souvent des vitesses assez proches. On a passé toute la Corsica ensemble et on est content de le battre à chaque fois ! »

D’autant plus que la Méditerranée a offert toutes les conditions possibles en très peu de temps aux régatiers : « c’est assez incroyable : un gros coup de vent de Libeccio, des conditions moyennes à l’aller, de la pétole, du soleil, de la brume et un grain avec de la pluie pour finir à Marseille. Nous avons composé avec ce que mère nature nous a proposé et ça nous a plutôt réussi, raconte Kito. Avant de revenir sur la première étape : « nous avons été bons même si pas très bien récompensés au général. On a très très bien régaté, comme il est rare de le faire. L’escale à Macinaggio était un peu longue mais très agréable avec un super accueil. Cela faisait vingt ans que je n’étais pas passé par là et ça n’a pas bougé. Je crois que nous avons perturbé le calme du village en débarquant à 80 personnes dans le port pendant trois jours… » Et de conclure : « c’est toujours un bonheur de passer en Corse, c’est tellement beau. Nous avons vu des baleines partout. Je crois que je n’en ai jamais vu autant, matin et soir, à droite et à gauche qui venaient souffler tout près. Apparemment elles se plaisent bien entre la Corse et le continent… »

Un mois d’entrainement efficace pour la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre

400 milles de Saint-Tropez, Rolex Giraglia, Corsica Med : trois courses au large au cœur de la Grande Bleue qui ont permis à Kito, Gwen et leur équipe de valider le chantier d’hiver : « la nouvelle étrave a été validée assez tôt. Elle ne pénalise pas le bateau dans les petits airs et apporte un gros plus dès qu’on va vite. Le bateau a changé de comportement dans le bon sens, il est plus facile. On a aussi fait des modifications sur les voiles. On a l’impression qu’on a vraiment progressé par rapport aux années précédentes. Et sur les manœuvres on commence à être vraiment bien calé avec Gwen », explique Kito.

C’est donc une belle session d’entrainement en vue de la transatlantique en double qui s’achève. « Nous avons fait ce que nous voulions faire, c’est-à-dire parcourir beaucoup de milles avec le bateau, et en course. Cela nous a permis d’identifier quelques points de vigilance. Il y a un peu travail à faire cet été avant la Transat Jacques Vabre. » Seule la confrontation avec d’autres Class40 manque un peu à la préparation du duo méditerranéen mais comme dit souvent Kito : « si on va plus vite qu’eux, il vaut mieux qu’ils ne le sachent pas. Et si c’est l’inverse, il vaut mieux ne pas le savoir non plus ! »

Maintenant, place aux navigations partenaires tout le mois de juillet avant la prochaine course fin août entre Palerme en Sicile et Monaco. « Ensuite il ne restera qu’une petite session d’entrainement sur le convoyage fin septembre avec Gwen, donc c’était vraiment bien de pouvoir faire toutes ces courses en début de saison », conclut Kito.

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56e édition de la Solo-Duo Cipriani – 9/10 juillet 2021

Photo Jacques Hatem

Inscrite au championnat méditerranéen de l’UNCL, la 56e édition de la Solo-Duo Cipriani fait la part belle à la navigation entre l’homme et les éléments

Précurseur il y a plus d’un demi-siècle, l’Union Nautique Marseillaise ne faillit pas à la tradition lorsqu’il s’agit de voile et plus particulièrement de régate.
“L’engouement du solo et duo est une forme de retour aux sources de l’aventure maritime“, explique Frédéric Forestier, responsable de la commission sportive du club marseillais. “Si c’est peut-être la facilité de ne pas avoir à gérer des équipages nombreux, c’est surtout une forme d’authenticité dans la pratique de la voile Sportive où chacun se mesure avec son bateau préparé aux éléments et à l’imprévu. Une chose est certaine“, conclut-il, “on revient de ces épreuves, différent de ce qu’on était au départ. De plus l’entraide légendaire des marins est décuplée par la pratique en équipage réduit ce qui donne lieu à des échanges sincères entre marins sur le ponton de retour de mer.“

Une vingtaine d’équipages devraient participer à cette nouvelle édition inscrite au championnat Méditerranée de l’UNCL, les samedi 9 et dimanche 10 juillet qui, comme le veut la tradition offrira un paysage unique, à travers le Parc National des Calanques, et des conditions de navigations très tactiques de part l’aérologie de la zone. “Pour les habitués, c’est une régate adictive. Il y a un niveau d’exigence et de performance important“, conclut Frédéric Forestier.

Au programme : les bateaux quitteront donc le Vieux-Port via la rade nord avant de rejoindre Port-Miou à travers un superbe parcours côtier dans les Calanques avec tous les effets de côtes et les phénomènes aérologiques propres aux calanques.
Puis, le lendemain quelques parcours techniques seront lancés en rade de Cassis et retour vers Marseille et l’UNM à nouveau via le Parc des calanques.

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La Trinité-Cherbourg by Actual 2021: Les vainqueurs sont…

Photo : Antoine Dujoncquoy

La flotte des 28 bateaux de La Trinité-Cherbourg by Actual est arrivée à bon port après moins de deux jours de course, hormis deux bateaux qui sont attendus dans la soirée. 320 milles rapidement avalés dans des conditions sportives, avec de 20 à 35 nœuds sur l’ensemble du parcours.

Le vainqueur au scratch est Eric de Turckheim sur Teasing Machine. Il remporte également la course dans sa catégorie IRC Equipage, où il est suivi de Laurent Charmy (SL Energies Groupe) et de Jacques Pelletier sur Qualiconsult.

Après sa deuxième place à la Duo Cat Amania, Olivier Burgaud (Contre Vents et Cancers Gustave Roussy) remporte la 3e édition de cette épreuve en temps compensé en IRC Double, après avoir coupé la ligne en tête de sa catégorie, avec plus de deux heures d’avance sur ses poursuivants. La deuxième place revient à Ludovic Menahes sur le JPK 10.10 Adeosys. Patrick Isoard (Santosha) complète le podium.

Du côté des Class40, Nicolas Jossier (La Manche #EvidenceNautique), deuxième en temps réel, se classe en première position devant Clara Fortin (#Surprise) qui est restée plusieurs heures coincée à quelques milles de la ligne, faute de vent.

Enfin, l’unique Figaro 3, Hope d’Eric Delamare a coupé la ligne au petit matin du lundi 5 juillet.

Didier Visbecq, président de la SNT : “Tout s’est bien passé, les coureurs sont ravis et nous aussi! Nous avons bien fait de décaler le départ, le temps se gâte ici à Cherbourg et les équipages n’auront pas à subir ces conditions difficiles. Nous avons fait la ligne d’arrivée depuis le fort, qui sera également la ligne de la Rolex Fastnet Race. C’est un poste de vigie superbe et une ligne bien claire. Nos coureurs ont donc pu la tester en avant-première!”.

Yves le Blevec, directeur de course : “Tout va très bien, le dernier devrait arriver vers 21h00 ce soir. C’était une belle course bien rapide, bien cadencée. C’est aussi l’occasion d’échanger avec nos collègues du Yacht Club de Cherbourg qui nous reçoivent super bien, ainsi qu’avec les coureurs. Le parcours a satisfait les marins ainsi que l’avancée du départ, donc tout le monde est content”.

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Tour Voile. Vainqueur du raid du Havre, Groupe Atlantic recolle à un point des leaders au général

Tour Voile 2021, étape du Havre, le 05 juillet 2021. Photo © Jean-Marie LIOT #TourVoile

C’est au large du Havre que les dix Diam24 OD du Tour Voile 2021 ont disputé ce lundi 5 juillet un raid de 21 milles. Absent une bonne partie de la journée, le vent a fini par se lever et c’est finalement à 17h20 qu’un départ spectaculaire a pu être donné. À l’issue d’une très jolie bataille, Groupe Atlantic a remporté sa troisième victoire consécutive. Au classement général, l’équipage mené par Clément Cron revient à un petit point d’Helvetia Blue by Normandy Elite Team, deuxième aujourd’hui et toujours leader au général. Le podium provisoire est complété par Royan Atlantique, qui a décroché la troisième place du raid.

Ça valait le coup d’attendre ! Initialement prévu à 14h, le départ du raid du Havre a été repoussé en raison de conditions météo très légères. Le coup d’envoi a finalement été donné à 17h20, quand un vent d’une vingtaine de nœuds est soudainement rentré.

« Nous avons enfin pu décoller un peu, ça fait du bien d’accélérer »

Les Diam24 OD sont partis pleine balle, avec un ris dans la grand-voile, et le spectacle a été au rendez-vous au large du Havre. Après trois journées de vent faible à Dunkerque, les bateaux ont aujourd’hui navigué sur une coque et été beaucoup plus rapides, du moins sur le début de parcours. On a aussi pu observer quelques jolis plantés. Les marins étaient heureux d’afficher des vitesses plus élevées, à l’image de Noé Ackermann, skipper de Normandy Youth (7e aujourd’hui) : « Nous avons enfin pu décoller un peu, ça fait du bien d’accélérer par rapport aux conditions rencontrées à Dunkerque. Nous sommes un peu légers pour ces conditions de vent mais on aime bien, c’est plus fun. Nous avons fait pas mal de gennaker assez haut dans le vent, c’était sympa, et un peu de près pour la fin. C’était bien complet. »

Groupe Atlantic, la passe de trois

Le match en tête de flotte a été très intense et indécis jusqu’au bout. C’est finalement l’équipage de Groupe Atlantic qui a décroché sa troisième victoire consécutive, en franchissant la ligne d’arrivée à 19h50, après deux heures et demi de course. « Il a fallu rester concentré jusqu’au bout », raconte Clément Cron, le skipper de Groupe Atlantic. « À un moment, nos poursuivants sont repassés devant mais on ne s’est pas démoralisé. C’était super serré. On pensait que la manche se jouerait au départ mais en fait pas du tout, nous avons bataillé tout le long à quatre-cinq bateaux. C’était vraiment intéressant. On s’est vraiment tiré une belle balle dans le pied en terminant cinquième de la première journée à Dunkerque. On n’a toujours pas comblé notre retard au classement général mais on grappille petit à petit. »

Helvetia Blue by Normandy Elite Team conserve le leadership pour un petit point

L’équipage d’Helvetia Blue by Normandy Elite Team reste ce soir en tête du classement général grâce à une jolie deuxième place obtenue au prix d’une belle bataille face à Royan Atlantique et aux filles d’Helvetia Purple by Normandy Elite Team. Ces deux derniers équipages pointent respectivement en troisième et quatrième position. Demain mardi, des parcours construits sont au programme, si les conditions météo le permettent : un vent très soutenu est en effet attendu. Le créneau pour lancer des départs semble serré mais tout sera fait pour l’exploiter au mieux.

CLASSEMENT GÉNÉRAL (AVANT JURY)

  1. Helvetia Blue by Normandy Elite Team – Clément Michel : 7 pts
  2. Groupe Atlantic – Clément Cron : 8 pts
  3. Royan Atlantique – Gaultier Tallieu : 13 pts
  4. Helvetia Purple by Normandy Elite Team – Pauline Courtois : 15 pts
  5. Be Brussels – Kidibul powered by flying frogs – Arnaud Vasseur : 22 pts
  6. Dunkerque Voile – Louis Lengagne : 22 pts
  7. Normandy Youth – Noe Ackermann : 28 pts
  8. Team Jeune Sud – Oscar Pean : 31 pts
  9. Imagine For Margo – Margot Venin : 34 pts
  10. Emile – Benjamin Sternberg : 40 pts
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Pro Sailing Tour. Leyton vainqueur à Las Palmas

Jacques Vapillon

L’épisode 3 du Pro Sailing Tour s’est terminé ce dimanche aux Canaries. L’Ocean Fifty Leyton s’est de nouveau imposé mais avec un niveau général qui s’est resserré.

si à la fin, comme à Brest et La Rochelle, c’est encore Leyton qui gagne, l’équipage de Sam Goodchild l’emporte de deux petits points devant Quentin Vlamynck et les siens. Quant à la troisième place du podium, elle revient à Erwan Le Roux et ses quatre équipiers à bord de Ciela Village, qui montent en puissance pour jouer plus souvent les trouble-fête en tête.


Sam Goodchild, skipper de Leyton* : « C’est chouette de gagner, alors que le match est encore plus serré. Notre petit plus, c’est peut-être de faire simple, même si c’était plus facile à dire qu’à faire. Il y avait beaucoup d’inconnus et d’appréhensions sur un plan d’eau qu’on ne connaît pas très bien. L’état de la mer nous a beaucoup surpris. Je pense que le noyau dur que nous formons tous les trois – Aymeric, François et moi – , depuis le début, nous permet de bien travailler ensemble. Mais ce week-end, on a vu qu’il ne faut pas ralentir, les autres progressent très vite. Aujourd’hui, on s’est fait un petit peu peur quand Arkema 4 est revenu à trois points. Heureusement la troisième manche nous a sauvés ! »

Quentin Vlamynck: « On termine la journée et cet épisode sur un carton presque plein. On a fait le maximum et moins d’erreurs. Et forcément, quand tu commences à gagner des manches, cela va tout de suite mieux ! On a eu un bonne lecture du plan d’eau qui nous a permis de bien nous placer. Au final, il nous manque deux points pour battre Leyton. Après les deux premières manches de la journée, on y croyait, mais le troisième départ nous a mis dedans complet. Là, on a perdu beaucoup de points. Mais on s’est rendu compte que Leyton aussi pouvait faire des erreurs et aller du mauvais coté du plan d’eau ; c’est rassurant ! »

Erwan Le Roux, skipper de Ciela Village : « On a essayé de naviguer simplement, la journée a bien commencé, avec une manche de deux sur le parcours construit. Je suis très content du bateau, que l’on commence à bien savoir utiliser. On gagne encore en vitesse par rapport aux autres épisodes. Il nous manque sûrement les navigations d’entraînement que Leyton a faites avant le début de saison. On n’a pas eu le temps de rattraper ces journées là, mais je remarque qu’on n’a jamais autant vu Leyton que depuis deux jours. On se rapproche… »

Jacques Vapillon

CLASSEMENT DE L’EPISODE 3

  1. Leyton – 69 points
  2. Arkema 4 – 67 points
  3. Ciela Village – 58 points
  4. Solidaires en Peloton – ARSEP – 55 points
  5. Primonial – 45 points
  6. The Arch – 40 points
  7. Groupe CGA – 1001 sourires – 32 points

DECLARATIONS

Sam Goodchild, skipper de l’Ocean Fifty Leyton
“ Nous naviguons sur ce bateau depuis seulement 6 mois. Nous apprenons constamment et d’autant plus dans des conditions difficiles comme ici. Chaque épisode est très différent depuis le début de la saison et la flotte progresse rapidement mais l’équipage a su s’adapter et très bien naviguer. C’est une belle victoire car elle était plus difficile que les autres, le match était serré, mais nous avons maintenant quelques points d’avance pour la Grande Finale !”

Elodie-Jane Mettraux, numéro 1
“J’ai appris énormément de choses, c’est une expérience très riche pour comprendre un peu mieux le fonctionnement d’un Ocean Fifty. L’équipe est top, c’est une véritable chance de pouvoir être ici. Maintenant je me réjouis de partir en convoyage direction la Méditerranée, une nouvelle navigation pour apprendre davantage. Merci à Leyton de laisser cette opportunité aux navigatrices”.

Caroline Villecroze, directrice marketing, communication et RSE du groupe Leyton
“Sam a su s’entourer d’une équipe performante et soudée. Une équipe qui nous offre une fois de plus une belle preuve de leur engagement sportif, ici à Las Palmas. A l’occasion des collaborateurs Leyton avaient fait le déplacement de Pologne et d’Italie, ils ont vécu une expérience unique et incroyable en navigant avec l’équipage vainqueur ! Ils repartent avec des souvenirs mémorables ! Nous avons pris beaucoup de plaisir à suivre l’équipage ces quatre derniers jours et nous sommes ravis de pouvoir partager cette victoire avec l’ensemble de nos collaborateurs“.

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Pro Sailing Tour. Leyton vainqueur du Défi 24 Heures

Pro Sailing Tour 2021 Episode 3 Las Palmas Copyright : Pro Sailing Tour / Jacques Vapillon de Gran Canaria

L’Ocean Fifty Leyton mené par Sam Goodchild confirme qu’il reste encore bien difficile à battre même si son équipage du btiller ferme devant Arkema 4. Toujours très incisif, seule la perte de son gennaker, tombé dans l’eau, a freiné le trio du trimaran médocain dans son élan.

Auteur d’un début de course parfait et très inspiré à l’heure de déjouer les très redoutés évents de Maspalomas dans le Sud de Gran Canaria, l’équipage de Quentin Vlamynck (Arkema 4) n’a pas pu maintenir la cadence imposée par son coriace concurrent. Entre ces deux équipages qui avaient fait le break avant de boucler le tour de Gran Canaria, tout s’est donc joué dans l’obscurité de la nuit, au passage entre les îles de Lanzarote et de Fuerteventura. Dès lors, à l’heure de hisser le gennaker, Leyton, crédité d’une meilleure vitesse, prend l’ascendant, d’autant qu’Arkema 4 avait perdu cette précieuse voile d’avant taillée pour les allures portantes ! Le Britannique finit par s’imposer avec une heure et 45 secondes d’avance sur son tenace poursuivant au terme des 303 milles de ce parcours très technique, obligeant les équipages à user autant de leurs réflexes tactiques que de leur bon sens marin. Déjà en tête au classement général provisoire du Pro Sailing Tour après les deux premiers épisodes brestois et rochelais, l’équipe de Sam Goodchild, fort des points engrangés grâce à cette victoire offshore valant coefficient trois, confirme son leadership.

Un record « pimiento picante » pour Arkema 4

Au passage, l’équipage d’Arkema 4, qui s’entraine régulièrement à Gran Canaria, pulvérise son propre record en bouclant le tour de l’île en 7 h 55 contre 10 h 22 en 2019. Les Médocains, devenus Canariens d’adoption, ont su déjouer les pièges des dévents propres à l’archipel qui viennent ajouter un peu de « pimiento picante» dans chaque tentative de record.

Derrière ces deux premiers bateaux, c’est à l’équipage de Primonial mené par Sébastien Rogues que revient le droit de compléter le podium du Défi 24 Heures de Las Palmas de Gran Canaria après une bataille acharnée avec Erwan le Roux (Ciela Village). Rappelons que deux bateaux sur les sept engagés, The Arch (Armel Tripon-Benoît Marie) et Groupe GCA 1001 Sourires (Gilles Lamiré), ont dû abandonner en raison de problèmes techniques cette course offshore. Ils sont néanmoins tous les deux attendus dès demain pour les parcours construits et côtiers au grand spectacle garanti.

RDV demain et dimanche pour la suite des régates

Demain et samedi, la Direction de course a concocté quatre à cinq manches par jour. Un parcours côtier conduira la flotte des Ocean Fifty devant la plage de Las Canteras, au nord l’ouest de l’île, où ils devraient disputer deux à trois manches rapides et techniques, au contact, avant un dernier parcours côtier au nord de l’île. Deux journées qui s’annoncent intenses, dans un vent établi de 15 nœuds : les équipages devront se montrer engagés et endurants pour espérer décrocher la timbale canarienne. Le jeu reste ouvert !

Réactions au ponton du Club Maritimo Varadero :

Sam Goodchild, skipper de Leyton : « C’était sport ! On est tous bien trempés. De l’aéroport jusqu’au Nord de Fuerteventura, c’était très serré avec Arkema 4. On pouvait presque se parler d’un bateau à l’autre. Puis on s’est un peu détaché, on pense qu’ils ont eu un problème parce que ce n’est pas dans leur habitude de nous laisser partir aussi facilement. On a tout eu, de zéro à 36 nœuds de vent, on a sorti toute la garde robe avec des pointes à zéro nœuds et d’autres à 35 nœuds. Il faut rester très vigilant dans ces conditions très changeantes. Ces bateaux qui accélèrent brutalement sont vite dangereux. Dans ces moments, il ne faut pas perdre de vue que ce n’est pas là qu’on peut gagner, mais que c’est là qu’on peut facilement tout perdre. »

Quentin Vlamynck, skipper de Arkema 4 : « Tomber dans le dévent en premier, ce n’est jamais facile. On a toujours gardé du vent sur le tour de Gran Canaria. À un moment donné, on a vu qu’il y avait beaucoup plus d’air sur notre droite, on y est allé, ça a payé. Cela nous a permis d’être dans les temps pour battre notre propre record de vitesse autour de l’île. Mais notre gennaker est tombé dans l’eau. Les sangles se sont arrachées au passage d’une vague dans la remontée autour de Grand Canaria dans 25/30 nœuds de vent. La course était terminée, mais on n’a rien lâché, avec l’objectif de limiter les dégâts. On a essayé jusqu’au bout, jusque dans le dernier dévent, dans lequel Leyton est resté un peu plus longtemps. À présent, on va se reposer et trouver une solution pour se procurer un voile de secours et se battre aux maximum sur le reste du week-end. »

Classement du Défi 24 Heures de Las Palmas de Gran Canaria (arrivées en heure locale)
1 / Leyton (Sam Goodchild, Aymeric Chappellier, François Morvan), arrivé à 7h28mn40sec
2 / Arkema 4 (Quentin Vlamynck, Lalou Roucayrol, Raphaël Lutard), à 8h29mn25sec
3 / Primonial (Sébastien Rogues, Matthieu Souben, Julien Villion), à 10h00mn54sec
4 / Ciela Village (Erwan Le Roux, Xavier Macaire, Alan Pennaneac’h), à 10h20mn34sec
5 / Solidaires En Peloton – ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus, Corentin Douguet, Antoine Joubert), à 11h26mn30sec
Abandons :
Groupe GCA 1001 sourires (Gilles Lamiré, Phil Sharp, Pierre-Antoine Morvan) sur une série de pépins techniques
The Arch (Armel Tripon, Benoit Marie, Frédéric Moreau) en raison d’une grand-voile déchirée

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