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Voiles de Saint-Tropez. Sept grandes goélettes classiques, le premier Maxi volant et le retour de Pride aux Voiles !

SNST/Gilles Martin-Raget

La 24ème édition des Voiles de Saint-Tropez se déroulera sur deux semaines. Le format introduit il y a deux ans est reconduit, avec la configuration mise en place en 2021 ; l’ouverture des Voiles est dédiée à la somptueuse flotte des yachts classiques, sans limitation de longueur, ainsi qu’aux unités modernes jusqu’à 18m28 (60 pieds) avant l’arrivée des 50 maxis.

Un impressionnant plateau de merveilles flottantes modernes et classiques sera réuni à l’intérieur et autour du port de Saint-Tropez.
Du coté des yachts de tradition, les superlatifs s’imposent pour évoquer l’incroyable armada de sept grandes goélettes classiques dont certaines comme Elena of London et Shenandoah dépassent les 50 mètres hors tout. Parmi une impressionnante bordée de plus de 20 bateaux centenaires, la palme de l’ancienneté revient à Madcap, un bateau de 1874, nouveau venu aux Voiles : classé Monument Historique en 2014, c’est le plus ancien cotre-pilote connu au monde, toujours en état de naviguer. Le bateau a été restauré en 2018 avec le concours des acteurs économiques du Port de Commerce de La Rochelle.
Du côté des modernes jusqu’à 18m28, les Voiles font toujours recette auprès des amateurs et des spécialistes des classes IRC B à F à qui sont ouvertes les compétitions de cette première semaine, avec des catégories pouvant atteindre la quarantaine de concurrents. La grande nouvelle de cette édition, c’est le retour sur les lignes de départ d’un Swan 44 de 1973. Rien d’exceptionnel à ce stade, si ce n’est que ce très élégant monocoque à la coque noire n’est autre que Pride, l’un des deux protagonistes qui, en 1981, face au 12 mJI Ikra et grâce à la complicité de Patrice de Colmont, a initié la régate qui allait devenir La Nioulargue, et depuis 1999 les Voiles de Saint-Tropez. C’est dire si ses bords tropéziens – alors même que le bateau vient d’être racheté par un descendant du propriétaire américain d’origine, Dick Jayson – vont revêtir un symbole tout particulier.

Semaine 2 : 50 maxis dans le golfe
Tout est possible aux Voiles de Saint-Tropez. Le temps viendra d’accueillir une extraordinaire flotte composée de plus de cinquante maxis, à une ou désormais à deux coques, durant la seconde semaine, poussant plus loin encore le record atteint en 2021 avec la participation de 45 unités.
Cette année, ce ne sont pas moins d’une dizaine de Wally qui vont participer aux Voiles Maxi Yachts, un plateau d’une importance qui n’avait plus été enregistrée depuis plusieurs années. Sur le plan d’eau, les plus phénoménales unités conçues par cette classe au style inimitable, caractérisée par un design ultra contemporain ne cédant rien aux hautes performances et à un confort hors pair vont faire parler la poudre. Un combat de titan s’annonce entre les unités de 100 pieds et plus : Spirit of Malouen X et Y3K, challengés par les trois Wallycento nés de la box-rule lancée par Luca Bassani en 2013 : Magic Carpet3 et Galateia les deux 100 pieds signés par le cabinet de John Reichel et Jim Pugh, complété par Tango 100, le plan de l’architecte californien basé en Irlande, Mark Mills.
Quittant le monde du luxe et du confort pour celui de la vélocité pure, c’est précisément du cabinet Mills que vient la plus incroyable nouveauté de la deuxième semaine des Voiles, le tout premier maxi volant à foil articulé, inspiré de la technologie des monocoques de la 36ème édition de l’America’s Cup : Flying Nikka.
« Le défi que nous a lancé Roberto Lacorte n’était pas seulement de concevoir un voilier à foils, pas seulement de voler sur de longues distances au large, mais de le faire dans le cadre des règles existantes » détaille l’architecte « Cela pose de nombreux challenges, comme l’exigence de garder un projet abordable, en utilisant le meilleur des expériences de la Coupe de l’America dans un projet dont les coûts et la sophistication correspondent davantage à un bateau de régate de Grand Prix comme un Maxi 72. » Le sensationnel maxi volant portera les couleurs du club dont son propriétaire est le commodore : le Yacht Club Repubblica Marinara di Pisa.

Focus : Un atelier customisation exclusif dans le village des Voiles
C’est l’un des services les plus prisés de la boutique exclusive North Sails, équipementier officiel des Voiles de Saint-Tropez. Largement ouvert aux équipages qui participent à l’événement, mais également au public, le Custom Lab qui offre la possibilité de faire broder ou sérigraphier les pièces techniques ou sportswear achetées dans l’espace vente/show-room North Sails sera reconduit sur un stand à l’intérieur du village. Tous les concurrents qui le souhaitent peuvent également procéder à des pré-commandes pour livraison en amont de l’événement.
Contact : guillaume.yvon@northsails.com

Programme 2022
Semaine 1 : Les Voiles de Saint-Tropez, Modernes et Classiques
Samedi 24 et dimanche 25 septembre : accueil de tous les voiliers classiques sans limitation de taille et des voiliers modernes jusqu’à 18,28 mètres
Lundi 26 septembre : régates pour les voiliers modernes
Mardi 27, mercredi 28, vendredi 30 septembre et samedi 1 octobre : régates pour les voiliers modernes et les voiliers de tradition
Jeudi 29 septembre : journée des défis
Samedi 1 octobre : remise des prix (semaine 1)

Semaine 2 : Les Voiles Maxi Yachts et Multihulls
Dimanche 3 et lundi 4 octobre : accueil des grandes unités modernes (Wally, Mini Maxi, Maxi, Super Maxi) et des Performance Cruising Multihulls (à partir de 60 pieds)
Mardi 4, mercredi 5, jeudi 6, vendredi 7, samedi 8 : régates
Samedi 8 octobre : remise des prix (semaine 2)

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Championnats de France Jeunes. 700 marins de 14 à 25 ans, la nouvelle génération

Plus de 700 jeunes marins de 14 à 25 ans s’affrontent depuis samedi sur l’Etang de Berre pour disputer leurs Championnats de France respectifs : Le Championnat de France Extrême Glisse Foil pour les Windfoils et Kitefoils et le Championnat de France Espoirs pour les dériveurs, catamarans et habitables. Le spectacle durera jusqu’à lundi 29 aout pour les meilleurs Espoirs issus de toutes les régions.

C’est avec un bon mistral de 23-28 nœuds que la fête a commencé à Martigues. Les 570 jeunes inscrits au Championnat de France Espoirs ont ainsi pu courir 3 à 4 courses musclées. Pendant ce temps, les inscrits des spots de Miramas et de la plage du Jaï ont pu se tester une dernière fois avant leurs premières courses qui auront lieu demain.

A deux ans des Jeux Olympiques de Paris 2024, la nouvelle génération de marins reprend la main sur les deux Championnats de France Jeunes à venir. Certains des futurs grands noms de la voile tricolore sont là, prêts à en découdre avec des disciplines amenant vers les séries Olympiques. En effet, l’iQFOiL ayant remplacé la RS :X au programme olympique, et avec l’ajout du Kitefoil, le championnat de France Extrême Glisse Foil est un vrai tremplin et l’occasion de détecter des talents.
« Le travail de détection ne se fait pas uniquement sur une épreuve. C’est un suivi qui se fait toute l’année avec les entraineurs des clubs, des centres d’entraînement et des Ligues. Mais c’est intéressant de voir comment des sportifs avec un potentiel réagissent lors d’une épreuve où ils sont sous pression. Un titre de champion/ne de France dans un CV, c’est toujours très valorisant. Les jeunes valident un certain nombre d’habiletés sur ces épreuves, nous ne regardons pas que le résultat brut mais surtout la façon dont ils construisent leur victoire tout au long des championnats. Tous les membres de l’Equipe de France de Voile ont participé aux Championnats de France Jeunes comme beaucoup de coureurs au Large tel que Armel Le Cléac’h ou François Gabart. » Nous précise Loïc Billon, Directeur de l’Equipe de France Jeunes.
Côté Espoirs, quatre séries en catamarans sont également au programme avec le Nacra15, petit frère du Nacra17 olympique, les SL16 et 15.5. Les 29er et 420 seront aussi de la partie, respectivement les dernières étapes avant de passer au 49er et 470, également séries Olympiques.

Parmi les clubs organisateurs, le CV Martigues reprend ses marques, en organisant son deuxième Championnat de France Espoirs consécutif Toute l’équipe du CV Martigues est donc bien rodée à l’exercice et est impatiente d’accueillir ce Championnat de France Espoirs 2022.

Le Championnat de France Extrême Glisse Foil sera organisé par deux clubs autour de l’Etang de Berre, le Nautic Club Miramas à Saint Chamas et Kite13 sur la plage du Jaï.
« C’est une satisfaction d’organiser une telle compétition, qui aurait pu prédire cela lorsqu’il y a 31 ans j’ai créé cette association, que de chemin parcouru ! Nous sommes une petite structure, mais un grand club pour son engagement fédéral et ses résultats sportifs. » Explique Michel Lurine, Président du N.C. Miramas

L’étang de Berre est donc prêt à accueillir ce grand show de la voile, avec des conditions changeantes tout au long de la semaine car cela devrait commencer avec un vent assez fort qui mollira en fin de semaine.

Les supports présents sur le Championnat de France Espoirs :

15.5 Open
SL16 Open
Nacra 15
Open 29er
Open 570 – Open
420 Filles et Garçons/Mixte
ILCA7 Garçons
ILCA6 Filles et Garçons
ILCA4 Filles et Garçons
Flotte Partagée Habitable Open

Une épreuve de Flotte Partagée sur supports à foils sera proposée aux compétiteurs de la première partie de Championnat de France afin de faire découvrir aux jeunes cette pratique. Celle-ci ne délivrera pas de titre de Champion de France.

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Solitaire du Figaro : 12 marins du Pôle Finistère Course au Large

Tom Laperche skipper de Région Bretagne CMB Performance © Pierre Bouras

La Solitaire du Figaro a de nouveau de fortes chances de consacrer un marin issu du Pole Finistère Course au Large de Port la Forêt dont 12 marins ont pris le départ ce dimanche et alors que le dénouement de la première étape se jouera à domicile.

Erwan Tabarly, entraîneur au Pôle France Course au Large de Port-la-Forêt.. « Le parcours va les mener dans des coins où l’on a peu l’habitude de passer, comme l’ile de Skokholm par 51° Nord, et Royan où la Solitaire fait escale pour la première fois. On sait qu’il va se passer beaucoup de choses.. Rien ne sera jamais évident, pas même lors de la première étape dont le dénouement aura lieu à Port-la-Forêt ! Le risque de se prendre les pieds dans le tapis « à la maison » existe toujours », assure Erwan.

Nicolas Lunven est spécifiquement en charge de la météo pour les navigateurs du Pôle : « Mon rôle est de fournir un bulletin météo le plus complet possible et d’animer un briefing qui permette à chaque coureur de comprendre la situation météorologique prévue et les différentes options stratégiques. Avec Jeanne et Erwan, j’apporte des conseils et des petites astuces, je propose des routines et j’essaie de partager mon expérience de la course », explique le double vainqueur de l’épreuve en 2009 et en 2017.

Revue des troupes
« Nous pouvons nous attendre à une belle confrontation. Si Tom Laperche (Région Bretagne – CMB Performance) a remporté toutes les courses en solo cette année, s’affirmant ainsi en tant que leader, les autres pensionnaires du Pôle ont présenté aussi de très belles prestations », indique Jeanne Grégoire.

Corentin Horeau (Mutuelle Bleue) fait partie des favoris de cette 53e édition, de même que les skippers du team Macif, Loïs Berrehar et Erwan Le Droualec. Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Espoir) a montré qu’il faudra compter sur lui, tout comme le Britannique Alan Roberts (Seacat Services), jamais loin du podium cette saison. Robin Follin (Golfe de St Tropez- Territoire d’exception), lui revient sur la Solitaire après un an d’absence.

Côté Bizuth, Basile Bourgnon (Edenred) et Chloé Le Bars (Région Bretagne – CMB Océane) vont, eux, découvrir la course et ses difficultés, et tenter de se hisser sur le podium dédié. Guillaume Pirouelle (Région Normandie) visera aussi ce classement bizuth mais il semble d’ores et déjà en mesure de jouer le général.

Les filles ne sont pas en reste puisque Violette Dorange (Devenir) et Élodie Bonafous (Quéguiner – La Vie en Rose) ont prouvé qu’elles étaient en capacité de jouer aux avant-postes et de rentrer dans le Top 10.

Un environnement au service de la performance
« Le groupe est jeune et talentueux et nous en sommes fiers. Chaque marin, en s’impliquant au service du collectif, a élevé son propre niveau de performance », détaille Jeanne. Lors de l’escale à Port-la-Forêt, du 24 au 28 août, les skippers des classes IMOCA et Ultime du Pôle ont prévu de venir encourager les jeunes engagés. « Beaucoup d’entre eux ont marqué et marque encore l’histoire de la course au large. Leur présence ne peut être que source d’inspiration pour la jeune génération », se satisfait la Directrice.

« Nous pouvons légitimement ambitionner le meilleur mais la Solitaire reste une course à part et face aux coureurs du Pôle France se trouvent des marins, eux aussi, très affutés. C’est sur l’eau, ces trois prochaines semaines, que cela va se jouer ! », termine Jeanne Grégoire.

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Class40.Alberto Bona dévoile son nouveau Class40

IBSA 40

Le nouveau Class40 IBSA, skippé par Alberto Bona a été mis à l’eau à La Trinité-sur-Mer. Construit au chantier JPS sur des plans de l’architecte naval, Sam Manuard, ce Mach5 fait partie de la nouvelle génération des Class40.

Pour un skipper, c’est toujours un moment intense et émouvant de voir son bateau toucher l’eau pour la première fois. « Je suis très heureux de le voir enfin sur l’eau après tous ces mois de chantier, c’est un premier aboutissement que de le voir flotter. A moi maintenant de faire la deuxième phase, de le prendre en main, de naviguer. J’ai hâte de tirer mes premiers bords. », dit Alberto Bona, skipper, avant d’ajouter : « J’ai fait ma mini-transat en 2015 sur un bateau que Sam avait dessiné pour un autre navigateur italien. C’était un projet intéressant, car en plus Sam était venu superviser un projet de quille téléscopique sur lequel nous travaillions à l’université de Gênes . A ce moment, nous avons beaucoup échangé, car j’avais envie de faire de la course au large. Je pense qu’il avait déjà une idée du Mach4 à l’époque. Aussi quand j’ai eu l’opportunité de construire un bateau, je n’ai pas hésité et je l’ai contacté. Je lui ai dit que je voulais un bateau qui puisse faire des transats, un tour du monde et expliqué ce que j’attendais du bateau. Sam m’a répondu, j’ai un bateau pour toi ! Il avait déjà avancé sur le Mach5. Il m’a expliqué sa philosophie, comment il voyait le bateau, ce qu’il avait appris du Mach4 et comment il avait fait évoluer le bateau. J’ai tout de suite adhéré à son projet. Et puis le duo Sam Manuard – Nicolas Groleau du chantier JPS Production était parfait pour moi, il fallait que j’aille avec eux. Nous n’avions pas beaucoup de temps. »
Quant à Sam Manuard, il explique : « Le Mach5 est le tout dernier Class40 sorti, donc un bateau avec un design récent pour la Route du Rhum, c’est une évolution du Mach4, qui était mon premier scow (Les scows sont des voiliers avec une étrave très large, presque ronde). Cela m’a permis de comprendre beaucoup de choses, car dessiner un scow c’est très différent d’un bateau classique, donc sur ce nouveau bateau nous avons pu utiliser tous les enseignements du premier bateau, on a pu aussi regarder ce que faisait la concurrence, on pense avoir un bateau très abouti, très performant et bien adapté au programme type Route du Rhum, Transat Jacques Vabre et courses de préparation. »

IBSA 40


Fabrice Jover, Directeur général IBSA Pharma en France, de son côté confirme que : « ce bateau et son skipper, Alberto, sont de véritables porte-drapeaux pour notre groupe. Nous souhaitions nous engager dans un projet qui puisse nous permettre d’atteindre rapidement une notoriété qui est à l’heure actuelle encore naissante car notre entreprise est devenue filiale d’IBSA groupe seulement depuis septembre 2021. . Par notre engagement aux côtés d’Alberto, nous investissons dans un domaine à forte notoriété qui partage nos valeurs de recherche d’innovation que nous trouvons pleinement dans les technologies nautiques qui sont utilisées par Alberto et son équipe. »
Ce nouveau Class40 IBSA est le strict sistership du bateau Lamotte Module Création skippé par Luke Berry. Avoir un sistership est important pour le groupe IBSA, dont l’une des spécificités est l’innovation incrémentale des médicaments, c’est-à-dire partir d’une base fiable et optimiser son action pour répondre à des besoins insatisfaits. Ce bateau représente donc l’image de cette recherche constante de performance d’IBSA et Alberto nous montre qu’il incarne parfaitement cette philosophie en choisissant les meilleurs matériels embarqués (voiles, winchs, électroniques, etc.)
« Notre première victoire est d’avoir réussi à avoir un bateau pour la Route du Rhum et c’est aussi une victoire pour IBSA qui a été très réactif dans ses décisions et qui a eu confiance dans toute l’équipe. D’ailleurs, c’était notre deuxième défi d’avoir une équipe performante et qui aille dans le même sens que nous. Maintenant, la phase de prise en main débute ! ».
Pour relever ce défi, Alberto s’est entouré d’une équipe expérimentée avec le navigateur Sidney Gavignet (4 tours du monde, 35 transats, dont une victoire sur la Route du Rhum en 2018 et une participation à la Coupe de l’America) qui est responsable Technique, coach et préparateur mental du projet, et l’entraîneur sportif Andrea Madaffari (double champion du monde de Maxi Yacht 1989 et de Class 50 pieds 1991, 5 campagnes de Coupe de l’America et entraîneur sportif dans l’équipe de voile olympique italienne pour les Jeux d’Atlanta en 1996).

Le skipper italien va naviguer au plus vite pour se préparer et se qualifier à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe dont le départ est prévu dimanche 6 novembre de Saint-Malo. Il participera également à la 40 Lamotte Malouine du 15 au 19 septembre à Saint-Malo, l’occasion de découvrir le plan d’eau du départ de la transatlantique en solitaire.

Programme sportif du Class40 IBSA

  • 3 août : mise à l’eau du nouveau Class40 IBSA à La Trinité-sur-Mer
  • 15 septembre : 40 Malouines Lamotte
  • 6 novembre : Route du Rhum – Destination Guadeloupe
    Toutes les phases du projet Sailing into the Future. Together sont à suivre sur le nouveau site www.ibsasailing.com, également disponible en anglais et en italien, avec des contenus multimédias, des actualités sur les initiatives de responsabilité sociale d’IBSA, sur le parcours du skipper Alberto Bona, sa préparation pour la Route du Rhum, l’équipe et le nouveau bateau IBSA.
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Tour du Monde à l’Envers : Arrivée du trimaran Use It Again! by Extia attendu àla Trinité-sur-mer

Après 211 jours et 34 000 parcourus sur le Tour du Monde à l’Envers contre les vents et les courants dominants, le trimaran Use It Again! by Extia, skippé par Romain Pilliard est attendu mardi 9 août à la Trinité-sur-Mer. Sur cette dernière étape entre Cape Town et Lorient où le trimaran de l’économie circulaire et de la protection de l’Océan franchira symboliquement la ligne d’arrivée, Romain Pilliard a embarqué son fils Titouan, 16 ans, pour une remontée de l’Atlantique de 25 jours. Use It Again! by Extia progresse ce soir à 200 milles dans le Nord des Açores, dernière ETA : mardi 9 août en début d’après-midi.

Ne jamais rien lâcher !
Si Romain Pilliard s’est élancé pour tenter de battre le Record du Tour du Monde à l’Envers le 4 janvier dernier, un accident dans les canaux de Patagonie aura eu raison des ambitions sportives du skipper de Use It Again! by Extia mais pas de sa détermination à boucler coûte que coûte ce Tour du Monde. Après un chantier de plusieurs semaines pour réparer le trimaran à Ushuaïa dans des conditions extrêmes, le skipper est reparti autour du monde le 16 mars. Entre Ushuaia en Argentine et Lorient, le trimaran Use It Again ! by Extia a fait escale à Papeete en Polynésie Française, à Port Moresby en Papouasie-Nouvelle Guinée, puis sur l’île de la Réunion et à Cape Town en Afrique du Sud, une succession d’escales programmées et de pit-stop improvisés pour soigner ce trimaran de légende qui fêtera ses 20 ans début 2023. À force de résilience et d’abnégation, le Record s’est transformé en une aventure de tous les instants avec des étapes en solitaire ou en double et des escales durant lesquelles Romain Pilliard a rencontré des associations de protection de l’environnement et des enfants pour les sensibiliser à l’économie circulaire et la sauvegarde de l’Océan.

L’Atlantique en trimaran Ultime à seulement 16 ans !
Pour boucler la belle histoire de ce Tour du Monde à l’Envers, Romain Pilliard a embarqué son fils Titouan âgé de 16 ans, membre de l’association Children for the Oceans. Une expérience unique en son genre pour Titouan féru de course au large, compétiteur aguerri et pour Romain qui a pu transmettre son goût du large à son fils. Depuis 20 jours, l’aîné des enfants Pilliard s’avère être un excellent équipier et mène son quart comme n’importe quel autre naviguant. Parcourir plus de 5 900 milles sur un trimaran Ultime à 16 ans, du jamais vu ! À quelques jours de l’arrivée, Titouan fait déjà la fierté de son papa et les deux marins profitent de chaque instant partagé avant de franchir la ligne d’arrivée entre le phare de Kerroc’h à Lorient et le phare de Pen Men sur l’île de Groix. Ils rejoindront ensuite la Trinité-sur-mer, le port d’attache du trimaran Use It Again! by Extia.

Plus d’infos sur le dispositif de l’arrivée au plus tard lundi matin en fonction de l’ETA.
Suivez la progression de Use It Again! by Extia sur la cartographie :www.useitagain.earth

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Mini. Départ de la 2e étape Les Sables – Les Açores – Les Sables

Comme prévu, ce jeudi 4 août à 18 heures (heure de Paris), les 70 Ministes toujours en course dans la 9e édition de la Les Sables – Les Açores – Les Sables se sont élancés – en tête, Pierre Le Roy (1019 – TeamWork) chez les Proto et Titouan Quiviger (1009 – Biscuit) chez les Série. Propulsés par un flux de secteur ouest sud-ouest soufflant entre 7 et 8 nœuds, ils ont ainsi entamé en douceur les 1 270 milles de la seconde étape (1 270 milles entre l’île de Faial et la Vendée). Une étape qui promet d’être très ouverte, avec des choix de routes très différents. Reste qu’avant de trancher et de s’engager sur une option ou sur une autre, les solitaires vont d’abord devoir réussir à s’extirper au mieux de l’archipel portugais. La tâche ne s’annonce pas facile dans les petits airs instables et irréguliers, avec en prime de forts courants, mais l’enjeu est de taille car ceux qui récupéreront du vent au nord des îles les premiers risquent de prendre un petit avantage pour la suite.

Si la première étape a été riche en suspense, notamment en raison de la pétole des derniers milles, celle qui vient de s’élancer promet, elle aussi, d’être propice aux rebondissements et aux surprises. En cause : une météo pour le moins incertaine, avec des choix de routes très tranchés, voire extrêmes. « La situation a évolué depuis hier. Le nord semble s’imposer. Il va toutefois falloir choisir entre une route très nord qui va considérablement rallonger la route mais se faire plutôt au portant, puis une route intermédiaire qui va se faire avec le vent dans le nez pendant dix jours, ce qui ne sera pas très agréable », note Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. Le choix s’annonce cornélien. A tout le moins pas évident à date. « Il faudra regarder ce que font les autres et suivre avec attention les informations qui nous seront données dans les bulletins via la BLU car elles seront déterminantes. Ce qui risque de se passer, c’est que l’on parte un peu tous azimuts. Je pense que ça va être assez drôle à suivre mais pas forcément facile à vivre sur l’eau », a commenté Julie Simon (963 – Dynamips), actuellement deuxième au classement général provisoire des bateaux de série, à 30 petites minutes du premier, Jean Marre (991 – Sport dans ma Ville – Time for the Planet). « Mentalement, je pense que cette seconde étape va être vraiment dure parce qu’il va y avoir des options vraiment différentes. Aujourd’hui, elles sont toutes un peu équivalentes en termes de timings, mais pas en termes de risques. Ça ne va pas être simple de ne pas savoir où sont les autres d’autant que les écarts ne sont pas non plus hyper larges au classement après le premier acte. Je pense que je suis dans la plus mauvaise position car certains n’ont vraiment rien à perdre. Ils vont, c’est certain, tenter des trucs dans les coins, à droite et à gauche », a relaté l’actuel leader, conscient qu’effectivement quelques solitaires n’ont aujourd’hui plus rien à perdre après une première manche « ratée » et qu’ils vont forcément chercher à jouer les francs-tireurs. « Je suis à peu près sûr qu’il faut que je fasse ma course sans me préoccuper des autres », a ajouté Jean qui se verrait bien faire coup double : remporter l’épreuve et décrocher le titre de champion de France de course au Large en solitaire 2022 qui lui tend les bras. « On verra à la fin. J’ai un schéma en tête. On va voir comment ça va pouvoir se jouer et aussi comment la situation va évoluer », a terminé l’ancien rugbyman.

Des tirs tous azimuts ?
Même son de cloche ou presque de côté de Pierre Le Roy, leader chez les Proto. « Dans ce genre de situation, c’est toujours particulier parce qu’il y a toujours quelqu’un qui peut prendre une option très tranchée et prendre un avantage assez énorme », a indiqué le Lillois qui possède toutefois une avance plus que conséquente sur ses rivaux : 20 heures et des poussières sur Jacques Delcroix (753 – Actual), plus de deux jours sur le reste du peloton. « Je n’aime pas trop qu’il y ait autant d’incertitudes aussi tôt dans la course. Ce qui me rassure cependant, c’est qu’effectivement je possède un bon matelas, mais aussi le fait qu’on a tous les mêmes informations. Il n’y a pas de raison que les autres interprètent mieux les choses que moi. Je pense que ça va se décanter dans les deux-trois prochains jours. J’espère être au bon endroit à ce moment-là », a expliqué Pierre qui sait qu’il faudra réussir à être dans le bon paquet à la sortie de l’archipel mais aussi assumer ses choix ensuite. « Ce sera important de ne pas prendre de gros retard au début. Ça m’est arrivé lors de l’édition 2018. J’avais pris six milles dans la vue dans les premières 24 heures de course après être tombé dans un dévent », a rappelé le skipper de TeamWork, vainqueur en titre de la Mini Transat. « Le premier dossier sera en effet de réussir à s’extraire des îles. On ne sait pas du tout ce qui va se passer avec cette petite dépression locale. Ça va être vraiment chaud avec les courants et les effets de site. On a déjà bien testé le truc à la première étape. Ça va être costaud », a promis Jean Marre qui devrait en principe, comme ses rivaux, être sorti d’affaire, au nord de Graciosa, en deuxième partie de nuit prochaine.

ILS ONT DIT 

Adrien Simon (1038 – Faun) : « On a tous bien profité de cette escale aux Açores. En ce qui me concerne, le bateau était plutôt en bon état à l’arrivée de la première étape, ça m’a donc permis de bien couper et de visiter l’île avec tout le monde, de faire un peu de plongée, de découvrir les joies locales. C’était plutôt reposant. Avant-hier soir, j’ai commencé à regarder la météo et depuis hier matin, on est vraiment focalisé sur cette deuxième manche. Ça bouge pas mal. Il y a du près sur certains routages, du travers sur l’autres. C’est à la fois proche et encore assez loin. Il n’y a pas encore de décisions prises. Les derniers briefings météo vont permettre d’affiner un peu. On va essayer de faire au mieux. Le but, ça va être de grappiller des places pour se rapprocher du podium. Je ne suis pas très loin. Je reste complètement dans le match pour le Top 3 et je vais essayer d’aller le chercher. Il va y avoir de quoi attaquer et faire des bons coups. Il y a tellement de routes possibles qu’on peut vraiment considérer que rien n’est encore joué. Je pense que même la première place est encore ouverte. »

Aglaé Ribon (626 – Bindo) : « La première étape était super. L’arrivée dans les îles était magnifique et l’escale tout autant. On a pu en profiter et c’était génial. Les organisateurs sont super sympas, le groupe des skippers est hyper soudé. On s’est vraiment éclaté. On serait bien resté un ou deux jours de plus mais le retour va aussi être une belle bataille donc on est contents de repartir aussi. On se demande à quelle sauce on va être mangés mais ça va être super intéressant parce qu’a priori, il va y avoir de grosses options à jouer en dehors de la route directe. En termes de prise de décision, ça va vraiment être chouette. Après mon résultat sur la première étape, ça me donne encore plus envie de faire marcher mon bateau à fond. Je sais maintenant qu’il y a toujours moyen de revenir au score dans certaines conditions de vent, même avec un vieux Mini. Je vais essayer de profiter des conditions du bateau au maximum et quand ce sera moins le cas, essayer de le faire marcher tant que je peux. Je crois vraiment que l’on peut faire quelque-chose avec ces montures ancienne génération et on est quand même quelques-uns à se tirer la bourre avec des pointus. Sur la première étape, je n’aurais jamais imaginé faire un tel résultat. La course, c’est toutefois le cumul des deux étapes. Il va ne rien falloir lâcher ! »

Djemila Tassin (992 -Antistene) : « En quatre jours d’escale, on a l’impression qu’une demi-vie est passée car on a vécu plein de trucs en peu de temps ! Le groupe est aujourd’hui vraiment bien soudé et c’est cool parce qu’on a enfin mélangé un peu les Pôles. Ça, c’est vraiment chouette ! Pour ce qui concerne la météo, le système météo n’est pas trop compliqué, en revanche, les options vont du tout au tout. Il va falloir décider vite. C’est la dernière course de la saison. Tout le monde est fatigué. Tout le monde va donner ce qu’il lui reste et essayer de se faire plaisir au maximum avant de ranger le bateau pour un petit bout de temps. Lors de la première étape, j’avais un objectif de Top 5 et j’ai fait Top 10. Là, je pars avec un objectif de Top 3 comme ça je ferai Top 5 au classement final ! (Rires) Plus sérieusement, c’est cool. On repart presque un peu tous à zéro car les écarts sont assez faibles, sauf peut-être avec les deux premiers. On sait très bien que ça va se jouer dans la dernière journée. C’est toujours comme ça. En fait, il faudra réussir à tenir le rythme tout du long et envoyer sur la fin ! »

Justin Baradat (1056 – Da Gousket) : « Je ne pensais pas qu’on s’amuserait autant sur cette escale. On a pu visiter un peu Horta, réparer les bateaux et s’amuser avec les copains. C’était chouette car il y a vraiment une bonne ambiance. C’est vraiment l’esprit Mini et c’est trop cool. Maintenant, on part pour le match retour. Ça va être une belle étape, avec peut-être de belles options. On ne pas viser directement les Sables d’Olonne, je pense. Il va y avoir une belle bataille. Ce qui est assez chouette, c’est que ce n’est pas un temps typé pour les Maxi ou les bouts ronds. Tout le monde va pouvoir réussir à tirer son épingle du jeu. Pour ma part, comme le bateau est très récent et que tout n’est pas encore parfaitement fiabilisé et optimisé à bord, le but est de terminer. C’est la priorité. Cela étant, si je pouvais renter dans le Top 10, ce serait top. Je viens de la voile légère alors j’ai évidemment du mal à m’aligner sur une course avec seulement l’ambition de finir. Dès qu’il y a des bateaux autour, l’esprit de compétition reprend vite le dessus ! (Rires) »

Yaël Poupon (1051 – Bihannic – Groupe Asten) : « Pour moi, la première étape a été un peu frustrante dans la mesure où j’ai eu de la casse assez tôt. Du coup, j’ai envie d’essayer de jouer avec les premiers le plus longtemps possible. C’est vraiment ça mon objectif principal. De toutes façons, j’ai pris quand même pas mal d’heures au classement général. On verra si ça optionne beaucoup ou si, en fin de compte, ça reste groupé. Je vais déjà pouvoir mettre un tangon cette fois, et faire de vrais bords de spi. Ça va faire du bien car il ne va pas y avoir que du près. En tous les cas, ça donne envie de repartir, de retourner batailler ! »

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Vendée Globe. Justine Mettraux rachète Charal 1 avec Teamwork

Mise a l eau de l Imoca Teamwork - Skipper : Justine Mettraux - Lorient le 29/07/2022

La skipper suisse Justine Mettraux concrétise son projet Vendée Globe avec son partenaire Teamwork et l’achat de l’IMOCA Charal 1. Le projet sera hébergé chez Beyou Racing, écurie qui s’occupait déjà de cet IMOCA.

Initiée en 2012 en mini 6.50, l’histoire entre Teamwork et Justine Mettraux n’a cessé d’évoluer, permettant à chacun de grandir à son rythme et de se lancer, aujourd’hui, sur le circuit IMOCA. « Notre société a grandi de telle manière que nous sommes capables d’évoluer dans une autre dimension. Pour nous c’est une suite logique. C’est un peu un graal d’en arriver là et même si cela ne constituait pas un objectif, on se sent légitime d’être ici. Nous arrivons sur ce circuit sans ambitions démesurées, mais dans un souci de performance : on souhaite être dans la course, on a l’envie de bien figurer et de performer sur l’eau. » souligne Philippe Rey-Gorrez, président directeur général de Teamwork. S’il s’agit pour l’entreprise suisse d’un projet bien réfléchi, le choix de se lancer avec Justine Mettraux, lui, semble évident. « C’est la suite logique, on lui a permis d’atteindre une certaine notoriété dans la voile en 2013 sur la Mini (deuxième de la Mini Transat, ndlr), puis on l’a accompagnée en Figaro Bénéteau et aujourd’hui en IMOCA. Les qualités propres à Justine – son professionnalisme, sa rigueur – sont évidemment des choses qui ont fait pencher la balance. Et puis Justine est très attachée au fait de donner leur chance aux femmes dans la voile (notamment via le Magenta Project, ndlr) et cela résonne beaucoup pour nous. En effet, nous avons lancé un programme, ‘Women & Diversity’, qui vise à mettre en avant la gent féminine chez Teamwork et dire aux femmes qu’elles ont toute leur place dans le monde de l’informatique. Justine sera alors une merveilleuse ambassadrice pour dire aux femmes qu’elles doivent oser ! ».

Pour Justine, c’est une fierté de pouvoir porter les couleurs de Teamwork sur le prochain Vendée Globe, et pendant les prochaines années : « Teamwork a été mon premier partenaire et c’est rare d’avoir des partenariats qui durent aussi longtemps. Je suis vraiment contente d’avoir pu passer toutes les différentes étapes avec eux, du Mini 6.50 à l’IMOCA, en passant par le Figaro ou le Class 40. Nous avons une relation de sponsoring qui est vraiment précieuse. Je suis très heureuse de pouvoir préparer ce Vendée Globe dans les meilleures conditions, avec des partenaires qui me tiennent à cœur. J’espère pouvoir porter haut leurs couleurs pendant cette campagne ! »

Mise a l eau de l Imoca Teamwork – Skipper : Justine Mettraux – Lorient le 29/07/2022

Projet hébergé chez Beyou Racing
Qui dit projet Vendée Globe dit choix du bateau, et construction d’une équipe technique. En rachetant l’ex Charal 1, Justine Mettraux et Teamwork bénéficient de l’aide et de l’expérience de Beyou Racing, écurie qui s’occupait déjà de ce bateau et qui à l’avenir, hébergera le projet Teamwork. « L’ex Charal 1 est un bateau qui a toujours énormément de potentiel, on l’a vu sur les dernières courses de Jérémie, il a encore fait de supers résultats (2ème de la Guyader Bermudes 1000 Race et de la Vendée Arctique Les Sables, ndlr) face à des bateaux plus récents. C’est certain que je vais avoir beaucoup de travail pour le mener à 100% car je n’ai pas l’expérience de Jérémie, mais ça montre que c’est un bel outil. En plus, nous serons hébergés chez Beyou Racing, ce qui veut dire que nous allons bénéficier de leur expérience, de leur connaissance du bateau et des différents Vendée Globe qu’ils ont préparés, » explique Justine. Du côté de Beyou Racing, par la voix de Jérémie Beyou, même avis, « Je me réjouis de pouvoir collaborer avec Justine. Quand on a essayé d’imaginer une deuxième vie pour ce bateau, on souhaitait y inclure une transmission au long court et que ce bateau soit entre de bonnes mains, j’ai donc tout de suite pris contact avec elle. C’est un des marins référents de la course océanique et qu’elle ait accepté de s’y intéresser est une grande fierté pour moi et pour toute l’équipe. On va donc être là pour gérer pour elle, lui fournir les techniciens, les conseils en termes de performance, de logistique, d’administratif. On est là pour l’aider à construire son projet dans les meilleures conditions. C’est un nouveau rôle pour moi d’être dans la transmission, il va falloir qu’on apprenne à connaître nos fonctionnements, mais je n’ai pas de doute car Justine est hyper pro, et puis c’est un projet gagnant-gagnant, je suis convaincu que le travail à deux bateaux, deux skippers, deux équipes entre lesquels il peut y avoir des croisements est un atout. Je me réjouis que l’on puisse collaborer ! »

Mise a l eau de l Imoca Teamwork – Skipper : Justine Mettraux – Lorient le 29/07/2022

Programme sportif
Le nouvel IMOCA aux couleurs de Teamwork est mis à l’eau ce jour, vendredi 29 juillet, mais, dans le plus grand secret Justine Mettraux avait déjà commencé à naviguer et à prendre en main sa future monture. En effet, en début d’année, la navigatrice suisse a pu réaliser sa qualification obligatoire de 1200 milles nautiques pour participer à la prochaine Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Cette année, Justine sera au départ du Défi Azimut à Lorient, ainsi que de la transatlantique entre St-Malo et Pointe-à-Pitre.
Par ailleurs, Justine Mettraux fait toujours partie de l’écurie 11th Hour Racing Team en vue de participer à la prochaine édition de The Ocean Race 2022-23, dont le départ sera donné en janvier 2023. Cela lui permettra de gagner encore en expérience en IMOCA, avant de participer au Vendée Globe 2024. Toute l’équipe lui apporte son soutien pour sa participation à la Route du Rhum. « Nous souhaitons le meilleur à Justine dans sa préparation pour la Route du Rhum. C’est une course incroyable à laquelle participer et Justine est une navigatrice tellement talentueuse et polyvalente que je n’ai aucun doute quant à sa réussite. Nous allons la suivre tout au long de son projet ! » souligne Charlie Enright, skipper de l’IMOCA 11th Hour Racing Team.

Mise a l eau de l Imoca Teamwork – Skipper : Justine Mettraux – Lorient le 29/07/2022
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Vendée Globe. Premières navigations sur Charal 2, le ressenti de Jérémie Beyou et Franck Cammas

Mis à l’eau à Lorient il y a 15 jours, le nouveau Charal2 a fait sensation. Son skipper Jérémie Beyou s’est adjoint les services de Franck Cammas pour l’aider à prendre en main le bateau et lui apporter un regard extérieur.

Premières navigations sur une mer plate puis cette semaine dans des conditions plus tumultueuses : quinze jours après la mise à l’eau du premier IMOCA de nouvelle génération, Jérémie Beyou et Charal s’activent à la prise en main du bateau et aux vérifications techniques. Mais une chose est sure : Avec les capacités hors normes de ce nouveau Charal, le plaisir n’est jamais loin.
Depuis la mise à l’eau du monocoque, le 11 juillet dernier, « le rythme s’est forcément accéléré », souligne Jérémie Beyou. « On est à fond parce qu’on découvre le bateau, ses réactions, les sensations qu’il provoque. Personne dans l’équipe n’a envie de faire autre chose que de naviguer. »

« Il réalise en mer ce qu’on a imaginé depuis des mois »
Jeudi dernier, c’était le jour de la grande première. Les faibles conditions de vent ont permis d’aborder ce rendez-vous avec sérénité. « Sur mer plate, on perçoit davantage les bruits de l’IMOCA et ça permet d’être plus réactif si on rencontre un problème », explique le skipper. Au programme : « de nombreux tests à faire, sur les ballasts, la grand-voile, les foils, les systèmes… » puis, le vent s’est fait un peu plus fort. Le monocoque a alors accéléré durant un long bord au portant. « Ça rendait bien à bord, c’était sympa de voir qu’on pouvait être déjà assez rapide ».
Cette semaine, place à des conditions automnales avec une vingtaine de nœuds et une mer un peu plus formée. Là encore toute une série de vérifications est réalisée. Progressivement, le stress est moins présent à bord et laisse la place à une forme d’excitation. Charal 2 progresse entre 25 et 30 nœuds. Surtout, « il se comporte bien, il n’y a pas de problème technique majeur. On a tiré un peu dessus, c’était vraiment chouette ». À l’unisson de l’ensemble du team, Jérémie savoure : « c’est très agréable de voir le bateau donner ce qu’on a imaginé depuis des mois ».

Des navigations pleines de motivations aux côtés de Franck Cammas
Depuis les premières esquisses du projet, justement, Charal peut compter sur le soutien et la présence de Franck Cammas. Le skipper de renom avait intégré la cellule design et participe également à l’actuel mise au point au large. « Il a su se fondre dans notre environnement, comprendre nos enjeux, nos contraintes et notre mode de fonctionnement », détaille Jérémie. « Grâce à son expérience, son œil d’expert, ses conseils avisés et son exemplarité dans la façon dont il s’investit à nos côtés, Franck est un maillon essentiel depuis le début du projet. »

Je suis ravi de participer à ce projet depuis deux ans“, explique Franck. “C’est toujours une chance de faire partie de la conception et de la construction d’un bateau neuf. Ce qui a été particulièrement intéressant et stimulant, c’est le fait que Charal, Jérémie et toute l’équipe ont eu la liberté de partir d’une feuille blanche et de s’autoriser à faire autant preuve d’audace et d’innovation.
Vainqueur de la Route du Rhum, de la Volvo Ocean Race et de la Transat Jacques Vabre (4 fois), le nouveau co-skipper et skipper remplaçant de Charal 2 participe à la plupart des navigations. Et celles-ci vont se poursuivre tout au long de ces prochaines semaines. « Le planning est établi d’une semaine à l’autre et on essaie de sortir deux à trois fois par semaine », détaille Jérémie. « À partir de début août, on va commencer à cibler nos séances de travail sur des aspects précis et effectuer les premières nuits à bord ». Surtout, l’enthousiasme a pris le dessus. « Une fois que les premières heures sont passés en mer, que les vérifications ont été effectuées, que la résistance du bateau a été éprouvée, c’est un bonheur absolu », assure le marin. Et de conclure : « ça renforce la motivation et ça donne tout son sens à l’investissement de toute l’équipe ces derniers mois ».

Charal 2 – crédit photo : Gauthier Lebec_Charal
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Les Sables – Les Açores – Les Sables. Pierre Le Roy remporte la première étape

Photo : V. Olivaud

Pierre Le Roy a laissé peu de chance à ses adversaires. Le récent vainqueur de la Mini Transat a remporté ce jeudi la première étape avec une avance de plus de 70 milles sur son poursuivant. Il bat en plus le record de la distance parcourue en 24 heures à bord d’un Mini 6.50, invaincu depuis douze ans !

Vous avez mené ce premier acte du début à la fin. La course n’a pourtant pas été facile, avec des conditions très variées et aussi très aléatoires sur les derniers milles…

« On a, effectivement, eu un peu tout. Ça n’a pas toujours été facile surtout que je ne savais pas trop comment me situer par rapport aux autres dans la mesure où cette saison, j’ai très peu navigué contre les nouveaux bateaux. Le fait de me retrouver assez rapidement seul, ça m’a un peu rassuré. Je ne savais pas trop comment doser dans le vent fort puis je me suis dit que quitte à être là, autant y aller pied au plancher. C’était plutôt une bonne idée je pense. J’ai l’impression que c’est là que j’ai fait la différence parce qu’ensuite, on a tous joué avec la molle pour essayer de se rapprocher des îles et ça n’a plus changé tellement la donne. »

C’est, de fait, le moment où vous avez fait le break sur la concurrence, et c’est aussi le moment où vous avez fait tomber le record des 24 heures établit par Bertrand Delesne lors de cette même épreuve en 2010, le passant de 304,9 à 308 milles…
« C’est top. Ce qui est trop cool, c’est qu’il y a toujours une histoire de transmission dans la classe Mini et que Bertrand, justement, a été l’un de premiers à me faire une formation sur comment gérer sa caisse à outils et ce genre de chose, quand je suis arrivé à Lorient. Il fait partie des gens qui m’ont appris le Mini et c’est important pour moi de le rappeler. Améliorer son record, ça me fait forcément quelque-chose. C’est vrai que la course s’est plutôt bien déroulée pour moi. Le bateau a quand même un petit peu ramassé parce que je n’ai pas été très tendre. Je vais m’atteler à réparer tout ça pour la deuxième étape. »

Avez-vous compris que vous étiez dans les clous pour le record lorsque vous étiez en mer ?
« Je ne m’en suis pas rendu-compte. Je l’ai su à la vacation radio. J’ai rapidement compris que c’était, de fait, un bon créneau car j’ai vraiment pu faire un tout droit dans les alizés portugais mais au moment où j’y étais, je n’y ai pas du tout pensé. J’étais davantage en train d’essayer de gérer la mer qui n’était vraiment pas facile et je naviguais même avec un peu moins de toile que d’habitude. »

Finir la première étape avec autant d’avance, on imagine que ça met en confiance pour la seconde ?
« Je suis clairement très content pour le classement général. Je vais maintenant vouloir gagner la deuxième manche, c’est sûr. Je ne vais pas y aller avec le frein à main ! Je suis toutefois assez curieux de rejouer ma course et de voir surtout ce que j’ai fait lors des deux-trois derniers jours. Je ne suis pas très sûr de ma trajectoire et en particulier la manière dont j’ai négocié le dernier front. Je ne suis pas persuadé que c’était super intelligent mais c’était un peu compliqué. Autant la météo, sur le début de l’étape, correspondait bien à ce quoi on s’attendait, autant sur la fin, c’était difficile de voir comment aborder les petits fronts qui trainaient autour des Açores. »

Avez-vous douté à un moment dans les derniers milles ?
« Bizarrement, je suis toujours resté assez serein car je comprenais qu’on était tous à peu près dans du vent mou. Je ne voyais pas par où les autres pourraient passer pour reprendre autant de milles dans une situation telle que celle-ci. C’était un peu différent de la Mini Transat où, effectivement, ça pouvait passer par la droite et par la gauche. Pour finir, je suis très vraiment suis content. »

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Ultim. Affaire Gabart, la Classe 32/23 ne fera pas appel

Alexis Courcoux / Finistère Atlantique - Challenge ACTION ENFANCE

La Classe Ultime 32/23 ne fera pas appel du jugement rendu par le tribunal de Paris le 21 juillet dernier l’obligeant à accorder à François Gabart et son trimaran SVR-Lazartigue une dérogation pour courir la Route du Rhum.

La Classe Ultim avait jusqu’à ce mardi 26 juillet pour faire appel. Elle a choisi de ne pas le faire et c’est une bonne nouvelle. Il y avait le risque que cette bataille soit le principal sujet de discussion de cette prochaine Route du Rhum qui s’annonce encore magnifique. Il n’y aura donc que le sportif en jeu même si le principal sujet de discorde entre François Gabart et la Classe, sa conformité au regard de l’interprétation des règles des RSO ne soit pas encore réglé. La Classe reste ouverte aux discussions et on peut espérer qu’un compromis entre les différentes parties soit trouvé d’ici l’année prochaine. Avec des bateaux dont le niveau devient de plus en plus homogène, la course s’annonce belle. 4 ans après une édition qui aura malmené sévèrement la Classe, repoussé le premier tour du monde en solitaire en Ultim de 5 ans, les bateaux ont fortement progressé sur le vol au large. C’est une bonne nouvelle qu’ils soient tous au départ officiellement. Que le meilleur gagne.

Lire nos articles :
Route du Rhum. Affaire Gabart/Classe Ultim, comment le tribunal a jugé l’affaire ?
Route du Rhum. La Class Ultim 32/23 déplore le jugement et se réserve de faire appel le 26 juillet

Route du Rhum. François Gabart pourra courir la Route du Rhum et se dit “soulagé” !
Ultime. François Gabart sur la Route du Rhum, décision le 21 juillet
Route du Rhum. François Gabart et Le groupe Kresk dénoncent un acharnement injustifié et inéquitable
Ultime. La Classe Ultim 32/23 répond à François Gabart
François Gabart et son trimaran SVR menacés d’interdiction de courir en ClasseUltim et de participer à la Route du Rhum

Le Communiqué de la Classe 32/23
La Classe Ultim 32/23 reste ferme sur le devoir du trimaran SVR Lazartigue de se mettre en conformité, tel que Kresk Developpement s’y est engagée, mais ne fera pas appel de la décision de justice rendue le 21 juillet dernier par le tribunal judiciaire de Paris, dans l’affaire qui l’oppose à Kresk Developpement.

En effet, la voie judiciaire n’a jamais été celle souhaitée par la Classe pour résoudre ce litige. Elle a malheureusement dû s’y contraindre suite à l’assignation de François Gabart et de son partenaire à son encontre. Ainsi, bien qu’ils déplorent la décision rendue tant sur le plan sportif, que de l’équité, et sur les aspects techniques et sécuritaires, les armateurs et les skippers qui la composent considèrent qu’à un peu plus de 100 jours du départ de la mythique transat entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre il est largement temps de laisser toute sa place au sport.
La Classe Ultim entend reprendre des discussions au plus vite avec les équipes de MerConcept quant à la conformité de leur navire. Le jugement rendu le 21 juillet et la dérogation temporaire que la Classe doit fournir au trimaran SVR Lazartigue pour la Route du Rhum ne concerne que cette transat et ne règle pas le problème de fond de la conformité du bateau et du respect de la règle 3.11 tel qu’en atteste l’avis de non-conformité rendu par le World Sailing.
Si François Gabart souhaite participer aux courses du calendrier Ultim 2023, notamment le tour du monde, il devra procéder, tel que Didier Tabary s’y est engagé dans un protocole d’accord signé le 16 février dernier par l’ensemble des armateurs et Kresk Developpement en présence de la FFVoile, à réaliser dès l’issue de la Route du Rhum, les travaux de conformité nécessaires pour obtenir le certificat de jauge de leur trimaran.

La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022
Épreuve phare de l’année, la mythique transatlantique aurait pu pâtir d’une prolongation juridique du conflit qui oppose les deux parties. C’est, principalement pour cette raison, ainsi que pour la bonne préparation des marins que la Classe a décidé de ne pas faire appel.
Pour autant, elle attend, en retour et avant le départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, un signal de la part du team SVR – Lazartigue permettant de respecter leurs nombreux échanges de l’hiver dernier autour du respect de la règle 3.11 des RSO (Réglementations Spéciales Offshore de l’autorité compétente, le World Sailing), et ce, dès 2023.

Saison 2023 et ultérieures

Pour mémoire, le trimaran SVR – Lazartigue court, sous dérogations successives, depuis sa mise à l’eau en juillet 2021. C’est-à-dire que la FFVoile octroie un droit dérogatoire au bateau pour qu’il puisse courir ou qu’un tribunal doive jusqu’à imposer une même dérogation pour que le bateau soit admis à courir. En conséquence, la question de sa bonne conformité continue de se poser. Dès 2023, le trimaran devra respecter, comme tous ses concurrents, la règle 3.11 objet du litige ou choisir de courir seul.

La volonté de dialogue de la Classe Ultim 32/23 inchangée

Soucieuse des forts engagements tant sportifs qu’économiques de ses principaux acteurs et de la place indispensable à laisser au sport dans les prochains mois, la Classe permet ainsi au grand public et à toutes les parties prenantes de la course au large de vivre ce « Rhum » dans les meilleures conditions en laissant de côté les invectives subies.
Chaque sport, et ce quelle que soit la discipline, nécessite de partager des règles communes pour garantir la sécurité ainsi que l’équité sportive entre les compétiteurs. La Classe Ultime, dans son rôle de garante du respect de ses propres règles comme de celles du World Sailing (RSO) ne peut imaginer que le trimaran SVR – Lazartigue se soustrait à celles-ci et mettra tout en œuvre, dans un esprit de dialogue constructif pour aboutir auprès de François Gabart et Didier Tabary.

Depuis sa mise à l’eau, uniquement des courses sous dérogation faute de conformité
Par décision judiciaire du 21 juillet, la Classe Ultim est enjointe à fournir une dérogation temporaire au trimaran SVR – Lazartigue pour la Route du Rhum. Ne pouvant obtenir de certificat de jauge du fait de sa non-conformité à l’une des règles de la voile internationale (cf. 3.11 des Offshore Special Regulations), le trimaran SVR – Lazartigue a ainsi systématiquement eu recours à ce principe de dérogation pour concourir et ce depuis sa mise à l’eau il y a un an. Ce fut le cas lors de la Transat Jacques Vabre en novembre 2021 ou plus récemment sur la Drheam Cup il y a quelques jours, une course multi-classes non liée aux Ultims. La Route du Rhum sera la troisième course de ce bateau depuis sa sortie des chantiers et ce sera également sa troisième course sous dérogation. Ce constat soulève naturellement un problème mais aussi des interrogations.

  • Phase de chantier et situation avant la Transat Jacques Vabre
    Malgré ce qui a pu être écrit ou dit, les jaugeurs du comité de surveillance de la Classe Ultim avaient émis des réserves dès mai 2019, suite aux visites de chantier de construction du trimaran SVR Lazartigue. Bien consciente des problématiques soulevées par le non-respect de certaines règles, la FFVoile avait d’ailleurs sollicité par courrier le World Sailing, le considérant de fait comme l’arbitre légitime. Cette demande avait été formulée en octobre 2021, un mois avant la Transat Jacques Vabre, pour chercher à faire modifier cette règle en évoquant une mise à jour suite à l’évolution du design et du potentiel de vitesse des navires, soit des arguments de performance et non de sécurité (intitulé de la demande de la FFVoile : « To update the requirements of the OSRs with the evolution of boats designs ». Dès cette date, la réponse du World Sailing a toujours été claire et n’a jamais variée : huit personnes sur neuf, soit tous les membres du World Sailing à l’exception du représentant de la FFVoile ont voté contre et rendu un avis défavorable à la modification de la 3.11.
  • Participation à la Transat Jacques Vabre sous dérogation
    C’est dans ce contexte et en connaissance de la position du World Sailing que la FFVoile choisit d’accorder une dérogation au trimaran SVR Lazartigue pour courir la Transat Jacques Vabre 2021. Dans le même temps, une réunion de la Classe Ultim, à laquelle les représentants de SVR Lazartigue sont présents, entérine un « Gentlemen agreement » pour accepter cette dérogation. En effet, soucieux de conserver un esprit sportif et constructif, et ravis de pouvoir accueillir François Gabart à la barre d’un nouveau bateau et aux couleurs d’un nouveau sponsor dans ses rangs, aucun armateur et skipper ne s’oppose à cette demande, malgré le fort avantage que lui procure ce design. Cependant, il est alors clairement entendu pour tous que cette dérogation était temporaire et que le chantier d’hiver suivant verrait la mise en conformité du navire par les équipes de MerConcept pour pouvoir remplir toutes les conditions d’admission et rejoindre ainsi la Classe. Il faut rappeler qu’à l’arrivée de la Transat, course pour laquelle SVR Lazartigue se classe 2e après Gitana, les membres de la Classe tiendront leur engagement et ne réclameront pas.
  • Refus post-transat et protocole transactionnel du 16 février
    Cependant, en décembre au retour de la Transat, un désaccord profond s’installe. Les membres de la Classe comprenant alors que François Gabart et ses équipes n’ont nullement l’intention de procéder à des changements car MerConcept, qui s’était pourtant engagée à proposer des modifications, réclame l’intervention d’un comité d’experts pour faire juger leur conformité sans avoir besoin de recours à des travaux. Trois experts sont nommés sur proposition de la FFVoile pour émettre un avis consultatif. Leur rapport, rendu courant janvier, est en partie favorable à MerConcept mais propose selon les acteurs de Classe une révolution et de plus va à l’encontre de la position de World Sailing sur ce point précis. Devant les divergences de points de vue et l’incapacité à trouver un accord acceptable par toutes les parties, une réunion est initiée par la FFVoile le 16 février. À l’issue de cette dernière, un protocole sera signé par tous les membres présents, dont Didier Tabary et Jean-Luc Denéchau, président de la Fédération. Cet accord prévoit que le World Sailing soit à nouveau consulté sur le respect de la règle 3. 11. Si l’instance répond avant le 4 mars, SVR Lazartigue s’engage à mettre son bateau en conformité pour la Route du Rhum et si la réponse intervient après cette date, la Classe s’engage à fournir une dérogation à SVR Lazartigue pour le Rhum avant que François Gabart et ses équipes ne procèdent à la mise en conformité du navire à l’issue de la Route du Rhum. La réponse de World Sailing arrive le 23 février en se basant sur des schémas fournis par la Classe devant le refus de MerConcept de partager les plans détaillés. Par la suite, MerConcept qualifiera ces schémas de faux mais pour autant il somme World Sailing dès le 23 février de retirer cette décision de leur site en évoquant une rupture de confidentialité. Il est important de rappeler que le 7 mars, World Sailing réitère sa position et son avis défavorable en pointant le non-respect de la 3.11 par SVR Lazartigue après discussion et échange de plans avec MerConcept et ses architectes du cabinet VPLP.
  • Kresk Developpement rend l’affaire publique et assigne la Classe Ultim 32 / 23
    Le 25 mars alors même que les échanges sont toujours en cours, SVR Lazartigue par les voix de François Gabart et Didier Tabary rendent l’affaire publique en proposant leur version des faits dans des colonnes de presse nationale. Deux mois plus tard, poursuivant dans cette démarche Kresk Developpement assignera la Classe devant le Tribunal judiciaire de Paris. L’audience du 23 juin dernier, dont la décision a été rendue le 21 juillet, n’avait pas vocation à juger de la conformité de SVR – Lazartigue mais bien de se prononcer sur le respect des termes du protocole signé par tous les armateurs et Kresk Developpement le 16 février dernier.
    Selon le jugement rendu, la Classe Ultim 32 / 23 doit délivrer sans délai une dérogation à la société Kresk Developpement permettant au trimaran SVR Lazartigue de participer à la Route du Rhum 2022.

    En revanche, la société Kresk Developpement a été déboutée de sa demande indemnitaire de 18,5 millions d’euros.
    À l’issue de ce jugement, la Classe décide le 26 juillet de ne pas faire appel mais réitère dans le même temps sa demande de mise en conformité du trimaran SVR – Lazartigue à l’issue de l’édition 2022 de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, comme Kresk developpement s’y est engagé dans l’accord signé le 16 février 2022, pour autant que les équipes de MerConcept souhaitent participer aux courses ouvertes aux Ultims à l’avenir.

Qui est World Sailing ?
La fédération mondiale de voile (officiellement en anglais, World Sailing) est l’organisme international qui régit le sport nautique de compétition à voile basé à Southampton dans le sud de l’Angleterre. Il s’appelait International Yacht Racing Union (IYRU) jusqu’en 1996 puis International Sailing Federation (ISAF) jusqu’au 14 novembre 2015.
World Sailing est reconnue par le comité international olympique (CIO), comme étant l’autorité dirigeant la voile mondiale et gère notamment la voile aux Jeux olympiques. Elle assure la promotion de la voile, par ses cent vingt et une fédérations nationales. Ses responsabilités vont de l’organisation des régates, l’édition de règles de jauge et de course, à la formation des entraîneurs, en passant par l’agrément de séries internationales (quatre-vingt-sept en 2008) et le classement des sportifs.
Dans ses statuts, la Classe Ultim a choisi de respecter les règles internationales de voile dont World Sailing est le garant. Pour rappel, François Gabart et son sponsor de l’époque font partie des membres fondateurs de la Classe Ultim et ont ainsi participer à la rédaction de ces règles de base.


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