Coriace le Riou. Pas si facile à croquer. Lui que l’on voyait hier «empétolé » dans sa zone de transition et spectateur du retour impérieux
de ses poursuivants. Certes, ceux-ci reviennent fort, à plus de 16 nœuds de moyenne ces dernières 24 heures. Avec une nuance de taille cependant : son dauphin Le Cam ne lui reprend plus rien depuis hier et l’écart entre les deux hommes de tête se stabilise à plus de 50 milles.
Point d’arrêt au stand donc pour PRB. Vincent glisse sûrement vers la porte située sous la Tasmanie par 52 degrés Sud et se recale tranquillement sur la latitude de ses adversaires. La dépression ramène
comme prévu les trois affamés Jourdain-Josse-Golding. Le Club de plus en plus fermé des Cinq se tient en 273 milles. Aux portes de l’océan Pacifique, quel meilleur scénario pour ce Vendée Globe qu’un regroupement aux avants postes ?
« C’est la course et même si je ne
conserve que quelques dizaines de milles d’avance c’est toujours cela de pris ». Vincent le terrible, Vincent le lucide, Vincent qui semble « faire sa course » sans s’émouvoir outre mesure de la concurrence. Et pourtant ils sont bien là, après un demi tour du monde, les prétendants au sacre Sablais. Le Cam en embuscade, Jourdain et son Sill et Veolia surpuissant, l’étonnant Josse, benjamin de la course qui ne lâche rien, jusqu’à l’anglais Golding qui attend son heure. Plus loin derrière, on
s’ébroue après la tempête et on pense à gagner dans le sud. Dominique Wavre (Temenos) est à la porte numéro 2. Expérimenté ; le Suisse a encaissé sans broncher la fureur de l’océan. Plus durement touchés, Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec) et Nick Moloney (Skandia) trouvent les ressources pour oublier plaies et bosses et relancer toujours et encore l’aventure de Leur Vendée Globe.
La fusion de deux dépressions sur la zone Kerguelen annonce une nouvelle tempête pour samedi 18 décembre.
De Bruce Schwab (Ocean Planet) au nord, à Benoit Parnaudeau (Max Havelaar/Best Western) au sud, on s’y prépare déjà, un œil sur le baro en chute libre, l’autre sur les fichiers météo. Dans le nord de Crozet, Karen Leibovici (Benefic) et Raphaël Dinelli (Akena Verandas) ne se quittent plus. Peut-être observent ils ensemble le retour de Conrad Humphreys, à 220 milles – et décompte- dans leur ouest.
(Source Vendée Globe)
Resserrement en tête du Vendée Globe
Saint-Nazaire/Cuba : la première transat solo en Figaro…
Vous voilà directeur de course. C’est le marin qui passe de l’autre côté de la barrière ?
Lionel Péan : « Oui incontestablement et c’est une bonne évolution pour les navigateurs comme moi, qui atteignent un âge respectable… (rires). Le Figaro reste un territoire que je connais bien, tout comme le nouveau bateau d’ailleurs. Je pense pouvoir être un bon interlocuteur tant pour les coureurs, que pour les organisateurs ou encore les médias. Je vais vivre cette toute première Saint-Nazaire Cuba de la terre, mais je ne lâche pas complètement la barre puisque je me suis inscrit pour participer à la prochaine Solitaire. »
Cette épreuve unique en son genre, c’est une grande première ?
L.P : « Cette Saint-Nazaire/Cuba, cela fait longtemps que les coureurs en rêvent, qu’ils réclament une épreuve de ce type. D’ailleurs avec le Figaro Bénéteau 2, la classe a fait naître un vrai bateau océanique, suffisamment sain et raisonnable pour pouvoir lancer une telle transatlantique en solitaire. Et il est déjà acquis que celui qui s’imposera à l’issue de cette première édition – au terme d’une régate hauturière exacerbée avec des belligérants survoltés ( on peut faire confiance aux figaristes !) – fera un très beau vainqueur. Et il sera à coup sûr salué comme tel. »
Combien de bateaux attendez-vous au départ ?
L.P. : « Pour des raisons de sécurité et aussi pour répondre à des obligations liées au rapatriement des bateaux en temps et en heure par cargo pour la Générali Solo dont le départ sera donné le 7 juin, nous avons limité le nombre de concurrents à 30. On compte déjà 25 pré-inscrits, dont un certain nombre de vainqueurs de la Solitaire. »
Justement, quels grands noms de la voile attendez vous au départ ?
L.P : « Il y a d’abord Dominic Vittet, le premier à faire acte de candidature haut et fort. Gildas Morvan et tous les principaux activistes de la série seront de la partie.Jeanne Grégoire et Sam Davies nous permettront d’assurer le quota de filles habituées.On espère que l’Australienne Liz Wardley sera là également. Sinon on voit de grands anciens qui tournent autour – à l’image de Philippe Poupon et de Florence Arthaud – avec un réél intérêt non dissimulé. Sinon, même s’il ne m’en a pas parlé directement, j’ai pu lire dans vos colonnes que Loïck Peyron, qui possède un bateau, envisageait de s’inscrire… »
Un système de qualification obligataire est-il prévu pour cette traversée en solitaire ?
L.P. : « La plupart des inscriptions – celles de coureurs qui sont déjà bien connus du comité de sélection pour avoir déjà participé à la Solitaire, à la Transat AG2R ou encore au Trophée BPE (St Nazaire-Dakar)… – seront validées sur dossier. Pour les autres, qui n’ont pas forcément le profil ou qui n’ont pas l’expérience, ils devront s’acquitter d’un parcours de 800 milles en solitaire à exécuter à plus de 5,5 nœuds de moyenne. »
Sur le plan de la sécurité, quel dispositif avez-vous prévu ?
L.P. : « Il n’y aura pas de bateaux accompagnateurs. L’organisateur Match Racing – même s’il dispose d’un budget raisonnable – ne peut pas armer un bateau sécurité et un bateau comité de course pour rallier Cuba. Au-delà de l’armement de sécurité obligatoire et d’Argos, les concurrents seront tenus à un certain nombre de vacations. À la différence de la dernière Transat AG2R, c’est eux qui devront appeler, depuis leur téléphone Iridium. Cela nous permettra aussi d’exploiter des sons enregistrés pour répondre aux exigences médiatiques.»
Le parcours aura quelle physionomie ?
L.P : « Long de 4259 milles, il est très libre. Les concurrents devront laisser l’île de Flores à tribord (la plus occidentale de l’archipel des Açores, ndlr). Ensuite, il y a un passage prévu au sud de Turck Island dans les Bahamas, et ce pour répondre à des questions de sécurité : pour que le flotte ne navigue pas aux abords des côtes haïtiennes, mais privilégient les côtes de Cuba où elle est bienvenue. Il y aura par ailleurs, aux abords des récifs antillais, une bouée virtuelle, la bouée des Bretons, du même nom que le phare qui se situe à côté. Le dernier tronçon entre les cailloux des Bahamas et l’arrivée à Cenfuegos court sur 650 milles, cela signifie que sur les 3609 premier milles, c’est figure libre ! Stratégiquement, cela sera passionnant ! »
Laure Faÿ
Vendée Globe : Redistribution des cartes
Alors que les deux leaders continuaient à peiner dans les petits airs , Roland Jourdain profitant toujours d´un bon flux de Nord- Ouest cravachait son 60 pieds Sill Veolia . Celui – ci était le plus véloce de la flotte et hier après- midi , Jourdain était revenu à 118 milles de Vincent Riou détenteur de la pole position depuis le 27 Novembre et à 72 milles de son ami Jean Le Cam. Indéniablement , un match à trois se profile.
Le club des cinq
Dans le sillage d´un Jourdain très offensif , Sébastien Josse et Mike Golding qui bénéficient des mêmes conditions se sont également bien rapprochés du duo de tête. Les chasseurs attendaient avec impatience cette zone de transition entre l´océan Indien et le Pacifique . Depuis 36 heures , le scénario météo leur est favorable. L´effet d´élastique qui a souvent servi les deux leaders profite cette fois aux poursuivants. La prochaine porte placée au Sud de la Tasmanie va voir défiler à un rythme soutenu ces merveilleux fous naviguant sur de drôles de machines. Les cinq premiers se tenaient hier en 247 milles , soit moins d´une journée de mer.
Ce resserrement des positions ne semble pour l´instant pas trop jouer sur les nerfs des deux échappés qui ont mené la danse depuis Sainte Hélène. ” On reprend tout et on recommence , c´est aussi cela à la course à la voile”” confiait un Vincent Riou philosophe à la vacation d´hier. Quand à Jean Le Cam , triple vainqueur de la Solitaire du Figaro, il a souvent connu ce type de situation dans cette classique estivale. Le roi Jean garde la tête froide et on peut même imaginer qu´au fond , il n´est pas fâché de voir son ami Bilou venir se mêler à ce débat au sommet entre finistériens du centre de Port Laf. “” Le jeu n´en sera que plus ouvert “” soulignait hier le skipper de Bonduelle.
Nouvelle tempête en vue
Derrière , dans le second groupe qu´emmène Dominique Wavre on se remet doucement de la méchante tempête ( vents de 70 noeuds )qui a balayé le terrain de jeu. La dépression se comble sur place mais a laissé des traces. Et ce n´est pas fini. D´autres solitaires s´apprêtent en effet à endurer le pire. La fusion de deux dépressions, va donner naissance à un véritable ouragan sous les Kerguelen. Patrice Carpentier et Joe Seeten sont les premiers concernés dès ce vendredi par la trajectoire de ce phénomène violent. Marc Thiercelin et Nick Moloney , ce dernier tout juste remis de ses émotions, semblent devoir échapper au pire. Décidément , l´Indien n´en finit pas de châtier les concurrents du Vendée.
Gilbert Dréan”
Vendée Globe : plus de 3500 milles d´écart…
Après 37 jours de mer, la flotte du Vendée Globe s’étire sur toute la longueur de l’Océan Indien.
3600 milles séparent Vincent Riou (PRB), solide leader au large de l’Australie, du tenace Britannique Conrad Humphreys (Hellomoto) qui ferme la marche depuis son nouveau départ d’Afrique du Sud. 3 600 milles ! Une Route du Rhum ! Et les concurrents de prendre leurs aises en latitude aussi, puisque de Jean Le Cam (Bonduelle) qui évolue par plus de 51 degrés Sud à l’américain Bruce Schwab (Ocean Planet) « égaré » par 38 degré sud, le grand écart Nord Sud de la flotte mesure près de 800 milles. 17 marins, un océan… et trois dépressions différentes pour modeler les destins antarctiques des concurrents.
Entre deux trains de dépressions, Vincent Riou a joué la célérité. Sa bonne vitesse moyenne de rapprochement lui offre ce matin 103 milles d’avance sur Bonduelle. Le Cam entraîne ses trois poursuivants Jourdain-Josse-Golding dans une course au placement ; la grosse dépression qui a méchamment bousculé Wavre-Dick et Moloney approche à grande vitesse, et il convient de l’aborder sous sa meilleure face sans perdre de vue la « porte » située sous la Tasmanie désormais seulement distante de 500 milles. Problématique de cette journée de transition : empanner au bon moment et au bon endroit. Comme dirait Jean Le Cam : « La régate est passionnante. »
Passionnante et dure aussi, comme la journée vécue hier par l’Australien Nick Moloney (Skandia) salement secoué par un enfer de mer, de ciel et de vent. Nick a mis cap au Nord sous trinquette seule. Il commence seulement à reprendre ses esprits, à remettre un peu d’Est dans sa route et à faire les comptes : 300 milles perdus et un retard qui frôle les 1 900 nautiques.
Retardé aussi, mais dans un autre système, une autre réalité, l’américain Bruce Schwab poussé loin dans le nord par une dorsale. Longtemps proche de Patrice Carpentier (VM Matériaux), il concède ce matin 300 milles au marin-journaliste. A l’heure de redescendre de son perchoir, il retrouvera peut-être d’autres compagnons de route, le groupe emmené par Benoit Parnaudeau (Max Havelaar / Best Western) qui glisse sous Crozet et que Conrad Humphreys s’attache à intégrer. Le skipper d’Hellomoto a repris une centaine de milles à Raphaël Dinelli (Akena Verandas) et sa voisine Karen Leibovici (Benefic). Karen et Raphaël ne sont plus séparés que par 5 petits milles.
(Source Vendée Globe)
Ce que dit Luiggi…
Quel est votre plus grand défi à Valence ?“C´est de faire comprendre aux spectateurs et aux équipes que les conditions météo qui ont régi les régates du mois d´octobre seront complètement différentes au moment de l´America´s Cup, en mai, juin et juillet. La météo ne sera vraiment pas la même. Certains jours des Acts 2 & 3, la brise soufflait à 18, 19, 20 nœuds. C´est ce que nous allons probablement obtenir chaque jour de juin et juillet. Sauf que ce sera un vent d´est et non pas d´ouest comme au mois d´octobre.””
Que pensez-vous du plan d´eau ?“”Lorsque les conditions météo sont bonnes, il est fantastique. Vraiment spectaculaire. Lors des pré-régates de l´Act 2 et 3, le vent était parfois très changeant. Pour les concurrents, il s´agissait parfois de parier sur un numéro, une brise, de la suivre et voir comment tout cela se développait. Dans ces cas-là, nous nous sommes adaptés en changeant le parcours, mais c´était très difficile de savoir exactement ce qu´il se passait. Les bateaux météo ont été très utiles dans ces conditions.
J´ai discuté avec la plupart des équipes et elles m´ont donné leurs
impressions sur l´évolution météo avant le départ.””
Que pensez-vous de l´emplacement du parcours pour les spectateurs à terre ?
“”Lorsque nous naviguerons au moment de l´America´s Cup, cet endroit
sera fantastique. La météo sera parfaite. Un canal sera creusé pour permettre aux Class America de se rendre sur le parcours plus rapidement. Un brise-lames sera également construit et plusieurs tribunes, installées. Je pense que l´emplacement sera vraiment bien. La ligne de départ pourrait même se trouver à 450 mètres des spectateurs. Durant les pré-régates, j´ai donné le départ de la plupart des courses, là où la compétition se déroulera. Cela permet aux équipages de
s´habituer au parcours.””
Source www.alinghi.com
“
Ellen MacArthur accentue son avance
Ellen dans les temps du record …
Après quelques jours difficiles, Ellen a, depuis 36 heures, repris le rythme idéal pour devenir la navigatrice la plus rapide du monde. Les problèmes techniques du bord résolus, Castorama profite des bonnes conditions de vent de nord pour allonger la foulée. Retombée hier à 4 heures et 2 minutes, son avance sur le record atteint ce matin 14 heures…
Meilleure performance sur 24 heures depuis le départ …
Ellen a parcouru la plus longue distance en 24h depuis la mise à l’eau de son bateau. Avec 477,5 milles au compteur à 8h10 GMT – 19,89 nœuds de moyenne-, Ellen se rapproche du record absolu de 540 milles détenu par Laurent Bourgnon sur Primagaz en 1994. Castorama a déjà parcouru 6665 milles depuis son départ le 28 novembre, ce qui correspond approximativement au quart du tour du monde (26 000 milles théoriques).
Castorama approche des 40èmes rugissants …
Relevée par 38°18’ Sud et 003°15’ Ouest à 08h10 GMT ce matin, Ellen navigue à 1085 milles dans le sud-ouest du cap de Bonne Espérance. C’est le premier des trois grands caps que Castorama doit franchir au cours de son tour du monde. Les deux autres sont le cap Leeuwin au sud-ouest de l’Australie et le cap Horn à la pointe sud-américaine. Ellen va bientôt entrer dans les fameux 40èmes rugissants, porte d’entrée des Océans du Sud.
Dans le rythme avant Bonne Espérance …
Ellen navigue à environ 300 milles au sud du tracé de Francis Joyon, avec l’avantage d’une route plus directe. Le détenteur du record autour du monde avait franchi la longitude du cap de Bonne Espérance (18°29’ est) après 19 jours, 20 heures et 31 minutes, le 12 décembre 2003. Castorama a encore 1100 milles à couvrir jusqu’à cette même longitude après dix-sept jours de mer. Ellen pourrait battre ce temps intermédiaire de référence de quelques heures.
D´Ouest à l´Est…
Aujourd’hui, Ellen va couper le méridien de Greenwich, encore distant ce matin de 155 milles. A l’instar de l’équateur pour les latitudes, cette ligne imaginaire sépare les longitudes est et ouest ( 0° ouest et est). Désormais, la position d’Ellen sera relevée en longitudes est croissantes jusqu’à l’anté-méridien, peu après la Nouvelle-Zélande. Ce méridien marquera le retour d’Ellen dans les longitudes ouest (180° est et ouest).
Prévision de vents entre 30 et 40 noeuds établis …
Avec des rafales à plus de 40 nœuds aujourd’hui, Castorama va essayer de rester plus au nord où la vitesse du vent est plus faible et la mer plus maniable. Ces conditions sont davantage propices à la vitesse que dans une mer formée, où les risques d’avaries sont accrus. Lorsque le vent tournera à l’ouest-nord-ouest, Ellen suivra avec davantage de facilité une route plus au nord. Des vents plus favorables sont attendus encore pendant quelques jours.
Source Ellen MacArthur
Les Black are back…
Finis les doutes, tous les indicateurs sont à la hausse. Les résultats en tout premier lieu puisque Emirates Team New Zealand, mené par Dean Barker, son jeune skipper aux épaules désormais solides, s’est en effet imposé à l’issue des premières régates disputées à Marseille et à Valence. Trois actes plus tard les « Black » de TNZ décrochent le titre de Champion ACC 2004. Aux yeux de tous les Kiwis reviennent de loin après leur cinglante et pitoyable défaite face à Alinghi en 2003. Le moral des troupes réunies par Grant Dalton remonte aussi en flèche. L´heure n´est plus aux remords pour le syndicat néo-zélandais qui, aux côtés d´Alinghi, d´Oracle et de Luna Rossa « nouveau », se considère lui-même comme l´un des plus sérieux concurrents de la 32e America´s Cup. “Je ne peux que me réjouir””, confie Grant Dalton, aspergé de champagne par ses coéquipiers lors de la remise des prix en terre espagnole. “”Je pense que nous avons fait beaucoup mieux que ce que nous espérions””.
Au vent nouveau
Mais mieux encore, les recettes du syndicat affichent aussi une bien meilleure mine. Grant Dalton et les siens peuvent se réjouir : non seulement ils sont en mesure de lancer des Class America conformes à la nouvelle jauge, mais qui plus est ils sont en passe de boucler leur budget de 80 millions d’euros. Les résultats glanés lors de ces premières régates soufflent un vent nouveau et le manager du team ne cache pas que c’est d’Europe que doit venir les quelques millions qui manquent encore.
Mais pour l’heure, place à l’entraînement. Une nouvelle session a débuté après Valence et doit se dérouler jusqu’en mai 2005, avant le coup d’envoi des nouvelles régates. L’équipe au grand complet (soit déjà 80 personnes) a repris ses quartiers en baie d’Hauraki et multiplie les sorties à bord de deux bateaux. Côté Class America, Emirates New Zealand a en effet mis à l’eau son nouveau NZL 68 (l’ex-GER 68 du très éphémère Illbrück Challenge). Conforme aux nouvelles règles, ce bateau, dont les Kiwis ont terminé la construction, a été conçu par un trio d’architectes très proches d’Alinghi et présente beaucoup de similarités avec le désormais très célèbre et très redouté SUI 64. Et si NZL 82 est encore au chaud à l’abri d’un chantier après sa chute dans la tempête à Marseille, NZL 81 a lui aussi d’ores et déjà été modifié pour répondre aux nouvelles exigences posées par l’AC Management.
Une équipe ressoudée, des finances à la hausse et des bateaux performants : tous les ingrédients sont de nouveau réunis pour que ce syndicat, toujours porté par un formidable élan national, compte parmi les plus redoutables concurrents de l’actuel détenteur de la Coupe. Gare aux Black, they are back…
LF
“
Le tour des mondes : Riou au cap Leeuwin
Ellen Mac Arthur : ça repart…
5h10 de bonus sur le tableau de marche de Francis Joyon hier après-midi. Moins de 4 heures, ce matin dès \”potron minet\”…. L´avance qu´avait accumulée capitaine Ellen sur son très rapide prédécesseur sur la route du record de vitesse planétaire s´est envolée en fumée dans les heures perdues au chevet du générateur principal bien mal en point. Mais après une bonne journée de mécanique, là n´est pas l´essentiel. Le skipper de Castorama a repris du poil de la bête. Castorama, soigné de tous ses maux, est donc prêt à poursuivre sa chevauchée infernale vers le prochain objectif : le Cap Bonne Espérance qui était situé à 1825 milles dans son Est, hier lundi en milieu d´après midi.
Le trimaran faisait alors cap au Sud Sud Est accompagné par des vents de Nord Nord Est. Pour aujourd´hui mardi, le Commanders Weather prévoit une rencontre entre la dépression qui est située au large de la côte Sud du Brésil et le front froid. Résultat : des vents de Nord – Nord Ouest vont être générés et leur intensité ira en augmentant pour souffler en tempête. Castorama va donc être propulsé vers la pointe Sud africaine à pleine vitesse…
Vincent Riou : et de deux caps en tête !
Premier à franchir la longitude du Cap de Bonne Espérance le premier décembre dernier, Vincent Riou s’est adjugé peu avant deux heures ce matin (heure française) le deuxième « sommet » mythique du Vendée Globe, le Cap Leeuwin, à la pointe occidentale de l’Australie. Il n’aura fallu « que » 36 jours, 11 heures et 48 minutes au Finistérien pour couvrir la distance depuis les Sables d’Olonne. Il efface des tablettes son illustre prédécesseur et ami Michel Desjoyeaux, passé à ce même point quatre ans plus tôt (et sur le même bateau) en 40 jours 23 heures et 49 minutes, soit un gain de… 4 jours et 12 heures, et une avance virtuelle point à point de 1 487 milles ! Riou le métronome impressionne. Et pourtant, derrière lui, personne n’a abdiqué. Surtout pas Jean Le Cam à bord de Bonduelle, à 60 milles derrière. Ni Roland Jourdain revenu à 225 milles du leader à la barre de son Sill et Véolia.
LF (Source Vendée Globe et Team Ellen)
Orange 2 se prépare
Après le record de plus grand nombre de milles parcourus en 24 h (706,20 milles à 29,42 nœuds de moyenne) en août dernier, puis un temps de référence en Méditerranée (17 h 56´ 33´´ à 25,53 nœuds), le maxi-catamaran “Orange 2″” s´apprête à repartir autour du monde. Bruno Peyron et ses hommes, qui, en août dernier, avaient raté d´un rien (31 minutes) le record de l´Atlantique, vont tenter de s´emparer une nouvelle fois du Trophée Jules Verne détenu depuis avril 2004 par l´équipage du trimaran “”Geronimo”” d´Olivier de Kersauson (63 jours, 13 h, 59´ 46´´), mais également de battre le record absolu autour du monde sur multicoque du catamaran “”Cheyenne”” de Steve Fossett (58 jours, 9 h 32´ 45´´).
Pour l´heure, le géant à deux coques est toujours à sec dans sa base lorientaise. Le remâtage et la mise à l´eau devraient avoir lieu le week-end prochain. Au cours des deux derniers mois, l´ensemble du bateau (coque-gréement) a été entièrement checké. Des pièces du gréement dormant, en provenance des USA, ont quelque peu retardé les préparatifs. Dans la foulée de sa mise à l´eau, “”Orange 2″” ira effectuer quelques derniers tests en mer pendant une semaine. L´équipage devrait ensuite se mettre en stand-by entre Noël et le jour de l´an.
P.E.”
“Le tour des mondes”” : Riou au cap Leeuwin, Ellen vers Espérance…”
Ellen Mac Arthur : ça repart…
5h10 de bonus sur le tableau de marche de Francis Joyon hier après-midi. Moins de 4 heures, ce matin dès “potron minet””…. L´avance qu´avait accumulée capitaine Ellen sur son très rapide prédécesseur sur la route du record de vitesse planétaire s´est envolée en fumée dans les heures perdues au chevet du générateur principal bien mal en point. Mais après une bonne journée de mécanique, là n´est pas l´essentiel. Le skipper de Castorama a repris du poil de la bête. Castorama, soigné de tous ses maux, est donc prêt à poursuivre sa chevauchée infernale vers le prochain objectif : le Cap Bonne Espérance qui était situé à 1825 milles dans son Est, hier lundi en milieu d´après midi.
Le trimaran faisait alors cap au Sud Sud Est accompagné par des vents de Nord Nord Est. Pour aujourd´hui mardi, le Commanders Weather prévoit une rencontre entre la dépression qui est située au large de la côte Sud du Brésil et le front froid. Résultat : des vents de Nord – Nord Ouest vont être générés et leur intensité ira en augmentant pour souffler en tempête. Castorama va donc être propulsé vers la pointe Sud africaine à pleine vitesse…
Vincent Riou : et de deux caps en tête !
Premier à franchir la longitude du Cap de Bonne Espérance le premier décembre dernier, Vincent Riou s’est adjugé peu avant deux heures ce matin (heure française) le deuxième « sommet » mythique du Vendée Globe, le Cap Leeuwin, à la pointe occidentale de l’Australie. Il n’aura fallu « que » 36 jours, 11 heures et 48 minutes au Finistérien pour couvrir la distance depuis les Sables d’Olonne. Il efface des tablettes son illustre prédécesseur et ami Michel Desjoyeaux, passé à ce même point quatre ans plus tôt (et sur le même bateau) en 40 jours 23 heures et 49 minutes, soit un gain de… 4 jours et 12 heures, et une avance virtuelle point à point de 1 487 milles ! Riou le métronome impressionne. Et pourtant, derrière lui, personne n’a abdiqué. Surtout pas Jean Le Cam à bord de Bonduelle, à 60 milles derrière. Ni Roland Jourdain revenu à 225 milles du leader à la barre de son Sill et Véolia.
LF (Source Vendée Globe et Team Ellen)”