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Bertrand de Broc candidat déclaré …

Bertrand de Broc
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"J’ai envie de repartir sur cette course. Cette idée a mûri depuis plusieurs mois. J’ai renavigué au large, en solitaire en Figaro et en équipage lors de la Route de l’Equateur, et j’ai bien sûr suivi de près la dernière édition". Le Quimpérois qui avait jeté l’éponge dans la Route du Rhum 2002 en osant avouer que "mener un multi en solitaire tenait de la roulette russe" a payé chèrement sa franchise et connu une traversée du désert.

Fortunes de mer

Un tour du monde en solo en monocoque, cela le motive autrement dans une édition dont le plateau s’annonce relevé. A deux reprises, il avait dû abandonner dans cette course planétaire. En 1992, où il s’était recousu la langue en mer, les architectes inquiets sur la fiabilité de la quille de Groupe LG lui avaient ordonné de se dérouter. En 1996 , à moins de 48 heures de l’arrivée, il avait perdu la quille de son voilier Votre nom autour du monde dans le Golfe de Gascogne.

Mais après ces deux participations avortées sur des fortunes de mer, il ne veut revenir dans cette régate planétaire qu’à la barre d’un bateau performant. " Outre les bateaux de l’édition précédente optimisés, les prochains 60 pieds notamment les plans Farr auront un plus en potentiel. " A 45 ans, ce marin d’expérience n’a pas envie de s’aligner avec un bateau ancien pour régater en second rideau. Il a fait le tour des cabinets d’architectes et affirme sa préférence pour une collaboration avec le franco-argentin Juan Kouyoumdjian qui a dessiné les deux ABN AMRO en tête de la Volvo Ocean Race.

En quête du budget

De cette déclaration d’intention au Salon à la concrétisation du projet, il y a un écueil : celui du financement . " On cherche un budget d’ 1,5 million d’euros par an sur un programme de quatre années. En 1996, j’avais pu partir avec 4, 5 millions de francs. Aujourd’hui il faut trouver quasiment dix fois plus pour jouer dans le peloton de tête car ça va pousser fort au niveau technique. On se donne neuf mois pour qu’on puisse mettre le bateau en chantier." Avec l’équipe de Sail Inventive qui gère la course de l’Equateur, le Quimpérois est lancé dans la course plus difficile : celle des sponsors mais entend bien être sur la ligne aux Sables d’Olonne en novembre 2008.

Gilbert Dréan / Le Télégramme

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Un circuit revisité

Banque Populaire - Pascal Bidegorry et Lionel Lemonchois / � C. Borlenghi/Sea&See/DPPI
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Les trimarans Orma sont sur la sellette depuis la perte du partenaire titre du circuit, 9 Telecom, et le refus de certains intervenants d’accepter Total pour le remplacer. Les Grand Prix ont toutefois été organisés ces deux dernières saisons par Royale Production mais la pérennité du circuit était en ballottage puisque aucun nouveau bateau n’est en construction depuis Groupama-2 en juin 2004 et puisque la flotte a subi une sérieuse coupe réglée avec d’un côté le circuit scandinave de la Oops Cup (six bateaux : Banque Populaire 3, Groupama 1, Fujicolor, Bonduelle, Orange Project, La Trinitaine), de l’autre l’absence de certains pour cause de records ou de préparation (Sodebo, Brossard), enfin suite aux avaries de la Transat Jacques Vabre (Foncia, Sodebo, Brossard, Orange Project, TIM-Progetto Italia, Groupama-2).

Actuellement quatre teams ont fait part de leur intention de courir la saison 2006 sur une nouvelle course en Méditerranée (au départ de Nice), sur les Grand Prix (six) et pour la Route du Rhum : Groupama-2, Banque Populaire 4, Gitana 11, Gitana 12 (ex-Bonduelle), Géant. Reste Foncia incertain, Sodebo, Sopra Group et Brossard peu motivés pour les Grand Prix… D’un autre côté, la Oops Cup que certains portaient au pinacle, risque fort d’être bien pauvre en 2006 avec seulement Groupama 1 (rebaptisé HiQ) et Fujicolor (Team Academia) achetés par les Scandinaves. Banque Populaire 3 (TietoEnator) et La Trinitaine (Nokia) étaient en effet loués en 2005… Orange Project étant irréparable et TIM-Progetto Italia abandonné dans le Pot au Noir, la flotte des trimarans Orma rassemble donc actuellement treize bateaux auxquels il faut ajouter Eure & Loir, le trimaran de Francis Joyon. Il ne reste donc plus qu’à motiver les sponsors pour que le Championnat Orma reprenne du coffre. C’est l’objectif de la « Multi Cup 60 », nouveau nom attribué au circuit des trimarans supporté par un nouveau partenaire, non dévoilé lors de la conférence de presse de vendredi.

Le circuit est ainsi pérennisé sur quatre saisons avec une vocation internationale, organisé sur six épreuves en équipage en 2006, 2007, 2009 : une grande course océanique et cinq épreuves côtières, les grands rendez-vous comme la Route du Rhum ou la Transat Jacques Vabre n’étant pas intégrés dans le classement de la Multi Cup 60. Dans cet esprit, au delà des musts type Marseille et Fécamp, des lieux mythiques comme Cowes (Angleterre), Porto Cervo (Sardaigne), Palma (Baléares), Cascais (Portugal),… pourraient accueillir les épreuves, le planning de course d’avril à octobre respectant le calendrier des épreuves transocéaniques en double ou en solitaire. En 2008, le circuit aurait une vocation encore plus internationale avec des épreuves en Afrique, aux Amériques et en Asie. En parallèle, les statuts de l’Orma seront modifiés et la mise en œuvre de la Multi Cup 60 sera confiée à une structure intégrant le partenaire principal et l’ensemble des armateurs avec aussi la nomination d’un secrétaire général de l’Orma, Royale Production assurant l’organisation sportive des courses. Rendez-vous est pris fin janvier pour la présentation du calendrier 2006.

DBo.

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La Coupe et l´histoire

Alinghi
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Alinghi, le Defender de la 32e America’s Cup a remporté le titre d’ACC Season champion, talonné par les trois meilleurs challengers à l’issue de cette saison 2005. De fait, à Trapani, les quatre premières équipes ont terminé ex-æquo en point en match racing (Louis Vuitton Act 8). Plus loin dans le classement, des syndicats récents ont émergé et ont réussi à bousculer la hiérarchie existante. Les Louis Vuitton Acts 2005 ont également été un succès à terre puisque l’America’s Cup Park a accueilli à Trapani son millionième visiteur. Plus d’un milliard de spectateurs ont suivi les péripéties de l’America’s Cup à la télévision depuis l’Acte d’ouverture à Marseille en 2004

" Cette année, nous avons commencé à prendre conscience du potentiel de l’America’s Cup en tant qu’événement global, et nouveau en Europe » a déclaré Michel Bonnefous, PDG de l’organisation de la 32e America’s Cup, lors d’une présentation au Salon Nautique de Paris. « Sur l’eau et à terre, les Louis Vuitton Acts disputés à Valencia, Malmö-Skåne et Trapani ont montré l’esprit qui est au cœur de l’America’s Cup. En 2006, nous pouvons imaginer que le spectacle sera encore plus impressionnant. Le Port America’s Cup, le site de Valencia dédié à l’événement, grandit de jour en jour. Le canal reliant le port et le rond Nord du plan d’eau va ouvrir prochainement. La construction du bâtiment dessiné par Chipperfield qui accueillera le Foredeck Club a commencé, tandis que les bases se terminent les unes après les autres et que les équipes commencent à s’y installer définitivement.
Cinq nouveaux numéros de voile ont été attribués (du 84 au 88), preuve que plusieurs Class America nouvelle mouture sont actuellement en construction. Enfin, la valeur des points attribués aux équipes pendant les compétitions en 2006 va doubler, ce qui signifie que les équipages vont tout donner dès le coup d’envoi du Louis Vuitton Act 10, le 11 mai à Valencia. Tous ces éléments combinés vont offrir aux spectateurs de Valencia et à tous, un superbe événement.
"

Les organisateurs ont profité du Salon Nautique pour annoncer le projet d’une nouvelle marina dans le Port America’s Cup et pour promouvoir le lancement d’une base de données historiques baptisée « Circling Galaxy ». Cette base de données (en français) est actuellement en ligne. Elle met en scène les acteurs principaux de la Coupe, les hommes et les bateaux qui ont concouru dans les 31 précédentes éditions.
Quand la nouvelle marina du Port America’s Cup sera fonctionnelle, 600 places seront disponibles pour accueillir des bateaux de plaisance, amarrés à quelques mètres des zones de course. La première phase du projet permettra d’offrir quelques 300 anneaux, disponibles dès les prochains Louis Vuitton Acts au mois de mai à Valencia. Ces possibilités d’accueil viennent s’ajouter à la cinquantaine de places déjà fournies par le quai des Superyachts situé au milieu du Port America’s Cup.

"Circling Galaxy" est la plus importante base de données en ligne dédiée à l’histoire de l’America’s Cup. Ecrite par l’historien de la Coupe Jacques Taglang, Circling Galaxy est une source d’information sans précédent sur la Coupe, avec une présentation originale et très visuelle. Actuellement en ligne en français, elle sera très prochainement traduite dans d’autres langues. Parallèlement, le numéro 2 de .32, le magazine officiel de la 32e America’s Cup, vient de sortir. Avec ses reportages et ses photos, .32 est la preuve que l’America’s Cup est davantage qu’une compétition de voile puisque la mode et même la gastronomie y ont leur place. Le magazine est disponible en kiosque en version anglaise et espagnole.

En 2006, la saison de compétition débute le 11 mai avec les Louis Vuitton Acts 10 et 11 à Valencia. L’Acte 12 qui consiste en une épreuve de mach racing avec demi-finale et finale, aura lieu en juin. Les dates du calendrier 2006 sont calquées sur celles de la Louis Vuitton Cup et de l’America’s Cup Match donnant ainsi l’occasion aux équipes de naviguer dans les conditions qu’ils rencontreront en 2007.

DBo. (Source ACM)

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De Turckheim, vice championne du monde

Mondial Laser 2005
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Elle termine la saison auréolée de son deuxième titre mondial en un an ! Un résultat qui conforte son leadership à la ranking list ISAF et qui la place comme une des figures de proue du Laser Radial international. Côté français, Sophie De Turckheim effectue un retour gagnant après un arrêt dû à une fracture du pied. L’Antiboise, qui n’avait pu reprendre l’entraînement que début octobre, termine deuxième à deux petits points de l’Américaine. Un résultat impressionnant qui vient ponctuer une saison déjà exceptionnelle avec trois victoires sur la Semaine Olympique de Hyères, celle de Medemblick et les Jeux Méditerranéens ! Ce championnat avait pourtant mal commencé pour Sophie, victime d’une insolation. Mais dès le troisième jour, dans un vent plus soutenu -11 à 14 nœuds contre 6 à 8 les deux premiers jours-, elle a su faire la différence en remportant même une manche. Lors du dernier jour de régate, elle s’offrait une 4ème place et une nouvelle victoire de manche et réduisait considérablement l’écart avec l’Américaine. Notons que toutes les régates ont été particulièrement disputées et que ni Paige Railey, ni Anna Tunnicliffe (USA), troisième, n’ont réussi à s’offrir le plaisir de remporter une régate ! « Je suis super contente de finir la saison sur cette deuxième place. Je n’avais pas de pression sur ce championnat. Je revenais de blessure, je voulais juste observer mes adversaires et surtout me faire plaisir » explique Sophie.

Mais la performance de Sophie n’est pas isolée puisque les deux autres membres de l’Equipe de France, Solenne Brain et Sarah Steyaert, ont elles aussi réalisé de très beaux résultats lors de ce championnat du monde en terminant respectivement 8ème et 9ème. Notons que Sarah s’offre, comme Sophie, deux victoires de manche ! « Le bilan est super. On voit que les trois sont dans le match, et bien dans le match ! En plus, elles arrivent à bien fonctionner ensemble. Il y a un bon esprit d’équipe. Les filles s’encouragent même mutuellement entre les manches » s’enthousiasme François Le Castrec, leur entraîneur.
Pour ce premier rendez-vous mondial de la série avant Pékin, les Françaises récoltent les fruits du travail mené cette année en entraînement en Chine et en France. Elles ont su exprimer leur talent et aborderont la saison prochaine avec un avantage psychologique certain. Ensemble, Sophie, Solenne et Sarah partiront s’entraîner aux Antilles en janvier et février prochain avant d’aborder en avril, le premier rendez-vous de 2006, la Semaine Olympique de Hyères.

Interview de François Le Castrec, entraîneur :
« Sophie n’a pas suffisamment bien démarré pour accrocher l’Américaine. Mais cela s’est fini à très peu de points. Nous allions à ce championnat de manière très ouverte. Les résultats sont vraiment très bons car il y a eu quelques couacs comme Sari Multala qui n’est pas passée en finale. Sophie était passée à côté de l’Européen à cause d’une blessure. Cette deuxième place va la rassurer. Toutes les composantes sont réunies au niveau technique et tactique pour aller plus loin. Sophie, Solenne et Sarah terminent ce championnat « avec les crocs », cela laisse augurer de belles choses pour la suite. »

Interview de Sophie de Turckheim (YC Antibes – Equipe de France Militaire), deuxième :
« Je suis très contente du résultat final car mon début de championnat a été catastrophique. J’avais des nausées et mal à la tête, c’était difficile de rester concentrée. Mais après, cela allait de mieux en mieux. En plus, au niveau météo, j’ai eu des conditions qui m’ont facilité les choses. Même si je préfère le petit temps, j’arrive mieux à faire la différence dans la brise. J’ai fait une belle saison même si elle a été hachée à cause de ma fracture au pied. »

Interview de Solenne Brain (SR Brest), 8ème :
« Le début du championnat a été difficile, je faisais un peu l’ascenseur dans le classement. Tout s’est joué dans les phases finales. C’est un des championnats les plus durs auquel j’ai participé. C’était difficile psychologiquement car très serré en points et aussi physiquement, car nous avons terminé par trois jours de brise. Mais je suis très contente de mon résultat ».

Extrait du classement général provisoire :
1 – Paige Railey (USA) avec 58 pts
2 – Sophie de Turckheim (YC Antibes / Equipe de France Militaire) avec 60 pts
3 – Anna Tunnicliffe (USA) avec 73 pts
4 – Petra Niemann (GER) avec 85 pts
5 – Krystal Weir (AUS) avec 92 pts

8 – Solenne Brain ( SR Brest ) avec 99 pts
9 – Sarah Steyaert (CV Chatelaillon) avec 100 pts

DBo. (Source FFV)

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Groupama-2 en chantier

Groupama-2
DR

En effet, fin novembre, les Canaries ont été touchées par une violente tempête tropicale, obligeant le team a repoussé le rapatriement du trimaran. La tempête passée, Groupama-2 a enfin pu être chargé samedi 3 décembre à bord d’un porte container UAL Africa, en direction de la Bretagne. Et c’est jeudi en début d’après-midi, après six jours de mer, que le multicoque a regagné son port d’attache. Sitôt débarqué, Groupama-2 a été mis au sec, dans un des hangars de « Marsaudon Composites » situé dans la base des sous-marins de Kéroman de Lorient, où seront réalisés les travaux de remise en état du plan Van Peteghem & Lauriot Prévost.
Les principaux travaux consécutifs au chavirage sont les suivants : « Comme pour un chantier d’hiver classique, la première opération consiste dans le démontage total, à savoir accastillage, électronique … Pour le reste, l’équipe est déjà à pied d’œuvre. Un contrôle aux ultrasons sera réalisé par la DCN la semaine prochaine afin de vérifier que la plate-forme n’est pas structurellement touchée. Cet hiver, les membres du Team Groupama seront épaulés par l’équipe de Gepeto Composites, plus particulièrement chargée des travaux de remise en état du multicoque » annonçait Stéphane Guilbaud, Team manager de Groupama.

La réparation du flotteur bâbord, dont le pont est ouvert sur la moitié de la longueur, et d’un quart du bras arrière bâbord, consistera dans la fabrication d’un nouveau morceau dans le moule initial. Un mât neuf, présentant les mêmes caractéristiques que le précédent est déjà en construction chez Lorima à Lorient. Le gréement dormant et le gréement courant sont à refaire dans leur totalité. Enfin, aucune voile n’ayant pu être récupérée, Groupama-2 disposera l’année prochaine d’une garde robe toute neuve, signée Incidences La Rochelle.
Autres travaux : la réparation de la ligne de quille du flotteur tribord, abîmée sur 5 mètres, la réalisation d’un nouveau système de barre et de nouveaux sièges de barre, le contrôle du système d’hydraulique, de l’eau salée s’étant infiltrée dans le circuit, le remplacement de l’électricité et de l’électronique du bord, totalement perdues dans l’accident.
C’est donc un chantier hivernal conséquent qui attend Franck et son équipe, mais Groupama-2 retrouvera tout son potentiel pour le démarrage de la saison 2006.

DBo. (Source Groupama)

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Du Finn au Class America

+39 Challenge
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La question qui reste posée est jusqu’où ce groupe d’anciens régatiers olympiques emmenés par Luca Devoti est capable d’aller dans la quête de la Coupe? « Nous n’avons pas monté cet équipage seulement en mettant des noms sur une liste » déclarait le même Luca Devoti, initiateur du projet et directeur de l’équipe. « Il y avait une logique derrière tout cela. Tous les meilleurs Finnistes olympiques qui ont fait du match racing sont très vite montés dans le classement et c’est ce que nous attendons de Iain Percy (le skipper). Il est un des meilleurs spécialistes du Finn et désormais, un an après avoir commencé tout ça, il est devenu plutôt bon en Class America. C’est ce que nous attendions. L’année dernière, nous avons eu cinq jours d’entraînement avant les courses et maintenant, nous sommes cinquièmes au classement des challengers. C’est assez remarquable, vraiment. »

+39 Challenge a montré une progression pratiquement constante tout au long de l’année, dont le point d’orgue fut la victoire contre Emirates Team New Zealand à Malmö-Skåne, une performance d’autant plus impressionnante que +39 navigue sur le Class America le plus âgé de la flotte. « La chance est avec nous pour le moment » déclarait alors un Iain Percy très enthousiaste. « Ça a fait beaucoup de bien à toute l’équipe, ils étaient ravis et tout le monde nous a applaudi quand nous sommes rentrés au port. C’est la motivation dont on a besoin en attendant de pouvoir naviguer sur un bateau plus rapide. » Pendant les épreuves de match racing de Malmö-Skåne, Percy et son équipe ont accumulé un record de six victoires sur onze matchs (contre quatre victoires en juin à Valencia). Malheureusement, ils ne parvinrent pas à réitérer l’exploit lors des épreuves de fin de saison à Trapani. « Nous avons mis deux spis pas seulement par-dessus bord, mais sous le bateau et autour de la quille et ça nous a empêché de faire une épreuve honorable. C’est dommage » admettait Percy en Italie. « Ici chez nous, cela nous amène à un résultat qui n’est pas le reflet, je crois, de ce que nous sommes en tant qu’équipe. C’est la vie mais c’est décevant. Les grosses équipes de font pas ce genre d’erreur. Notre façon de mener le bateau était un de nos points forts quand nous sommes arrivés dans cette compétition. C’est pour ça que je suis déçu. On a mis en l’air deux matchs lors des épreuves de match race et perdu cinq places dans une régate en flotte. La seule bonne chose en ce qui concerne tout ça, c’est que ce genre de problème est facile à résoudre. Je pense que nous devons être davantage disciplinés en ce qui concerne nos plans de récupération. On ne peut pas se permettre de simplement improviser quand les problèmes techniques arrivent. »

A ce titre, l’équipe sait que la seule façon de poursuivre sa progression est de continuer à travailler dur. Et ce n’est pas la surcharge de travail qui effraie des régatiers habitués au circuit olympique. Après s’être octroyée deux semaines de vacances à l’issue des Trapani Louis Vuitton Acts, l’équipe a repris ses activités en Espagne. « Nous sommes de retour à Valencia et nous allons nous entraîner tout l’hiver » prédisait Iain Percy après les compétitions italiennes. « Les conditions en hiver ne sont pas parfaites, mais toutes les journées de navigation sont bonnes à prendre. Elles nous permettent de combler le fossé avec les syndicats plus forts. Les grosses équipes pensent peut-être à raison qu’elles ont davantage besoin de faire une pause plutôt que de s’entraîner. Mais pour nous, c’est le contraire, alors nous naviguerons à la moindre occasion. » 
« Nous allons faire exactement la même chose qu’en préparation olympique » renchérissait Devoti. « Pas plus de 15 à 20 jours de récupération, puis, retour sur l’eau. C’est facile de travailler dur quand on a des gars de cette qualité. Je suis certain que nous sommes capables de faire évoluer les choses, c’est en tout cas ce que nous essayons de faire. Nous allons naviguer à Valencia de novembre à février. Nous mettrons à l’eau notre nouveau bateau au mois de mars en Sicile et réaliserons les premiers tests en navigation là bas avant de revenir à Valencia pour préparer les Actes. Nous n’allons pas en rester là et je suis certain que nous serons avec les meilleurs l’année prochaine. »… des propos qui reflètent bien l’esprit combatif de cette équipe qui a prouvé en 2005 qu’il fallait compter sur elle.

DBo. (Source ACM)

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Décrocher la lune

Luna Rossa
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« Ce Luna Rossa est différent dans le sens où chacun de nos challenges a sa propre histoire et là il s’agit vraiment d’une nouvelle équipe. J’ai toujours fonctionné comme si c’était un groupe différent » déclarait le skipper Francesco de Angelis. « Notre première participation était vraiment intéressante car nous partions de rien en 1997 et nous avons réussi à disputer la Coupe en 2000. Mais la seconde était très compliquée. C’était un groupe très talentueux, mai rien n’en est sorti. Avec celui-là, nous sommes toujours en train d’écrire l’histoire. Nous avons un bon groupe, avec beaucoup d’idées et un but commun. Nous avons l’expérience suffisante mais aussi de la jeunesse (Spithill a tout juste 26 ans mais participe à sa troisième campagne) et de l’enthousiasme. »
Même si son challenge n’a été lancé qu’assez tard en 2004, Luna Rossa était la première équipe à s’installer à Valencia, prenant ainsi une longueur d’avance sur tous les autres challengers, et même le Defender. Les Italiens ont d’abord monté une base temporaire au Yacht Club de Valencia et ont commencé à naviguer, bien avant tout le monde, pendant les mois où doit se jouer la Louis Vuitton Cup. Ils n’ont d’ailleurs pas participé au premier Acte de Marseille et ont continué à s’entraîner, avant de prendre part aux Valencia Louis Vuitton Acts de 2004. En 2005, ils effectuent une très bonne saison, s’installant au passage parmi les quatre équipes leaders.

Pendant cette saison 2005, les hommes de Bertelli se sont battus en match racing pour essayer de surclasser leurs concurrents directs, les trois meilleures équipes du circuit. Sans succès à Valencia et Malmö-Skåne où ils terminent quatrièmes. Mais à Trapani, enfin, ils finissent par battre BMW ORACLE Racing. Lors de cette épreuve, les quatre premières équipes ont d’ailleurs terminé à égalité avec chacune neuf victoires et deux défaites. Après le partage des ex-aequo, Luna Rossa finit troisième au classement général. Si battre Alinghi, BMW ORACLE Racing et Emirates Team New Zealand est évidemment une priorité pour 2006, De Angelis se garde cependant de faire des pronostics hâtifs. « Les outils ne sont pas les mêmes pour tous, or, nous devons travailler avec les outils dont nous disposons. Nous devons considérer cela pour expliquer les raisons (de leurs défaites). Nous utilisons tous des bateaux anciens et je ne pense pas que tout le monde ait réussi à gommer les différences préexistantes. Nous progressons tous, mais le point de départ n’était pas le même. Alinghi semble encore plus rapide qu’avant. Le reste de la flotte fait des progrès mais pas assez importants pour arriver au top, donc, c’est comme une sorte de situation bloquée. Voilà pour la partie technique. D’un point de vue sportif, nous pouvons tous nous améliorer et je pense que Luna Rossa est sur de bons rails. »

Contrairement aux progrès constants dont l’équipe a fait preuve en match racing, les régates en flotte ont été plus contrastées. Après son démarrage en trombe avec une victoire dans l’Acte 5 de Valencia, Luna Rossa a terminé la saison avec une sixième place à Trapani. « Sportivement parlant, les régates en flotte qui viennent de se terminer ont été pour nous un peu amères pour finir la saison. Nous n’avons pas navigué à notre niveau. Toutefois, je sais sur quoi nous devons travailler, et je suis heureux que nous soyons parmi les leaders en match racing. »
Naturellement, la prochaine étape pour Luna Rossa, comme pour les autres challengers, est de trouver le moyen de battre Alinghi. Le Defender a été parfait en match racing jusqu’au dernier jour de régate. Malgré deux défaites, il signe une série impressionnante de 31 + 2 victoires. Autrement dit, si les challengers ne progressent pas en tant que groupe, alors la Coupe restera bien au chaud dans les mains d’Alinghi. Selon De Angelis, la suprématie du Defender s’appuie sur les restes de la dernière Coupe, mais pour lui, il est aussi évident que Luna Rossa et les autres concurrents doivent progresser. Les Louis Vuitton Acts leur ont donné cette opportunité.
" Si vous regardez les gars qui sont au top, nous avons tous encore beaucoup de travail à faire. Je pense qu’Alinghi a fait très fort et a réussi à s’améliorer encore par rapport à la dernière Coupe. Les compétitions ont été utiles pour tout le monde. C’est l’occasion de voir ce que fait Alinghi. Nous avons tous une grande mission et beaucoup de travail à faire à la maison cet hiver. Nous verrons si les nouveaux bateaux qui vont sortir ce printemps sont assez performants pour réduire l’écart. »

Luna Rossa aura aussi un nouveau bateau en 2006 mais De Angelis n’est pas en mesure de dire quand aura lieu sa mise à l’eau, et si ce nouveau Class America régatera lors des Louis Vuitton Acts l’année prochaine. Le design team et l’équipe technique sont donc au travail tout l’hiver. De leur côté, les navigants sont actuellement en déplacement sur différentes compétitions internationales avant d’être à nouveau réunis à Valencia dès le mois de mars. Ils pourront alors intégrer leur nouvelle base, très élégante, dont la construction s’est achevée dans le Port America’s Cup. Cette nouvelle base incarne parfaitement la fraîcheur d’esprit et la nouvelle identité de cette équipe. Les panneaux qui recouvrent les murs extérieurs sont translucides et laminés avec des tissus composites qui ont servi pour les voiles lors de précédentes campagnes. Ce look ultra moderne est à la fois audacieux, racé et élégant, et caractérise à merveille le côté high tech de la voile. Si le nouveau bateau des Italiens est du même acabit, alors la troisième campagne de Luna Rossa Challenge pourrait bien être la bonne.

DBo. (Source ACM)

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Et de sept pour Loîck Peyron !

Trophée Clairefontaine
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" A l’heure où l’on se soucie de rénover et moderniser nos régates et les rendre plus attractives , vous avez joué les pionniers avec ce Trophée où le public peut apprécier le spectacle " a souligné Jean Pierre Champion président de la FFV à l’adresse d’Yvan Griboval jamais en manque d’idées novatrices. Loïck Peyron en est un fidèle avec quinze participations et sept victoires à son actif. Un record qu’il entend améliorer car le baulois sera naturellement invité à défendre son titre l’an prochain. Mais la concurrence s’annonce très relevée. Six champions ont d’ores et déjà leur ticket d’entrée à cette dix septième édition du Trophée Clairefontaine.

Déjà six skippers invités

Pascal Bidegorry auteur d’une brillante saison conclue par une superbe victoire dans la transat Jacques Vabre en multis sera au rendez -vous. L’autrichien Roman Hagara double médaillé d’or en Tornado qui avait découvert l’épreuve l’été passé y reviendra avec des ambitions de victoire. Jean Pierre Dick qui vient de signer une belle victoire en monocoques 60 pieds à Bahia associé à un certain Loïck Peyron est lui aussi invité à en découdre pour la première fois dans ce Trophée. Vainqueur de la Solitaire du Figaro mais aussi du championnat de France Solitaire, Jérémie Beyou méritait de se voir confier la barre d’un ces petits bolides. Echange de bons procédés , il invitera Vincent Riou qui l’avait embarqué en 2005. Enfin pour l’ensemble de son oeuvre , Michel Desjoyeaux déjà vainqueur à trois reprises de ce Trophée Clairefontaine sera lui aussi convié. "Les deux autres skippers qui compléteront ce superbe plateau viendront du monde de l’America’s Cup des records océaniques ou de la Volvo Race" a précisé Yvan Griboval le créateur de cette orginale compétition à armes égales. Elle se déroulera à nouveau dans l’arène trinitaine du 31 Aout au 3 Septembre. Hier soir autour d’un buffet d’huîtres de la baie de Quiberon, c’était l’heure des récompenses pour ces champions.

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Le Rhum vu par…

Arrivée Géant Route du Rhum 2002
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– Ellen MacArthur : "C’est et ça restera une course très importante pour moi. J’y ai fait mes débuts en 1998 et je me souviendrai toute ma vie de l’accueil du public français qui ne connaissait pas la "petite anglaise" ! Ça m’avait beaucoup touché. Quatre ans plus tard, j’ai retrouvé cette magie, cette chaleur. De plus, c’était ma dernière épreuve sur mon monocoque "Kingfisher" (ndlr : elle avait gagné en monocoque de 60 pieds) : ça reste aujourd’hui l’un de mes plus beaux souvenirs. Oui, c’est l’une des plus belles épreuves que j’ai disputées dans ma carrière".

– Jean Le Cam : "La Route du Rhum reste la Route du Rhum, c’est-à-dire l’un des événements les plus importants dans l’histoire des compétitions à la voile. Cette course, ce sont des images fortes, des souvenirs inoubliables. En 2002, ma course s’est arrêtée à Lisbonne. En 2006, j’espère bien aller au bout".

– Bruno Peyron : "J’ai disputé les quatre premières éditions. Pour moi, c’est la reine des transats. Pour le public aussi car la Route du Rhum a toujours eu beaucoup d’importance dans le cœur des Français"

– Thomas Coville : "Cette course a quelque chose de symbolique par rapport aux rêves que ça a généré chez moi depuis mon enfance. Sportivement parlant, ce sont mes Jeux Olympiques à moi : ça fait cinq ans que je la prépare (ndlr : il a remporté le Rhum 98 en 60 pieds Open). Là, j’ai un goût amer après mon abandon il y a quatre ans. En 2006, le Rhum sera pour moi et mon équipe la concrétisation d’une reconstruction technique, humaine et psychologique".

– Patrice Carpentier : "C’est la plus fameuse des transats dans le monde. Après trois participations, j’aime toujours l’idée de partir d’un endroit où il fait froid pour arriver dans un autre endroit où il fait chaud".

– Franck Cammas : "Pour moi, la Route du Rhum, c’est tout d’abord l’image d’un multicoque qui, pour la première fois, bat un monocoque avec la victoire de Mike Birch en 1978. Le concept m’a toujours plu : un homme seul sur un bateau sur un parcours difficile, c’est forcément fascinant. Pour un coureur, c’est le summum. De plus, le plateau est toujours de grande qualité et l’engouement du public reste très important".

– Servanne Escoffier : "En tant que Malouine, la Route du Rhum fait forcément partie de ma vie depuis toujours. Petite, je me souviens de voir les bateaux au pied des remparts : ça me fascinait. Comme mon père Bob participait à la course, je l’ai aussi vécu de l’intérieur et tout ça m’a donné du rêve. En 2006, j’espère vraiment être au départ avec mon bateau".

– Jean Maurel : "Pour moi, la Route du Rhum, ça a toujours été le top. En 1978, j’étais au départ comme spectateur : ça a tout déclenché. La preuve, en 1986, j’étais sur la ligne en tant que coureur. J’en ai disputé quatre au total et j’ai toujours été fasciné par cette épreuve. Même si je suis aujourd’hui directeur de course, j’ai toujours le sentiment qu’une victoire dans la Route du Rhum représente quelque chose de très fort pour un marin. J’ai aussi noté que 264 marins ont participé à la Route du Rhum et que 147 ont terminé la course, certains plusieurs fois d’ailleurs : c’est un club fermé".

Philippe Eliès

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Les Figaristes dans le sillage d´Ulysse

Figaro en flotte sous spi
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30 bateaux, 60 marins et un parcours côtier de 1500 milles

La course aura lieu en double et se donne pour objectif d’accueillir une trentaine de Figaro-Bénéteau. Après un départ de Cannes, la flotte franchira les Bouches de Bonifacio, contournera l’île Stromboli, puis le détroit de Messine, Syracuse, Ithaque et le sud de la Grèce. Les coureurs remonteront ensuite les Cyclades, traverseront la mer Egée avant de franchir le passage des Dardanelles. Ils s’engageront enfin dans un sprint final et une traversée de la mer de Marmara, en direction d’Istanbul, terme du voyage.

200 000 € de dotations aux skippers

L’Organisation de la course a décidé de distribuer 200 000 € de dotation aux skippers, dont 100 000 € pour les lauréats au classement général, 40 000 € pour les premiers skippers à franchir les différentes portes de la course,

enfin 30 000 € pour le prologue à Cannes et 30 000 pour le post-logue à Istanbul. A noter également que le rapatriement des bateaux par cargo est offert, à destination de Marseille ou du Havre (arrivée le 22 juillet).

Istanbul, 10 000 ans d’histoire…

Le tracé de la course fait référence aux voyages d’Ulysse et à son long périple, il y a quelques 3000 ans… Une course inédite pour les Figaristes qui, tout comme Ulysse, devront affronter les caprices d’Eole et de Poséidon. L’arrivée sera jugée dans le port d’Istanbul, riche de 10 000 ans d’histoire maritime…

Source Odyssée Cannes – Istanbul

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