Deux mois après, changement de décor. A 300 milles de Rio, alors que les 6 concurrents de la Volvo ont retrouvé depuis une semaine les eaux de l’Atlantique, ces moments d’euphorie semblent bien loin aux 60 marins sortis de l’enfer des cinquièmes hurlants et d’un Cap Horn, particulièrement mal embouché. Depuis le pointage de lundi après-midi, certes 678 milles ont été parcourus par le leader, mais…… en 3 jours. Pas vraiment de quoi pavoiser. Mais les marins n’y peuvent pas grand chose, si ce n’est tirer des bords pour aller chercher le moindre nuage.
Depuis le passage des concurrents par l’est des Malouines, la météo distribue avec parcimonie quelques bouffées d’air plus ou moins anémiques, semant la pagaille dans les classements intermédiaires. Mais alors que les concurrents progressent vent dans le nez par une chaleur qui ferait presque regretter les frimas du Pacifique Sud, seuls les forts en thème d’ABN AMRO ONE n’ont rien concédé et gardent le commandement des opérations. Actuellement le plus au large par rapport aux côtes du Brésil, les hommes de Mike Sanderson, dont le Français Sidney Gavignet, règnent en effet en maîtres en tête de la flotte depuis le 27 février, alors que derrière, Pirates, ABN AMRO TWO et Brasil 1 jouent aux chaises musicales, avec Ericsson en embuscade.
Après 19 jours de mer, le jeu va peut-être être redistribué, car les cartes météo indiquent des vents pratiquement inexistants autour de Rio. Les retardataires risquent donc fort de revenir sur un leader qui va cependant tout faire pour ne pas réitérer l’expérience, certes mémorable mais un peu amère, d’avoir dû s’incliner pour 9 petites secondes devant Movistar à l’arrivée à Wellington.
Réponse ce week-end. Sans doute samedi matin selon Sidney Gavignet.
Message du bord de ABN AMRO ONE ce matin :
« Nous progressons toujours assez lentement contre des vents qui nous arrivent dans le nez directement en provenance de Rio. Il nous reste encore un peu moins de 400 milles à parcourir avant de couper la ligne. Nous allons sans doute progresser au près dans de tous petits airs jusqu’à la fin. Je ne vois pas comment nous arriverions avant samedi. Le seul point positif c’est que nous avons réussi à mettre un peu de champ entre nous et nos poursuivants directs. 80 milles avec Pirates serait une avance confortable dans des conditions de progression « normales », mais nous gardons en mémoire ce qui nous est arrivé à l’approche de Wellington, en Australie, quand nous avons vu fondre notre avance comme neige au soleil à 90 milles de l’arrivée. La victoire nous avait alors échappé à 9 secondes près. Cette manche, la plus longue de notre parcours 2005-2006 avec 6 800 milles est donc loin d’être terminée avec le regroupement probable de la flotte dans les prochaines heures. »
En bref…
Movistar :
Movistar, qui s’était arrêté à Ushuaïa pour remettre en état son puit de quille est actuellement à 1204 milles de la tête du peloton et bénéficie de conditions plus ventées. Il progresse à bonne vitesse, et toujours en course, ce qui lui garanti d’empocher 2 points à l’arrivée à Rio, sauf nouvel incident technique.
Spéculation sur le classement général provisoire :
Côté points, pour cette 4ème étape (et 7ème manche), le premier se verra créditer de 7 points, le suivant 6 et ainsi de suite. Quoiqu’il arrive à ABN AMRO ONE et à ABN AMRO TWO pour l’arrivée à Rio, les deux VO 70 du Team hollandais ABN AMRO conserveront respectivement leur première et leur seconde place au classement général provisoire après 7 manches.
Source ABN AMRO























