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Alinghi remporte l´open de la HP Cup La Reserve

Alinghi remporte l´open de laHP Cup La Réserve
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ALINGHI marque l’avantage sur ses concurrents dès les deux premières manches.
 « Beaucoup d’aventures aujourd’hui ! Nous avons très bien marché sur les deux premières manches. Malheureusement, nous avons dû abandonner à la troisième après une déchirure dans la Grand Voile. Son changement a remis en cause la dernière manche car nous sommes ensuite arrivés extrêmement tard sur la ligne pour le dernier départ de la journée. Manque de concentration au sein de l’équipage et nous touchons encore le Bateau Start ! Nous sommes mal partis mais heureusement les airs variables nous ont permis de regagner notre retard. Une dernière manche avec pas mal de retournements de situation qui nous place en 5ème position. Ce qui prouve que rien n’est jamais acquis. C’est très serré et nous voyons que le moindre petit problème nous fait vite perdre des places. Mais c’est bien là l’intérêt de la compétition ! », commente Christian Wahl, barreur d’ALINGHI. 

Les huit équipages eurent fort à faire pour contrer la grande instabilité du vent autant en force qu’en direction. Demandant aux équipages un engagement de tous les instants, la compétition réservait son lot de surprises pour la suite du classement. CADENCE et JULIUS BAER offrent du très beau spectacle pour terminer en 2ème et 3ème position. Constants dans leurs entraînements, ils récoltent les fruits de leurs efforts intenses.

Saluons encore la performance de FONCIA qui connu quelques déboires vendredi à
l’entraînement. Surpris par une bourrasque, Alain Gautier et son équipage chavirent et démâtent. OKALYS leur prête un mât et ils parviennent à réparer leur bête de course pour participer à la HP Cup La Réserve. Un bel esprit de sportivité ! 

Défi technologique, travail d’équipe et performance, telles sont les  trois valeurs chères aux Décision 35 et à HP. J’ai vraiment apprécié la convivialité de cet événement et l’accessibilité des sportifs. », conclut Jean-Max Arbez, directeur général de HP Suisse Romande.

Prochaines régates : Genève – Rolle – Genève 10 juin 2006

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Orange II sur un parcours de légende

Orange II à New York
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Nouvelle attaque sur l’Atlantique nord
 C’est un sprint, un jaillissement, une explosion,… Steve Fossett et l’équipage de PlayStation ont porté le record absolu de la traversée de l’Atlantique à un sommet en certains points comparables au 100 mètres plat en athlétisme. Le battre exige dorénavant de réunir tous les ingrédients d’une course parfaite : trajectoires rectilignes, progression au but, force et persistance d’un vent calé au bon secteur… et une intensité d’efforts humains à l’échelle de l’océan. Imaginez : moins de 4 jours et 17 heures pour traverser l’Atlantique à la voile. 4 jours et 4 nuits de concentration absolue à la marche et au comportement d’une machine pensée et conçue pour ces défis de l’impossible.
 Depuis Charlie Barr, le chemin est presque familier, New York et le phare d’Ambrose, les rivages de la Nouvelle-Angleterre et les grands bancs noyés de brume, la solitude Atlantique et l’atterrissage en Manche, à la pointe de la Cornouaille anglaise… Mais quitter New York demandera plus que des certitudes aux hommes de Peyron. Une approche quasi scientifique de leur estimation météorologique, de l’intuition, du flair et ce petit coup de pouce du destin qui mettra ou non devant leurs étraves la bonne dépression en partance pour le Vieux continent.
 A bord, les 10 marins-sprinters ne connaîtront qu’un seul mot d’ordre : « à bloc » et sans état d’âme, avec lucidité et intelligence pour apprécier et négocier la « route du stress », des brouillards de Nantucket aux pêcheurs de Terre-Neuve dans un vent que marins et machine voudront de plus en plus fort, pour dessiner entre les deux continents l’hyperbole d’un sillage triomphant.

Le record le plus rapide du monde…
 « Après le record du tour du monde à la voile, celui de l’Atlantique nord est sûrement le plus prestigieux » a l’habitude de déclarer Bruno Peyron. Côté vitesse pure, il est sans conteste le grand record le plus rapide du monde. Pour battre le chrono de Fossett, les hommes de Peyron devront en effet maintenir une vitesse moyenne de près de 26 noeuds durant toute la traversée de l’Atlantique. Cela veut dire que le bateau devra marcher en permanence à 30 noeuds pour assurer cette moyenne sur le parcours. « On a la chance de disposer sans doute du bateau le plus rapide sur l’eau aujourd’hui. Notre équipage a démontré qu’il savait le mener très vite, il nous faut désormais le petit soupçon de chance météo pour rendre l’équation idéale » précise le skipper de Orange II.
 Si ces conditions météorologiques le permettent, Orange II en profitera peut-être pour tenter d’améliorer son record du monde des 24h (706,2 milles), établi en août 2004 lors de sa précédente tentative sur l’Atlantique nord. Il ne reste donc plus qu’à croiser les doigts et à attendre l’ouverture de la fenêtre météo optimale…

Un équipage composé de 10 personnes
 L’équipage sélectionné pour le record sera composé de 10 personnes (comme en 2004). Deux quarts de 4 personnes se relaieront donc sur le pont. Bruno Peyron et le navigateur suédois Roger Nilson, permettront de créer le surnombre lorsque les conditions le nécessiteront. Le skipper de Orange II présentera sa « feuille de match » peu de temps avant son départ de New York. Le calendrier chargé d’un certain nombre de ses équipiers rendant la sélection complexe.

Historique du Record de la traversée de l’Atlantique nord
 La première performance sur ce parcours est à mettre au crédit de Charlie Barr, capitaine de la goélette Atlantic. Le fier vaisseau s’est affranchi en 1905 de la traversée en 12 jours et 4 heures, un temps de référence qui restera valable pendant 75 ans… Eric Tabarly améliorera la performance de 2 jours en 1980 à bord de son trimaran foiler Paul Ricard, à la vitesse moyenne de 11.93 noeuds. Les tentatives vont ensuite se succéder à un rythme plus soutenu, et le record va graduellement être amélioré par les spécialistes français du multicoque : Marc Pajot, Patrick Morvan, Loïc Caradec, Philippe Poupon et enfin Serge Madec… A bord de Jet Services V (futur Commodore Explorer), ce dernier signera en 1990 une performance (6 jours, 13 heures et 3 minutes) appelée à durer 11 ans ! Il faudra attendre «la» bonne tentative de Steve Fossett pour voir le record s’écrouler : le 10 octobre 2001, PlayStation inscrit une performance historique en 4 jours, 17 heures, 28 minutes et 06 secondes ! Depuis, seul Bruno Peyron a tenté de s’y attaquer. Détenteur à deux reprises du record de l’Atlantique en solitaire, le skipper de Orange II n’a encore jamais réussi à battre ce record en équipage. Rappelons que sa dernière tentative, qui remonte à août 2004, avait échoué d’un fil (31 minutes seulement).

*Record de l’Atlantique nord en équipage
 Parcours : New York / Cap Lizard (pointe sud-ouest de la Grande Bretagne)
 Record actuel : Steve Fossett / catamaran géant PlayStation / 10 Octobre 2001
 Temps du record à battre : 4 jours, 17 heures, 28 minutes et 06 secondes
 Moyenne sur la traversée : 25,78 noeuds

Record des 24 heures en équipage :
 Record actuel : Orange II / Bruno Peyron / 23 août 2004
 Record à battre : 706,2 milles
 Moyenne sur 24h : 29,42 noeuds de moyenne

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Alinghi en route pour une victoire

Act 10 à Valence : Alinghi
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Premières régates ventées
Le vent qui n’avait pas daigné dépasser les 10 nœuds jusqu’à présent a pris du coffre samedi pour offrir deux manches sportives, rapides et animées. Les 12 équipages ont eu droit à un flux de sud-est qui est monté jusqu’à 18 noeuds, soient les conditions les plus ‘musclées’ depuis le coup d’envoi de cette saison 2006. Ce contexte a été favorable aux grosses équipes qui sont revenues aux avant postes : Alinghi et Luna Rossa Challenge se partagent en effet les lauriers de la journée.
Grâce à une tactique prudente et efficace au centre du parcours, Ed Baird et ses hommes passent toutes les bouées de la manche 3 en tête et remportent une deuxième victoire importante dans cet Acte 11.
La manche 4, marquée par les multiples pénalités (Desafío Español 2007 et United Internet Team Germany)  et par l’abandon de China Team pour des raisons structurelles (ils ne régateront d’ailleurs pas dimanche) sera dominée de bout en bout par Luna Rossa Challenge. Les Italiens effectuent une bonne opération ce jour et remontent de la 7e à la 2e place au classement général.
 
Emirates Team New Zealand  (auteur d’un mauvais départ dans la manche 4) et BMW ORACLE Racing (victime de son option dans le deuxième louvoyage de la manche 3) ont été plus irréguliers. Dean Barker et ses hommes sauvent les meubles avec une place provisoire sur le podium. Quant à l’équipe de Chris Dickson, elle paye très cher sa mauvaise journée de la veille.
 
Samedi soir, au classement général, BMW ORACLE se retrouve en 5e position, à égalité de points avec l’équipe italienne de Mascalzone Latino-Capitalia Team.
 
Mascalzone Latino-Capitalia Team domine la deuxième division
Comme à Valencia l’année dernière, Vasco Vascotto et son équipe s’avèrent être une des révélations de ces régates en flotte. Combatifs sur l’eau, ils n’ont cessé de gagner des places aujourd’hui face aux ‘seconds couteaux’ que sont Team Shosholoza, Areva Challenge et +39 Challenge. La lutte a été sans merci entre ces équipages qui passent tous les quatre la ligne d’arrivée de la manche 3 en 29 secondes !
 
Les Français au contact
Même si Thierry Peponnet et ses hommes ont souvent perdu du terrain en cours de régate, le bilan de la journée est plutôt positif pour Areva Challenge qui a navigué au contact de la flotte. Leur place de 7e au classement provisoire reflète la moyenne de leurs performances la saison dernière.
 
Aujourd’hui, les 12 équipages de la 32e America’s Cup doivent disputer l’ultime manche du Louis Vuitton Act 11. Si Alinghi est bien parti pour remporter l’épreuve, rien n’est acquis pour les autres syndicats. Il y aura du sport à tous les échelons du classement !

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ABN AMRO ONE vainqueur de la Volvo Ocean Race

ABN ARMO 1 Mike Sanderson
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En mémoire de leur team partner, Hans Horrevoets, l’équipier d’AMRO TWO décédé sur cette étape jeudi dernier, il n’y aura pas de célébration dans le Team ABN AMRO pour saluer ce magnifique doublé, arraché à des éléments déchaînés. Mais l’histoire retiendra qu’ABN AMRO ONE a remporté une victoire magnifique. Même si aujourd’hui, Mike et ses hommes peuvent penser que cette victoire est vide, ils réaliseront demain que le travail a été très très bien fait.

A l’arrière, à moins de 150 milles de l’arrivée ce matin à 05h, la bataille fait toujours rage entre Ericsson et Pirates pour les deux autres places du podium. Une quinzaine de mille séparent ces deux concurrents, et Brasil 1 n’est pas loin, à 56 milles.

A ce point du jeu, les choses peuvent encore évoluer, car la navigation en Manche comporte de nombreux pièges. Verdict en milieu de journée.
 
Mike Sanderson (NZ) au ponton : “C’est un moment incroyable. Pour moi, cette victoire dans la Volvo Ocean Race vaut une médaille olympique ou un sommet de l’Everest. C’est un rêve de gamin qui vient de se réaliser, celui d’avoir skippé un bateau qui a remporté la Volvo Ocean Race. J’ai essayé de retenir mes émotions pendant toute cette épreuve, et je peux enfin les exprimer. Cette course a été exceptionnelle et notre team a été exceptionnel. Nous avons été tellement soudés du début jusqu’à la fin. Cependant cette étape a été horrible dès le début. Mais surtout, dès que nous avons reçu le message MOB (man over board – home à la mer), nous n’avons pas su tout de suite qui c’était, mais j’ai eu le sentiment que c’était l’un des nôtres. J’ai envoyé un message à SI-FI, le navigateur de ABN AMRO TWO immédiatement et il m’a répondu qu’ils étaient entrain de rebrousser chemin pour aller chercher Hans qui était tombé à l’eau. Cela a été comme un coup de poing dans l’estomac. Nous avons ressenti chaque minute de leurs recherches. Ils ont fait un travail formidable. C’est une tragédie qu’ils soient arrivés trop tard. »

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Movistar en détresse

Bouwe Bekking - Movistar
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ABN AMRO TWO, qui vit déjà depuis jeudi une situation humaine proche du pire cauchemar de marin, s’est dérouté cette nuit pour porter assistance à Movistar, qui a signalé une importante avarie de quille au moment où ABN AMRO ONE s’apprête à franchir la ligne d’arrivée.

En effet le bateau espagnol a fait savoir à l’organisateur, que dans la tempête qui sévit actuellement sur la zone de navigation des derniers concurrents, à 500 milles des côtes de l’Europe, son axe de quille a brutalement reculé de 50 cm et que le bateau prenait l’eau.

L’organisation, qui a jugé la situation « critique », a immédiatement alerté les gardes côtes de Falmouth et demandé aux concurrents les plus proches de se dérouter. “Cela a été très difficile de demander à ABN AMRO TWO de rebrousser chemin, car ils font déjà face à une épreuve terrible», a dit Bouwe Bekking, le skipper de Movistar au téléphone satellite ce matin. Mais Josse et les Kids n’ont pas hésité une minute à rejoindre le bateau en difficulté et naviguent actuellement à une centaine de Movistar, prêts à intervenir. Une présence rassurante pour l’équipage de Bekking qui sait que le mauvais temps est loin d’être fini et que la structure de son VO 70 peut lâcher à tout moment. Bekking espère cependant que le bateau va tenir jusqu’à l’arrivée à Portsmouth, mais étudie la possibilité de se diriger vers l’Irlande, la France ou la pointe Sud Ouest de l’Angleterre

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Cammas confirme son leadership…

Crêpes Whaou!
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Le vent était au rendez-vous pour ce Trophée du Conseil Général des Alpes Maritimes, et même plus soutenu que prévu : 20-25 nœuds et une mer très agitée avec plus de trois mètres de creux, et des rafales à plus de 35 nœuds… La première manche de samedi était marquée par le chavirage de Banque Populaire IV dans une mer très courte et chaotique quand la brise de Sud Ouest se renforçait jusqu’à plus de 35 nœuds entre Antibes et Nice. Sous voilure
réduite, Michel Desjoyeaux terminait la course devant Franck Cammas, Frédéric Le Peutrec ayant tenté de porter assistance à Pascal Bidégorry et son équipage, étant réintégré dans le classement à la seconde place ex-aequo.
Dimanche, la brise était encore musclée avec 20-25 nœuds toujours de Sud Ouest et une mer bien formée et abrupte. Prudents, les trois trimarans partaient donc avec un ris dans la grand voile et trinquette pour un parcours « banane » avec une bouée mouillée à 2,5 milles environ, près de l’aéroport de Nice. Le départ en baie des Anges était très serré avec les trois équipages au contact, près du Bateau Comité. Géant était le plus dans le timing avec Groupama 2
légèrement sous son vent et Gitana 11 à son vent. Mais rapidement, Franck Cammas arrivait à se glisser par-dessous pour repasser devant Michel Desjoyeaux, qui était le premier à virer de bord. La course était très ouverte avec les trois bateaux au contact pendant un tour et demi car Gitana 11 cassait alors quatre lattes lors d’un empannage : il se voyait alors contraint d’abandonner. Après un troisième et ultime tour, Franck Cammas remportait cette deuxième manche qui clôturait le Trophée du Conseil des Alpes Maritimes, la brise montant encore d’un cran à plus de trente cinq nœuds avec une mer déferlante…
A l’issue de deux premières épreuves de la Multi Cup Café Ambassador, Franck Cammas confirme son leadership avec deux victoires.

Classement de la Multi Cup Café Ambassador
A l’issue de la course Londres-Alpes Maritimes (coefficient 2) et du Trophée du Conseil Général des Alpes Maritimes (coefficient 0,5) :
1-Franck Cammas (Groupama 2) : 12,5 points (10+2,5)
2-Pascal Bidégorry (Banque Populaire IV) : 9 points (8+1)
3-Michel Desjoyeaux (Géant) : 8 points (6+2)
4-Frédéric Le Peutrec (Gitana 11) : 5,5 points (4+1,5)
5-Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) : 2,5 points (2+0,5)

Classement du Trophée du Conseil Général des Alpes Maritimes (Deux manches courues)
1-Franck Cammas (Groupama 2) 11 points (5+6)
2-Michel Desjoyeaux (Géant) 11 points (6+5)
3-Frédéric Le Peutrec (Gitana 11) 6 points (5+1)
4-Pascal Bidégorry (Banque Populaire IV) 1 point (1+0)
5-Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 0 point (0+0)

Classement de la manche 1 :
1-Michel Desjoyeaux (Géant) 6 points
2ex-Franck Cammas (Groupama 2) 5 points
2ex-Frédéric Le Peutrec (Gitana 11) 5 points
DNF-Pascal Bidégorry (Banque Populaire IV) 1 point
DNC-Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 0 point

Classement de la manche 2
1-Franck Cammas (Groupama 2) 6 points
2ex- Michel Desjoyeaux (Géant) 5 points
DNF-Frédéric Le Peutrec (Gitana 11) 1 point
DNC-Pascal Bidégorry (Banque Populaire IV) 0 point
DNC-Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 0 point

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L´équipage de Movistar a abandonné son navire…

Bouwe Bekking - Movistar
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En début d’après midi, les deux bateaux étaient positionnés à 300 milles dans le ouest-sud-ouest de Land’s End, à la pointe sud ouest de l’Angleterre. La mer y est très difficile mais le vent s’est calmé temporairement. Ce qui a facilité le transfert de l’équipage.
La météo qui va se détériorer, annonce des vents de 40 à 50 nœuds sur la zone dans les 4 à 6 heures à venir. La décision de ce transfert et de l’abandon de Movistar a été prise en fonction de l’annonce de cette aggravation extrême des conditions météo.
La Royal Navy, appelée pour assistance, a répondu immédiatement. Le HMS Mercey a quitté Milford Haven, (sud pays de Galles), il y a quelques heures et doit arriver sur ABN AMRO TWO en fin d’après-midi.
Movistar a été abandonné avec son générateur en marche pour alimenter le système de communication Satcom C afin que la position du navire soit connue le plus longtemps possible.
Dans un message envoyé par Bekking au moment de quitter son bateau, une expérience dont il souligne toute la difficulté et la peine : « Seb et son équipage ont été fantastiques au cours de ces dernières 24h. Nous réalisons tous que d’avoir dû rebrousser chemin (pour venir nous prêter assistance) a été très difficile pour eux. Mais ils doivent trouver un certain réconfort dans le fait qu’ils viennent de sauver 10 vies. Un bateau est juste un bateau, vous pouvez le remplacer. Mais une vie vous ne pouvez pas. Leur dire merci n’est pas suffisant en ce moment, c’est beaucoup plus que cela. Je suis sûr que nos liens d’amitié vont être renforcés avec eux tous. »

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Alinghi remporte le Louis Vuitton Act 11

Louis Vuitton Acts 11
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Le choc des générations n’a pas encore eu lieu
L’équipage suisse mené par Ed Baird et une cellule arrière de cadors composée de Brad Butterworth, Peter Holmberg et Juan Vila s’impose dimanche dans les petits airs grâce à une tactique prudente et efficace : pas d’option extrême mais au contraire une position centrale sur le parcours, leur permettant de contrôler facilement leurs opposants, tout en jouant avec les nombreuses bascules de vent qui ont émaillé cette dernière régate. Avec un record de trois victoires consécutives (sur 5 manches), Alinghi s’impose logiquement et brillamment dans cet Acte 11.
Cette victoire est plus que rassurante pour le Defender. A bord de son ancien bateau, SUI 75, l’équipe de Bertarelli a prouvé qu’elle était toujours performante face aux tout nouveaux Class America arborés par ses principaux rivaux. Le choc des générations n’a pas eu lieu – du moins pas encore.
 
Derrière, les autres grosses équipes ont lutté jusqu’au bout pour asseoir leur place au classement. Car les étonnants Italiens de Mascalzone Latino-Capitalia Team ont joué les trouble-fête, et ont bien failli entrer dans le carré d’as au détriment de BMW ORACLE Racing.
 
Si Luna Rossa Challenge et Emirates Team New Zealand ont évolué dans le quatuor de tête tout au long de cette dernière manche, Chris Dickson, et ses stratèges Bertrand Pacé, Peter Isler et Eric Doyle ont dû revenir du « diable vauvert » après avoir volé le départ. Ils enroulent la première marque en 6e position dans le sillage de +39 Challenge. C’est ensuite grâce à une stratégie extrême (à fond à gauche sur le deuxième louvoyage et à fond à droite dans le dernier portant) que les Américains parviennent à sauver la mise : ils gagneront trois places en cours de manche tout en s’assurant de leur 4e place au général.
 
La révélation Mascalzone Latino-Capitalia Team
Dimanche, les Italiens de Vasco Vascotto et Flavio Favini n’étaient pas loin de l’exploit. Pointé en deuxième position à chaque passage de marque, Mascalzone Latino-Capitalia Team était sur le point de surclasser BMW ORACLE Racing au général. Mais la fin du dernier bord de spi en a décidé autrement. Ils perdent trois places sur quelques petites erreurs de placement. Ce faisant, ils réitèrent leur score obtenu à Valencia l’année dernière et s’affichent, avec quatre manches dans le top 5, comme de sérieux concurrents pour les régates en flotte.
 
Les Français réguliers
A bord d’Areva Challenge, Thierry Peponnet et son équipe terminent 7e, à un point seulement de Team Shosholoza.un classement qui reflète bien la moyenne de leurs prestations. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont été constants. Seul regret : ils ont parfois réalisé de bons passages à la première bouée au vent avant de perdre progressivement du terrain. Dimanche, une pénalité infligée à la fin du bord de près a hypothéqué leur chance de maintenir l’écart avec les Sud-Africains et de briguer la 6e place au général.
 
Derrière + 39 Challenge (8e), les prestations du Desafío Español 2007 et de Victory Challenge sont plutôt décevantes. Le Suédois qui avaient fait une entrée brillante vendredi dans cet Acte 11, semblent s’être écroulés après leur première victoire. Les Espagnols signent quant à eux leur plus mauvais résultat en flotte depuis l’année dernière.
 
Même sanction pour United Internet Team Germany qui termine 11e, tandis que China Team qui n’a pas disputé cette dernière manche pour cause de problèmes structurels sur CHN 79, ferme la marche.
 
Rendez-vous dans un mois pour la suite du programme sportif : le Louis Vuitton Act 12 qui débute le 22 juin et qui sera exclusivement composé de match racing (avec demi-finales et finales).

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Premiers tirs groupés

Valence le 19 mai
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Quand la tactique prend le pas sur la vitesse
On le sait, les régates en flotte sont un exercice bien différent du match racing. Il ne s’agit plus d’affronter un adversaire unique, mais un groupe de concurrents. Avec 12 géants de 24 tonnes sur la même ligne, le départ est tout d’abord primordial, le but étant de s’élancer avec du vent frais en évitant d’être gêné par les autres bateaux. La stratégie par rapport au vent est également cruciale. Or, les conditions de navigation sont très comparables à celles rencontrées pendant l’Acte 10 où l’on a vu que dans un vent faible et très fluctuant, la tactique prenait le pas sur la performance pure. Difficile, donc, de revenir au contact de la tête de course en comptant seulement sur sa vitesse. Dans ce contexte, tout le monde peut gagner et tout le monde peut faillir. Les deux manches du jour, très tactiques, en ont apporté la preuve.
 
La première pour Victory Challenge
Victory Challenge a survolé la première course grâce à une stratégie parfaite. Magnus Holmberg et sa cellule arrière composée des frères Rahm et de Johan Barne ont vu juste en pariant sur le côté droit du plan d’eau. Le vent basculera effectivement de 40 degrés au cours de la régate, permettant aux Suédois de contrôler la course et d’accrocher leurs premiers points. De quoi réjouir Sébastien Coe – quadruple médaillé olympique sur 1500 et 800 mètres, et actuel Président de l’organisation des J.O de Londres en 2012 – invité sur le bateau Suédois en tant que 18e homme.
Le fait exceptionnel de cette première course en flotte est que le reste du podium est exclusivement composé d’outsiders.  Mascalzone Latino-Capitalia Team et +39 Challenge – qui vole la troisième place à Emirates Team New Zealand sur la ligne d’arrivée- réalisent une régate remarquable.
A contrario, les ‘big four’ n’ont pas brillé. Alinghi termine en 6e position, BMW ORACLE Racing est 9e. L’équipage de Luna Rossa, pénalisé à la bouée au vent pour avoir gêné les bateaux prioritaires, passe complètement à côté de sa régate malgré un très bon départ.
 
La deuxième pour Alinghi
Le scénario de la deuxième manche est pratiquement inverse. Cette fois, ce n’est pas le côté droit du plan d’eau qui paye mais le gauche. Cette fois, le tiercé gagnant de la manche 1 se trouve relégué dans les profondeurs, tandis qu’Alinghi et Luna Rossa Challenge reprennent des couleurs.
Après un départ superbe de China Team collé à la bouée, le Defender ne tarde pas à prendre les commandes. Comme Victory Challenge quelques heures plus tôt, Alinghi réalise un cavalier seul pendant les quatre bords du parcours et accroît son avance sur son poursuivant Luna Rossa de 13 secondes à  1min 52 !
 
Débuts difficiles pour trois des poids lourds du circuit
Des quatre gros syndicats, seuls les Suisses sortent de cette journée la tête haute.
L’équipe Américaine qui testait son gréement original dépourvu de ‘jumper’ (petites barres de flèches situées à l’étage supérieur du mât) essuie aujourd’hui un revers cuisant : deux mauvaises manches pour cause d’erreurs stratégiques. soit une dixième place au classement provisoire. Emirates Team New Zealand et Luna Rossa Challenge occupent respectivement la 6e et la 7e position, laissant le champ libre à quatre petites équipes qui n’en demandaient pas tant.
 
Le classement provisoire récompense logiquement les équipages les plus consistants : Victory Challenge, Team Shosholoza (deux manches de 5e), le Desafío Español et enfin Areva Challenge. Ce Valencia Louis Vuitton Act 11 promet d’être extrêmement serré.

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Enfournement fatal

Chavirage de Banque Populaire IV
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Un chavirage dans des conditions de vent fort
Le départ de cette première manche, un parcours côtier, a été donné ce matin à 11 heures dans un vent de sud-est de 15-18 nœuds devant la Promenade des Anglais. Pour le grand bord de travers qui logiquement se terminait au louvoyage devant Antibes, Gitana 11 avait pris la pole position. Mais alors que Banque Populaire puis les autres équipages réduisaient la voilure, la hiérarchie était bousculée puisque Pascal Bidégorry était le premier à enrouler la marque mouillée devant Antibes, suivi à 1 minute par Fred Le Peutrec (Gitana 11), à 4 minutes par Franck Cammas (Groupama) et à 9 minutes par Michel Desjoyeaux (Géant).
Depuis le départ de la manche, le vent ne cessait de forcir et la mer de se creuser jusqu’au moment où Banque Populaire, sous un ris solent « choqué en grand »*, a chaviré.
 
Sauvetage
Yvan Ravussin et Ewen Le Clech sont restés sur le bateau retourné, alors qu’une vedette de la SNSM est arrivée pour le remorquage. Très vite, toutes les opérations de préservation de la plateforme ont été coordonnées par Pascal Bidégorry, Ronan Lucas et toute l’équipe du bateau. Intact au moment du chavirage, le mât n’a pu résister à la pression de l’eau et des courants et s’est cassé en deux morceaux. En raison de la mer agitée, le trimaran a été remorqué en rade de Villefranche sur mer où il attendra une accalmie pour revenir au port de Nice afin d’être retourné au moyen d’une grue.
 
Pascal Bidégorry, de retour à terre, est revenu sur les circonstances du chavirage : « ça s’est passé vite, très vite, on était en train de régater au portant en vent arrière, le vent est monté, monté, on naviguait par 40 nœuds de vent, on est parti sous trinquette avec un ris dans la grand voile et on a mis le solent. On s’est retrouvé à 90 degrés du vent et on a abattu. On a empanné pour aller sous la côte pour avoir moins de mer. L’objectif était de finir la manche sans prendre de risques. Au moment du chavirage, j’ai eu la chance de m’accrocher à une filière et je suis descendu lentement le long du filet jusque dans l’eau. On était dans le top de la manche après avoir pris un mauvais départ et franchi la ligne en dernier et on était super prudent, on a d’ailleurs été les premiers à prendre un ris dans la grand voile (réduire la grand voile pour moins de vitesse).
 
Ce matin, on est sortis du port de Nice, la mer était un lac et là il y a 3 mètres de creux à la sortie du port. C’est la Méditerranée, une mer avec des vagues très courtes, longues de seulement 2 mètres alors qu’en Atlantique avec ces conditions, elles ne feraient que 15 mètres de long ».
 
Voir le bateau retourné et cassé, c’est horrible, c’est tout l’énorme travail d’une équipe qui s’écroule. Je n’avais jamais vécu cela même si c’est déjà arrivé à d’autres (ndrl : chavirage de Gitana 11 lors du Grand Prix du port de Fécamp). Le projet n’a jamais été si compétitif et il faut tout refaire. Je pense à tous les gars qui ont travaillé sur le bateau…

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