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Le récit du drame, par Sébastien Josse

Sébastien Josse
DR

Rappelez-nous les circonstances de l’accident
L’accident s’est produit en début de nuit, une nuit très noire. On était sous grand spi, le vent forcissait. Vers les 25 nds. On est passé sous petit spi. Malgré une obscurité complète – on ne voyait même pas la surface de l’eau – la manœuvre se déroule sans problèmes. Au vu des conditions à venir, je préviens l’équipage réveillé au complet comme à chaque changement de voile : « Ca va être harnais obligatoire pour les 48 heures à venir ». La bordée hors quart retourne à la bannette et les autres s’activent  Le vent vient à flirter avec les 30 nds. A la barre, le bateau se conduit au feeling en s’aidant des instruments. On pilote plus qu’on ne barre. Ca va très vite, l’étrave percute les vagues, des trombes d’eau déferlent sur le pont. Il faut vraiment s’accrocher. C’est sport mais on a l’habitude ! Les équipiers de quart se succèdent à l’intérieur pour passer leur harnais

Des harnais gilets ?
Non. Durant les deux premières étapes on a employé des harnais combinés brassières assez sophistiqués mais ils sont lourds et à la longue te cassent le coup. Depuis on utilisait les harnais de base et chaque équipier possède des flash lights dans son ciré. 

Et il y a eu cette vague qui a balayé le pont ?
Hans n’avait pas encore passé son harnais. Il était en ciré assis sur le dessus des sacs à voiles empilés sur le passavant et tenait l’écoute de spi à la main. J’étais à la barre et les trois autres de quart également sur le pont. L’obscurité exigeait une vigilance intense… On venait de changer de spi. Et la vague arrive. A ce moment-là tu fermes les yeux et tu te cramponnes à ce que tu peux. Quand j’ai relevé la tête, j’ai tout de suite vu que Hans n’était plus là. Je crie : « Où est Hans, où est Hans ! ». En quelques secondes, les gars percutent : Hans a été brassé à l’extérieur du bateau. Alors s’enchaîne une procédure d’alerte que nous avions mise au point lors de l’escale à Melbourne. Chacun connaît son poste et les tâches précises à effectuer.

Plus en détail
Je tape sur le winch de grand-voile pour prévenir le navigateur à l’intérieur du bateau d’enclencher la fonction homme à la mer sur le GPS. Un équipier hurle « Man Overboard » pour réveiller ses camarades. Un autre va à l’arrière larguer à la mer nos bouées spéciales, en fait des mini radeaux de sauvetage avec ancre flottante et lumières. A l’avant, le spi est libéré aux écoutes et enserré dans la chaussette prestement descendue, la trinquette est enroulée. Très vite, j’ai pu lofer GV faseyante pour virer après avoir immergé la dérive. Par presque 30 nds de vent au près serré sous la seule grand-voile dans une mer forte, c’était l difficile ! On a mis le moteur en marche, descendu l’hélice. Et on a affalé la grand-voile complètement. J’estime à dix minutes, le moment où on a constaté la disparition de Hans et le moment où on a commencé à rebrousser chemin. C’était indiqué 1,6 mille sur le GPS !

Et ensuite ?
Toutes les deux minutes, le navigateur me donne un cap et distance vers le way point. De chaque côté, un équipier scrute la surface l’eau avec deux projecteurs dont l’un alimenté par les batteries du bord. Un équipier a revêtu sa combinaison de plongée, un autre fait du rangement à l’intérieur pendant que son voisin prépare le matériel médical. Assez rapidement, on croise la première bouée repérable à son éclairage. Je la contourne par deux fois – le vent continue à forcir et ce n’est pas facile d’évoluer même au moteur – Rien… On croise la seconde bouée, même scénario et toujours rien… Enfin on aperçoit la troisième lumière d’une intensité plus faible que les autres. Je fais étendre les torches du bord pour bien localiser le point lumineux. On s’approche : Hans est à la surface, le corps courbé vers l’avant, le visage dans l’eau. Il est sans connaissance. Il nous a fallu une quarantaine de minutes pour revenir sur lui.

Comment expliquez-vous sa perte de connaissance ?
Pas précisément. Sans doute que l’autopsie du corps nous en dira plus bientôt. Au moment de l’accident, la température de l’eau était sensiblement la même que celle de l’air : aux environs des 16 degrés. Il n’empêche que la différence entre la température du corps et celle de la mer est importante. Hans ne portait pas de trace de blessure. Il y aussi le choc émotionnel…. Je pense qu’il s’est noyé après avoir perdu conscience. Ca m’est arrivé de tomber à l’eau. Tout va bien a priori mais le stress ajouté au différentiel de température, tu hyper ventiles sans le vouloir et il te faut du temps avant de retrouver une respiration normale. Là c’était la nuit, la mer était mauvaise…

Dans quelles circonstances s’est produite votre chute à la mer ?
C’était en solitaire à l’entraînement au Challenge Crédit Agricole. J’avais perdu le Figaro de Roland Jourdain et c’est un bateau de pêche qui m’a ramené. Je suis resté trois quarts d’heure dans l’eau en baie de Port La Forêt. Je me suis retenu à une perche de casier, j’ai entendu un bruit de moteur dans la brume. J’ai sifflé du plus fort que je pouvais et le bateau de pêche est venu sur moi. Le voilier est sorti de la baie et puis il s’est mis à la cape de lui-même car le vent avait tourné et le pilote était en mode compas. 

Comment avez-vous récupéré le corps de Hans ?
Ca a pris du temps, l’état de la mer rendait la manœuvre difficile, il faisait une nuit noire ! Plusieurs fois on passait très près mais pas assez. En plus nos bateaux sont hauts de franc bord. Je faisais une approche au moteur, je coupais le moteur en arrivant par le travers du corps, puis on se laissait dériver sur lui. On cherchait à le récupérer au niveau du tableau arrière. C’est pas simple il faut le bon coup de gîte au bon moment. Au premier passage, Simeon revêtu de sa combinaison s’est mis à l’eau, retenu au bateau, pour l’attraper mais sous la pression de l’eau il a été obligé de lâcher. Au deuxième passage, j’ai dit à Simeon de rester à bord. Cela ne servait à rien de prendre le risque de perdre un autre gars. Je voyais bien que Hans gisait sans vie à la surface de l’eau. Il flottait grâce à la poche d’air formée dans le dos du ciré. La capuche fermait le col et de cette façon empêchait l’air du dos de s’évacuer. 

Et une fois à bord ?
Dès qu’on l’a récupéré, on s’est mis au vent arrière avec deux personnes sur le pont pour stabiliser le bateau. A l’intérieur on a démarré des massages cardiaques en se relayant à quatre. Moi j’éclairais le corps tout en donnant le rythme des mouvements, un autre équipier communiquait avec la terre. On a essayé en vain de le réanimer pendant quarante minutes. Et puis sur les conseils de l’hôpital de Plymouth, on a effectué une injection d’adrénaline dans la jambe. On a recommencé dix minutes de massage cardiaque et plus encore. Toujours en vain. A force de le masser un peu d’eau ressortait des poumons mais à aucun moment il n’y eut signe de vie.

Une quarantaine d’heures plus tard, le comité de course vous contacte pour venir en aide à Movistar.
Et oui. On a passé la nuit à proximité du bateau espagnol qui tentait tant bien que mal de progresser malgré leur quille branlante (le palier arrière de la quille a défoncé la cloison du puits de quille, ndlr) tenue désormais par les seuls vérins d’inclinaison maintenus en pression… Au lever du jour, la mer était encore très agitée mais le vent avait molli. La météo annonçait du gros baston à venir. Je leur ai indiqué que s’il fallait quitter leur navire qui par ailleurs faisait de l’eau en quantité, c’était maintenant.  Il fallait profiter de l’accalmie. Ils se sont décidés. Ils ont activé leur radeau de sauvetage, sont montés à six. J’en ai récupéré cinq. Le sixième est resté pour lancer une amarre au passage du bateau espagnol. Le reste de l’équipage de Movistar a embarqué sur le bib avec le deuxième radeau gonflable encore dans son sac. De cette façon, nous avions trois radeaux en sac à bord d’ABN : ce qui n’était pas de trop pour évacuer le cas échéant mon équipage désormais composé de 20 personnes !

Qu’est devenu Movistar ?
A ma connaissance, il a coulé. Ils ont abandonné le navire avec le générateur en marche pour faire fonctionner la pompe. Ca a duré ce que ça a duré mais dès lors que les balises dont une balise Argos ont cessé d’émettre, ça veut dire que le bateau a coulé.

Epilogue : l’équipage de Movistar a été débarqué à Falmouth lundi matin et le corps de Hans déposé aussitôt après sur une frégate hollandaise puis transporté par hélicoptère aux Pays-Bas tandis que le bateau blanc et vert achevait son périple à Portsmouth en fin d’après-midi. L’équipage d’ABN Amro 2 se rendra aux obsèques de leur camarade en Hollande samedi. Dimanche, il doit naviguer avec le bateau dans le Solent et lundi courir l’in shore race. Mardi sera prise la décision de continuer ou non la Volvo Race qui compte encore deux escales à Rotterdam et à Gothenburg, où sera jugée l’arrivée.

Propos recueillis par Patrice Carpentier

Pour voir une vidéo relatant les derniers jours en  mer d’ABN Amro 2
http://team.abnamro.com/web/show/id=182644

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Une manche, quelques avaries et beaucoup d´action

Semaine de Porquerolles
DR

Empoignade chez les 12 m JI
Ikra prudemment partie grand voile arrisée, Enterprise victime dès le premier bord de près d’une déchirure totale et définitive de sa GV, South Australia à Michel Nicolas et Challenge Twelve superbement préparé par William Borel décidait d’en découdre façon match race tout au long des deux tours du parcours d’1, 8 milles mouillé devant Hyères. Dès le départ, les deux classes J jouaient au chat et à la souris au ras du bateau comité. Challenge Twelve un moment parti à gauche réalisait vite que la droite du plan d’eau devant Hyères était favorable, recroisait dans le sillage de son adversaire juste avant d’enrouler la première bouée au vent. La descente sous spi  ne départageait aucun de ces illustres protagonistes. C’est au près que l’affrontement dans un vent forcissant et face à la mer s’engouffrant avec de plus en plus de vigueur dans la passe entre Porquerolles et Grand Ribaud prenait toute son intensité. A l’arrivée, South Australia devançait les hommes de Borel de… 7 secondes. Epoustouflant de facilité à se dégager de ce duel de « furieux », le nouveau Farr 52 One design Nebatea de Pierre Eric Detroyat. Il devance les 12 m J de plus de 4 minutes sur la ligne à 7,50 nœuds de moyenne. Insuffisant pour compenser son « rating » catastrophique. Le plan farr pointe 9ème en temps compensé. C’est l’IMX Russe Follow Me qui devance ce soir Magician à Jacques Bureau au classement général provisoire.

Metenier seul au monde
En ORC 2, Charles Metenier et son Geranium Killer A 40 ont régné sans partage dans la brise Hyéroise.  Il relègue le 40,7 de hervé peduzzi à 6 minutes. Cette série a été très chahuté dans le vent fort et les descentes au portant ont été riches en arabesques et autres figures de style sous pi. Autre plan Archambauld à l’honneur, X.I. Team barré ce week-end par Alain Fédensieu. Sa bagarre avec le First 36,7 « Renault trucks » a vite tourné à l’avantage du marseillais qui ne parvenait cependant pas totalement à reprendre son rating. « Féfé » est ce soir second mais a marqué des points psychologiquement en faisant une grande démonstration de vitesse et de maîtrise dans la brise.

La course des Smeralda écourtée.
Dernière à s’élancer en début d’après midi, la classe invitée des Smeralda a fait dans le clapot étalage de ses grandes qualités marines. Ces jolis voiliers de 8 mètres au large cockpit ouvert, s’ils passent merveilleusement dans la mer, ont aussi tendance à se remplir dès que la gîte est trop forte. Gianluca Perris en faisait l’amère expérience en embarquant plus de 500 litres d’eau plutôt défavorable à la performance… Miani Guido, nouveau venu dans la classe et déjà performant cette année à Monaco, s’impose au terme d’un parcours sagement réduit par le comité de course dans un vent établi à plus de 25 nœuds.

Ils ont dit :
Alain Fédensieu (X.I. Team) « Excellent ! Folklorique mais excellent ! Tous les bateaux sont remarquablement préparés et outillés pour la brise. Mais en compétition, la moindre faute peut avoir de lourdes conséquences… Nous avons bien régaté, proprement et sagement car au portant, il y avait quelques figures à éviter… »

Jean Rodelato (Out of Reach –Smeralda)
« Les Smeralda se comprtent très bien dans la brise. Nous sommes heureux de voir cette classe lancée en 1991 retrouver ses titres de noblesse. Les conditions d’aujourd’hui y contribuent en prouvant les qualités marine de ce plan German Frers. »
Longueur hors tout : 15.85 M
Largeur : 4.44 M
Tirant d’eau : 3.25 M
Déplacement : 9196 Kg
Ballast : 5082 Kg

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« Speed Crossing » à l’Ecole navale

Grand Prix de l'école navale
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C’est l’une des nouveautés du Grand Prix de l’Ecole navale. Le plus grand rassemblement de monotypes nouvelle génération en Europe organisait, en effet, ce jour, en fin d’après-midi, une épreuve de vitesse fun et ludique pour ces belles luges des mers que sont les Open 7.50. 12 unités prenaient le départ de la course dans un vent d’ouest léger qui allait légèrement forcir pour atteindre 18 noeuds dans les rafales. La difficulté venait plus sûrement de l’épaisse brume qui s’est abattue sur le parcours, rendant difficile le passage des marques. Sans GPS, l’équipage trinitain de « Kervilor Vanek », skippé par Emmanuel Nisin parvenait à boucler la vingtaine de milles du parcours en tête (classement général provisoire avant jury), devant le spécialiste du Farr 40 Eric Maris (Twins) et François Léonard (O’Tomate) , habitué des podiums de la discipline.
 
Européen J80 : L’Equipe de France Militaire marque des points !
L’arrivée du petit temps a changé la donne sur le Championnat d’Europe J80. Kevin Sproul et son « TBC » se sont clairement écroulés avec une bien malheureuse 29ème position sur la 8ème manche. Cela fait les affaires des jeunes régatiers de l’Equipe de France Militaire qui enlèvent la course 7 et gardent la tête au classement général provisoire avec 15 points d’avance sur « J’Suis », skippé par Eric Brezellec et les Nantais. Ces derniers emmenés par Rémy Arnaud réalisent une belle remontée au classement général après une troisième journée de Championnat ponctuée par une victoire et deux troisièmes positions !
 
Les ronds A et B, c’est pour demain !
Demain, les 30 Open 5.70, 747 OD, Speed Feet 18, Mach 650, Beeboat 650, First 7.5, Open 650 et Django 670 débuteront leur Grand Prix en anse du Poulmic (Rond A).
Les Mumm 30 avec notamment Jimmy Pahun « Ile-de-France », Fabien Henry « Toulon / Coych », François Lebourdais « Courrier Dunkerque », Michetti Federico « Joe Fly », Romain Gibon « Dieppe / Seine Maritime » prendront des départs non loin de la pointe d’Armorique et les Open 7.50 enchaîneront pour leur national (Rond B).
 
 
Ils ont dit :
Marc Guillemot Open 7.50 « Safran » : « Le Grand Prix de l’Ecole navale est une compétition bien sympa. Nous sommes toujours bien accueillis et puis nous disposons de toute cette infrastructure pour la manutention des bateaux. J’aime naviguer en Open 7.50 car le niveau est élevé, les bateaux sont strictement identiques et cela se rapproche fortement des gros bateaux comme les multicoques et les monocoques de 60 pieds. Dominique Vittet qui vient de faire deuxième de la transat Concarneau / Saint Barth a embarqué avec nous ».
 
Ludovic Gilet, président de la classe des J80 en France et 22ème au classement du Championnat d’Europe : « Les conditions météos ont radicalement changé par rapport à hier. La brume et le petit temps ont fait leurs apparitions. Cela engendre des changements de réglages importants et des options tactiques plus tranchées. C’est plutôt intéressant pour ce championnat, cela équilibre la compétition après les deux premières journées agitées. L’Equipe de France Militaire démontre une belle maîtrise de ce support. La régularité est en train de payer ».
 
Gaetan Aunette J80 « Nantes Saint-Nazaire », troisième au général : « Nous réalisons une belle journée. C’est la première fois que cette équipe navigue ensemble. Il a fallu un peu de rodage pour entrer dans la partie. Aujourd’hui, nos bons départs et des coups tactiques judicieux ont fait la différence ».

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Top départ du Grand Prix de l´Ecole Navale

Grand Prix de l'Ecole Navale
DR

Premier acte 

Le premier acte de la cinquième édition du Grand Prix de l’Ecole navale a donc commencé mardi dans de bonnes conditions météorologiques, propices au J80, ces petits monotypes rapides et marins. Vent de Ouest – sud – Ouest, soleil sous quelques bons grains, 30 nœuds dans les rafales, les 35 J80 ont donné un spectacle de haut niveau. Et les équipages ont confirmé leurs qualités sportives. Les favoris de la compétition ont d’entrée trusté les meilleures places… 
 
La première manche du jour comptait pour du « beurre », entraînement  oblige. L’Equipe de France Militaire, emmené par Benjamin Diouris, Thomas Le breton et Nicolas Pauchet pour ne citer qu’eux, remporte cette course entre deux bouées et affiche tout de suite ses ambitions de victoire. Elle est suivie comme son ombre par « BMO – Ecole navale » skippée par le talentueux Victor Lanier et « Needles and  Pins » barré par l’Allemand Ulrich Munker, grand spécialiste du J80. 
 
Un scénario qui se reproduit quasiment à l’identique lors de la première manche officielle du Championnat, avec un podium des trois voiliers de l’Ecole navale à savoir « Equipe de France Militaire », « Thehtys Ecole Navale » barré par Patrick Bot et « BMO – Ecole navale » Le vent a encore forci et les risées atteignent maintenant les 40 nœuds. Les équipiers donnent leurs maximums dans les filières et enchaînent toutes les manœuvres qu’exigent ces monotypes : empannages du spi asymétrique, enchaînement de virements, réglages de la garde robe sont exécutés avec une impressionnante aisance malgré quelques beaux départs au « tas ». 400 mètres séparent les 4 premiers du le reste de la flotte. La compétition est lancée. 
 
Les bras se font sentir. La fatigue commence à faire son travail sur  les régatiers du Championnat. Pas un problème pour le comité de course du Grand Prix qui a pour leitmotiv de faire vivre aux coureurs une épreuve de haut niveau à plusieurs manches. Coup de canon pour le  départ de la troisième course dans des conditions toujours aussi musclées. «L’Equipe de France Militaire » terminent troisième. «TBC » skippé par Kevin Sproul, Vice-Champion du Monde de la discipline remporte la manche et confirme qu’il faudra compter sur lui. Enfin, le Français Eric Brezellec prend la deuxième place. 

 
Thomas Le breton, champion ! 

Le Lasériste Thomas Lebreton, récent deuxième des jeux Mondiaux en  Autriche participe au Championnat d’Europe J80 sur le voilier « Equipe de France militaire ». Cette dernière est hébergée à l’Ecole navale, elle est aussi entraînée par Alain Daoulas, directeur de course du Grand Prix. Thomas a réalisé une grande performance en Autriche, ce n’était plus arrivé depuis 15 ans ! Il compte porter haut les couleurs de l’Ecole navale lors de ce Championnat d’Europe. « Nous terminons 1 et 3. Quelques doutes tout de même sur la deuxième manche officielle car nous allons devoir aller en réclamation. Cela fait un an que nous naviguons ensemble et nous prenons vraiment du plaisir. Nous sommes dans une bonne dynamique. » 

Ils ont dit :

Eric Brezellec (JI SUIS/JTX SAILS) : « Les conditions de navigation étaient vraiment excellentes. Du vent, du soleil, des surfs à 17 nœuds…Idéal pour débuter ce championnat d’Europe. La petite déception vient de la première manche où le déchirement de notre spi nous a fait perdre 5 places, alors que nous étions 3èmes. Heureusement, nous  terminons à une très satisfaisante 2ème place dans la deuxième et dernière manche du jour (avec le spi de rechange, ndlr), grâce notamment à notre très bon cap au près et aux conseils stratégiques avisés de notre équipière locale Camille Lecointre, membre du SRB (Société des Régates de Brest), actuellement en préparation olympique de 470 ». 

Ulrich Münker (NEEDLES AND PINS), quatrième au général : « La Rade de Brest, où nous naviguons pour la première fois, est vraiment un très beau site, surtout lorsque l’on navigue dans de telles conditions. Comme la majorité des bateaux, nous avons choisi la gauche du plan d’eau et cela ne nous a pas trop mal réussi (7èmes puis 4èmes). C’est un plaisir de naviguer dans une telle flotte. Chez nous, en Allemagne, nous sommes une vingtaine d’équipages à vraiment régater…cela promet pour la semaine de Kiel, qui se déroulera du 17 au 25 juin prochain et qui, j’espère, accueillera de nombreux bateaux français ». 

 
Le Grand Prix va se dérouler en trois actes :
– Le Championnat d’Europe J80 qui débute mardi 23 mai et se terminera le 27 mai
– L’épreuve longue distance Open 750 entre le Poulmic et le port du commerce de Brest le 25 juillet
– National Open 750, National Open 570, Mumm 30, 747 OD,  Django 670, Beeboat 650, 747 OD, Speed Feet 18, First 7.5 du 26 au 28 mai

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54ème Edition de la Giraglia Rolex Cup 2006

Giraglia Rolex Cup 2006
DR

Avec l’arrivée du nouveau maxi de Neville Crichton dans les eaux méditerranéennes et l’ambition toujours aussi grande de son équipage, Alfa Romeo est sans conteste le grand favori pour une victoire en temps réel à Portofino, nouveau point d’arrivée des 243 milles de la course.
Après avoir laissé échapper la première place lors de la dernière Rolex Sydney Hobart, le team néo-zélandais n’aura de cesse d’imposer la fine étrave de cette longue coque fuselée de 30 mètres sur la ligne d’arrivée, avec en ligne de mire, si les conditions sont favorables, l’amélioration du record de 22 heures 13 minutes et 48 secondes, détenu par Alfa Romeo depuis 2003.

Déjà 76 inscrits et un plateau prometteur…

La liste des inscrits, ouverte jusqu’à la veille du départ, compte déjà 76 participants et 10 nationalités, augurant de l’affluence désormais traditionnelle pour ce rendez-vous incontournable de la voile en Méditerranée. Ces dernières années, une flotte de près de 200 voiliers se présente à chaque édition sur la ligne de départ, offrant un magnifique spectacle sur les eaux de la baie du Bailli de Suffren.

Parmi les bateaux les plus imposants et éventuels Challengers d’Alfa Romeo, de nouveaux venus sur la course tenteront la meilleure performance : Indio, un wally de 24 mètres, ou encore Fetch IV et Favonius, deux autres concurrents tout aussi imposants. D’autres stars, habitués de la course, sont fidèles à ce rassemblement telles que Atalanta II de Carlo Puri Negri, Edimetra d’Ernesto Gismondi et Y3K, l’impressionnant wally de 28 mètres de Claus-Peter Offen.

Face à ces géants de technologie aux équipages professionnels, de nombreux amateurs tenteront, avec le classement compensé, de bien figurer dans un classement général qui peut réserver de nombreuses surprises.
Les trois jours de régates en baie de Saint-Tropez seront l’occasion pour chaque équipage de s’accorder, d’ajuster les réglages, de tester de nouvelles voiles et de valider les quelques transformations faites durant l’hiver. Trois jours durant lesquels ils auront également la possibilité de mesurer les forces en présence et de jauger leurs adversaires directs au classement en temps compensé.

Second des régates côtières en 2005 et premier en temps compensé en 2004, le Grand Soleil 42 R de Franck Noël, Near Miss sera un sérieux adversaire pour la classe 0-1.
Egalement habitué de la course et des podiums, Eric Pierre-Jean à bord de Farewell fera figure d’outsider mais devra se méfier des nouveaux participants qui ont répondu présents à l’appel du large, preuve que la Giraglia Rolex Cup fait toujours autant parler d’elle et attire bon nombre de plaisanciers prêts à en découdre.

Un spectacle inédit à Saint-Tropez, du 10 au 14 juin

Le programme de la Giraglia Rolex Cup 2006 débutera le samedi 10 juin par la chaîne des inscriptions aux régates côtières dont le coup d’envoi sera donné le lendemain. Au programme de ces 3 jours de régates : parcours au vent et sous le vent ainsi que dans la baie de Saint-Tropez. La prestigieuse soirée Rolex à la Citadelle, mardi 13 juin, clôturera ce grand rassemblement. L’ensemble des équipages y sera convié à l’occasion de la remise des prix récompensant les plus performants d’entre eux lors de ces régates tropéziennes.

C’est à 13 heures, mercredi 14 juin, que les équipages et les skippers prendront le large en direction de l’île du Levant, première marque de parcours des 243 milles de course. Ils entameront ensuite une longue traversée, aux multiples facettes météorologiques, vers le rocher de la Giraglia avant d’entamer la périlleuse remontée vers Portofino, nouveau point d’arrivée d’une course qui s’annonce d’ores-et-déjà très ouverte.
Les bateaux iront ensuite au mouillage dans le port de Gênes où se déroulera, comme chaque année, la remise des prix organisée par le Yacht Club Italiano.

La Giraglia Rolex Cup est organisée par le Yacht Club Italiano en collaboration avec la Société Nautique de Saint-Tropez. Pour la 9è année consécutive, Rolex est le sponsor-titre de cette course de prestige qui rend hommage au sens tactique, à la technologie et à l’esprit d’équipe.

Rappel du programme
ƒ¤ Samedi 10 juin : inscriptions des bateaux et contrôles de jauge.
ƒ¤ Dimanche 11, lundi 12 et mardi 13 juin : régates côtières dans la baie de Saint-Tropez.
ƒ¤ Mercredi 14 juin : départ de la course longue de la Giraglia Rolex Cup.
ƒ¤ Vendredi 16, samedi 17 juin : arrivées à Portofino et remise des prix au
Yacht Club Italiano à Gênes.

Inscriptions auprès du Yacht Club Italiano. Tél. : +39 010 2461206 – Email : info@yci.it

CONTACTS PRESSE :

EVENT INTERNATIONAL – 70, rue de la Tour – 75116 Paris

Presse généraliste Presse nautique
Delphine DANDURAND/Ysabel TEXERAUD Thomas CAMPION
Tél. : 01 45 03 80 40/21 26 Tél. : 06 13 52 57 95
ddandurand@eventinternational.com tcampion@eventinternational.com
ytexeraud@eventinternational.com

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Claire Leroy vise le titre mondial

Claire Leroy et l´équipage du Team Ideactor
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A partir de demain et jusqu’au dimanche 28 se disputeront les championnats du monde de match racing féminin à Copenhague au Danemark. Les équipages, déjà réunis sur le plan d’eau ont mis à profit cette dernière journée de mercredi pour prendre leurs marques et mieux maîtriser les particularités du DS37. Ce voilier de 11 mètres est en effet peu connu par les régatières qui sont habituées à des unités plus petites. Entre autres concurrentes, la favorite est la championne du monde en titre, l’Américaine Sally Barkow. Côté Français, les regards se tournent inévitablement vers Claire Leroy. La Bretonne, licenciée à Saint Quay Portrieux, est en tête de la ranking list ISAF (comparable au classement ATP en Tennis) depuis avril 2005. Un classement qui, si l’on ajoute sa récente troisième place sur le grade 1 de Calpe en Espagne, explique qu’elle fasse partie des favorites de ce grand rendez-vous international. Avec son équipage composé de Dorothée Martin d’Auray, Ophélie Théron, Elodie Bertrand, Morgane Gautier et Ingrid Cerrato, elle a réalisé deux sessions d’entraînement sur le bateau ce qui lui a permis de se confronter à de sérieuses concurrentes : Marie Björling et Dorte Jensenn et d’en tirer un bilan clair : « on était bien, il y a eu un réel échange, on sait qu’on peut jouer ». Claire a terminé 3e du championnat du monde 2005.
Christelle Philippe, à la barre d’un deuxième bateau français, sera accompagnée par Gwenn Joulié, Céline Devaux, Vanessa Godet, Elodie Lesaffre et Claire Glaymann. Christelle est à ce jour 8ème de la ranking list.
 
Interview de Claire Leroy
«Nous avons pu réaliser deux sessions d’entraînement sur ces bateaux, d’abord en Suède puis au Danemark. C’est assez rare pour les filles de naviguer sur de telles unités. C’est autre chose, ça ne se relance pas de la même manière, et c’est plus physique aussi. J’ai beaucoup de plaisir à naviguer à bord. Notre objectif est de gagner. Je pense que six équipages peuvent jouer. Les Danoises et les Suédoises maîtrisent le support et il faut toujours se méfier des Américaines. Le bilan de notre stage est que l’on sait qu’on peut jouer. Il y a eu un réel échange avec les équipages.»
 
Equipage de Claire Leroy :
Claire Leroy (SN Saint Quay Portrieux)
Dorothée Martin d’Auray (YC Carnac)
Ophélie Théron (CV Saint Quentin)
Elodie Bertrand (CV Arcachon)
Morgane Gautier (Centre Nautique Concarneau)
Ingrid Cerrato (Sport Nautique Saint Quay Portrieux)
 
Equipage de Christelle Philippe :
Christelle Philippe (APCC Voile Sportive)
Gwenn Joulié (AN Port Blanc)
Céline Devaux (APCC Nantes)
Vanessa Godet (APCC Nantes)
Elodie Lesaffre (APCC Nantes)
Claire Glaymann

Source FFV
 

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Britannia Rules the Waves… en rade de Brest

GP Ecole Navale 2006 J80
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« Les premières régates nous ont permis de réfléchir aux réglages que nous avons utilisé aujourd’hui. Nous avons notamment changé ceux du mât, ce qui nous a permis d’être très à l’aise dans les remontées au vent », confiait modestement Kevin Sprouls pour expliquer sa suprématie du jour. Une belle vitesse au près doublée d’une étonnante capacité à maintenir les surfs au portant. « Nous avons eu la chance aujourd’hui de ne pas rencontrer de difficultés particulières dans les manœuvres et nous nous sommes montrés très réguliers, ce qui nous a permis de rester devant, tout en étant constamment menacés par des équipages très affûtés », complétait le skipper de TBC, également concepteur de ses voiles. Champion du monde de 420 (équipier) en 1983, multiple champion d’Europe, de Melges 24 et de Mumm 30 en 1999, de Farr 40 en 2002, Kevin Sprouls est venu pour gagner. Reste qu’il est pour l’instant encore 5ème au classement général (avec 40 pts) derrière la redoutable équipe de France Militaire de Voile. Benjamin Diouris et ses hommes se montrent en effet également très réguliers aux avant postes, toujours premiers du classement provisoire avec 13 pts (1,3,3, 4 et 2), juste devant un autre équipage de l’Ecole Navale, BMO, emmené par Victor Lanier et auteur d’une belle journée (5,2,9). Les Allemands de NEEDLES AND PINS (29 pts) complètent pour l’instant le podium devant les sociétaires de l’APCC Voiles Sportive (NANTES – SAINT NAZAIRE), qui oscillent entre la 6ème et la 10ème place. Un classement qui pourrait rapidement se voir bouleversé, dès que la 6ème manche sera courue et que le plus mauvais résultat de chaque équipage sera annulée.
 
Speed Crossing : Grands marins, grand spectacle !
 
Versions extrêmes des monotypes nouvelle génération, les Open 7,50 constituent une série très spectaculaire. Légères, très toilées, ces « luges » atteignent des vitesses impressionnantes au portant. Des caractéristiques qui seront assurément mises en valeur demain sur le parcours longue distance (une vingtaine de miles) de ce cinquième Grand Prix. Mouillé tout au long de la Rade de Brest, avec 8 marques à passer, ce « speed crossing » s’élancera à 16 h de l’anse du Poulmic, face à l’Ecole Navale, et permettra aux spectateurs postés sur le site des phares et balises (près de la station de pilotage, près du quai Commandant Malbert du port de commerce) d’assister de très près au passage – à partir de 16 h 30 – de quelques grands noms de la voile parmi lesquels Jean Le Cam (Coyotte), Marc Guillemot (Coyotte) et Yann Elies (Coincidences).
 
Un bateau fédéral
 
Le président de la Fédération Française de voile, Jean-Pierre Champion participe au Championnat d’Europe J80 en tant que skipper du voilier « FFVoile – Club Ailée ».  Un bateau fédéral composé également de Marc Bouvet, responsable du secteur habitable à la FFV et Henry Bacchini, Vice-Président. La présence de cet équipage de prestige marque la reconnaissance du travail de l’Ecole navale par la fédération dans le secteur de la voile de compétition. « Nous sommes très content de venir naviguer sur ce Championnat d’Europe J80 » explique Jean-Pierre Champion, ancien régatier de haut niveau « Faire du bateau avec des amis en rade de Brest est un réel plaisir. Nous adhérons aussi aux valeurs de l’Ecole navale et à son implication dans la voile notamment à travers l’Equipe de France militaire. Le J80, c’est vraiment sport ! ».

Source GPEN
 

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Départ demain de la 8ème Semaine de Porquerolles

Semaine de Porquerolles
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Plus de 500 marins…
Ils sont donc 68 équipages à avoir toute la journée sacrifié aux rituels des inscriptions. Le « petit » port de Porquerolles les abrite ce soir du fort vent d’ouest qui balaie l’île depuis ce matin et qui a contraint nombre de régatiers à purement et simplement annuler la traditionnelle sortie de réglages d’avant course. Plus de 500 marins continuent d’affluer sur l’île pour ce désormais incontournable rendez vous de printemps. Les organisateurs espèrent lancer un maximum de course (9 ?), parcours banane devant Porquerolles, ou côtier en rade d’Hyères. Trois départs décalés seront à chaque fois donnés pour permettre aux voiliers concourrant selon la jauge ORC de régater « en famille ». Difficile de dégager des favoris. On guettera plutôt le comportement des J-109 ou des Grand Soleil.

Les 12 m JI en vedette
4 grands yachts classiques de la race des 12 m JI sont présents à Porquerolles et constituent à eux seuls une curiosité et un spectacle à part entière ; Ikra, South Australia, Challenge Twelve et Enterprise ont l’habitude d’en découdre à Cannes ou à Saint Tropez. Ils auront quatre jours durant l’occasion de se défier pour la première fois dans les eaux Hyéroises.
Autres invités prestigieux, les 8 Smeralda des Yacht Clubs de Monaco et de Porto Cervo vont également et pour la première fois découvrir, à la grande fierté des organisateurs du Yacht Club de Porquerolles (Y.C.P.) et de l’International Yacht Club de Hyères (I.Y.C.H), la magie de Porquerolles.

En piste dès 11 heures…
Les 68 skippers devront dès demain 11 heures se mettrent à la disposition du Jury. Le vent devrait mollir cette nuit en tournant Nord Ouest pour 2 à 3 Beaufort en milieu de journée. Attention cependant aux effets locaux et aux accélérations du vent d’ouest dans les passes.

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Josse et ses troupes ont fini l´étape

ABN AMRO 2 arrive à Portsmouth
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ABN AMRO TWO a finalement coupé la ligne d’arrivée de la 7ème étape de la Volvo Ocean Race à 20h 08 (heure Paris). Le jeune équipage international, mené par le français Sébastien Josse a tenu à finir cette étape en course, pour Hans Horrevoets, leur équipier hollandaise mort jeudi  dernier.
 
En témoignage de leur soutien et de leur compassion, des centaines de personnes sont venus accueillir l’équipage d’ABN AMRO TWO. Les six autres teams, les organisateurs, les familles, les amis et de nombreux anonymes, chacun a tenu à être là pour saluer aussi un incroyable courage.
 
Au moment où le bateau touchait le Gunwharf Quays de Portsmouth, des tonnerres d’applaudissements ont retenti, mêlés à de nombreuses scènes d’émotion alors que les marins épuisés retrouvaient leurs proches. Derrière eux, enfin, ce qui a du être l’étape la plus dure de l’histoire de cette course.
 
C’est une tragédie qui a d’abord touché l’équipage d’ABN AMRO TWO avec la perte dévastatrice d’une des leurs, le jeune hollandaise Hans Horrevoets, balayé par une vague en pleine nuit alors que la mer est très forte et les vents violents, à 1 300 milles des côtes de l’Angleterre. Seb Josse et son équipage ont réussi le tout de force de le retrouver en 40 minute, signant un véritable exploit de gens de mer. Malheureusement, Hans n’a pu être ranimé et l’équipage a continué sa route vers Portsmouth avec le corps de Hans à son bord.
 
Plongé dans cette première tragédie, l’équipage de Sébastien Josse s’est retrouvé, samedi, au coeur d’un autre drame, celui de Movistar en détresse. Le bateau espagnol, skippé par Bouwe Bekking menaçait de couler suite à une grave avarie de son système de quille. ABN AMRO TWO a immédiatement répondu à l’appel et a changé sa trajectoire de course pour se porter au secours de Movistar, en dépit de conditions de mers exécrables.  Alors que les deux VO 70 naviguaient bord à bord, les conditions menaçaient de s’aggraver, avec un avis de vent Force 10 sur zone. Profitant d’une brève accalmie, Bekking prend la décision d’abandonner le bateau et les 10 hommes d’équipage sont transférés sur ABN AMRO TWO en milieu de journée dimanche.
 
Hier matin, lundi, à 9h 15 (Paris), l’équipage de Movistar quittait le bord de ABN AMRO TWO et rejoignait la terre à Falmouth. Quelques instants plus tard, à 9h 40 (Paris), l’équipage rendait un hommage particulièrement émouvant à Hans, alors que le corps du jeune Hollandais était amené à bord d’une frégate de la Marine Royale hollandaise, le HNLMS Van Galen, chargée de son rapatriement en Hollande. Puis les neuf « kids », que personne n’appelle plus comme cela depuis 5 jours, ont repris leur course et ont franchi la ligne d’arrivée à 20h 08 (Paris), après 12 jours d’une odyssée totalement hors du commun.
 
Source ABN AMRO

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Temenos II avance…

Le nouveau Temenos
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Le skipper n’aura pas beaucoup navigué ces derniers mois malgré les propositions et tentations nombreuses au pays de la voile : « J’ai participé avec Mike Golding à la dernière transat avec déjà une bonne partie des plans du nouveau bateau dans la tête ! A partir du moment  où TEMENOS mon sponsor a décidé de repartir pour une nouvelle campagne et de faire construire un nouveau 60 pieds, je dois avouer que mes centres d’intérêts se sont déplacés, j’ai commencé à faire équipe avec le nouveau bateau dès la première "brique" en carbone posée et je ne l’ai plus lâché. »

Depuis le 17 octobre dernier, Dominique se concentre sans relâche sur la construction de son nouveau pur sang : « J’ai tenu à faire partie de l’équipe ici; Suivre la construction, connaître le bateau dans ses moindres recoins, commencer à le  comprendre et me mettre en situation. Humainement j’ai aussi découvert au sein du chantier de vrais compagnons qui construisent leur chef-d’œuvre, des gars passionnés, qui ont presque autant hâte que nous de voir TEMENOS tirer ses premiers bords. » 

Très impliqué dans la construction de son monocoque, Dominique en suit scrupuleusement l’ensemble des étapes et enchaîne briefings et séances de travail avec les nombreux intervenants. « Le fait d’être présent m’a aussi permis d’adapter et de faire évoluer certaines idées, de rattraper quelques petites erreurs. Nous avons mis toutes notre concentration et nos compétences en commun pendant ces 7 mois de construction. Il reste bien sûr pas mal à faire, le planning est très serré et au chantier nous avons tous un peu oublié les samedis et dimanches ! » Au chantier Southern Ocean Marine de Tauranga une odeur particulière règne dans l’air, après les odeurs de résine et d’époxy, les poussières de carbone, les peintres se sont emparés des lieux et du nouveau TEMENOS qui s’apprête à revêtir ses couleurs de course qui laissent la part belle à celle de l’océan.

Dominique avoue avoir déjà un compte à rebours dans la tête, avec en point de mire la route du Rhum. Premier rendez-vous majeur du skipper suisse à bord de son monocoque bleu et noir, qui a cette occasion croisera le fer en toute amitié avec les plus grands noms de la voile océanique. Mais avant cela le skipper devra parcourir dans le courant de l’été, de nombreux milles d’entraînement, et de mise au point du monocoque, sans oublier de s’acquitter du parcours de qualification de 1000 milles à l’épreuve mythique dont le départ sera donné le 29 octobre prochain à Saint Malo.

Programme : 

Juin 2006 
Mise à l’eau début juin à Tauranga NZ 
Test 180° – retournement du bateau NZ 
Pose du mât NZ 
Jauges Imoca NZ 
Essais en mer NZ 
 
Juillet 2006
Mise sur cargo NZ 
Transport vers l’Europe 
 
Août 2006 
Arrivée en Europe 
Entraînements / Mises au point 
 
Septembre 2006 
Qualification Route du Rhum 
Entraînements / Mises au point 
 
Octobre 2006 
Préparation Route du Rhum 
Départ Route du Rhum (29 octobre)

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