Les conditions étaient encore assez musclées sur l’eau hier, en tout cas lors de la première manche. 25 nœuds de mistral, 30 dans les claques, et des concurrents ravis d’en découdre et de savoir dans quel rond ils allaient évoluer lors des derniers jours de course.
Sur le cercle Alpha, le bateau américain Full Throttle de Brian Porter et Harry Melges montre une nouvelle fois que le gros temps ne lui fait pas peur en l’emportant dans la première manche du jour. L’italien Bette et le norvégien Siste Sein complètent le podium. Le meilleur bateau français est une nouvelle fois Eurovoiles, décidément plein de surprises dans ce championnat du Monde à domicile.
Sur le cercle Bravo, la légende de la voile Dave Ullman montre une nouvelle fois que sa réputation n’est pas usurpée en remportant la victoire. Belle série en cours, avec deux succès et une place de second sur les trois dernières manches. Alina et Environnement Nautique de Bruno Jourdren, premier français, se classent deuxième et troisième. Le leader de la veille, DRP Partners & Partners, finit quant à lui en sixième position.
Une deuxième manche complètement différente s’est courue. Avec pourtant des conditions similaires au départ (entre 20 et 25 nœuds), le vent est tombé jusqu’à 10 – 15 nœuds, obligeant même le comité de course du rond Bravo à réduire le parcours, au grand bonheur de François Brénac sur Partner & Partners, bien content de ne pas avoir à finir une manche tordue.
Sur ce cercle Bravo, Alina réalise la belle opération du jour, puisqu’après sa première place de la première régate, le bateau italien s’impose devant Gill de Quentin Strauss et DRP Partners & Partners.
Sur le cercle Alpha, Gebl s’impose devant Bette, un autre melges italien et le Poizon Rouge suisse de Jean-Marc Monnard. Les français SOGETI – Ville de Hyères et Big Ship Marseille prennent les quatrième et cinquième place. Eurovoiles réussit une belle remontée à la 16ème place après avoir dû revenir couper la ligne pour départ anticipé.
Au classement général, les italiens d’Alina Helly Hansen profitent de leur superbe journée de navigation – et de la manche retirée – pour prendre la tête de ces championnats du Monde 2006, à égalité de points avec les français DRP Partners & Partners. Full Throttle de Brian Porter complète le podium à deux longueurs. Les deux autres bateaux français et locaux, SOGETI Ville de Hyères et Eurovoiles se classent provisoirement 11ème et 12ème.
Suite aujourd’hui avec deux à trois manches à partir de 11 heures. La flotte est d’ores et déjà divisée en deux ronds, Or et Argent. Le titre de Champion du Monde de Melges 24 sera décerné vendredi au premier du rond Or.
“Vol de nuit” : une chance française de victoire ? Au terme des deux premières manches, seul un équipage semblait en mesure de suivre le rythme imposé par Jorgen Schönherr sur “African Queen”. Troisième lors de la première manche, Jean-Gabriel Pasturaud et ses deux équipiers ont confirmé hier cette belle performance en coupant la ligne juste derrière l’infatigable voilier danois. « Nous réalisons deux belles premières régates. Sur ces bateaux, il faut avoir un peu de chance et, jusqu’à présent, nous avons toujours été récompensés dans nos choix. Mais il faut pourtant bien l’avouer : sur ces deux premières manches, “African Queen” semble au-dessus du lot ». Pourtant, en matière de Dragon, “Babou” Pasturaud est loin d’être un débutant. Pratiquant assidu depuis 20 ans, il a terminé à trois reprises troisième des Gold Cup 1989, 1992 et 1993 et deuxième lors de l’édition 95. Il détient surtout 8 titres de champion de France dont le dernier acquis en février 2006 à bord de “Vol de nuit”. « Le Dragon est sans doute la seule série au monde capable de rassembler un tel plateau. En plus, c’est un bateau magnifique qui demande une extrême finesse dans les réglages. Mais vous savez, dans l’équipage, il y a deux dentistes et un viticulteur. Nous sommes des amateurs qui s’entraînent quand ils le peuvent ». Un équipage où l’on retrouve tout de même Daniel Peponnet, frère aîné du double médaillé olympique et skipper du d’Areva Challenge : Thierry Peponnet. « C’est notre cerveau, notre ordinateur de bord, précise Jean-Gabriel Pasturaud. Nous l’écoutons avec beaucoup d’attention. Pour le moment, il s’est rarement trompé dans l’analyse du plan d’eau et de la météo ».
“BB Queen” remporte la troisième manche Sur le plan d’eau, cet après-midi, la chance a, semble-t-il, tourné pour l’équipage français qui termine tout de même à une honorable 10è place. Dans “la lutte des reines” que se livrent “BB Queen” et “African Queen”, Fritz Weiner sur “BB Queen” a pris l’ascendant. Il remporte cette troisième étape et s’empare du même coup de la tête du classement général. Mais Jean-Gabriel Pasturaud, Dominique Hebrard et et Daniel Peponnet peuvent se rassurer. Avec leur deuxième place au général, il reste en course pour remporter cette édition de la Gold Cup 2006
1. GER 1030 : « BB QUEEN » Werner F., Auracher A., Wieser M. 14 pts 2. FRA 340 : « VOL DE NUIT » Pasturaud J. 24,70 Pts 3. GER 1030 : GER 1 035 : « ROSI » Ocker P. 36,40 Pts
Ayant déjà parcouru plus d’un quart de millions de milles en course dans les océans les plus inhospitaliers de la planète, le navigateur basé dans le Sud de l’Angleterre a hâte de commencer ce nouveau tour de la planète :
« Je n’ai pas fait de course autour du monde avec le luxe des étapes depuis 1998. Alors même si les étapes sont longues, ce ne sera jamais aussi long que ce que j’ai fait ces dernières années. Ma stratégie est d’appréhender les deux premières étapes comme des Vendée Globe. Elles ne seront pas si différentes en termes de parcours mais le seront sans doute sur l’eau vu que la tentation de pousser les limites toujours plus loin sera plus forte que dans une course sans escale. » a-t-il commenté.
Mike Golding sera à bord de son 60 pieds Open ECOVER, un plan Owen Clarke de 2003 au passé impressionnant incluant une troisième place au dernier Vendée Globe, des troisième et quatrième places dans la Transat Jacques Vabre et deux podiums dans la Calais Round Britain Race. « ECOVER est en grande forme et j’ai un excellent chef de projet en la personne de Gringo (Graham Tourell), qui a fait en sorte que le bateau soit fin prêt et en mode course pour la Velux 5 Oceans. Ensemble, nous nous sommes concentrés sur les points du bateau qui pourraient nous pénaliser et nous avons remplacé tout ce qui semblait suspect, même si bien sûr, nous ne pouvons pas tout remplacer mais nous avons examiné et re-examiné autant que faire se peut, donc je suis convaincu d’avoir un bateau fiable, comme neuf ! »
La course de 30 000 milles conduira la flotte de la Velux 5 Oceans de Bilbao en Espagne à Fremantle en Australie Occidentale, puis à Norfolk, en Virginie aux Etats-Unis pour revenir à Bilbao début Mai 2007. « Bien que ce soit mon sixième tour du monde, le parcours réserve quelques nouveautés. L’arrivée et le départ à Fremantle par exemple est un fait nouveau pour moi. Je n’ai encore jamais navigué dans ce coin-là et j’ai hâte de découvrir l’endroit, d’autant plus qu’après les Kerguelen nous serons sur une route beaucoup plus Nord que celle où nous passons d’habitude.
« Je ne suis jamais arrivé à Norfolk par le Sud. Dans le passé, j’y suis arrivé directement par l’Atlantique Nord, donc je vais devoir me renseigner un peu plus sur son abord avant la course. C’est toujours bien d’avoir une seconde opinion dans ces cas-là et d’élargir ses options. » a-t-il conclu. Mike devra faire face à une forte compétition dans la flotte des 60 pieds Open de la Velux 5 Oceans, Bernard Stamm, vainqueur de l’édition précédente et Alex Thomson, détenteur du record des 24 heures en solitaire en monocoque, pour ne nommer qu’eux. Les trois têtes d’affiche se connaissent déjà bien pour avoir déjà été concurrents et à ce jour Mike mène la danse sur toutes les précédentes rencontres, en dehors du Fastnet de l’année dernière remporté par Bernard Stamm.
Les compétiteurs de ce championnat du Monde 2006 de Melges 24 auront connu tous les temps. Après le mistral violent du début de régate, c’est un petit vent d’Est très instable toute la journée, entre 5 et 10 nœuds, qui a soufflé sur la rade d’Hyères. Des conditions de navigation assez difficiles et sélectives pour les concurrents.
Sur le cercle Or, la première manche a été celle qui a apporté les résultats les plus inattendus. Wild Thing, un bateau anglais l’emporte devant le Tocco de Benoît Charon, et l’italien Bette de Nicola Celon. Pour les marins, la partie n’a pas été un plaisir, puisque certains des leaders ont ramassé les bouées.
La deuxième manche a vu les français de Partners & Partners remporter un nouveau succès, distançant leur poursuivant immédiat Alina. Les bateaux anglais Mad Max et Wild Thing, auteur d’une très belle journée, complètent le podium.
La dernière course du jour a consacré les locaux. Eurovoiles signe sa deuxième victoire de manche sur ce Mondial 2006, tandis que Sogeti Ville de Hyères fait dans la régularité aujourd’hui et se rapproche des leaders. A noter la belle performance du clan français, qui semble avoir pris la mesure du plan d’eau sur cette manche : 6 d’entre eux se classent dans les 9 premiers !
Sur le cercle Argent, deux italiens sont aux avant-postes de la première manche : Paola Frani l’emporte devant Imagination 2, alors que l’allemand Ka-Nalu-Nui finit troisième.
Un podium cosmopolite marquera l’arrivée de la deuxième manche, avec trois nationalités différentes : l’anglais Team Panasonic remporte la manche devant l’italien Ydra et l’allemand Ka-Nalu-Nui.
La dernière régate du jour voit la victoire d’un local, Jérôme Diaz, à bord du bateau autrichien Edelweiss. La Générale de Promotion finit second devant WKD Red.
Au classement général, c’est le grand bouleversement. DRP Partners & Partners reprend la tête grâce à sa belle régularité, avec 11 points d’avance. L’italien Bette est actuellement second devant Poizon Rouge du suisse Jean-Marc Monnard, très présent depuis le début de ce mondial. Sogeti Ville de Hyères, le melges au couleur de la ville d’accueil de ce championnat du Monde 2006 est quatrième à 4 points du podium, et avec seulement deux points d’avance sur le Full Throttle américain de Brian Porter … Affaire à suivre demain 11 heures, pour les trois dernières manches.
Quand les médailles se ramassent à la pelle Si le Danois Poul-Hoj Jensen, et sa centaine de titres nationaux et internationaux, n’est pas présent à Douarnenez, cette édition 2006 de la Gold Cup n’en demeure pas moins un formidable rassemblement de champions et médaillés en tout genre. En premier lieu, Il y a les marins au palmarès reconnu tel que Bruno Peyron qui au cours de sa carrière a établi pas moins de 24 records océaniques et 37 transocéaniques. Pourtant, en tant qu’ancienne série olympique, le Dragon attire plus particulièrement les régatiers spécialistes de l’olympisme. Ainsi, l’Ukrainien Igor Matvienko, qui navigue à bord de “CCCR” (RUS 888), a été champion du Monde et d’Europe de 470 et médaille d’or aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Autre champion olympique présent sur cette Gold Cup à bord de “Ar Dizaon”, le Finistérien Jean-Yves Le Deroff, qui fut médaillé d’or aux jeux de Séoul (1988) en Tornado. « Habituellement, je ne viens à Douarnenez que durant le Grand Prix Petit Navire Dragon. En fait, je fais du Dragon une fois par an sur le bateau de Jos et Patrick Guillou. C’est un peu une manière pour moi de garder le contact. Il est rare de trouver des évènements qui rassemblent autant de talents sur un même plan d’eau ». Parmi ceux-ci, on peut citer Bo Selko (champion du monde Yngling et double champion du monde de H-Boat) qui navigue à bord de “BB King” en compagnie de Morten Harmsen, lui aussi champion du Monde et d’Europe de Yngling. Avec trois Gold Cup consécutives (2003 – 2004 – 2005) et de multiples titres en Flying Dutchmann et 505, Jorgen Schönherr (“African Queen”) est également bien placé dans ce classement symbolique des navigateurs les plus titrés tout comme Vincent Hoesch. Six fois champion d’Europe de Star, le régatier suisse a déjà remporté à six reprises la Gold Cup. « J’ai gagné les deux précédentes éditions de la Gold Cup qui ont eu lieu à Douarnenez (1981 et 1996). Autant dire que j’espère bien réaliser la passe de trois ».
Résultats Dragon Gold Cup 2006 : Résultats après 3 manches disputées
1. GER 1030 : « BB QUEEN » Werner F., Auracher A., Wieser M. 14 pts 2. FRA 340 : « VOL DE NUIT » Pasturaud J. 24,70 Pts 3. GER 1 035 : « ROSI » Ocker P. 36,40 Pts 4. GER 1007 : « SEABISCUIT » Brennecke M 44,70 pts 5. DEN 375 : « AFRICAN QUEEN » Schönherr J 50,00 pts 6. IRL 187 : « ROGUE » Hennessy R 67,70 pts 7. GBR 708 : « RUMOURS » Jones L 68,00 pts 8. GER 996 : « SINEWAVE » Müller T 71,00 pts 9. IRL 196 : « WHISPER » Cotter M 71,00 pts 10. FRA 355 : « DIRASTARC’H » Kersalé Y 75 pts
Les caprices et la difficulté de compréhension du plan d’eau australien, au large de Sydney, avaient nettement favorisé les équipages australiens lors de la dernière édition en 2005. Richard Perini sur Evolution l’avait emporté devant un autre local, Neville Crichton sur Alfa Romeo pourtant novice dans cette catégorie. Elu meilleur marin australien de l’année en 2005, Perini, tenant du titre, aura la lourde tâche de défendre sa couronne face à une concurrence venue en nombre et au niveau très élevé. Sur Evolution, Perini devra faire face à d’autres champions du monde de la spécialité, à l’image de Jim Richardson sur Barking Mad (2004), de Massimo Mezzaroma/Antonio Sodo Migliori sur Nerone (2003), de Steve Phillips à bord de Le Renard (2002), et enfin d’Ernesto Bertarelli sur Alinghi (2001).
A la question, pensez-vous que l’histoire se répétera une nouvelle fois, Richard Perini répond amusé : « Bien sûr que non. Nous connaissons bien Newport pour y avoir navigué quelques fois. C’est un endroit merveilleux pour faire de la voile. Je pense qu’il y a une quinzaine d’équipes susceptibles de l’emporter cette année. »
L’une des particularités de Richard Perini est le fait qu’il est l’un des seuls à utiliser la barre franche à la place de la barre à roue, plus usuelle sur de telles unités. Jim Richardson a également préféré la barre franche pour cet événement, pensant lui aussi que le travail et le talent des hommes compte davantage que la technologie pure.
Tandis que Richardson conserve le cœur de son équipage victorieux en 2004, incluant le tacticien Terry Hutchinson, à bord de certains autres voiliers leaders des transferts notables se sont opérés. Hamish Pepper, après avoir été l’un des acteurs de la victoire de Perini à Sydney en 2004, occupe désormais un poste dans la cellule arrière de Nerone. Pour palier ce départ, Perini à fait appel à l’Australien Rob Brown détenteur d’un ouvrage précieux sur les mémoires des régates à Newport. Autre transfert australien, Grant Simmer fera quant à lui office de tacticien à bord du Farr 40 de Matt Allen, Ichi Ban.
En 1983, Brown et Simmer faisaient partie de l’équipage victorieux de la coupe de l’America à bord du très controversé 12 M, Australia II et sa quille à ailette.
La présence de Simmer à bord semble-t-elle un bon présage pour Ichi Ban ? « Et bien 1983 est très loin. Même si de nombreux Australiens se souviennent de ce moment mémorable dans l’histoire de la voile, je ne pense pas que cela soit un avantage face aux équipes américaines à Newport. Les eaux australiennes et atlantiques ne sont pas du tout similaires et Australia II était un bateau très différent. Il faut juste comprendre qu’ici à Newport tout peut arriver », confiait Matt Allen, propriétaire d’Ichi Ban.
La victoire de Matt Allen lors de la Rolex New York Yacht Club Annual Regatta prouve la grande forme de son équipage et de son voilier. De ce fait, il s’impose comme un sérieux candidat au titre mondial. Autre résultat tout aussi encourageant, Philippe Kahn sur Pegasus échoue à deux points de la victoire face à Barking Mad lors des Sail Newport’s Regatta au début de l’été. Plus surprenant mais tout aussi dangereux, Takashi Okura pourrait bien devenir le premier champion du monde japonais. Sa victoire devant 25 autres monotypes lors de la Rolex New York Yacht Club Race Week à Newport en est bien la preuve. Plus récemment, Jim Richardson a écrasé la concurrence lors de la Farr 40 New England Regatta présentée par Rolex, avec une confortable marge de 10 points sur le second.
Les compétiteurs devront également se méfier de Mascalzone Latino de Vincenzo Onorato qui dispose de sérieux atouts pour une victoire. Tout juste auréolé du titre européen en Farr 40 en juillet dernier lors du Rolex Farr 40 European Championship, Onorato aura une nouvelle fois Russel Coutts à ses côtés. Champion du monde en 2001 avec Ernesto Bertarelli sur Alinghi, Coutts aura de nouveau l’occasion de défier son vieil ami Brad Butterworth.
En marge de ces équipages rodés et prétendants à une victoire, l’équipage danois de Silver Bullet fait office de grand nouveau. Seul un équipier sur les 9 embarqués connaît cette série. Le Pré-World sera en quelque sort un baptême du feu pour l’équipage et pour son propriétaire.
En 2007, la 10e édition du Rolex Farr 40 World Championship se tiendra au Danemark. La présence de Silver Bullet et de deux autres concurrents danois à Newport n’est donc pas une coïncidence et l’expérience acquise lors de cette compétition sera très certainement un plus pour l’année prochaine. Cependant l’apprentissage de la classe est long et ce nouveau venu devra s’armer de patience pour aller de plus en plus vite et trouver sa place parmi l’élite mondiale. Du côté des Français, Erik Maris à bord de Twins connaît bien la compétition et aura aussi une belle carte à jouer. A plusieurs reprises, le Farr français s’est hissé au niveau des meilleurs et ne cesse de monter en puissance. Présent sur la Côte Est depuis le début de l’été, les nombreuses heures de navigation seront un plus pour cet équipage qui depuis quelques années attend la consécration.
Liste des inscrits au 30 août 1. ALEPH , Hughes Lepic, London, U.K. 2. ALINGHI , Ernesto Bertarelli, Suisse 3. APPRECIATION , Jeffrey Siegal, USA 4. BARKING MAD , James Richardson, USA 5. CALVI-GAME ON , Carlo Alberini, Cattolica, Italie 6. CANNONBALL , Dario Ferrari, Milan, Italie 7. EVOLUTION , Richard Perini, Sydney, Australie 8. FIAMMA , Alessandro Barnaba, London, U.K. 9. FLASH GORDON , Helmut Jahn, USA 10. FRESH GUIDANCE , Simon Williams, USA 11. GROOVEDERCI , John Demourkas, USA 12. HEARTBREAKER , Robert Hughes, USA 13. ICHI BAN , Matt Allen, Sydney, Australie 14. IMPETUOUS , Paul M. Zabetakis, USA 15. INFINITY , John B. Thomson, Port USA 16. KOKOMO , Lang Walker, Sydney, Australie 17. LE RENARD , Steve Phillips, USA 18. MADINA , Eduardo Souza Ramos, Sao Paolo, Brésil 19. MASCALZONE LATINO, Vincenzo Onorato, Portoferrio, Italie 20. MEAN MACHINE , Peter de Ridder, Monaco 21. MONICK , David Holm, Copenhagen, Danemark 22. NANOQ , HRH Prince Frederik, Copenhagen, Danemark 23. NERONE , M. Mezzaroma / A. Sodo Migliori, Rome, Italie 24. NIMBUS , U.S. Merchant Marine Academy, P. Must, USA 25. NORWEGIAN STEAM , Eivind Astrup, Oslo, Norvège 26. OPUS ONE , Wolfgang Stolz, Frankfurt, Allemagne 27. PEGASUS 51918 , Philippe Kahn, Honolulu, Hawaii 28. PHISH FOOD , Alexis Michas, USA 29. PIRANHA , David Voss, USA 30. PRETTY SKETCHY , Charles Enright, USA 31. RAMROD , Rod Jabin, USA 32. SILVER BULLET , Henrik Jansen, Copenhagen, Danemark 33. SLED , Takashi Okura, Tokyo, Japon 34. SOLUTION , U.S. Merchant Marine Academy, J. Lyons, USA 35. TEMPTRESS , Alan Field, USA 36. TWINS , Erik Maris, Paris, France 37. WARPATH , Fred & Steve Howe, USA 38. WHITE KNIGHT , Zoltan Katinszky, USA A propos du Rolex Farr 40 World Championship Du mercredi 30 août au samedi 9 septembre, l’ensemble des participants sera basé à Goat Island Marina. Le village officiel et le centre de presse se trouveront quant à eux à Belle Mer, tandis que les manifestations et les différentes soirées auront lieu au Newport Club House du New York Yacht Club, à Harbour Court – Belle Mer. La cérémonie de remise des prix Rolex se déroulera dans le lieu historique de la Gilded Age mansion Marble House sur Bellevue Avenue.
Le Rolex Farr 40 World Championship en est à sa 9e édition et fêtera son dixième anniversaire à Copenhague au Danemark en 2007. Depuis 1997, le championnat du monde a été couru chaque année aussi bien aux Etats-Unis, qu’en Europe ou en Australie.
Le Rolex Farr 40 World Championship fait partie d’autres grands événements de voile 2006 dont Rolex assure le sponsoring titre à l’image de la Maxi Yacht Rolex Cup, de la Rolex Swan Cup, des Rolex Big Boat Series ou de la prestigieuse Rolex Sydney Hobart.
Brian Thompson est le seul skipper anglais de sa classe à participer à cette transatlantique dont la magie n’est plus à prouver. Pour la 8eme édition de la Route du Rhum, treize 60 pieds Open s’aligneront sur la ligne de départ à Saint Malo, prêts à parcourir les 3510 redoutables milles (route la plus courte) qui séparent la ville médiévale de la Guadeloupe.
Brian Thompson avait quitté Southampton lundi dans la soirée afin d’entamer sa qualification. Il a fait sa sortie du Solent dans le petit temps, mettant le cap sur Edimbourg. Cette qualification fut la première opportunité pour Brian de naviguer en solo sur une telle distance à bord de son Artemis. Ce fut également pour lui l’occasion de tester les voiles et systèmes embarqués à bord.
A son arrivée à Leith, Brian a expliqué : « J’ai eu une super navigation et suis ravi du bateau et de ses performances. C’était fantastique de pouvoir mener Artemis en l’Atlantique d’autant que les conditions étaient idéales pour tester le bateau en configuration solo. C’est bien pour l’équipe de savoir que nous avons la qualification en poche et que l’on peut donc se concentrer sur la préparation finale du bateau pour la Route du Rhum. J’ai vraiment hâte de faire cette première course solo à bord de mon bateau ».
Cette qualification était également le moyen pour Brian de convoyer son bateau vers Leith, où se tiendra vendredi 1er septembre le lancement officiel du projet en Ecosse. Basé à Edimbourg, le siège d’Artemis, l’une des principales sociétés d’investissement du Royaume Uni, accueillera pour la première fois le 60 pieds.
Mark Tyndall, PDG d’Artemis a confié : « Nous sommes ravis d’entrer dans l’univers de la voile aux côtés de Brian Thompson en lançant ce projet qui s’annonce vraiment excitant. Nous sommes heureux d’accueillir Brian et son équipe chez nous à Leith et d’apprendre qu’il sera pour de bon au départ de la course à Saint Malo en Octobre. Brian est vraiment une personne étonnante et nous lui souhaitons le meilleur pour cette dernière ligne droite de préparation avant le départ de la Route du Rhum ».
Comme c’est devenu une habitude, les régates se sont achevées par la medal race dont les points comptent double et qui ne réunit que les dix meilleurs du classement général. A ce jeu stressant, en particulier après une régate aussi longue -9 jours-, ce sont les Marseillais Olivier Backès et Paul Ambroise Sevestre qui réalisent la bonne opération du jour sous les yeux d’un public chinois venu en nombre. A un jet de pierre des tribunes, le duo est parvenu à s’extraire de l’emprise de Xavier Revil et Christophe Espagnon pour les destituer in extremis de la plus haute marche d’un podium complété par Roman Hagara et Hans Peter Steinacher. La foule réunie sur les gradins a suivi avec encore plus d’attention la finale des planches à voile femmes où les Chinoises excellent. Il aurait cependant fallu un miracle pour que Limei Sun parvienne à combler le fossé qui la séparait de Faustine Merret. La championne olympique française ne lui a laissé aucune chance en remportant cette ultime course dans un vent faiblissant. Ingrid Petitjean et Nadège Douroux en revanche n’ont pas réussi à garder la tête du classement général. Après un premier bord de près en demi-teinte, elles ne sont pas parvenues à reprendre l’avantage malgré une prise de risques audacieuse. Chez les hommes aussi, Nicolas Charbonnier et Olivier Bausset rétrogradent d’une place et perdent le podium. Ils réalisaient pourtant une medal race superbe. Dominant la flotte jusqu’au dernier bord, leur spinnaker s’est alors déchiré, les contraignant à laisser passer leurs concurrents. En 49er, la performance de Manu Dyen et Yann Rocherieux est également à saluer. Le duo a dominé la série durant une bonne partie de la semaine alternant les places de premier et deuxième. Manu et Yann terminent 10ème de la Medal Race, une place qui ne vient en rien ternir leur médaille d’argent qui, quel que soit leur résultat, ne pouvait leur échapper. Pour l’équipe de France, cette préolympique aura été riche en découverte. La première et pas des moindres est l’engagement des Chinois dans les Jeux. A plus de 700 jours de l’embrasement de la flamme olympique, c’est tout une ville qui est aux couleurs de l’olympisme et les avis sont unanimes : tout est prêt pour que les Jeux commencent demain.
Interview de Faustine Merret, vainqueur en RS:X : « Il n’y avait plus de vent quand nous avons disputé notre Medal Race, c’était donc physique. J’avais suivi la manche des garçons avant la notre, ça m’a permis de partir du bon côté. Je devais quand même surveiller la Chinoise mais je l’ai obligé à virer au départ. Physiquement, j’étais dedans toute la semaine. C’est plutôt bon signe car je voulais me préserver pour le championnat du monde (fin septembre en Italie, ndlr). La préolympique est une longue régate et au-delà de ce qui se passe sur l’eau, c’est agréable de se sentir entourée par le reste de l’équipe. En matière de météo, il y a eu un travail énorme de fait. Nous n’avions qu’à nous servir, c’est du luxe. L’ambiance dans l’équipe ressemble un peu à celle qu’il y avait pendant les JO d’Athènes. »
Interview de Olivier Backes, vainqueur avec Paul Ambroise Sevestre en Tornado : « C’est un super résultat. Sur la finale, nous n’avons pas été très brillants mais on a plutôt profité d’une erreur de nos concurrents. On est monté en puissance pendant toute la régate. C’était assez dur pour Paulo (Sevestre) qui ne connaissait pas le bateau dans ces conditions de vent mais on a réussi à assurer. Depuis Miami en janvier où nous avons fait deuxièmes, nous avons passé du temps à développer les voiles ce qui est assez frustrant car les résultats ne peuvent pas suivre. Le Tornado est un support à matériel, c’est donc un passage obligé. Depuis quelques temps, on sort la tête de l’eau. L’ambiance à Qingdao ressemble à celle des Jeux d’Athènes. Depuis que je suis dans la Marina, j’ai l’impression d’y être, que ce soit au niveau des concerts, des vestiaires, des badges et de l’organisation en général. Même les médias et la population se sont déjà pris aux Jeux. »
Clap final. Ils vont enfin pouvoir vraiment soigner leurs bobos et se reposer, après cette édition qui restera dans les annales. On parlera encore longtemps de l’option historique au grand Ouest des conquérants Nicolas Troussel et Thierry Chabagny sur la pourtant très courte deuxième étape entre Santander et Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Une option si historiquement payante que même un Gérald Veniard vainqueur -sur l’eau- de trois étapes sur quatre, n’aura pu contrarier pour la victoire finale. Mais oublions un peu le sport, la fatigue, les aventures de mer, les tapas espagnoles et les balades irlandaises, la grosse mer, le vent fort et la maudite pétole. Finie la solitude. C’est en équipage aujourd’hui qu’a eu lieu la parade finale, cette traditionnelle Régate de clôture Afflelou qui permet aux navigateurs de saluer une dernière fois public, partenaires et organisateurs, dans une ambiance plus que fraternelle. En équipage, à 6 personnes par bateau – et pas forcément des équipiers rompus à toutes les subtilités de la navigation et de la course – les Figaro Bénéteau se sont gentiment affrontés une dernière fois dans cette magnifique baie de La Forêt qui est le terrain d’entraînement de beaucoup d’entre eux. Dans un petit flux d’ouest d’une dizaine de nœuds, les 43 concurrents, Franck Le Gal (Lenze) ayant été dispensé, ont pris le départ à 15h26 après un rappel général. Bord de près et envois de spis plus ou moins catholiques selon l’expérience des équipages (il n’y avait évidemment aucune sanction sportive dans ce tour d’honneur) s’enchaînaient en cadence. Et au terme des 8 milles nautiques (14km) de cet ultime baroud, c’est Gérald Veniard sur son Scutum qui l’emportait devant Laurent Gouezigoux (Côtes d’Armor) et Yann Elies (Groupe Generali assurance). Les trois équipages s’octroyaient ainsi les derniers lauriers honorifiques de cette 37e Solitaire Afflelou Le Figaro. Vers 16h30, tous les bateaux rentraient tranquillement à l’abri du port de Concarneau et chacun s’apprêtait alors à se refaire une beauté avant la grande remise des prix officielle. Celle-ci allait se dérouler sous un chapiteau du village de la course, à partir de 20h30. On y honorera les 41 garçons et 3 filles qui ont écrit la course dans le sillage de leurs jolis voiliers, on y fera la fête au grand vainqueur Nicolas Troussel et à ses deux très bons dauphins Thierry Chabagny et Gérald Véniard. On y applaudira aussi les excellents bizuths, à commencer par Christopher Pratt, premier d’entre eux. On dira sûrement un petit mot de respect et de remerciement pour trois figures de la course qui fêtent chacun leur 20 ans de participation à l’épreuve: le skipper marseillais Jean-Paul Mouren, le responsable logistique Olivier (plus connu sous le surnom de « Titi ») et le bon docteur Jean-Yves Chauve qui veille au grain sur l’eau et anime les longues soirées à la VHF de son émission spéciale « Toubib Free »… On y refera le match à coup sûr et on y évoquera certainement aussi le parcours de l’année prochaine. Mais patience : celui-ci ne sera dévoilé que le jeudi 30 novembre, comme chaque année à la veille de l’ouverture du Salon Nautique de Paris. A l’année prochaine !
Léger, avec ses 45 kg, le catamaran compact conçu par la société Dorguloff présente un premier avantage de taille : il se transporte aisément sur le toit d’une voiture. Plus besoin de remorque. Et une seule personne suffit pour le manipuler.
Autre innovation par rapport aux produits existants sur le marché : ses performances et son design. Homologué en catégorie C, ce catamaran a tout pour séduire les adeptes de la voile… mais aussi de la glisse !
Avec lui, on peut franchir des vagues de 2 mètres de hauteur comme surfer sur la vague…
Une toute petite brise suffit pour larguer les amarres ! Besoin de davantage de puissance ? Il suffit de hisser son spinnaker…
Des performances qui permettent au sportif d’évoluer sans changer de bateau ! Ce catamaran peut être conduit par des débutants comme des utilisateurs confirmés. Il s’adresse à tous les âges, de 7 à 77 ans. Facile à manoeuvrer, facile à gréer (dix minutes suffisent), il est très vite pris en main en particulier par les enfants.
Deux adultes peuvent monter à bord (poids maximal : 150 kg). En outre, des bancs de rappel facilitent son accès aux personnes à mobilité réduite. Des roues amovibles sont fournies pour le mettre à l’eau.
Détail de confort supplémentaire : des coffres de rangement ont été aménagés dans les coques. Pratique pour les gilets de sauvetage et les casse-croûte ! De plus, le catamaran est équipé de dérives escamotables.
Ce catamaran a fait l’objet de plusieurs brevets d’innovation et a été homologué par un institut agréé. La société Dorguloff le produira en série dès novembre. Elle le présentera aux salons nautiques internationaux de la Rochelle et de Paris, en septembre et décembre 2006.