Mike Golding remonte d´une place

Mike Golding
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Maintenant qu’il a atteint sa plus proche cible, Mike Golding va pouvoir se concentrer sur Bernard Stamm (CHEMINEES POUJOULAT) qui se trouve encore à 360 milles devant lui. Rien n’est pourtant jamais acquis et si Kojiro pense que son bateau ne fais pas le poids à côté des nouvelles générations, il ne se déclare pas pour autant vaincu. La route reste longue avant l’Australie et les jours à venir puis l’entrée des concurrents dans les 40e laissent planer le suspense.
 
250 milles derrière Kojiro et le peloton de tête, le Pot au Noir n’est plus qu’un mauvais souvenir pour Alex Thomson (HUGO BOSS). Lors des dernières 24h, entre 6h30 hier et 6h30 ce matin le benjamin de la course a avalé 346 milles, à une vitesse moyenne de 14.4 nœuds. Il enregistre la plus belle performance depuis le début de la course. Mais pour Alex qui détient toujours le record absolu de 468 milles parcourus en une journée (en 2003) cette performance n’est probablement qu’un avant goût de ce qu’il pourrait sortir de son chapeau. Ayant toujours des problèmes d’enrouleur, Alex Thomson ne s’est pas encore acquitté de cette visite en tête de mât qu’il avait annoncé la semaine dernière. Ce problème ne l’handicapant que lorsqu’il est au près, Alex profite des navigations vent arrière pour se concentrer sur les leaders de la course.
 
Retour dans l’Hémisphère Nord. Sir Robin Knox-Johnston s’est retrouvé coincé dans la pétole, au Sud du Cap Vert. La frustration était d’autant plus grande pour le doyen de la course qu’il assiste impuissant à l’échappée des leaders de la flotte. Dans un message au comité de course, il a avoué cette nuit qu’il préférait ne plus trop regarder les positions qui le faisaient rager. Perdant le contact avec le premier groupe de la flotte, il faut maintenant que Sir Robin garde les yeux rivés sur son rétroviseur où il pourrait bientôt voir apparaître les ombres du Kiwi Graham Dalton (A SOUTHERN MAN AGD) et du basque Unai Basurko (PAKEA).
 
 
Sir Robin Knox Johnston, SAGA INSURANCE
« Il fait 32 degrés à l’ombre dehors mais bien plus chaud à l’intérieur. Si les saunas sont censés être bon pour nous alors je devrais me sentir bien ! Je pense qu’aujourd’hui par contre ce sera pire car il n’y a pas de vent. La cabine ne se rafraîchit pas avant 23h donc hier je me suis allongé dans le cockpit surveillant les instruments et barrant de temps en temps quand c’était nécessaire. Mais j’étais vraiment fatigué et je n’avais pas beaucoup dormi la nuit d’avant car entre les îles, l’homme à la barre s’avérait être plus prudent que le pilote ! »
 
« J’ai un peu perdu le fil de la course. En fait je fais exprès de ne plus trop regarder les positions. Les conditions que j’ai sont si différentes de celles qu’ont eu les quatre premiers quand ils ont passé le Pot au Noir ! C’est frustrant mais on ne peut pas faire grand-chose. Je commence à très sérieusement être inquiet à l’idée que je puisse ne pas arriver temps à Fremantle pour le cricket en décembre ! »
 
Kojiro Shiraishi, SPIRIT OF YUKOH
« J’attendais Mike depuis deux jours et j’étais presque content de le savoir puisque ça voulait dire que j’allais probablement entendre la voix de quelqu’un physiquement proche de moi. Il fait un peu plus frais dans la cabine et c’est donc plus agréable, je n’ai pas eu un grain depuis deux un moment non plus. »
 
« Deux bonnes nouvelles hier. La première c’est que j’ai fini par trouver ce que je cherchais depuis longtemps, un paquet de Nori. Des algues déshydratées. Mes préférées ! En fait elles avaient du tomber des filets pendant la tempête du Golfe de Gascogne. Je faisais mon tour du bateau hier quand je les ai trouvé dans un petit coin. J’ai donc écourté mon check et me suis mis aux fourneaux ! Enroulé autour de riz chaud c’était délicieux. Un vrai luxe ! La deuxième a été de recevoir un email de mon ancienne école primaire. Ca venait du professeur et des élèves qui m’avaient suivi si fidèlement pendant l’Around Alone 2001. Ca avait vraiment été une course dure pour moi. A bord d’un 40 pieds, je n’étais pas vraiment préparé et j’avais déjà du faire un demi tour du monde rien que pour le convoyage pour me rendre en europe. J’ai eu des problèmes avec la quille au départ et je ne les ai pas résolu avant le milieu de la course. Ils m’ont suivi et supporté tout au long de l’aventure. C’était fantastique de les lire de nouveau et j’étais en fait assez ému… »
 
Alex Thomson, HUGO BOSS:
« La journée d’hier était plutôt facile pour moi dans la mesure ou le bateau marchait bien par lui-même au reaching. Je me suis presque senti de trop car HUGO BOSS se débrouillait comme un chef et comme s’il n’avait pas besoin de moi – mis à part pour quelques ponctuels réglages d’écoute de grand voile ou de voile d’avant. J’en ai donc profité pour dormir un peu et tout simplement me détendre ! »

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Source : Velux 5 Oceans