Open 5.70 : la petit bête qui monte, qui monte…

Open 5
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Bord’Elic, Bitnic, Cepanoukontrafic, Barbuturic, Zyg’Omatic, voire Trésor Public… Chaque Open 5.70 porte un nom qui se termine par la même terminaison en ‘ic" (1). Bienvenu dans le monde des 5.70, ces petits bateaux dessinés par l’architecte Jean-Marie Finot, élus "sportboat de l’année" aux USA.
 
240 exemplaires
A ses débuts pourtant, l’Open 5.70 faisait sourire les aficionados de la glisse. Sur les pontons, on se gloussait de "ce petit engin qui voulait ressembler au grand". A l’Open 7.50 bien sûr. Sauf qu’aujourd’hui, 240 exemplaires du 5.70 ont été vendus. En France et à l’étranger.
Mieux, depuis 2006, la Fédération Française de Voile l’a pris comme support du championnat de France Espoirs Glisse. Une vraie reconnaissance.
"Avec ce type de bateau-là, plus personne ne peut dire que c’est la faute des voiles ou la faute de ceci : l’Open 5.70 est un monotype, y compris pour la garde-robe, ce qui assure une équité totale", explique Bruno Hervouet, directeur du chantier Philéas basé près de La Rochelle.
 
260 kg maxi
En clair, il est imposible de jouer avec la jauge ou de bidouiller ici et là. "Ce bateau est simple, pas trop technique et vivant : il réagit vite, surfe au portant, procure des sensations". Professeur de Lettres à l’Ecole Navale, Marie-Christine Cabanes se disait ravie, hier, de sa première régate sur Open 5.70.
Quatrième de la Route du Rhum en Class 40, Guillaume Voizard a lui aussi apprécié ses débuts sur ce petit joujou ludique : "On aurait aimé avoir plus de vent parce qu’on est à la limite du poids autorisé (ndlr : 260 kg maxi, à trois ou quatre équipiers). Mais c’est très sympa : il règne dans cette classe un super esprit".
 
"Tous le même bateau"
Et si l’on en juge par la performance de l’équipage "YC Dinard" emmené par Endelvy Varrin, 2e de la première manche, on comprend aisément que la prise en main de l’Open 5.70 est facile : "C’est vraiment agréable comme engin : on s’amuse bien sous spi. Mais le plus important, c’est que l’on a tous exactement le même bateau entre les mains", précise l’un de ses équipiers, le Malouin Quentin Le Nabour (18 ans) qui espère être l’été prochain le benjamin de la Solitaire Afflelou – Le Figaro. "Avec Endelvy, on navigue ensemble depuis l’Optimist : là, il a acheté un Open 5.70 : c’était notre première régate ensemble et c’est intéressant".
Comme les 26 équipages engagés, il en redemande.
 
Philippe Eliès
 
(1) : chez Phileas, les bateaux se nomment Ludic, Déclic, Velic : pour rester dans le "ic", chaque client doit donner un nom en "ic" à son Open 5.70.

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