L’IMOCA réfléchit à la jauge… et à la monotypie

    Départ de la Transat Jacques Vabre 2009
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    Présidée par Luc Talbourdet, cette Assemblée générale à l’initiative du Conseil d’Administration de la Classe réunissait coureurs et armateurs pour un vaste tour de table dans la perspective des échéances à venir. Malgré une situation économique défavorable, elle continue d’attirer de nouveaux projets, avec un programme qui gagne en cohérence : un tour du monde tous les deux ans et quelques grandes courses alternant navigation en double ou en solo et courses en équipages.

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    Il reste que les coureurs de la classe IMOCA se trouvent confrontés à la difficulté grandissante de trouver les financements nécessaires à la mise en place d’un projet. Aujourd’hui, plusieurs navigateurs d’exception tels Jean Le Cam, Sam Davies ou bien encore Yann Eliès cherchent encore un partenaire à un an du Vendée Globe 2012. Dès lors, sous l’impulsion de coureurs tels que Jean Le Cam, Dominique Wavre, Bernard Stamm ou bien Alex Thomson, le Conseil d’Administration a choisi de travailler sur une évolution de la jauge, animée par un double souci : rendre les bateaux plus fiables et moins coûteux.

    Aujourd’hui l’IMOCA arrive à maturité et chacun a bien compris qu’il fallait envisager les problématiques à venir de manière globale : technique, sécurité des bateaux et des équipages, mais aussi retour sur investissement pour les partenaires, communication et marketing sont des composantes essentielles qu’il convient de traiter à égalité. La classe a aussi recueilli les avis de ses principaux organisateurs à savoir le Vendée Globe et la Barcelona World Race, tous deux favorables à une solution qui renforce l’accessibilité aux coureurs, aux entreprises, et notamment aux PME.

    Aller vers la monotypie?

    L’IMOCA a réfléchi sur l’évolution de sa jauge Open. Antoine Mermod, membre du Conseil, a présenté des mesures qui permettent de simplifier, de fiabiliser et de diminuer sensiblement le coût des bateaux. Dès lors l’alternative paraît de plus en plus claire : en conservant une jauge Open, la Classe continue de favoriser l’évolution des voiliers. Mais l’expérience prouve que plus les contraintes sont fortes, plus les évolutions coûtent cher et ce pour des gains parfois infimes.

    C’est pourquoi, le Conseil d’Administration a proposé de s’intéresser à l’alternative d’un monotype. Cette solution impacterait sans conteste sur les coûts, sur la fiabilité et bien sûr sur la compétitivité. L’objectif clairement annoncé est de diminuer les coûts de 30% sans perdre en performance et compétitivité. L’Open a permis des évolutions passionnantes mais aujourd’hui pour gagner il faut non seulement être un skipper de talent mais aussi disposer d’une équipe technique exceptionnelle où spécialistes et ingénieurs se côtoient tous les jours.

    Une telle évolution ne saurait en tous les cas être adoptée sans prendre en compte la viabilité de la flottille actuelle, qui propose encore six nouvelles unités dans la perspective du prochain Vendée Globe. C’est pourquoi, la classe IMOCA a décidé de laisser à tous, coureurs et armateurs un temps de réflexion. Rendez-vous est pris en janvier 2012 pour prendre les premières décisions sur ce que serait le meilleur avenir pour la classe.