Les solitaires se jettent à l´eau

Alex Thomson stage de survie Velux 5 Oceans 2006
DR

Les huit marins viennent notamment de boucler le stage de sécurité dispensé par le CEPIM. Le navigateur Yves le Blevec accompagné du pompier secouriste Henry Monet ont ainsi cherché à familiariser les marins avec certains automatismes à adopter en situation de détresse. Des gestes qui pourraient assurer leur sécurité et leur survie en mer. Au menu de la formation, les skippers ont tout d’abord dû se munir de leurs combinaisons de survie. Une fois dans l’eau et vêtus de la tête aux pieds de ces combinaisons qui leur permettent de flotter et de rester au sec, les exercices de base auxquels ils se sont prêtés n’avaient plus rien de simple. Henry Monet, habitué de ces stages en donne une raison : « Il y a une flottabilité positive au niveau de la combinaison qui rend le simple fait de passer sous l’eau difficile. »

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C’est dans la bonne humeur, qu’ils ont pratiqué le SMDSM : Système mondial de détresse et de sécurité en mer. Les skippers ont donc effectué les mouvements basiques leur permettant de se déplacer dans l’eau, le plus facile étant en fait d’être sur le dos et en marche arrière. Ils sont ensuite passés un à un sous un ponton, puis sous l’un des bateaux avant de gonfler un radeau de survie. Une fois tous a bord, ils ont plusieurs fois fait l’exercice de le retourner et de regrimper à bord. Même les plus expérimentés comme Bernard Stamm ont apprécié l’exercice. « Ca nous permet de nous rappeler toutes ces choses qui sont en mémoire mais qu’au final on ne fait jamais. On crée ainsi des automatismes que nous n’aurions pas sans ce genre de préparation. Et puis dans ces conditions c’est plutôt marrant de le faire mais on espère ne pas en avoir besoin pour autant. Retourner ce radeau à huit n’est déjà pas évident alors devoir le faire seul en mer avec les vagues ce serait une autre paire de manches … ».

Il y a ceux qui n’ont encore jamais eu a le faire, et ceux qui souhaitent ne pas avoir à le revivre. Mike Golding fait partie de ces derniers. « Je me suis retrouvé dans le radeau de survie en 1989 après mon chavirage en trimaran lors du tour de l’Angleterre. Je n’ai pas envie que ça se reproduise de nouveau mais là je le prends en rigolant. Il faut être à l’aise de toute façon ! ». Et apparemment, les marins qui s’apprêtent à partir autour du monde ont réussi le test comme le confirment les deux formateurs. « Dans l’ensemble nous avons été plutôt agréablement surpris et nous trouvons qu’ils ont bien géré. Etre bon marin et être à l’aise dans l’eau ne va pas forcement de pair et là c’est vrai que tous ont plutôt un bon rapport à cet élément. »Après les exercices en mer, les marins ont passé en revue les matériels de sécurité et notamment ceux qui touchent à la pyrotechnie. Apres avoir utilisé des fusées de détresse et des fumigènes dans le port de Bilbao, ils se sont frottés au « triangle du feu ». Les formateurs ayant déclaré un feu hydrocarbure, tous ont du l’éteindre par étouffement. Mike Golding, ancien pompier, a passé le test haut la main !

Source Velux 5 Oceans