Comme les skippers qui les ont précédés, la tempête dans l’Atlantique est restée un des moments inoubliables de cette transat. Mike Golding : « Sur les fichiers, elle paraissait moins importante mais en fait, nous avons eu 50 nœuds de vent soutenus et les pointes maxi étaient à 67 nœuds avant que nos instruments à vent ne s’envolent. C’était donc très venté. Tu vois des tempêtes comme ça dans le Grand Sud mais tu es au portant alors que là, au près sur ces bateaux, c’est assez fou. Les dégâts subis, les instruments à vent et des trucs comme ça, tu ne peux pas vraiment les éviter. C’était une grosse tempête, très importante et qui a duré longtemps. On a eu l’impression que ça n’allait jamais en finir. Nous étions prêts à tout et avions enfilé les gilets de sauvetage et attaché nos harnais ».
Avec ce passage difficile et la perte des instruments Golding tenait à expliquer cette place qui leur revient sur le podium. « Je pense que c’est la même chose pour les trois premiers bateaux qui sont ici. Nous sommes tous des bateaux du Vendée Globe et pour diverses raisons nous avons tous eu une expérience difficile sur le Vendée Globe alors c’est un bon feeling pour nous d’exorciser ce démon. C’est un bon résultat pour Javier et moi. Notre association s’est vraiment faite à la toute dernière minute et nous nous sommes lancés têtes baissées dans notre préparation pendant les quelques semaines qui restaient avant la course. Donc c’est un bon résultat pour nous deux. Nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour nous entraîner. Le bateau n’a pas navigué cet été et l’équipe technique a fait un super boulot de préparation mais nous n’avons pas passé de temps sur l’eau. Si on regarde Groupe Bel et Safran, on voit deux bateaux qui méritent leurs première et seconde places. Ils ont été testés, bons équipages, bons bateaux. Dans d’autres circonstances, on aurait pu faire mieux, mais troisièmes pour nous, c’est un bon résultat. »
Une satisfaction partagée par l’Espagnol, Javier Sanso : « La course a été relativement difficile et nous sommes satisfaits du résultat. C’est sûr que si je regarde en arrière et je nous revoie au Havre en train de regarder le niveau de le compétition avec toutes les rock stars de la classe IMOCA, je suis très satisfait d’être ici et d’être troisième. Oui, c’est un peu frustrant, on a eu nos problèmes qui nous ont ralentis, l’électricité, les batteries et les problèmes de moteur. Mais au final, c’est un bon résultat dont nous pouvons être fiers. »