Photos satellites et connaissances météorologiques ont beau faire des progrès, le pot au noir reste – et restera – une zone imprévisible où les éléments n’en font qu’à leur tête. Il suffit d’écouter les marins qui viennent de traverser cette zone de convergence intertropicale pour s’en rendre compte. A quelques milles près, les duos Jourdain-MacArthur (Sill et Veolia) et Le Cam-de Pavant (Bonduelle) n’ont pas eu du tout les mêmes conditions. « La nuit a été spécialement dure » avouait Roland Jourdain. « On a eu une ligne de grains et nous n’avons pas fait la meilleure opération de la nuit. On n’a pas une super pêche ce matin. » Autre son de cloche sur Bonduelle qui a repris plus de 50 milles sur les deux leaders en moins d’une journée. « Nous avons eu une nuit assez magique, à slalomer entre les nuages » se réjouissait Kito de Pavant. « On ne s’est jamais arrêtés, toujours à plus de 15 nœuds. »Le tandem leader, Jean-Pierre Dick-Loïck Peyron (Virbac-Paprec) s’en est également bien sorti puisque son avance sur Sill et Veolia est passée de 3,3 à 19 milles en moins de 24 heures. A moins de quatre jours de l’arrivée, Dick et Peyron ont repris l’avantage au bon moment. Une fois le pot au noir oublié, une course de vitesse sans grandes options tactiques va s’engager pour la victoire. Cette dernière nuit dans le pot pourrait bien leur avoir donné un petit avantage. Le pot au noir a également permis un fort resserrement chez les trois monocoques 60 lancés à la poursuite du trio de tête. Ecover (Golding-Wavre), Skandia (Thompson-Oxley) et Pro-Form (Thiercelin-Drouglazet) se tenaient en moins de 9 milles, ce mardi après-midi.
Les premiers multicoques passent l’équateur
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