Le Sud, le Grand

Ecover action
DR

A 900 milles sous le cap de Bonne Espérance, alors que l’étrave de CHEMINEES POUJOULAT s’apprête à labourer l’Océan Indien en début de soirée, Bernard Stamm se fait bousculer à des vitesses folles. Sous les regards des premiers albatros Stamm continue de donner un rythme soutenu à la VELUX 5 OCEANS. « Maintenant, il fait vraiment froid. Le ciel est gris, il gèle et tout prend plus de temps ». Le temps d’aller vite et d’engloutir les milles à plus de 17 nœuds de moyenne.
 
Derrière, à 730 milles, Alex Thomson, HUGO BOSS, cumule lui aussi les excès de vitesse. Flashé hier, à plus de 25 nœuds, le  leader de la course avoue être accro à l’adrénaline, parfois au détriment de la sécurité. « J’ai l’impression d’être dans une voiture de rallye qui dérape, accélère et freine brutalement… très brutalement, souligne Alex. Hier, je me suis tout de même obligé à lever le pied. Ces bateaux sont surprenants. C’est fou de naviguer dans ces conditions à plus de 20 nœuds. Je suis aussi admiratif envers le matériel. Mes pilotes sont aussi bons qu’un barreur. D’ailleurs je ne serais pas surpris de recevoir rapidement ma lettre de licenciement de la part de mon fournisseur ! »
 
75 milles derrière le fougueux skipper, Mike Golding se fait silencieux et travaille à rapprocher ECOVER d’HUGO BOSS.
 
Dans la foulée des deux Britanniques, Kojiro Shiraishi, SPIRIT OF YUKOH, se fait lui aussi malmener. « Ce matin j’avais 30 nœuds de vent. C’était impossible de rouler mon Code 5 pour pouvoir l’affaler. En ce moment je navigue sous grand-voile deux ris et solent à plus de 20 nœuds de moyenne ! Les vagues sont énormes et quand je surf, le bruit est surprenant. Quand je prends un surf cela commence par un sifflement, « phewwww », ensuite vient un « donn, donnn, doh doohh dooohh » quand je descends la vague à plus de 20 noeuds, avant de finir avec un énorme « dobahhhhh » quand mon étrave percute la vague suivante… »
 
Plus loin, plus haut, au Nord, sous d’autres latitudes l’ambiance est bien différente. Sir Robin Knox-Johnston, SAGA INSURANCE, navigue dans une mer plus maniable et dans un vent plus soutenu depuis dimanche. Le doyen de la course avoue vivre au « rythme tropical ». « Je commence ma journée très tôt, lorsqu’il fait encore frais, confie le doyen de la course. A moins d’y être obligé, je ne sors pas aux heures chaudes. Je passe mes après-midi à l’abri du soleil, à somnoler ou à bouquiner… »
 
Parions que là-bas, dans le Sud, Stamm, Thomson, Golding et Shiraishi échangeraient bien avec Sir Robin quelques nœuds de vent contre des degrés Celsius…
 
Source Velux 5 Oceans

- Publicité -