Le Directeur de Course de la Transat Jacques Vabre, détaille les points forts qui rythmeront la journée de mercredi placée sous le signe de la sécurité :
Sur quels points allez-vous insister demain ?
"Sur le passage des rails. Pour info j’ai été convoqué par les responsables du C.R.O.S.S (Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage) de Cherbourg hier parce qu’ils souhaitaient avoir des informations précises relatives au départ de la course. Ils interviendront demain, mercredi, lors du briefing sécurité pour expliquer aux concurrents le dispositif de séparation de trafic car il y a un rail à traverser. Ou plus exactement deux rails qu’il faudra traverser : le rail montant des Casquets puis, au passage de Bretagne, le rail d’Ouessant, sous la surveillance du C.R.O.S.S Corsen. Ce sont les deux premières difficultés de la Transat Jacques Vabre. A ce titre il n’est jamais inutile de rappeler certaines consignes de sécurité.
C’est passionnant de voir le fonctionnement d’un C.R.O.S.S. En me déplaçant chez eux cela m’a permis encore de mieux comprendre le système de veille, de radar, d’alerte téléphone, etc."
Quelques mots sur le programme de la journée de mercredi ?
"D’abord je me réjouis de l’intervention du C.R.O.S.S demain dans le briefing sécurité. Il y aura un point que fera Sylvie Viant sur les instructions de course et sur la procédure de sortie des bateaux : les zones réservées aux bateaux presse, aux bateaux passagers, etc. Un mot sera dit sur le bateau Comité, un bâtiment de la Marine Nationale. Je prendrai ensuite la parole, comme je le fais à chaque départ. Après, viendra l’intervention d’Argos qui rappellera le fonctionnement et la manipulation des balises. Suivra Jean-Yves Chauve, le médecin de la course : numéros d’urgence et quelques conseils et recommandations. Le chef de service « opérations » du C.R.O.S.S prendra la parole pour sensibiliser fortement la flotte à ces deux passages de rails. Pour finir interviendra un pilote de Falcon 50 de la Marine Nationale pour un exposé sur les interventions. Il faut savoir qu’en cas de pépin en mer le bateau est survolé par un Falcon, avion qui a remplacé le Bréguet Atlantique. Il s’agira de présenter l’appareil, les instruments à bord, le système de caméras thermiques, etc. Quel est leur fonctionnement sur une zone de recherches, par exemple ? Il y a aura des cas concerts qui seront étudiés à cette occasion. Le commandement des hélicoptères de Lann-Bihoué viendra détailler un hélitreuillage. A nouveau présentation de l’appareil, un Super Frelon : combien de personnes à bord de l’hélico, etc. Je conclurai sur un point concernant les bateaux d’assistance des concurrents."
Vous avez décidé d’ouvrir les débats au public demain…
"Un échange aura lieu à 14 H 30 dans l’Auditorium. L’après midi les flottilles 24F (Avions) et 32F (Hélicoptères) viendront expliquer au public leur travail, leurs missions. Tout ceci dans le but de sensibiliser le public au travail de la Marine. A 17 heures il y aura une démonstration d’hélitreuillage dans le bassin de l’Eure."
Qui jouera le rôle du naufragé ?
"Moi (rires), car je suis curieux de le faire. Après voir vu le fonctionnement du C.R.O.S.S., je tenais à jouer ce rôle qui, dans des conditions qui évidemment non rien à voir avec le réel, mais qui vont me permettre ensuite, quand se présentera un cas similaire, d’avoir une connaissance supplémentaire des mesures et protocoles de sauvetage. J’ai moi-même chaviré, puis été récupéré pas un cargo, mais jamais été hélitreuillé. Donc très gros intérêt pour moi car je veux insister sur l’étude de ces exemples concrets. Pour mémoire Didier Levillain, l’an dernier dans la Route du Rhum-La Banque Postale, a été hélitreuillé. Il avait respecté à la lettre les consignes données à terre. C’est évidemment un exemple concret que l’on rappellera demain."