Limpide donc et sans anicroche, c’est ainsi que le vainqueur du jour a défini le parcours engagé mardi midi au départ de Nice et achevé à Barcelone au lever du jour. En quittant la côte d’Azur il y a moins de
48 heures, Kito de Pavant affichait des ambitions parfaitement claires et légitimes. Troisième de la première étape après avoir un temps mené les débats, le skipper de Groupe Bel avait une revanche à prendre. En guise de clin d’œil au destin, il remportait, la veille du départ, le Trophée de Nice, venant faire savoir à la concurrence que sa monture à robe rouge était certainement l’un des plus véloces du moment. Sur ce
point, chacun savait alors que le Méditerranéen avait un net avantage sur ses adversaires à l’aube d’un sprint entre la promenade des Anglais et La Rambla, via Minorque. Mais personne n’ignorait que sur l’étape la plus courte de l’Istanbul Europa Race, les pièges étaient nombreux et la conclusion finale sujette à bien des rebondissements. En tête quasiment de bout en bout, après un départ en demie teinte, Groupe Bel réalise au final la course presque parfaite, parvenant à réfréner les assauts de l’équipage de Foncia. De la belle régate et de la navigation en finesse qui permettent aujourd’hui à Kito de Pavant d’empocher une victoire qui fait du bien et panse les plaies d’un Vendée Globe bien tôt achevé. A Barcelone, il est un homme heureux !
