KITO DE PAVANT :
Le finish : " Le dernier jour a été très difficile avec un grain dans lequel nous sommes restés « scotchés » presque 7 heures. On se disait que les autres arrivaient à fond derrière, qu’ils allaient nous doubler. Vraiment pénible."
La course : " C’était une transat dure, très dure. Nous avons poussé le bateau comme jamais. On s’est fait mal. On s’est fait peur aussi. Notamment lorsque ce tuyau de ballast s’est déconnecté. J’avais de l’eau jusqu’à la taille. On s’est dit que le bateau avait cassé, que tout était fini."
La lutte avec Safran : " Nous savions que nos bateaux étaient rapides et qu’il fallait les pousser vraiment loin pour faire craquer l’autre. Nous avons été souvent proches de la rupture mais notre leitmotiv est resté : prudence et efficacité. Je suis très content pour Marco et Charles, ils le méritent énormément. Je les félicite. Leur course est admirable."
Le duo : " François, il est incroyable. Il m’a impressionné tous les jours. Sa capacité d’analyse, son énergie, sa bonne humeur permanente. Il a 26 ans et sait tout faire sur le bateau. C’est un super gars. Je peux vous dire que vous entendrez longtemps parler de lui et qu’il a un paquet de Transat Jacques Vabre devant lui. Qu’est ce que j’aurais aimé faire ça à son âge ! "
Un moment clef : " Le 3e jour, nous étions concentrés sur notre stratégie à long terme et nous avons loupé un coup à court terme qui a permis à Safran et BT de s’échapper. On a toujours des regrets lorsqu’on arrive deuxièmes mais c’est la course et globalement c’est une grande satisfaction."
FRANÇOIS GABART :
« Moi, ça a été 100% de bonheur, 24 heures sur 24. Je ne peux dire que merci. Je sais que Kito est un marin exceptionnel et un homme très généreux. Nous nous sommes vraiment régalés. Ces bateaux dessinés par VPLP et Guillaume Verdier sont extraordinaires. J’ai retrouvé des sensations que j’avais en dériveur ou en Tornado (catamaran de sport). L’humidité permanente fut l’une des choses les plus difficiles à supporter avec la pression de la compétition comme la peur de la casse, des sentiments qui ne te lâchent jamais. Mes plus beaux moments resteront sans aucun doute ces surfs à 20 nœuds dans la grande houle d’alizé. J’ai vraiment pris mon pied. "