Entre les mains du barreurA 550 milles de l’objectif, le trimaran CapGemini/Schneider Electric marche entre 22 et 25 nœuds dans un vent très irrégulier en force et en direction. «Nous sommes dans un système orageux, le vent oscille de 30° et varie de 14 à 40 nœuds dans les grains. Nous ne faisons pas la route directe et nous espérons que la rotation du vent va s’accentuer pour nous permettre de faire le bon cap. Le système n’est pas alimenté de façon saine et ce système orageux pourrait nous contraindre à parcourir 800 milles, au lieu de 550, pour rejoindre Honolulu. Tout cela est bien fragile, nous ne sommes pas sur une autoroute paisible. Il y a peu de manœuvres, en réalité tout repose sur le doigté du barreur. Il faut beaucoup de talent pour négocier et anticiper les variations de vent et surtout la mer qui est doublement croisée. L’une vient de loin et du nord/ouest et l’autre, un clapot moche, qui nous vient de l’est/nord/est. Cam Lewis est un barreur d’exception, il a un vrai talent. Par rapport au reste de l’équipage, mis à part Didier Ragot, il fait marcher le bateau deux nœuds plus vite en moyenne. J’ai rencontré deux ou trois barreurs de ce niveau dans ma vie. En plus, il ne connaît même pas Geronimo. Il est marrant et un peu juvénile, ce qui ne gâche rien».
Geronimo : La Transpac à vive allure
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