Hydroptère. L’Hydroptère DCNS toujours en stand-by à Los Angeles

L`hydroptère DCNS
DR

Jacques Vincent : « Nous visons une position idéale de l’anticyclone du Pacifique Nord. Idéalement, l’anticyclone doit être le plus au Nord avec si possible un léger décalage vers l’Est ou vers l’Ouest. Cela nous permettrait d’être au plus proche de la route directe vers Honolulu et de nous offrir de bons angles d’empannages pour l’approche des îles. De ces scénarios, nous préférions celui où l’anticyclone est décalé à l’ouest. Cela garantirait des vents moins forts le long des côtes californiennes et donc une houle plus modérée sur le premier quart de la traversée. »

- Publicité -

« Le jour J, nous quitterons le port vers midi, le vent sera faible mais on sait qu’une brise thermique devrait se lever vers 14h, normalement elle sera suffisamment forte pour nous dégager de la côte et nous permettre de parer efficacement l’île de Catalina, le premier obstacle de la traversée. Au large de Catalina, nous accrocherons un flux de Nord-Ouest, qui est en bordure Est de l’anticyclone du Pacifique Nord. Au fur et à mesure que nous nous éloignerons de la Californie, ces vents de Nord-Ouest tourneront vers la droite, c’est-à-dire qu’ils passeront au Nord puis au Nord-Est. En milieu de parcours, le vent faiblira un petit peu en passant à l’Est, nous faisant faire un bord qui remontera légèrement au-dessus de la route directe, dans son nord. Aux trois quarts, il faudra envisager un empannage qui nous écartera du centre de l’anticyclone et des vents trop faibles, direction le Sud-Ouest vers les îles. Au cours de ce bord, le vent continuera à tourner à droite, nous permettant de suivre une route directe vers notre destination. A l’approche d’Hawaï, le vent s’orientera dans le sens des canaux, entre les îles, en forcissant et en levant la mer. Ça sera sans doute la partie la plus délicate de la traversée avec le fameux “Molokai Channel”, le canal au bout duquel se situe la ligne d’arrivée. » 

Pour le moment, Yves Parlier et Jacques Vincent sont en veille météo permanente. Pendant le stand-by, ils sont épaulés par Christian Dumard, routeur professionnel. Sur la période de record il sera également en veille, en liaison directe avec l’Hydroptère DCNS. Ils font ainsi tourner les polaires du bateau sur les modèles américains et européens (CEP) et estiment que les conditions sont les plus favorables de la mi-juin à la fin du mois d’aôut, d’où cette période de stand-by actuel. Hélas depuis les premiers jours de juillet, aucune fenêtre satisfaisante s’est présentée, mais l’équipe reste confiante. « Nous ne désespérons pas, avec un peu de chance une fenêtre peut encore s’ouvrir d’ici fin août. Sur nos fichiers, nous avons une visibilité de 10 jours. En tout cas pour l’instant, nous sommes concentrés à 100 % dans les routages, l’Hydroptère DCNS est prêt à décoller. »