Francis Joyon à 1500 milles du Cap Leuwin

idec
DR

Ainsi que Francis Joyon l’expliquait hier, faisant écho aux propos de son conseiller météo à terre Jean Yves Bernot, c’est une seconde partie de l’Océan Indien plus stratégique qu’aborde à présent le maxi-trimaran IDEC. Entre l’archipel des Kerguele – paré hier en boulet de canon, record du monde des 24 heures pulvérisé (616,07 milles) – et le continent Australien évolue un vaste système de hautes pressions qu’il convient de contourner par le Sud.

- Publicité -

20 jours de sprint

On devrait ainsi voir la grande flèche rouge incurver peu à peu sa trajectoire et gagner les 50 degrés de latitude sud, le jeu pour Francis consistant à glisser sous l’anticyclone pour aller retrouver le plus vite possible des vents de Nord Ouest. Après avoir tenu tête 5 jours durant à ce front dépressionnaire qui lui a imposé une folle course poursuite depuis le passage à Bonne Espérance, Francis va à la fois pouvoir lever le pied physiquement en se ménageant de plus longues tranches de repos, tout en restant extrêmement concentré à l’évolution de son baromètre. On l’aura compris, après avoir craint les colères d’Eole, c’est jusqu’au cap Leuwin à la pointe occidentale de l’Australie, aux pièges anticycloniques et à leurs calmes que Francis doit dorénavant veiller. Sa vitesse de la nuit, moins débridée qu’hier, demeure très élevée, à plus de 24 noeuds de moyenne cette nuit, soit des journées comptables à plus de 578 milles. Leuwin est encore à plus de 1 500 milles. Ellen Macarthur en avait atteint la longitude au terme de 29 jours, 14 heures , 5 minutes de course. Francis Joyon, lui en terminera à 11 heures avec son 20e jour de sprint. Il y a de la marge donc, les quatre jours d’avance à Bonne-Espérance étant toujours pour l’instant dans l’escarcelle d’IDEC.