Crêpes Whaou premier à Puerto Limon

Arrivée Puerto Limon Crêpes Whaou !
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Franck-Yves Escoffier à chaud sur la ligne d’arrivée : « C’est un peu incroyable d’avoir une telle arrivée. On est en pleine forme mais j’avoue qu’on a un peu tiré sur la paillasse comme on dit. Il a fallu cravacher. On s’était donné comme objectif d’arriver les premiers de toute la flotte car sans objectif, on aurait été mauvais. Le bateau est super, il est bien né, c’est un avion. Mais il faut savoir le maîtriser. Avec celui là, on a plus de risques de se mettre sur le toit qu’avec le précédent ! »

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Peu après leur arrivée lors d’une conférence de presse Franck-Yves Escoffier et Erwan Le Roux sont revenus sur les temps forts de leur course.

Franck-Yves Escoffier : « On a eu des accueils sympas mais ici à Puerto Limon, entre le feu d’artifice, le monde sur le quai… C’était un grand moment. Le départ est aussi quelque chose d’intéressant. Il y a toujours ce petit taux d’adrénaline qu’il faut avoir quand on est compétiteur. Je crois qu’on a pris le meilleur départ en Multi 50 d’ailleurs. Il y a eu un moment fort hier également, quand on a failli retourner le bateau. Ca n’était pas drôle. J’en souri maintenant mais rétrospectivement je me dis qu’on n’est pas passé loin. Erwan qui est plus jeune que moi a dû me freiner à certains moments. »

Erwan Le Roux : « Le chavirage d’Actual a été un moment fort, particulièrement déstabilisant. Mais je crois que le moment le plus fort a été le bord de reaching qu’on s’est fait sur l’Atlantique. C’était fabuleux, le bateau volait sur l’eau. C’était magique. »

Quant aux regrets, pour Franck-Yves Escoffier en tant que Président de la Classe, la déception concernant la classe est évidente : « On était sur le point de réussir à la faire décoller, avec de nouveaux arrivants. Malheureusement, ces deux nouveaux bateaux ne sont pas à l’arrivée. On a manqué un peu de concurrence mais il ne faut pas oublier Guyader pour Urgence Climatique. Ils n’ont pas encore les finances pour faire un bateau comme Crêpes Whaou ! et je leur souhaite de trouver. J’espère qu’avant que je ne quitte cette classe, il y aura une vraie flotte de bateaux comme le notre. »

Avec la tempête qui a essuyé la flotte, Erwan Le Roux parle aussi ce matin des conditions musclées rencontrées pendant cette Transat : « Il y a eu des moments difficiles pour les passages de perturbations, quand on est allé chercher les fronts à trois reprises. Après un passage de front, la mer est chaotique, énorme. Le bateau souffre beaucoup et on souffre avec lui. Ce sont toujours des moments très difficiles. Le bateau a souffert. Extérieurement il n’y a pas grand-chose, c’est surtout intérieurement. Le moteur n’a pas tenu et c’est le seul gros souci que nous avons rencontré. Dans les grosses dépressions, il s’est désolidarisé de la coque. C’est un gros souci qui aurait pu se terminer très très mal. Pour le reste, ce ne sont que de petites choses » .