Coville espère profiter d´une dépression

Sodebo été 2010
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La lutte avec Saint-Hélène touche à sa fin et c’est la bonne nouvelle du jour. Cette semaine, Thomas a fait preuve d’une grande patience durant ce long bord obligé entre l’immense anticyclone étalé au milieu de l’Atlantique et les côtes d’Amérique Latine. Sous grand voile à un ris et trinquette, le trimaran négocie donc actuellement cette transition à plus de 25 nœuds de moyenne. Tom pourrait ralentir encore un peu dans les heures à venir, avant de toucher les effets de la dépression à suivre ce week-end et appuyer plus franchement sur l’accélérateur.

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A l’heure où il incurve sa trajectoire vers l’Est, Sodebo navigue 1000 milles plus à l’Ouest qu’Idec. Logiquement, l’écart avec Francis Joyon se creuse et dépasse les 800 milles ce vendredi. En effet, avec une porte météorologique au milieu de sa descente, le recordman en titre avait pu mettre de l’Est dans sa route bien plus tôt que Thomas.

L’horizon s’éclaire désormais pour celui qui s’attaque pour la troisième fois à ce record autour du monde en solitaire. S’il doit rester sur ses gardes encore aujourd’hui et demain afin d’éviter de tomber dans les pièges de cette excroissance de l’anticyclone, Thomas peut se réjouir que la dépression observée depuis plusieurs jours se déplace vers l’Est dans un bon timing pour lui. Entre le 12 et le 13 février, le skipper devrait bénéficier, dans un premier temps, d’un vent de Nord de 18 à 20 nœuds, pivotant ensuite au Nord-Ouest et se renforçant jusqu’à 25/30 nœuds.

Après le bras de fer avec Saint-Hélène, le prochain défi de Thomas sera cette cohabitation avec cette dépression, comme l’expliquait ce matin le routeur Thierry Douillard : « Sodebo est capable de tenir de grosse moyenne de vitesse, aucun doute là-dessus mais on sait aussi que glisser en avant d’une dépression avec du Nord-Ouest et sur une mer lisse est bien plus efficace que de « cavaler » derrière dans du Sud-Ouest avec une mer croisée. La dépression peut aller plus vite que Sodebo, tout l’enjeu des prochains jours est de rester le plus longtemps possible devant elle. Maintenir des vitesses élevées est extrêmement sollicitant pour le matériel et pour le marin, il va falloir mettre le curseur au bon endroit. »