La première étape de Velux 5 Océans est longue de 11730 milles (Près de 22 000 kilomètres). Bernard envisage un mois et demi de navigation avec une sérénité toute relative, dès lors qu’il s’agit avant tout d’une course. « C’est une régate autour du monde, il faudra être à fond tout le temps d’autant plus que la concurrence est rude. Les adversaires sont de taille et certains bateaux sont plus récents que le mien, en particulier celui de Mike Golding. Mais je pars serein parce que Cheminées Poujoulat est prêt et je ferai mon métier, c’est à dire naviguer et non pas commencer par terminer ce que je n’aurai pas eu le temps d’achever avant le départ. Nous avons une équipe qui fonctionne bien et qui est relativement autonome ce qui me permet de me dégager de temps en temps pour m’occuper de ma préparation personnelle ». Pour preuve, Cheminées Poujoulat a quitté La Rochelle vendredi soir pour rallier Bilbao avec à son bord Jean François Quéméneur et Xavier Briault.
Un bateau optimisé
«On partira dans de bonnes conditions» se réjouit Bernard, «Je me sens bien et j’ai envie d’y aller. Le bateau est optimisé, il reste toujours deux trois petites choses à régler avant le départ, mais c’est la première fois que je peux me permettre de quitter le bateau quelques jours en amont d’une course. Et ça, c’est appréciable». Le skipper de Cheminées Poujoulat a en effet décidé de prendre une petite semaine «off», en famille. «Je ne me déconnecte pas totalement bien sûr, j’ai du travail administratif à faire et des choses aussi banales qu’aller chez le dentiste contrôler tout ça, ce serait idiot d’avoir une rage de dents pendant la course. Je serais bien capable de m’arracher la dent tout seul avec les outils du bord… Je dois aussi faire mon sac tranquillement, pour une fois, et surtout passer du temps avec Catherine et les filles. Durant toute la semaine, considérez que je suis au Yémen, même si je suis en Bretagne nord… » Dont acte.