Baston au programme, pépin pour Brit Air

Brit Air
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L’accalmie d’hier a en effet laissé la place à des conditions de navigation plus aisées et les duos profitent de ces quelques moments qui précèdent l’arrivée d’un front au sujet duquel les qualificatifs ne manquent pas dans la bouche des marins, les excès de langage traduisant bien l’appréhension. En la matière, l’anticipation prévaut et la contemplation n’a pas forcément sa place. Tous s’apprêtent à faire le dos rond afin de préserver toutes leurs chances de bien figurer au Costa-Rica. Chez les Imoca, Sébastien Josse et Jean-François Cuzon jouent ce matin les premiers rôles, quand Franck-Yves Escoffier et Erwan Le Roux mènent toujours la flotte des Multi50.

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Quand il faut y aller… Voilà bien le sentiment qui domine depuis quelques heures à bord des bateaux engagés sur la neuvième Transat Jacques Vabre. La dorsale d’hier n’est plus qu’un lointain souvenir, bien vite effacé par la négociation du front du moment qui offre toutes les caractéristiques de l’anecdote si l’on en croit marins et observateurs. La suite et le prochain phénomène occupent en effet tous les esprits et nul n’est dupe en la matière. Demain en fin de journée, des vents violents et une mer très inconfortable entoureront la flotte de bien peu d’attentions favorables, rendant la progression difficile et non sans conséquence. Pour l’heure, chacun se prépare et fourbit ses armes pour faire face aux éléments. Ainsi chez les Multi50, le leader Crêpes Whaou ! a-t-il d’ores et déjà mis le cap au Sud pour tenter d’esquiver au maximum les effets néfastes d’une mer casse bateaux pour un trimaran. Même inspiration chez Victorien Erussard et Loic Fecquet chez qui la nuit a permis un positionnement opportun pour la suite des évènements. A quelques encablures de Port-La-Forêt, Alain Maignan et Nicole Harel s’apprêtent à faire escale pour estimer la possibilité ou non de solutionner le problème de fissures sur un bras de liaison de FenêtréA Cardinal. Du côté des Imoca, du concurrent le plus au Nord, Hugo Boss, à celui positionné le plus au Sud, Foncia, les avis semblent diverger quand à l’interprétation de l’avenir. Mais là encore, on profite et on se dit que l’ambiance « humide et grise » du moment n’est sans doute rien comparée à la suite.

Avec une route à l’opposé de celle de leurs camarades de jeu et des vitesses nettement en deçà, Armel Le Cléac’h et Nicolas Troussel éveillent l’attention à la lecture des premiers classements du jour. Si le skipper de Brit Air confirmait ce matin que tout allait bien pour les hommes, il ne cachait pas rencontrer un problème technique depuis quelques heures. Sans entrer dans les détails, le deuxième du Vendée Globe confiait attendre le lever du jour pour se pencher sur la question, effectuer une expertise et prendre les décisions qui s’imposeront. (lire aussi en "dépêches")

Classement de 8 heures
Monocoques
1.Sébastien Josse – Jean François Cuzon (BT), à 4204.8 milles de l’arrivée
2. Kito De Pavant – François Gabart (Groupe Bel), à 3.7 milles
3. Marc Guillemot – Charles Caudrelier Benac (Safran), à 5.3 milles

Multicoques
1. Franck-Yves Escoffier – Erwan Leroux (Crêpes Whaou !), à 4533.8 de l’arrivée
2. Lalou Roucayrol – Amaiur Alfaro (Région Aquitaine-Port Médoc), à 65.3 milles
3. Victorien Erussard – Loic Fecquet (Guyader pour Urgence Climatique), à 66.0 milles