Armel Le Cléac’h et Christopher Pratt finissent donc sur le podium en étant le premier des bateaux ayant choisi la route du sud. Après avoir bataillé plusieurs jours du 13 au 17 novembre, bord à bord avec MACIF, Banque Populaire a fini par prendre le meilleur sur François Gabart et Sébastien Col à deux jours à peine de l’arrivée, ce qui témoigne de l’âpreté de la bagarre pour cette troisième place. C’est aussi une belle récompense pour Armel dont c’était la première course sur sa nouvelle monture.
Christopher Pratt : « On a eu une course hyper hyper intense depuis une semaine avec Macif. Vraiment l’impression de faire du Figaro, on a été à vue je ne sais pas combien d’heures. Et encore cet après-midi, on était empétolés sous des grains, on a stressé, on avait peur que ça finisse mal. Ça a vraiment été intense, à barrer en permanence. Je suis au bout de ce que je peux faire ! Le meilleur : une nuit à la sortie de la dorsale qui nous a coûté cher dans le sud des Açores. On a fait une nuit sous gennaker avec une lune incroyable, il faisait comme en plein jour, la mer était lisse, juste une petite houle. On a surfé comme ça pendant 4/5 heures et c’était magique, incroyable à la barre. Le pire : les pointages de cet après-midi ! Je me disais, " c’est pas possible que ça ne le fasse pas’. Heureusement, l’optimisme d’Armel qui contrebalançait mon pessimisme. »
Armel Le Cléac’h : « On a été loin dans le physique, dans la dureté. Une course intense du départ à l’arrivée. On a eu un départ difficile avec quelques galères qui nous ont mis dans le rouge. Ensuite, on n’a jamais arrêté. On a beaucoup barré sous spi, sous gennaker, dans la brise et la bagarre avec Macif était vraiment super. On a douté cet après midi mais au final, on arrive 3e… c’est génial. On a gagné la régate des sudistes. Les nordistes, eux, ont été trop forts. Un de mes objectifs était d’apprendre sur le bateau en vue du Vendée Globe l’année prochaine. J’ai beaucoup appris car on a eu quasiment toutes les conditions météo : du vent fort avec de la mer forte, du portant, de la pétole. Les conditions étaient difficiles car c’était tout le temps humide. On a mis la combi sèche jusqu’aux Açores… on a plein de boutons partout. C’est rare de voir des transats comme ça où on arrive vraiment abimés, fatigués. Celle-là était vraiment copieuse ».
            


















