Avantage pour les nordistes …

Armel Tripon Gedimat
DR

 Ca va pas mal. Ca continue d’avancer, le bateau va vite ! ", lâchait Armel Tripon, ce midi lors de la vacation. Et pour cause, les nordistes, toujours sur la route directe, ont profité des dernières heures pour engranger de l’avance, poussés par un vent de Sud est à Sud. Résultat, au pointage de 15h ce lundi, le skipper de "Gedimat", qui comptait hier 41,1 milles d’avance par rapport à la distance à l’arrivée sur Eric Drouglazet ("Luisina"), en possède aujourd’hui à la même heure 169,4 milles ! " Les écarts entre les concurrents sont très importants. Près de 500 milles séparent le leader du dernier de la flotte. C’est très rare sur une course de Figaro. Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’ils n’arriveront pas en paquet à Marie-Galante " tempère Jean Maurel, le directeur de course. En effet, pour l’heure, il est toujours impossible de donner l’avantage à l’une ou l’autre des options. Car si les nordistes sont aujourd’hui en tête, ils vont bientôt connaître des heures de plus en plus difficiles avec un vent de secteur Sud se renforçant 30 à 35 nœuds et une mer de face difficile. " On va se prendre une grosse prune ! " prédit Armel Tripon. Total, leur progression deviendra difficile au près avec une vitesse de rapprochement vers l’arrivée relativement faible.

- Publicité -

Concernant les sudistes, ces dernières 24 heures, ils ont un peu trop flirté avec le bord de l’anticyclone. Eric Drouglazet et Bertrand De Broc ("Les Mousquetaires") notamment, ont nettement ralenti. Ils étaient flashés à moins de 2 nœuds ce matin ! " On est dans la pétole depuis 24 heures ! Je ne pensais pas qu’on s’arrêterait comme ça. Par le passé, j’ai déjà vécu des situations difficiles à l’approche de l’anticyclone mais là, c’est assez dur. On a coupé le fromage un peu court. Vraiment, je ne pensais pas caler à ce point ! " commentait ce midi le skipper de Luisina, 6e au classement. De leur côté, les "ultra sudistes" poursuivent vers le Sud pour rejoindre le plus vite possible le 23e Nord, peut-être même le 20e en restant dans les vents les plus forts. Pour l’instant, force est de constater que ça fonctionne pour Nicolas Troussel ("Financo"), Charles Caudrelier ("Bostik) ou encore Thomas Rouxel ("Défi Mousquetaires") qui parviennent encore à naviguer au dessus de 8 nœuds. " Je suis assez content, on avance bien. On se tire un peu la bourre avec Thomas, c’est toujours agréable. L’objectif pour l’instant est de descendre pour trouver un alizé établi. Ensuite il faudra juger du bon moment pour recroiser. D’ici demain soir, on pourra savoir si notre option est payante ou non. De toutes façons, maintenant les dés sont jetés " rappelle Charles Caudrelier.