A moins de 30 milles de l’arrivée

Financo - Nicolas Troussel
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En tête depuis hier, samedi, aux environs d’une heure, Nicolas Troussel ("Financo") a pris l’avantage psychologique : " je suis bien placé, un peu en dessous de la flotte, j’essaie de faire marcher au mieux le bateau. Il s’agit maintenant d’une course de vitesse et de placement jusqu’à la fin avec des réglages car le vent tourne beaucoup. Il faut être vigilent ", lâchait le Finistérien ce midi lors de la vacation. "On entre dans les derniers milles. Ca va être de plus en plus tendu. Rien n’est jamais fini ! ". Le marin de Plougasnou sait de quoi il parle. Dans la dernière Transat AG2R, avec son complice Armel Le Cleac’h, la victoire s’était dérobée devant leur étrave la dernière nuit. Cette nuit d’ailleurs, l’espace de quelques heures – entre 7h et 9h – Thomas Rouxel ("Défi Mousquetaires") lui a chipé les commandes de la course. " Je me suis fait piéger hier sous un nuage ",  raconte Nicolas. " Cela m’a coûté pas mal de temps. Il a fallu que j’affale le spi, que je renvoie le génois, que je ballaste, que je matosse et qu’une fois dégagé, je me remette en configuration portant ". Au pointage de 15h ce dimanche, il compte à nouveau 3,4 milles d’avance sur le jeune skipper Costarmoricain qu’il surveille de près. " Il me fait peur ", a t-il avoué.  " Il faut être attentif aux changements de direction du vent et observer ses adversaires " : les réflexes de régatier ont repris le dessus pour aller chercher une victoire qui serait la consécration de son sens marin. Pour l’heure, lui comme ses deux rivaux progressent vers Marie-Galante entre 6 et 7 noeuds, le vent ayant molli depuis peu. On connaît les aléas du petit temps. Tout peut arriver : un concurrent qui prend un nuage et qui décolle, une bascule de vent non prévue qui inverse la donne… Et comme le rappelle Jean Maurel, le directeur de course de ce 4e Trophée BPE, " tant que la ligne n’est pas franchie, personne n’est à l’abri d’un soucis technique. On l’a vu hier avec Armel Tripon ("Gedimat") dont la drisse de spi a cédé. De plus, les concurrents devront se méfier des casiers de pêches, nombreux aux abords de l’île. " Si l’on est entré dans la phase de la régate finale, les dés ne sont pas jetés.

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