Lionel Péan : ” une transat pour sortir la classe Figaro de l´ordinaire “””

Lionel Péan
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– Cette Saint-Nazaire-Cuba est une grande première pour la série ?
 Lionel Péan : " Absolument. Cela fait de nombreuses années que les Figaristes en rêvent, qu’ils réclament une épreuve de ce type. En 2003, la classe a donné son accord. C´est d´ailleurs avec l´objectif de lancer une telle transatlantique en solitaire qu´est né le Figaro Bénéteau 2. Ce bateau est homologué océanique, ce qui n´était pas le cas du Figaro 1. Selon moi, cette transat va se hisser au niveau des grands évènements océaniques. La classe Figaro a besoin d´un évènement qui sorte de l´ordinaire. En voilà un ! "
 
– Combien de bateaux attendez-vous au départ ?
L.P. : " Pour des raisons de sécurité et aussi pour répondre à des obligations liées au rapatriement des bateaux en temps et en heure par cargo pour la Générali Solo dont le départ sera donné le 7 juin, nous avons limité le nombre de concurrents à 30. On compte déjà 25 pré-inscrits, dont un certain nombre de vainqueurs de la Solitaire. Par ailleurs, je regrette que beaucoup de jeunes coureurs – particulièrement typés régate – ne s´intéressent pas à une épreuve aussi exceptionnelle que celle-ci. "
 
– Un système de qualification obligatoire est-il prévu pour cette traversée en solitaire ?
L.P. : " La plupart des inscriptions – celles de coureurs qui sont déjà bien connus du comité de sélection pour avoir déjà participé à la Solitaire, à la Transat AG2R ou encore au Trophée BPE (St Nazaire-Dakar)… – seront validées sur dossier. Pour les autres, qui n’ont pas forcément le profil ou qui n’ont pas l’expérience, ils devront s’acquitter d’un parcours de 800 milles en solitaire à exécuter à plus de 5,5 nœuds de moyenne. Pas question d´avoir des gens qui partent la fleur au fusil et qui ne se rendent pas compte des réalités. "
 
Le parcours aura quelle physionomie ?
L.P : " Long de 4259 milles, il est très libre. Les concurrents devront négocier l´anticyclone des Açores, laisser l’île de Flores à tribord. Ensuite, il y a un passage prévu au sud de Turck Island dans les Bahamas, et ce pour répondre à des questions de sécurité : pour que le flotte ne navigue pas aux abords des côtes haïtiennes, mais privilégient les côtes de Cuba où elle est bienvenue. Il y aura par ailleurs, aux abords des récifs antillais, une bouée virtuelle, la bouée des Bretons, du même nom que le phare qui se situe à côté. Le dernier tronçon entre les cailloux des Bahamas et l’arrivée à Cenfuegos court sur 750 milles, cela signifie que sur les 3609 premier milles, c’est figure libre ! Stratégiquement, cela sera passionnant ! "
 
Recueilli  par Perrine Vangilve / Le Télégramme

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