Route du Rhum. Guirec Soudée, 3e en IMOCA

Guirec Soudée - Freelance.com - Imoca © Polaryse

L’aventurier Guirec Soudée sur son Freelance.com trace sa route depuis le départ. Après 24h de course, il pointe à la 3e place au classement général en suivant le plus court chemin vers la Guadeloupe quand les favoris sont partis plus au sud pour éviter un premier front et tenter d’attraper les alizés rapidement.

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Guirec Soudée, fidèle à lui-même, a réussi à bien gérer le stress et à éviter tous les pièges inhérents à ces moments tendus du départ. À la veille du grand départ, Guirec Soudée avait du mal à cacher son impatience. « Je bous de l’intérieur, je n’ai qu’une envie, c’est de prendre la mer ». Plus question de penser à ces jours de village, à ces heures de partage avec les partenaires, le public et les proches. Désormais, il n’y a plus que la course, ses scénarios, ses conditions et son atmosphère qui restent en tête. Afin d’être le plus préparé et le plus serein possible, la matinée avait été balisée, étudiée, afin de laisser le moins d’influx nerveux.

« Guirec est arrivé à 10 heures au bateau », explique son entraîneur, Sébastien Audigane.« Il avait pu étudier les dernières options en matière de routage et discuter une nouvelle fois avec le météorologue Christian Dumard ». Le skipper, qui s’apprête à disputer sa première transatlantique en IMOCA, s’est montré rassurant. « On voyait qu’il avait une envie folle de prendre le départ et de tout donner », sourit Sébastien Audigane.
Progressivement, le stress est monté. Les coéquipiers montés à bord ont sauté en mer et Guirec s’est retrouvé seul face à lui-même, au cœur d’un départ particulièrement délicat à manœuvrer. « Ce sont des moments délicats parce qu’il faut éviter le départ anticipé, faire attention aux risques de collisions et ne rien oublier », confiait-il hier. Guirec sait qu’il a encore beaucoup à apprendre lors de ces départs au cœur d’une flotte toujours aussi impressionnante.

« Guirec, très bien positionné dans le paquet de tête »
Pourtant, il n’a pas tremblé au moment du « top départ ». « Ça partait vite et Guirec était plutôt bien passé », décrypte Sébastien Audigane. « Il était bien positionné, côté bâbord de la ligne et a pu réaliser un très bon départ ». La suite, Guirec l’avait bien identifié : du près et des bords à tirer jusqu’au Cap Fréhel, le contournement du parc éolien en mer de Saint-Brieuc avant de tirer des bords jusqu’à la pointe bretonne. « Ensuite, il y aura un long bord le long de la côte bretonne jusqu’à Ouessant avec un vent plutôt Sud », souligne son entraîneur. « Il faudra attendre les fichiers météos de ce soir pour caler avec précision la suite avant le premier passage de front. »
En somme, il ne faudra pas chômer en ces premières heures de course. Mais le fait d’avoir géré au départ est une assurance pour la suite. « Le classement visible à la cartographie ne reflète pas les forces en présence et Guirec reste très bien positionné dans le paquet de tête », souligne son coach, Sébastien Audigane. « C’est particulièrement important pour prendre confiance, relâcher un peu la pression et retrouver la sérénité du bord ».