Vers une victoire de Sodebo qui ne serait pas volée

Le trimaran Sodebo n’est plus qu’à 336 milles de l’arrivée et conserve encore une petite avance sur Gitana de 33 milles. L’ETA est prévue demain matin 10h30 (heure française) et dans l’après-midi à Bahia. Quelques coups météorologiques et stratégiques restent encore à jouer avant Salvador. Les hommes du Gitana Team n’ont pas dit leur dernier mot et entendent bien se battre jusqu’au bout mais il semblerait qu’ils aient eu des problèmes techniques à bord. C’est ce que pense l’équipage de Sodebo qui constatent heure par heure les différences de vitesse entre les deux bateaux. Rien de filtre dans la communication de Gitana et il faudra attendre l’arrivée pour en savoir plus.

Pour l’instant, au vu des vitesses sur 1h, 12h et 24h, on ne voit pas comment Gitana pourraient revenir. Plus rapide de 1 à 2 nds, Sodebo est en bonne position pour contrôler son adversaire et file vers une belle victoire. Ce sera certainement une déception pour Sébastien Josse et Thomas Rouxel même s’ils venaient chercher la confrontation pour prendre en main leur bateau et ce, quelques mois après sa mise à l’eau.
Jean-Luc Nélias, co-skipper de Sodebo Ultim’Jean-Luc Nélias, co-skipper de Sodebo Ultim’
« Ca va, le soleil nous réchauffe les os et Thomas est dans la bannette et on s’approche doucement du Brésil. Je n’en dirai pas trop. Ca s’annonce très technique on va garder nos intentions pour nous. A l’heure de la communication et du numérique, on se tait. On va arriver au portant avec du vent soutenu jusqu’à Salvador de Bahia et à la fin, il n’y aura pas de vent et ce sera pétole le matin, avec sans doute une arrivée au près. On est bien reposé, la pression forcément il y en aura mais on connaît ces situations. Cela fait quelques jours que nous sommes en tête. Ils allaient plus vite que nous dans la Manche. On a l’impression qu’ils ont roulé leur gennaker au large des Canaries qu’ils ont lofé pendant quelques heures et depuis ils n’ont pas la vitesse qu’on attendait. Mais même avec leur souci technique ils vont à la même vitesse que nous. Le contrôle c’est tout le problème. Si tu vas à la même vitesse, avec un même bateau d’une même classe, là tu fais du contrôle. Là on ne sait pas… est-ce qu’on fait du contrôle ou est-ce qu’il va aller plus vite? Est-ce qu’on privilégie la meilleure trajectoire? Comme il te suit et qu’il a ta position toutes les heures, cela laisse peu d’opportunité et tout peut arriver ».

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