Laurent Bourgnon

Laurent Bourgnon Portrait
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« Je tiens à donner un sérieux coup de chapeau à Lionel, mais également à l’ensemble des coureurs. Des éditions du Rhum comme celle-là, on aimerait en avoir plus souvent ! Pas de casse, de la belle régate, du beau sport et une belle partie de stratégie sur l’océan… que demander de plus ?

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Lionel a fait son chemin et maintenu la pression tout au long de la course, sa démonstration est superbe, il n’y a pas d’autre mot. Le contraste avec le millésime 2002 est naturellement radical, car même s’il y a cette année quelques petites misères – et mon copain Stève en a fait les frais en tapant un container – a priori tout le monde sera à l’arrivée (entretien réalisé quelques heures avant le chavirage malheureux de Stève Ravussin, ndlr).

Le rythme maintenu par la tête de flotte est impressionnant, il n’y a qu’à regarder le score final et l’amélioration du chrono précédent pour se rendre compte de l’engagement que cela a demandé aux marins… Car même s’il est vrai que la météo a été particulièrement favorable, le métier a parlé, il suffit de voir que les leaders sont ceux qui ont accumulé le plus d’expérience. Il faut être solide, avoir une bonne notion de sa machine, savoir se caler au niveau du sommeil… Sur ce type de course, le plus éprouvant mentalement c’est probablement la peur de casser : cette année, les conditions étaient raisonnables, mais il faut tout de même savoir garder de la vitesse sans faire souffrir son bateau. C’est leur lot à tous, mais à ce jeu, Lionel a clairement été le meilleur.

Malheureusement, il y aura eu des mésaventures quand même : mon ami Charlie Capelle a chaviré, il a été récupéré sain et sauf mais à l’heure actuelle son bateau est à la dérive. Nous tentons d’organiser sa récupération, avec ma vedette offshore, mais les conditions météo vers le cap Finisterre ne sont pas bonnes en ce moment. Il faudra voir comment cela évolue… peut-être y aura-t-il une fenêtre ce week-end ? »

Propos recueillis par Jocelyn Blériot