CAL : L’annonce de votre participation à la Velux 5 Oceans sonne-t-elle le glas de la Barcelona World race pour Ecover ?
Mike Golding : Il est en effet probable que nous ne prendrons pas part à cette course en double. Nous ne voulons pas trop tirer sur la corde ! Naturellement, il est encore tôt pour se prononcer de manière définitive, mais je ne pense pas que nous y serons. Cela intervient trop tôt après 5 Oceans. Notre objectif immédiat est de déterminer si oui ou non nous allons lancer une construction en vue du prochain Vendée Globe.
CAL : Quelle limite vous fixez-vous pour avoir pris une décision finale ?
MG : Il faudra que celle-ci intervienne au plus tard au mois de juin, car nous souhaitons nous lancer le cas échéant dans une vaste campagne de recherches avant que le bateau ne soit mis en chantier. Si notre objectif est clairement le prochain Vendée Globe, alors j’aimerais vraiment disposer d’un nouveau bateau afin de mettre toutes les chances de mon côté. Je ne pense pas que cette fois le bond en avant des performances soit aussi important que ce qu’il a pu être sur la dernière édition, mais en considérant les coûts de fonctionnement d’un 60 pieds IMOCA, une équipe comme la nôtre a plutôt intérêt à démarrer sur un nouveau projet – en admettant que l’on trouve facilement un acquéreur pour le bateau actuel, ce qui me semble aisé car c’est une très bonne machine.
CAL : Vos démarches préliminaires vous ont-elles conduit à consulter plusieurs cabinets d’architectes, ou privilégiez-vous toujours Owen – Clarke ?
MG : Rien de ferme n’a été arrêté, mais il est clair que nous sommes en discussion avec Owen – Clarke, qui sont bien sûr très bien placés sur notre liste ! Ce qui ne nous interdit pas de penser à d’autres solutions… Mais encore une fois, tout cela reste sujet à caution. Ce qui ne l’est pas, c’est notre choix de partir sur la Velux 5 Oceans plutôt que sur la Route du Rhum. Je dois dire que la conférence qui s’est tenue à Bilbao m’a assez impressionné, les moyens dont dispose l’épreuve sont manifestement très importants. Je sais que cette course n’a pas toujours eu très bonne réputation, au niveau de l’organisation, mais là j’ai le sentiment qu’une vitesse supérieure a été enclenchée, et que le plateau va grossir de façon intéressante. Quelques américains avec du potentiel étaient là, un navigateur allemand cherche à participer à bord d’un 60’ existant, il y a naturellement Conrad Humphreys, Bernard Stamm, Alex Thomson… sans oublier les candidatures canadienne et espagnole !
Propos recueillis par Jocelyn Blériot























