Une québécoise dans la course

Raphael Dinelli - AKENA Vérandas
DR

Amateurs éclairés, aventuriers du large… Les grandes Transats restent toujours accessibles, même à qui n´est pas un “pro”” doté d´un palmarès conséquent !

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“”À 33 ans, ses yeux s’illuminent quand elle parle de la mer et de la navigation, qui sont aujourd’hui au cœur de ses préoccupations. Pourtant, c’est n’est qu’à 23 ans, qu’elle a senti ce premier appel de la navigation.

« C’est par un parfait hasard que j’ai découvert ce monde », note Kathleen Grant. Elle raconte d’ailleurs qu’il y a 10 ans, au moment où elle était au Lac Menphrémagog, elle avait eu pour tâche de garder un voilier, qu’elle a fini par habiter durant 5 mois. Piquée par ce premier contact avec le milieu de la voile, elle a ensuite pris le temps de naviguer sur différents voiliers, question de se familiariser avec ce monde qu’elle découvrait.

En compagnie de son compagnon de l’époque, elle fait ensuite l’acquisition d’un navire en 2002, voilier qu’elle retape en grande partie avec l’appui d’un marin matanais très expérimenté Clermont Gaudin. Elle prend ensuite la direction du grand large une bonne partie de l’année 2003, où elle poursuit son apprentissage de la voile.

Au début de 2004, en découvrant une offre sur Internet, sa carrière de navigatrice va prendre un tournant décisif. Kathleen Grant se retrouve à Newport, en Virginie, où elle accepte un poste comme équipière sur un voilier qui prend la route des Açores. Elle se rend par la suite jusqu’en Espagne. Après un séjour de 4 mois à bord, la matanaise se retrouve à Antibes, sur la Côte d’Azur, où elle prépare un voilier pour le célèbre salon nautique de Cannes.

De là, elle se retrouvera ensuite à Punta Ala, du côté de l’Italie, où elle reçoit enfin un premier salaire afin de convoyer un voilier de 65 pieds à l’Îles de Malte. Après un mois à refaire 50% du voilier elle met le cap sur Gibraltar en ensuite la Martinique.

Son odyssée est loin d’être terminée, puisqu’elle retourne en Bretagne, cette fois par la voie des airs pour aller chercher un autre voilier qui prendra la route de la Martinique, en passant par Madère. “”C’était ma première traversée comme skipper, j’étais très nerveuve. Ce n’était pas la navigation qui m’inquiétait, mais surtout de voir à ce que la préparation du voilier soit impeccable et que l’équipage n’oublie rien », souligne la nouvelle capitaine. Elle effectuera un dernier voyage entre la Martinique et les Sables d’Olonne pour compléter son année et prendre quelques jours de repos à Matane.

Après plus de 11000 milles nautiques, 27700 kilomètres, sur l’océan au cours de la dernière année, Kathleen Grant, qui s’estime chanceuse et constate qu’il y a encore beaucoup de préjugés entourant les femmes qui naviguent. Pour elle, chaque traversée constitue un souvenir unique. Elle note de plus que le fleuve St-Laurent, tout comme le golfe de Gascogne en France sont des endroits très difficiles à naviguer.”” (nb : il s´agit bien d´une des premières grosses difficultés que les concurrents de la Jacques Vabre vont devoir affronter).

Pierre Morel – L´Avantage Gaspésien

Nota : Renseignement pris, Kathleen et Jan devaient boucler leur parcours de qualification aujourd´hui même…”