« Jusqu’au milieu de semaine prochaine, on ne touche pas encore au départ de la deuxième étape… » Pour Denis Hugues, directeur de course, une escale d’une semaine à Lanzarote est largement suffisante pour remettre en état les bateaux et faire que les bonhommes se refassent une santé avant de traverser l’Atlantique.
Les conditions dépressionnaires dynamiques qui se sont installées sur le centre de l’Atlantique Nord depuis plusieurs jours tendent à gagner vers l’est et ainsi à générer des conditions défavorables à un départ ces prochains jours. À l’avant de ce système, la timide dorsale qui s’installe demain et après-demain de Madère aux Alpes, n’est pas assez puissante pour prendre le dessus sur la dépression complexe régnant sur l’Atlantique. La houle d’ouest atteint cet après-midi des valeurs de 3 mètres sur le centre du golfe de Gascogne.
Une dépression dynamique va rester en place en s’alimentant du ‘carburant’ drainé depuis l’altitude, jusqu’au début de semaine prochaine. À l’avant de ce système dépressionnaire complexe, des perturbations sont en déplacement rapide depuis l’Atlantique vers le golfe de Gascogne. Ce sera le cas la nuit prochaine avec des vents de sud-ouest atteignant jusqu’à 30 nds et des rafales jusqu’à 40/45 nœuds. Ce sera encore le cas le 18 à l’avant d’un front froid ondulant sur le cap Finisterre. Puis le 19, la dépression centrale se sera creusée vers 986 hPa en se positionnant sur l’ouest de l’Irlande et générant sur le golfe un flux fort de secteur sud-ouest avec encore de violentes rafales. Le 21 en journée, un nouveau front imposera sa loi depuis le nord du golfe jusqu’à la hauteur de Porto…
On l’aura compris, la périodicité des passages de vents forts sur la zone est très faible, ne dépassant guère les 24/36 heures et ne laissant donc pas le créneau suffisant pour permettre à l’ensemble de la flotte de faire le trajet Douarnenez jusqu’au sud du cap Finisterre dans des conditions de sécurité acceptables.
