La Direction de Course de La Boulangère Mini Transat vient d’annoncer l’annulation de la première étape entre Les Sables-d’Olonne et La Palma alors que la flotte se situe au sud du Portugal et encore à 580 nm de l’arrivée pour les premiers.
L’ouragan Gabriele, qui se rapproche des côtes portugaises, s’annonce en effet particulièrement violent. Classé en catégorie 4, il est l’un des ouragans les plus puissants de l’année. Avec des rafales atteignant 60 nœuds et une mer de six à huit mètres, ce phénomène météo est comparable à la tempête Ciaran, qui avait balayé la France il y a deux ans.
Dans ces conditions, la Direction de Course, en accord avec l’organisateur, a pris la décision d’annuler cette première étape. Gabriele devrait toucher la zone dès samedi, ce qui permet aux concurrents encore en mer de se mettre à l’abri dans de bonnes conditions.
Emmanuel Versace, organisateur de La Boulangère Mini Transat, explique cette décision :
« La situation météo est très claire, et la tempête s’annonce dévastatrice. Notre priorité est la sécurité des concurrents ainsi que des bateaux accompagnateurs. En les prévenant dès aujourd’hui, ils ont le temps de se mettre à l’abri dans de bonnes conditions. Nous travaillons avec les ports sur place pour qu’ils puissent les accueillir au mieux. »

L‘ouragan Gabrielle circule au dessus des eaux de l’Atlantique, à l’est des Bermudes.
Il va se rapprocher de l’Europe dans les prochains jours et aura probablement une influence sur la météo en France ce week-end des 27 et 28 septembre 2025.
L’ouragan Gabrielle s’est nettement intensifié en ce début de semaine, atteignant la catégorie 4 ce lundi 22 septembre 2025.
Il est ainsi devenu le deuxième ouragan majeur (catégorie 3 ou plus) de la saison 2025 sur l’Atlantique.
Il circule actuellement à plusieurs centaines de kilomètres à l’est des Bermudes et migre désormais vers l’est en prenant la direction de l’Europe.
Comme on le voit sur la carte ci-dessous, l’archipel des Açores pourrait être impacté dès la nuit de jeudi à vendredi.
Le cône ci-dessous correspond à la probabilité d’enregistrer des vents atteignant au moins la force d’une tempête tropicale.
On constate que l’archipel des Açores est fortement exposé, notamment ses îles nord-ouest où les probabilités d’avoir des vitesses de vent dignes d’une tempête tropicale sont jugées de 60 à 70% selon le dernier bulletin du NHC américain.
La période à risque couvre surtout la nuit de jeudi à vendredi et la matinée du vendredi 26 septembre 2025.
Ce sont les îles du nord-ouest de l’archipel qui sont les plus exposées au passage de l’ouragan Gabrielle. Il s’agit notamment de Corvo et Flores, les plus au nord-ouest, mais aussi des îles Faial, Pico, Graciosa, São Jorge, et Terceira.
Certains scénarios sont inquiétants, comme celui du modèle européen de ce mardi matin, avec des rafales qui pourraient atteindre les 200 km/h dans les parages de ces îles ! Cette prévision sera à affiner mais un risque notable existe pour les Açores
Quelles conséquences pour la France ?
En France, il n’est aucunement question de se préparer à l’arrivée d’un ouragan.
Toutefois, Gabrielle aura tout de même une influence sur la météo de l’hexagone. Gabrielle devrait perdre son statut d’ouragan après avoir passé les Açores puis perdre ses caractéristiques tropicales avant d’approcher les côtes européennes.
En l’état actuel des modélisations, il est fortement probable que la dépression vienne se combler dans les parages du Portugal. Les scénarios qui l’envoient vers l’Irlande sont désormais minoritaires.
La France ne serait donc pas directement impactée.
Si le scénario qui apparaît le plus probable venait à se vérifier (décalage puis comblement de la dépression vers le Portugal), la France ne serait pas directement concernée par les conséquences de l’ex-ouragan Gabrielle.
Cependant, cette dépression et son afflux d’air doux devrait tout de même permettre aux températures de remonter quelque peu en France au cours du week-end des samedi 27 et dimanche 28 septembre 2025.
Par ailleurs, vous aurez peut-être constaté que les prévisions ont beaucoup évolué ces derniers jours (surtout dès ce week-end), du fait du caractère difficilement prévisible des ouragans et de leurs restes.
Ces phénomènes ont une fâcheuse tendance à réduire la fiabilité des prévisions.
Texte et Image: © Météo-villes via Guillaume Sechet.
Source CP.