Loick Peyron embarque avec Jean-Pierre Dick

Arrivée de Jean-Pierre Dick
DR

Et cela va commencer sur les chapeaux de roue ce week-end avec le Record SNSM. Jean-Pierre et Loïck prendront le départ de leur première course samedi prochain de Saint-Nazaire en direction de Saint-Malo. Objectif : rejoindre la cité corsaire le plus vite possible ! Entretien :

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Loïck, qu’est ce qui vous a incité à rejoindre l’équipe de Jean-Pierre Dick ?
Loïck Peyron : « C’est vrai que pour la Transat Jacques Vabre, j’avais le choix entre multicoque et monocoque. Et si j’ai choisi le bateau à une seule jambe, c’est qu’avec Jean-Pierre et toute l’équipe Virbac-Paprec, ça va beaucoup plus loin qu’une participation à une transat. C’est un projet plus vaste, qui s’inscrit dans la durée : c’est à la fois complet et très intéressant. Qui plus est, je trouve que Jean-Pierre a une démarche à la fois différente et intelligente. On l’a vu et mesuré lors du Vendée Globe: s’il partait avec un gros bagage voile, il n’avait pas la connaissance de l’offshore. Et il s’est étonnement bien adapté à toutes les situations auxquelles il s’est trouvé confronté ! À dire vrai, il a un peu bluffé son monde ! Pour toutes ces raisons, j’ai eu envie de m’inscrire dans son nouveau programme pour y apporter mon éclairage de marin. »

Racontez-nous Loïck Peyron et le monocoque de 60 pieds…
L.P. : « J’ai vécu mes aventures en 60 pieds Open avec un petit tour de la planète en solitaire, enroulé lors de la première édition du Vendée Globe, suivi d’une deuxième tentative moins fructueuse. La dernière course que j’ai disputée à la barre d’un mono, c’était justement la Transat Jacques Vabre, en 1993… elle se courait alors en solitaire. Depuis, et cela m’a frappé lors du Vendée Globe, ces bateaux sont en constante évolution technique et offrent en quelque sorte un terrain d’investigation privilégié en matière de conception… »

Justement, concrètement, quel sera votre rôle aux côtés de Jean-Pierre ?
L.P. : « Ce sera un rôle de marin au sens large. On va beaucoup naviguer ensemble, en entraînement comme en course. Je serai alors un observateur attentif et, je l’espère, un conseiller avisé en matière de problématiques en solitaire. Jean-Pierre a très envie de continuer à progresser dans pas mal de compartiments. Dans la tête, je vais intégrer à 100% ce projet. Au-delà, je vais aussi me creuser le citron – si on peut dire – pour aider à la conception du nouveau monocoque. J’ai toujours aimé l’aspect mécanique des choses : bidouiller et imaginer des petites innovations, sur tous les bateaux prototypes que j’ai pu avoir – multicoques et monocoques – pour qu’ils se révèlent les plus performants et les plus adaptés au skipper. Je vais donc avoir deux fonctions bien distinctes et complémentaires : une en mer en navigation, une à terre pour la conception. Mon rôle sera large et sincèrement, je suis ravi : c’est toujours très motivant de se voir ainsi offrir l’opportunité d’apporter un regard neuf dans un jeu d’échecs. L’objectif est clair : il s’agit de contribuer à ce que Jean-Pierre gagne le prochain Vendée Globe… »