Groupama 2 dans les starting blocks

Groumama 2 en action : Le redoutable plan VPLP reprend le chemin de l´entraînement.
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4 questions à Franck CammasA quelques jours de l’ouverture de la saison 2005, quel regard portes-tu sur l’année qui s’annonce ? « Le programme 2005 est particulièrement dense et promet d’être sportivement très intéressant. Les huit épreuves inscrites au calendrier nous offrent une vaste palette avec un début de saison au large en équipage réduit – l’IB Group Challenge-, avant d’enchaîner sur les Grands Prix, au nombre de cinq cette année – un record ! – puis de partir en double sur la Transat Jacques Vabre, le point d’orgue de notre saison. A ce jour, nous sommes la seule classe de course au large à présenter un programme aussi fourni ! Concernant le plateau, il est vraiment regrettable que certains projets aient choisi de ne participer que partiellement au championnat – mais je suis persuadé que nous assisterons à une montée en puissance du nombre de concurrents tout au long de l’année. Avec pourquoi pas des bateaux scandinaves avec nous au moment de la Jacques Vabre … »L’IB Group Challenge sera la première course au large de Groupama 2, de l’appréhension ? « De l’appréhension, non mais de l’impatience, oui. Nous avons bien sûr hâte de voir ce que donne le bateau sur ce type de course. L’an dernier Groupama 2 a certes démontré un très bon potentiel en Grand Prix, mais nous ne le connaissons pas vraiment au large. Car même si nous avons fait plusieurs sorties en configuration offshore, on ne pousse jamais le bateau comme ce sera le cas dans quelques jours. De plus, entre les deux exercices, les performances relatives des bateaux varient énormément. Cette course promet d’ailleurs d’être riche en enseignements pour la suite et notamment pour la Transat Jacques Vabre. »Champion ORMA en titre, ton équipage et toi partez favoris, est-ce difficile à gérer ? « Dans notre esprit, nous ne sommes pas favoris. Partant de ce principe, ce n’est ni pesant ni compliqué à gérer. Car si on se remémore le final l’an dernier – trois bateaux se tenaient en seulement quelques points – les choses sont loin d’être acquises et notre soit disant « suprématie » est tout à fait relative. Groupama 2 est un bateau bien né, dont nous tirons un grand nombre de satisfactions, mais il reste un trimaran intrinsèquement identique aux autres. Il n’y a rien dans notre bateau que les autres ne puissent adapter chez eux. Il n’y a donc pas d’inquiétudes à avoir quant à l’homogénéité de la flotte. »Depuis la mise à l’eau du trimaran le 21 mars dernier, quelle a été votre préparation ? « Une semaine après la mise à l’eau, nous avons pris part, tout comme trois autres multicoques, au premier stage de la saison organisé par le centre d’entraînement de Port-la-Forêt. Trois jours d’entraînement en configuration Grand Prix. Une deuxième séance de travail axée sur les mêmes thèmes – cohésion d’équipage, manœuvres – nous a à nouveau réuni mi-avril. Sur cette période, nous avons aussi effectué pas mal de petites sorties au large de Lorient. Puis en fin de semaine dernière, je suis parti, en compagnie de Nicolas Pichelin, Franck Proffit, Ewen Le Clech et Jean-Baptiste Levaillant, pour 24 heures au large. C’était notre première nuit en mer à bord de Groupama 2 depuis la fin du chantier hivernal. Les conditions assez variées rencontrées lors de cette sortie ont permis d’étoffer notre préparation en affinant nos réglages. C’était également l’occasion de retrouver nos marques, nos automatismes dans cette configuration. »

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