Guillermo Altadill remporte la première étape à Nice

Victoire Guillermo Altadil
DR

On les savait en forme et forcément très expérimentés, mais Guillermo Altadill et ses acolytes auront confirmé entre Istanbul et Nice qu’au-delà de ces qualités avérées, ils sont à compter parmi les hommes forts de cette première édition de l’Istanbul Europa Race. A la lutte dès les premiers bords dans le Bosphore, 1876 a d’entrée de jeu figuré au rang des grands animateurs de la flotte. Toujours bien placés, les Espagnols ont enchaîné les choix judicieux et entamé dès les premiers milles les confrontations mano à mano avec la concurrence. Cette navigation à vue, quasi systématique avec Veolia Environnement d’abord, puis Foncia et Groupe Bel aura forcément été une belle source de motivation et d’étalonnage pour Altadill. A la barre de l’ancien monocoque Imoca de Loïck Peyron, le vainqueur du jour a enchaîné les milles depuis la prise en mains de son destrier et tire cette nuit les bénéfices de son travail. Dans un finish à couteaux tirés, il aura fallu attendre les derniers milles et un décalage au vent de la flotte pour jouer les oscillations avant de voir le sourire envahir le visage des Espagnols. A l’arrivée, le bonheur est bel et bien là pour l’équipage de 1876 qui remporte ici sa première victoire à la barre de sa nouvelle monture. A 48 heures du départ de la deuxième étape dont l’arrivée sera jugée à Barcelone, port d’attache du vainqueur à Nice, la pression ne devrait pas manquer de venir pimenter le jeu sur la suite de l’épreuve…

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Réactions de Guilermo Altadill à l’arrivée à Nice :
 « C’a été une régate très compliquée. Je suis heureux de gagner cette étape vraiment incroyable marquée par beaucoup de changements dans le classement et des adversaires toujours proches. Il a toujours fallu travailler. C’est la première fois que je viens à Nice et même s’il fait nuit, c’est agréable de le faire en vainqueur. Entre Michel Desjoyeaux et moi, cela s’est joué à peu de choses, à ma décision de naviguer de côté pour profiter de l’oscillation du vent. C’est une décision que nous avons prise quand, au nord de la Sardaigne, nous comptions un retard de 15 milles sur Foncia et nous avons eu de la réussite. Nous avons passé Foncia sur sa droite en profitant d’une ligne de vent et lui était arrêté. Cela s’est joué en quatre milles samedi à 20h. Michel Desjoyeaux est une légende de la voile et c’est énorme de battre une légende.
C’est la première régate que je faisais avec ce bateau (l’ancien Gitana 80 de Loïck Peyron), un bateau très bien préparé. Première régate et première victoire. Je n’avais pas navigué en équipage depuis la Barcelona World Race en 2007 et si je n’avais pas beaucoup d’expérience dans cette classe Imoca, je pense avoir pris les bonnes décisions dans les moments clé et face aux meilleurs skippers de cette classe. Je suis très heureux d’avoir gagné mais cela me met de la pression avant la deuxième étape. A Barcelone, je dois absolument faire un bon résultat. »

 Temps de course de 1876 : 7 jours 17 heures 2 minutes et 45 secondes à la vitesse moyenne de 7,45 nouds