«J’ai bien chopé la dépression que je guettais, j’étais semblable au surfeur guettant la vague… Elle a mis du temps à me rattraper parce que j’avançais presque aussi vite qu’elle, alors que Kojiro (Spirit of Yukoh) venait avec elle. C’est pour ça qu’il revenait sur moi. Mais, ça y est, j’ai pris la vague et je recreuse. Malheureusement, elle ne me mènera pas jusqu’au milieu du Pacifique comme je l’espérais. Je vais en profiter 48 heures, soit sur un peu moins de 1000 milles. Par contre, ensuite ça se complique, surtout pour mes poursuivants d’ailleurs. Ils risquent de trouver une porte fermée sur leur route, Kojiro passera sûrement, mais les autres vont se retrouver au près serré dans du vent fort ».
La température continue de descendre et le skipper de Cheminées Poujoulat est plus que jamais attentif à tous ses instruments de surveillance des glaces. « Il y a un champ de mines signalé devant, avec les marques obligatoires, il n’y a pas moyen de le contourner, je ne peux que surveiller et faire un peu l’autruche, la tête dans le sable… »
Cheminées Poujoulat continue sa route au portant, à 14/15 nœuds de moyenne, Spirit of Yukoh accuse 360 milles de retard aujourd’hui et marche à 10 nœuds. Bernard Stamm, qui a décidé de ménager sa monture, avoue « en avoir encore sous le capot et ne pas avoir le pied au plancher… ».
Source Cheminées Poujoulat