12ème jour de course… mais pas la fin des ennuis

Alex Thomson Hugo Boss Velux 5 Oceans 2006
DR

L’anglais Alex Thomson qui n’a pas prévu de faire escale doit pourtant s’atteler à une tache encore moins réjouissante. Il rencontre en effet de nouveaux problèmes avec l’un de ses enrouleurs de voile d’avant et va devoir grimper en haut de son mât pour effectuer la réparation. Après la tempête des premiers jours, le jeune britannique s’était déjà arrêté à Gijon pour réparer cette avarie qui lui avait coûté une voile. Inquiet à l’idée des surprises que pourraient lui réserver cette ascension le skipper d’Hugo Boss va devoir s’y attaquer rapidement, tant que les conditions plutôt calmes le permettent.
 
Bernard Stamm, dont la vitesse moyenne sur les dernières 24heures est la plus rapide (14.46 nœuds) ne cesse de creuser l’écart sur son plus proche poursuivant le Japonais Shiraishi qui, aux dernières positions, pointait à 429 milles du leader suisse.
 
Unai Basurko, en queue du peloton met les bouchées doubles pour rattraper le retard accumulé en raison de la pénalité de 96h (deux fois 48h) que lui ont coûté ses deux escales techniques. A près de 10 nœuds de moyenne sur les derniers 24h le basque était le second bateau le plus rapide de la flotte.
 
Graham Dalton, A SOUTHERN MAN AGD
« Il faut que je résolve le problème que j’ai avec l’un de mes safrans. Si la course faisait escale au Cap alors je continuerai comme ça mais avec des milliers de milles à parcourir avant l’Australie, il faut que je répare. Mon cœur me dit de continuer car je suis seulement à une dizaine de milles de Robin et j’arrive à bien grignoter mais ma raison me dit que je ne peux pas prendre le risque d’avoir des problèmes pour barrer le bateau dans les mers du sud. Ce ne serait pas seulement mettre le bateau en danger, ce serait aussi me mettre en péril. Il faut donc que la raison l’emporte. »
 
« En ce moment le temps est correct. J’ai près de 12 nœuds de vent Sud-ouest et je fais route sud. Mon soucis de safran ne me ralenti pas. Tant qu’on est là, il faut pousser ou rentrer chez soi ! Ce sont les conditions que nous allons rencontrer avec le bateau qui vont déterminer le lieu exact d’escale. Madère semble pour l’instant être une bonne option. Mais c’est un coup dur après tout ce que nous avons abattu pour arriver si près de Robin. Mais bon il faut se dire que si j’ai réussi à remonter une fois, je vais y arriver une seconde ! ».

Alex Thomson, HUGO BOSS
« Bernard est intouchable pour l’instant et je ne m’attends pas à pouvoir le rattraper avant l’Australie. Puisque les résultats de la course sont calculés en temps, ma priorité est de réduire tant que possible l’écart qui me sépare de Bernard. A moins qu’il ait un problème, je ne vois pas d’autre chance pour moi. Si je finis troisième de la course, alors je serai un homme heureux ».
 
« J’ai quelques problèmes à bord d’Hugo Boss sur lesquels je dois me concentrer et qui vont me forcer à monter en haut du mât. J’ai un enrouleur qui ne fonctionne plus. Les conditions sont idéales pour l’instant avec moins de cinq nœuds de vent donc il faut que je me lance d’ici demain. L’idée d’entrer dans le sud avec une voile qui ne s’enroule pas ne m’enchante vraiment pas. La seule chose qui m’inquiète c’est que le problème que j’ai pendant la tempête se reproduise avec une voile que je ne peux ni affaler ni enrouler, que je dois laisser telle quelle, qui se déchire et devient alors un problème pour le reste du gréement et du mât ».

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Source Velux 5 Oceans