11 encore en mer

Gitana X - Thierry Duprey du Vorsent et Erwan Le Roux / � B.Stichelbaut/DPPI
DR

L’attention se relâche souvent après les arrivées des premiers. En toute logique, les journalistes sur place ne peuvent pas rester éternellement et ne vont pas couvrir chaque arrivée du premier au dernier – on parle rarement du 8551e au marathon de Paris ! Pourtant, la course continue pour les onze duos toujours sur l’eau, avec de belles bagarres pour l’obtention des deux deuxièmes places chez les monos et multis 50 pieds. Psychologiquement, les concurrents encore en mer lorsque les premiers arrivent prennent souvent un petit coup sur le chapeau. Il n’est pas évident de se dire que les autres sont déjà en train de fêter leur traversée alors qu’il nous reste encore 1000 ou 2000 milles à parcourir. Il faut s’accrocher, se motiver. Et la régate, avec un bateau proche ou lointain reste le meilleur moyen de se concentrer pour aller vite.

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Maisonneuve – Région Basse Normandie, Artforms et Gifi font de la résistance ! Ces trois bateaux sont respectivement talonnés à 5, 20 et 45 milles par Gryphon Solo, Vedettes de Bréhat et Jean Stalaven. Pour Jean-Baptiste Dejeanty et Alexandre Toulorge, sur le mono 60 Maisonneuve – Région Basse Normandie, c’est une question d’honneur. Pas question de se faire doubler par le premier 50 pieds, Gryphon Solo de Joe Harris et Josh Hall. A 5 milles l’un de l’autre, la régate est très serrée entre ces deux bateaux de tailles différentes. L’un comme l’autre devrait pénétrer dans la Baie de Tous les Saints jeudi soir, mais dans quel ordre ?

En mono 50, Servane Escoffier et Bertrand de Broc (Vedettes de Bréhat) grappillent tout doucement les milles qui les séparent de Kip Stone et Merfyn Owen (Artforms), 20 milles ce matin à 8h. Le duo français profite de sa position à l’est pour naviguer avec un meilleur angle, tandis que le duo américano-anglais bénéficie d’un bateau plus récent et plus performant.

Enfin en multi 50, Pascal Quintin et Raphaël Sohier (Jean Stalaven) ont fortement réduit leur retard sur Dominique Demachy et Philippe Langlois (Gifi). De 91 milles hier matin, l’écart entre les deux bateaux est tombé à 45 milles 24 heures plus tard. A ce rythme, le petit trimaran de course ne devrait faire qu’une bouchée du catamaran de course-croisière. D’autant qu’il reste plus de 900 milles pour les départager. La lutte risque d’être inégale…

Source Transat Jacques Vabre